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Gilles Veinstein

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forums d'A TA TURQUIE Index du Forum » Coup de Coeur / Coup de Gueule
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Auteur Message
pasa
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Inscrit le: 22 Fév 2007
Messages: 167
Localisation: paris

MessagePosté le: 28 Déc 2013 19:13    Sujet du message: Gilles Veinstein Répondre en citant

A lire : dans la dernière lettre du Collège de France, consultable sur son site, un article hommage de Henry Laurens sur le "grand maître" tant regretté ! Exclamation
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murat_erpuyan
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MessagePosté le: 28 Déc 2013 22:43    Sujet du message: Répondre en citant

il fallait donner le lien...
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Cuneytbelmondo
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MessagePosté le: 29 Déc 2013 3:00    Sujet du message: Répondre en citant

La dernière lettre du collège de France sur leur site ne correspond pas à ce qui est énoncé. Donnez le lien ou copiez nous l'article, sinon ne nous faites pas perdre notre temps.
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pasa
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Inscrit le: 22 Fév 2007
Messages: 167
Localisation: paris

MessagePosté le: 29 Déc 2013 15:53    Sujet du message: Gilles Veinstein Répondre en citant

Cuneytbelmondo a écrit:
La dernière lettre du collège de France sur leur site ne correspond pas à ce qui est énoncé. Donnez le lien ou copiez nous l'article, sinon ne nous faites pas perdre notre temps.




http://www.college-de-france.fr/site/publications/index.htm#|m=lettre-du-college-de-france|p=/site/lettre-du-college-de-france/Lettre-n-37.htm|

Idea
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murat_erpuyan
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Messages: 11194
Localisation: Nancy / France

MessagePosté le: 29 Déc 2013 19:06    Sujet du message: Répondre en citant

merci pour le lien
donc il faut ouvrir le pdf de la lettre 37 et aller à la page 28

http://www.college-de-france.fr/media/lettre-du-college-de-france/UPL2060854807184412811_CDF_L37_Interieur_Web.pdf
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Cuneytbelmondo
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Inscrit le: 29 Jan 2010
Messages: 742
Localisation: Paristanbul

MessagePosté le: 30 Déc 2013 2:44    Sujet du message: Répondre en citant

C'est pas çà pour la mise en page mais voici l'article.

Hommage à Gilles Veinstein
Titulaire de la chaire d'Histoire turque
et ottomane de 1999 à 2012
Gilles Veinstein est né le 18 juillet 1945 à Paris. Son père était avocat à Grasse, mais a rapidement
changé de carrière en faisant une thèse de doctorat sur l’histoire de la mise en scène théâtrale, ce
qui lui a valu d’entrer au CNRS et de devenir bibliothécaire à la bibliothèque de l’Arsenal. Il a aussi
donné des enseignements universitaires. Sa mère travaillait au Ministère de la Culture et était une
spécialiste reconnue de Paul Claudel et de Jules Romain. Bon élève, Gilles Veinstein a fait sa scolarité
au Lycée Janson de Sailly. Il obtient son baccalauréat en 1963 et réussit le concours d’entrée à l’École
normale supérieure en 1966.
Attiré selon ses propres mots par l’« ailleurs », il s’est intéressé à l’Orient islamique. La rencontre
décisive fut celle d’Alexandre Bennigsen, spécialiste des musulmans soviétiques. Il attira son atten­
tion sur l’Empire ottoman dont la richesse archivistique était au moins égale à celle des grands États
européens et dont l’exploitation commençait à peine. Gilles Veinstein a donc mené parallèlement ses
études d’histoire à la Sorbonne, couronnées par une agrégation en 1970, et l’apprentissage du turc
à l’École nationale des langues orientales vivantes (ENLOV) devenue durant sa scolarité le Centre
universitaire des langues orientales vivantes (CULOV) et finalement l’INALCO. Louis Bazin a été son
initiateur à la langue et à la civilisation turques. À l’EPHE, il s’initie à la lecture difficile de l’ottoman et
a pour maîtres Pertev Boratav, Irène Beldiceanu Steinherr et Nicoara Beldiceanu.
Après son service national, il est entré directement en 1972 comme chef de travaux à la VI e section de
l’EPHE qui devient l’EHESS en 1975. Il a fait l’essentiel de sa carrière dans cette institution devenant
maître-assistant, puis Maître de conférences de 1977 à 1986. Cette dernière année, il passe directeur
d’études. De ce fait, il appartient à cette génération d’historiens qui ont été dispensés de la thèse d’État.
Ses premières recherches suivent les lignes directrices fixées par Alexandre Bennigsen, c’est-à-dire
l’apport des sources ottomanes à la connaissance des pays partenaires de l’Empire. Il a d’abord
étudié les Ottomans au nord de la mer Noire, autrement dit le Khanat de Crimée. Il a montré la conti­
nuité avec l’époque précédente. On ne pouvait plus parler de décadence, mais au contraire d’une
intégration économique liée à l’approvisionnement d’Istanbul,
la gigantesque capitale de l’Empire. Il a apporté des lumières
nouvelles sur la période précédant la conquête russe, comme
par exemple les origines des cosaques.
De la périphérie de l’Empire, il est passé ensuite à l’étude des
structures foncières de l’économie ottomane. Il s’agissait de
vérifier et surtout de remettre en cause les approches marxistes
anciennes (mode de production asiatique) et nouvelles (théorie
de l’économie monde). Dans cette question d’une complexité
redoutable qui correspondait à l’intérêt porté à cette époque
sur les structures économiques et sociales, il ne pouvait plus
se limiter aux informations des archives centrales. Il lui était
requis d’aborder les sources locales plus proches des hommes
représentées avant tout par les registres des kadis provinciaux,
l’équivalent de nos archives notariales et judiciaires. Il a ainsi
fait un travail pionnier sur des fonds d’archives balkaniques et
égéens. Il s’est ainsi aperçu que dans bien des cas les non-
musulmans préféraient s’adresser aux tribunaux musulmans
plutôt qu’à leurs tribunaux communautaires, ce qui remettait
en cause la vision commune des rapports entre musulmans et
non-musulmans. Il a aussi trouvé des documents importants sur
l’arrivée des Juifs d’Espagne dans l’Empire ottoman.
C’est ainsi armé qu’il a abordé la question essentielle, celle
de l’approche de l’État ottoman. Ce dossier avait été long­
temps délaissé, puisque l’on considérait communément que
la décadence supposée du monde musulman commençait au
XVI e siècle. Il a été l’un des grands acteurs de ce mouvement
qui a redéfini l’histoire de l’Islam classique comme s’étendant
jusqu’au XVIII e siècle. Des personnalités comme Bernard Lewis
ou Halil Inalcik ont été des protagonistes de cette révolution
historiographique. Loin de parler de décadence, on devait au
contraire souligner le parachèvement des institutions étatiques
et sociales. On pouvait enfin en avoir une connaissance concrète
grâce à ces archives qui allaient jusqu’au plus profond de la vie
quotidienne. En même temps, Gilles Veinstein se h
­ eurtait à la
persistance d’une turcophobie liée aux circonstances doulou­
reuses des dernières décennies de l’Empire quand ce dernier
a dû faire face aux mouvements nationaux en train d’élaborer
les États successeurs. Le savant français a joué un grand rôle
dans la création de centres d’études ottomanes dans les pays
balkaniques.
Réunissant les héritages de Bennigsen et de Bazin, il a créé
en 1995 l’URA du CNRS « Monde turc et ottoman ». Pour
lui, un laboratoire de recherches n’était pas un agrégat de
personnes, mais un assemblage savant de personnalités qui
devaient être compatibles entre elles et mues par des orien­
tations communes, même si les domaines de recherches dif­
féraient. Cela explique l’exceptionnelle réussite de son équipe
et l’extraordinaire ambiance amicale qui y régnait. Toute sa vie
de chercheur, il a animé un séminaire d’études de documents
ottomans, lieu d’initiation pour des générations successives
de spécialistes de l’Empire ottoman. Les vicissitudes d’accès
aux archives d’Istanbul et sa curiosité naturelle l’ont conduit
à multiplier les ressources sur ces sujets en Bulgarie, Grèce,
Venise, Rome, Nantes. Ces dix dernières années, il a ainsi fait
une recherche avec une petite équipe franco-grecque sur les
riches archives du monastère Saint-Jean de Patmos.
Avec ses compagnons de recherches, il a dirigé des travaux
collectifs sur l’histoire des confréries soufies ou celle de la mort
dans l’Empire ottoman, sujet particulièrement novateur.

À la suite d’une interview malheureuse de Bernard Lewis dans
Le Monde en 1993, abordant marginalement la question du
génocide arménien de 1915, ce qui a valu à l’universitaire devenu
américain une condamnation en justice, Gilles Veinstein a pris la
défense du grand islamologue, s’aventurant un peu imprudem­
ment dans un domaine chronologique qui n’était pas totalement
le sien. Sa prise de position était inattaquable en justice, mais lui
a valu plusieurs années de harcèlement de la part de militants
de la cause arménienne. Elle a même un moment compromis
sa candidature au Collège de France. Tous ses proches savent
combien il a été meurtri par cette douloureuse affaire.
Son enseignement au Collège, débuté en 1999, a été le temps
de sa maturité intellectuelle. Grâce à sa connaissance intime des
archives ottomanes, il est allé loin au-delà de la pure érudition
pour traiter de l’esprit des institutions en s’appuyant en perma­
nence sur des repères solides. Il a commencé par traiter de la
nature du sultanat et du califat ottoman, faisant une mise au point
sur l’histoire de la dynastie et des institutions qui lui sont liées. À
ces quatre premières années de cours correspond la publica­
tion avec Nicolas Vatin du grand livre en 2003, Le sérail ébranlé.
Essai sur les morts, dépositions et avènements des sultans. Cette
synthèse, fondée sur la lecture systématique des chroniques otto­
manes, porte aussi bien sur l’histoire de la mort en terre d’Islam
que sur celle de la gestion complexe des successions afin d’es­
sayer d’éviter des guerres entre les héritiers du souverain décédé.
Toute la question de la nature du pouvoir se trouvait ainsi posée.
Les cinq années suivantes ont été consacrées aux relations
entre l’Empire ottoman et l’Europe et au fait que l’Empire
était largement une puissance européenne intégrée aux sys­
tèmes complexes d’alliances des puissances chrétiennes.
Parallèlement, il a rédigé la partie consacrée à l’époque
moderne dans l’ouvrage à trois voix portant sur L’Europe et
l’Islam en collaboration avec John Tolan et moi-même.
En 2008-2009, il commence une grande synthèse sur les
« esclaves de la Porte ottomane », c’est-à-dire sur la classe
dirigeante de l’Empire. Recevant la légion d’honneur en 2010,
il s’exprime mélancoliquement, énonçant que pour lui cet
honneur marquait qu’il était entré dans l’automne de sa vie.
Quelques mois après, la maladie qui l’a emporté était révélée.
Son état de fatigue ne lui a pas permis de continuer son tra­
vail en dépit de moments de rémission, d’où sa décision de
prendre une retraite anticipée. Il est décédé le 5 février 2013.
Écouter une conférence de Gilles Veinstein était un plaisir de
l’esprit. On avait l’impression d’assister à une véritable enquête
policière puisqu’il partait toujours des documents disponibles,
puis éloignait les fausses pistes pour aboutir à une magistrale
synthèse. Il a peu pratiqué l’exercice du gros livre, mais en
quelques pages il apportait bien plus que beaucoup d’ouvrages
aux caractères bien répétitifs. Sa culture était immense et il usait
de façon modérée de la comparaison avec d’autres temps et
d’autres lieux. Il a animé beaucoup de travaux collectifs­ et il a
été, dans tous les sens du terme, un grand maître.
Pr Henry Laurens
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