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La coproduction cinématographique franco-turque

 
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Auteur Message
murat_erpuyan
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Messages: 11178
Localisation: Nancy / France

MessagePosté le: 21 Déc 2015 3:23    Sujet du message: La coproduction cinématographique franco-turque Répondre en citant

Citation:

La coproduction France - Turquie

Par Sébastien Lachaussée, Avocat et Elisa Martin Winkel, Juriste.
lundi 14 décembre 2015

Adresse de l'article original :
http://www.village-justice.com/articles/coproduction-France-Turquie,21016.html



Après la palme d’or de « Winter Sleep » de Nuri Bilge Ceylan en 2014, c’est cette année le film « Mustang » de Deniz Gamze Ergüven qui a emmené le cinéma turc sur la croisette et dans les salles françaises. Ce dernier ayant fait plus de 100.000 entrées dans les salles françaises pour sa première semaine d’exploitation ! Il convient alors de souligner que l’un comme l’autre sont des coproductions franco-turques, témoignant de l’échange culturel et financier entre les deux pays. Nous nous proposons donc ici de revenir sur les spécificités des coproductions cinématographiques franco-turques.

1 - L’essor de la production cinématographique en Turquie.

Il convient en premier lieu de souligner que le marché de la production cinématographique en Turquie peut sembler balbutiant bien que son développement soit indéniable.

Ainsi, ces dernières années, le volume de production des films en Turquie est passé de 16 long métrages en 2004 à 87 en 2013, témoignant d’un réel essor de la production cinématographique. Alors que par ailleurs le parc de salles de cinéma en Turquie ne cesse de se développer et que la fréquentation des salles connaît une augmentation constante. Il est à ce sujet important de noter que les films nationaux ont un grand succès en Turquie, et représente plus de 50 % des entrées, ce qui est exceptionnel.

Ce développement du parc de salles mais surtout de la production s’explique notamment par la création en 2005 d’un « Bureau général du cinéma » au sein du ministère de la Culture et dans le même temps d’un fond d’aide à la production, alors que longtemps la production turque ne reposait que sur l’investissement privé ou quelque préachats par les diffuseurs. Ce fond dispose d’un budget assez faible, 13,3 millions d’euros par an mais bénéficie déjà à une trentaine de films par an et apporte un soutien non négligeable à la production locale (de 150.000 à 250.000 euros par projet). Par ailleurs, les exigences sont assez faibles et en particulier l’octroi de l’aide ne suppose aucune localisation des dépenses accordant une grande liberté aux producteurs.

L’investissement privé demeure néanmoins très important pour la production cinématographique et Attila Dorsay constatait ainsi qu’ « il y a suffisamment d’argent disponible » et que « pour produire un film il suffit de s’adresser à un groupe financier ». Cependant ces financements privés sont tournés vers des productions commerciales et pour les films plus confidentiels le réalisateur Reha Erdem soulignait que « la coproduction est indispensable et permet aux films de trouver les moyens de distribution internationaux qui les font vivre ».

2 - L’attrait de la Turquie.

Tourner en Turquie présente par ailleurs des avantages économiques certains comme le soulignait la société de production turque Gölge Film la Turquie présente des « infrastructures de production très bon marché, et d’équipes que l’on peut contracter pour 12 heures de travail par jour, des transports très peu chers et faciles à emprunter » et les autorités turques tendent à faciliter les autorisations de tournages.

Aussi, depuis 2010, la Turquie a développé un système d’incitation fiscale sous la forme d’un remboursement de 5 à 25% des taxes. Pour ne donner qu’un exemple, sur un budget de 44,5 millions de dollars pour le film Argo, Ben Affleck a été remboursé à hauteur de 300.000 dollars.

3 - L’accord de coproduction franco-turc.

Au niveau français, le développement de projets franco-turcs bénéficie de l’accord de coproduction franco-turc depuis 1993. En conséquence de quoi, les films éligibles sont considérés dans chaque pays comme des films nationaux et bénéficient de tous les avantages qui peuvent leur être ouverts.

Les conditions de cet accord sont classiques : « La proportion des apports respectifs des producteurs des deux pays dans une œuvre cinématographique de coproduction peut varier de 20 à 80 %. », un équilibre général des apports devant être réalisé et les films doivent être « réalisés par des metteurs en scène, techniciens et interprètes ayant la qualité soit de national français ou de résident en France, soit de national turc ou de résident en Turquie, soit de ressortissant ou de résident d’un pays de la Communauté économique européenne. »

Ce statut ouvre notamment aux producteurs la possibilité de postuler à l’Aide aux cinémas du monde du CNC, la principale aide en matière de coproduction internationale. Aussi les films « Winter sleep » et « Mustang » en ont-ils bénéficié, tout comme « Les versets de l’oubli » ou « Les mémoires du vent ». Cette aide est plafonnée à 250.000 euros et ne peut excéder 50 % des financements apportés par l’entreprise de production établie en France ou 80 % en acs de dérogation, notamment pour les films au budget inférieur à 1.250.000 euros. Quand on sait que le budget moyen des films turcs est de 700.000 euros, une aide de 250.000 euros est plus que conséquente.

La Turquie est de fait l’un des pays hors Union Européenne avec lequel la France co-produit le plus de films, notamment des films à majorité turque auxquels les producteurs français apportent leur soutien.

4 - Les aides internationales à la coproduction :

Le fonds de soutien Eurimages du Conseil de l’Europe, aide à la coproduction, à la distribution et aux salles est un système décisif pour les coproductions avec la Turquie, 86 films coproduits avec la Turquie ont ainsi été soutenus depuis 1990, parmi lesquels on retrouve sans surprise « Mustang » et « Winter Sleep » qui a touché une aide de 450.000€. En 2013 et 2014 Eurimages a également accordé son soutien à 3 nouveaux projets de coproductions franco-turques, pour une aide moyenne de 290.000 euros, soulignant encore l’importance du dispositif en matière de coproduction.

La Turquie a également intégré le réseau Europa Cinéma qui a pour ambition d’améliorer la circulation des films européens et d’encourager la programmation en salle des films coproduits par Eurimages. Le film « Mustang » a ainsi remporté le prix Europa Cinema à Cannes et sera accompagné pour sa promotion et la durée de son exploitation.

Par ailleurs il est intéressant de revenir sur la création en 2011 d’un fond de soutien à la production germano-turque. Ce dernier a été développé entre deux institutions régionales allemandes de financement du cinéma (Medienboard Berlin-Brandebourg et Filmförderung Hamburg Schleswig-Holstein,) le ministère turc de la Culture et du Tourisme et le marché de la coproduction d’Istanbul International Film Festival (IIFF) « Meetings on the Bridge ». L’accord vise à assurer aux films germano-turcs un soutien économique conjoint à un stade précoce de la production cinématographique avec un budget de 500.000 euros par an.

L’Allemagne et la France étant elles-mêmes liées par un accord de coproduction et disposant également d’un fond spécifique, il n’est donc pas étonnant que de nombreuses coproductions tripartites franco-germano-turques se développent afin de bénéficier des bonnes relations entre les trois pays et des avantages de chacun.


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