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La democratie soluble dans l'islam?
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Dr_Hergele
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Inscrit le: 02 Déc 2010
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MessagePosté le: 13 Avr 2011 15:34    Sujet du message: La democratie soluble dans l'islam? Répondre en citant

Turquie : « la démocratie soluble dans l’islam » ! [Analyse]

Par Selim Berkmen © Metula News Agency



Alors que les pays arabes, de l’Afrique du Nord au Moyen-Orient, connaissent des bouleversements, la question de la compatibilité de l’islam avec la laïcité et la démocratie à l’occidentale revient, de manière plus urgente que jamais, sur le devant de la scène.



Nombre de chroniqueurs soulignent cette évolution dans le monde arabe comme un pas positif dans la transition des régimes autoritaires vers le pluralisme, en mettant en exergue le cas unique – et « exemplaire » - de la Turquie, dirigée par le parti AKP, Adalet ve Kalkınma Partisi (Parti pour la Justice et le Développement).



Cette formation islamiste « modérée » de Tayyip Erdogan, est arrivée au pouvoir en 2002 grâce à la sentence des urnes, au grand dam des partis laïcs. La majorité de l’AKP s’est vue, par ailleurs, récemment confortée à l’issue d’un référendum populaire.



Les concepts de l’islam et de l’islamisme dits modérés sont donc plus que jamais d’actualité, et la tendance du jour, dans l’optimisme ambiant, est de répondre positivement à la question de savoir « si l’islam est soluble dans la démocratie ».



Ainsi, le parti tunisien Ennahda (Parti de la Renaissance) est-il considéré comme un petit frère naturel de l’AKP d’Erdogan, ayant lui-même vu le jour dans un pays qui s’inspira, depuis son indépendance, de la République laïque fondée par Atatürk. Dans le sillage de la même euphorie, la participation des Frères Musulmans aux affaires d’Etat, dans l’Egypte post-Moubarak, ne suscite généralement, elle non plus, aucune inquiétude majeure parmi les tenants de ces thèses.



Ayant moi-même une connaissance succincte des politiques dans les pays arabes, je voudrais partager avec les lecteurs de la Ména mes réserves concernant le cas turc, et mon appréhension de le voir érigé en exemple pour toute la sphère islamique. Ce, dans un contexte où l’envers de la médaille de cette vision idyllique incite de moins en moins à l’optimisme, à Ankara et Istanbul.



J’eus récemment l’immense surprise de lire, dans un livre publié en 1939, Les routes fascistes – au volant sur la Translibyenne, Editions La Floride, dédicacé par l’auteur, une certaine Alice Guibon, de la Société de Géographie, à M. Saracoglu [1], 1er ministre turc de l’époque, les lignes prémonitoires suivantes : « Quoique laïcisée à outrance, la Turquie regagnera sans doute aussi son prestige religieux si son nouveau président [2] lui restitue son rôle de guide moral de l’Islam… ».



Les ouvertures des dirigeants turcs actuels vers le monde arabo-musulman, et leurs amitiés avec certains dirigeants et mouvements de cette sphère, y compris avec ceux qualifiés de terroristes, à l’exemple de Hamas, par les alliés occidentaux de la Turquie, sont du domaine public, depuis, notamment, les prises de positions tonitruantes d’Erdogan contre Israël, l’expédition du « Mavi Marmara », ainsi que les accords avec la Syrie et l’Iran.



En revanche, les media occidentaux, soucieux avant tout de saluer les « progrès de la Turquie dans la voie de la démocratie, et son harmonie avec les critères de l’UE » passent le plus souvent sous silence – par ignorance, insouciance ou connivence – les atteintes manifestes aux droits de l’homme, aux principes de la laïcité et à la liberté d’expression, perpétrées en Turquie au cours de la dernière décennie, ainsi que les jalons d’une islamisation systématique de la vie publique et de la société civile posés par le gouvernement islamiste [3].


Devant un parterre d’hommes d’affaires à Izmir, ville réputée farouchement ancrée dans la laïcité, Erdogan répétait, le 6 mars dernier, la formule qu’il avait déjà utilisée quand il était maire d’Istanbul en 1994, affirmant que « la démocratie n’est pas un but mais un moyen, comme toutes les autres formes de gouvernement », [y compris la religion NDA.] « pour assurer le bonheur et la prospérité... ». Il ne manquait pas de souligner que « les yeux des musulmans étaient en ce moment rivés sur la Turquie, qui donne l’exemple de ce que l’islam et la démocratie sont compatibles ».



Force est de souligner que cette image se trouve gravement molestée par l’intrusion croissante de la religion dans la sphère publique et les initiatives tendant à faire de l’islam « une forme effective de gouvernement », se substituant aux institutions séculaires. L’un des exemples flagrants de cette évolution, outre la levée de l’interdiction du port du voile islamique dans les universités, contrairement à l’avis du Conseil constitutionnel, fut la promulgation, en février dernier, par l’Assemblée nationale, dominée par l’AKP, d’un texte autorisant la constitution d’un secteur privé régi par les règles de la charia [4].



Curieusement, les dirigeants actuels du Parti Républicain du Peuple, principale formation de l’opposition s’inspirant de la laïcité et d’Atatürk, ne contestèrent pas frontalement cette initiative. Seuls quelques éditorialistes de presse en firent mention.



Une association d’hommes d’affaires musulmans existe sous le nom de MUSIAD (abréviation, en turc, d’Association des Industriels Indépendants et des Hommes d’Affaires) depuis les années 90. Elle ambitionne de faire pendant à la puissante confédération patronale laïque TUSIAD (Association des Industriels et des Hommes d’Affaires Turcs). MUSIAD met en œuvre des projets destinés à développer l’exemple de la banque turco-koweitienne « Al-baraka » (La Chance), en substituant des sortes de « bons » et de « parts de bénéfices » à « l’intérêt », prohibé par l’islam.



Au cours des dernières années, par ailleurs, les agressions contre des prêtres catholiques et des missionnaires se sont multipliées.



Parallèlement à la sur-taxation de l’alcool, la presse a mentionné, à plusieurs reprises, la verbalisation de consommateurs - dont deux jeunes à Antalya, célèbre station balnéaire touristique du Sud -, le lynchage public de participants à des vernissages d’expositions artistiques - en décembre dernier, par exemple, à Istanbul, dans le cadre des festivités de cette ville devenue, pour une année, capitale européenne de la culture -, et les vexations diverses subies par les femmes non voilées dans les quartiers « tenus » par les islamistes.



Un ministre en exercice déclara même aux journalistes : « une femme non couverte est comme une maison sans rideau. Or, une maison qui n’a pas de rideau, est à vendre ou à louer ». Il conviendra d’ajouter à cela les manifestations publiques d’un antisémitisme grandissant, qui aboutirent à l’interruption, suite à des événements violents, de rencontres sportives, l’année dernière, entre des équipes turques et israéliennes.



La goutte d’eau qui fit déborder le vase et permit d’étaler au grand jour les grandes manœuvres des islamistes pour mettre graduellement la main sur l’appareil d’Etat, fut l’arrestation de deux journalistes libéraux à Istanbul, il y a une dizaine de jours, inculpés de « contacts avec des terroristes » [5].



L’un d’eux, Ahmet Þık, se vit reprocher la rédaction d’un ouvrage intitulé L’armée de l’imam. Les autorités turques confisquèrent les épreuves du livre avant sa parution, effectuèrent des descentes dans les rédactions d’organes de presse, avec saisie d’ordinateurs. Depuis peu, le livre de Þık circule, non pas sous le manteau, mais sur Internet.



Le texte explique, avec force détails, l’infiltration de la confrérie Gülen [confrérie religieuse créée par Fethullah Gülen - imam, écrivain et penseur de la seconde moitié du XXème siècle -, et souvent accusée de favoriser l’islamisation de la société turque. Ndlr.] dans les rouages de l’Etat, depuis les années 80, pendant la courte période de régime militaire, lorsque les militaires regardaient d’un bon œil la lutte des islamistes contre les « rouges », inféodés aux soviétiques.



Par la suite, l’Armée aurait eu du mal à contrôler et à juguler les appétits du « monstre de leur création »… Ainsi, la confrérie aurait progressivement pris le contrôle de la police et de secteurs de l’appareil juridique, ainsi que de la presse, et s’emploierait à la promotion d’Erdogan et de ses acolytes.



Dans ce tableau, assurément sombre pour la démocratie et les démocrates, une lueur d’espoir peut venir de la prise de conscience, quoique tardive, de certains intellectuels libéraux, turcs et occidentaux. Ceux-ci commencent à entrevoir le risque encouru par des démocraties vidées de leur substance par les adeptes d’une religion, conçue comme « forme de gouvernement », dont les tenants ne rechignent pas à utiliser les institutions démocratiques pour arriver à leur fin.



Quant à voir dans ce stratagème un exemple de compatibilité entre l’islam et la démocratie, il y a une frontière que les observateurs prudents éviteront de franchir. De fait, nous sommes en présence, en Turquie, d’un processus de « dédémocratisation » d’un Etat laïc, au profit de l’instauration d’une dictature de l’islam, avec son cortège de restrictions des libertés, notamment celle des femmes, de la presse, ainsi que du droit à la différence.



Aucun doute sensé ne saurait non plus subsister quant à la certitude que l’accession au pouvoir d’émulations de l’AKP en Egypte ou en Tunisie constituerait une sévère régression des libertés, même par comparaison avec les autocraties de Ben Ali et Moubarak. On peut, évidemment, soutenir toutes les insurrections et toutes les révolutions, mais il faut au moins connaître du danger terrible qui les menace. L’aventure Erdogan en Turquie ne participe que d’une seule forme d’exemple : celle de l’extension d’un islam immodéré au prix de la destruction d’une démocratie. Il importe que cela soit compris de manière limpide et sans faux cols.





Notes :



[1] Saracoglu, premier ministre d’Ismet Inönü, fut à l’origine de l’inique loi d’impôt sur la fortune, inventée pour dépouiller les minorités religieuses vivant en Turquie. Paradoxalement, nombre de diplomates turcs, au temps où le même Saracoglu était ministre des Affaires Etrangères, s’employèrent à sauver des vies juives menacées par les nazis, en leur donnant des passeports turcs.



[2] Alice Guibon s’adressait à Inönü, qui succéda à Atatürk en 1938, à la mort de ce dernier.



[3] A l’exception, bien sûr, d’observateurs lucides, comme Steven A. Cook, qui soulignait dans Foreign Policy, en juin 2008, sous le titre original The Myth of Moderate Islam (Le mythe de l’islam modéré):



« Cependant, s'il y a un problème pour définir l'islam modéré, le parti turc pour la Justice et le Développement (AKP) l’illustre parfaitement. Ce parti semble être le parangon de l'islamisme modéré. Il a entrepris un train de réformes et fondé son héritage politique sur l'entrée d'Ankara dans l'Union Européenne. Cependant, les archi laïcs de Turquie, et un certain nombre d'observateurs occidentaux honnêtes, considèrent ce parti avec une profonde suspicion.



Citant l'initiative récente de l'AKP pour supprimer l'interdiction de porter le voile dans les universités financées par l'État comme l'exemple le plus révélateur, ils affirment que le véritable ordre du jour de ce parti est d'islamiser la société turque. Quel parti les Etats-Unis doivent-ils prendre dans ce cas ? ».



[4] Le texte de loi n° 6119, voté le 22 février 2011, place les entreprises turques signataires d’une convention de « compatibilité avec l’islam » sous le contrôle de la « Banque de Développement Islamique », et a pour objectif avoué de « prendre plus d’envergure dans le monde islamique et au Moyen-Orient ».



[5] Les « terroristes » en question seraient des membres du « réseau Ergenekon », qui aurait tenté de renverser par la force le gouvernement AKP, et dans lequel seraient impliqués un grand nombre de hauts-gradés de l’armée turque, en plus de journalistes, d’universitaires et de divers intellectuels connus pour leur attachement à la laïcité.



Le site de la Ména : www.menapress.org

Le forum de la Ména : http://www.menapress.org/forum.html
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murat_erpuyan
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MessagePosté le: 15 Avr 2011 0:04    Sujet du message: Répondre en citant

Qui est ce Selim Berkmen? Un "ergenekoncu" caché derrière un pseudo?!

La lecture de ce papier m'a rappelé un souvenir de mes premières années en France, fin 1980, les télés françaises montraient des "mucahiddin' d'Afghanistan luttant contre les russes communistes les présentant comme des "combattants de la liberté". Cela m'énervait comme pas possible sachant que ces "combattants de la liberté" égorgeaient des instructrices qui appelaient les filles à l'école primaire...
C'est dans ce contexte que je ne suis pas très optimiste sur ce qui se passe en Egypte, voire en Tunisie...
Wait & see.

Quant à la Turquie ! Quoi qu'on dise c'est différent des autres pays musulmans en raison de ces 8 décennies passés sous la République fondée par Atatürk.
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cengiz-han
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MessagePosté le: 15 Avr 2011 11:23    Sujet du message: Répondre en citant

Comment ne pas partager les suspicions de l'auteur...
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Dr_Hergele
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MessagePosté le: 20 Avr 2011 23:40    Sujet du message: Répondre en citant

Quand on lit ces lignes de Selim Berkmen ("De fait, nous sommes en présence, en Turquie, d’un processus de « dédémocratisation » d’un Etat laïc, au profit de l’instauration d’une dictature de l’islam, avec son cortège de restrictions des libertés, notamment celle des femmes, de la presse, ainsi que du droit à la différence."), et que l'on assiste en même temps à des actes de violences inqualifiables contre des laïcs en Turquie, tel l'attentat contre le peintre Bedri Baykam, figure connue pour ses opinions laïques, on ne peut que partager, hélas, les craintes de l'auteur.
Il est désolant de constater que la presse turque "multicolore" si prompte à étaler à la "une" les aventures et mésaventures" des "artistes arabesques" et les potins des salons stambouliotes, n'ait pas fait écho comme il se devait de cet acte immonde visant une des rares personnalités qui font honneur à la Turquie dans le contexte actuel.

PS. Pour les francophones qui seront en droit de se demander "qui est Baykam?" :

Sur Bedri Baykam

Né en 1957 à Ankara, Bedri Baykam est l’une des figures les plus importante de l’art contemporain turc sur le plan international. Il a commencé à exposer ses œuvres à partir de l’âge de 6 ans et reste probablement l’un des très rares pPeintres pour lequel on a gardé tous les travaux depuis l’âge de deux ans. Ayant été l’un des «Wunderkind» (enfant prodige) les plus connus de la scène artistique internationale dans les années 60, il a fait la une des journaux du monde entier.

Il a étudié à Paris à la Sorbonne entre 1975 et 1979 et a suivi parallèlement des cours de cinéma à “L’Actorat”.

Il est parti en 1980 en Californie où il a étudié au California College of Arts and Crafts. Il est resté aux USA jusqu’en 1987, exposant durant cette période ses travaux en Europe et aux Etats-Unis.

Baykam qui a 111 expositions individuelles et des centaines de participation dans des expositions de groupes sur le plan international, est l’un des plus grands agitateurs du monde de l’art et même de la scène sociopolitique de son pays.

Il a été le pionnier d’une rébellion contre “le monopole des grands pays occidentaux”, avec ses manifestes, «L’histoire de l’art moderne, Un fait accompli du monde occidental», ses livres « Sur le droit de peindre des singes» et ces textes continuent à être cités, de nombreuses années après leur publication. Bien avant le multiculturalisme, dès 1984 avec son premier manifeste distribué au Musée d’Art Moderne de San Francisco, Baykam a exposé ouvertement les «préjugés des grands pays occidentaux» avec une franchise sans crainte.

Malgré le fait qu’il ait fait sa réapparition dans les années 80 comme un peintre de la nouvelle vague de figuration, le « nouvel expressionnisme », il a réalisé des extensions dans plusieurs domaines tels que l’art politique, les installations « livart », les films court métrages, les vidéos, les happenings et évidemment un flirt continuel avec la surface de la toile.

Auteur de 21 livres, le roman culte de Baykam “Kemik” (L’Os) a été interdit pendant 8 mois pour “atteinte à la pudeur” avant d’être autorisé. Ce roman est la seule publication à avoir décrit avec une grande précision les attentats du 11 Septembre 2001 à New York, 10 mois avant les faits, lors de son apparution en décembre 2000. Il existe également 45 catalogues et livres sur les travaux de l’artiste.

Président actuel et membre fondateur du Comité National de L’Association Internationale des Arts Plastiques UNESCO-AIAP Comité National Turc, Baykam est l’un des grands défenseurs de la démocratie et du sécularisme en Turquie. Il écrit actuellement le journal quotidien de référence “Cumhuriyet”. Il est membre du Parti du Social démocrate turc “CHP” et a été membre de l’assemblée centrale du parti entre 1995 et 1998.

Il est également fondateur du Centre d’Art Piramid à Istanbul.
(www.piramidsanat.com www.bedribaykam@com)
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Dr_Hergele
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MessagePosté le: 26 Avr 2011 15:12    Sujet du message: Répondre en citant

La destruction entamée de la statue de Kars, qualifiée de "monstruosité" par RT Erdogan, premier ministre turc, évoque de sombres périodes de l'Histoire, avec le long cortège de destructions d'œuvres d'art à l'instigation des pouvoirs du moment et des forces obscurantistes, comme l'autodafé des livres dans l'Allemagne nazie, le bombardement des Bouddhas de Bâmiyân en Afganistan par les talibans (2001), celui du pont de Mostar en Bosnie-Herzégovine par les forces croates (1993)......Rappelons encore que les trouvailles de l'époque byzantine découvertes récemment lors des travaux du tunnel reliant l'Europe à l'Asie à Istanbul, et qualifiées de "choses." par le même PM turc, ont été sauvées de destruction grâce à des archéologues averties.. Non, décidément, l'islam n'est pas soluble dans la démocratie, mais le contraire est vrai!!! Le modèle fait des émules : Tunisie, Égypte, Syrie.....
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MessagePosté le: 27 Avr 2011 0:02    Sujet du message: Répondre en citant

Il existe aussi cette version.
Qu’est-ce qu’on ne fait pas au nom de la religion?

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cengiz-han
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MessagePosté le: 27 Avr 2011 0:05    Sujet du message: Répondre en citant

Dr_Hergele a écrit:

(...)
Non, décidément, l'islam n'est pas soluble dans la démocratie, mais le contraire est vrai!!! Le modèle fait des émules : Tunisie, Égypte, Syrie.....


ONE MINUTE, hop dedik ! Pourquoi RTE représenterait l'islam, comme ces fanas bêtes et méchants que l'on voit dans la vidéo ci-dessus que j'ai mis ne repréntent en rien l'islam.
Ne confondons pas les poires et les pommes !
Pourtant je ne prétend pas être musulman moi !!!
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Raskolnikoff
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MessagePosté le: 27 Avr 2011 9:22    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
ONE MINUTE, hop dedik ! Pourquoi RTE représenterait l'islam, comme ces fanas bêtes et méchants que l'on voit dans la vidéo ci-dessus


Et pourquoi pas, en l'absence d'une autorité reconnue comme la papauté par exemple chez les cathos?? RTE comme ces zigotos représentent tous à leur façon une des facettes de l'islam, et les discussions sur le vrai ou le faux relèvent de la scolastique (le cas de le dire) au même titre que les discussions très byzantines sur le sexe des anges, et le "vrai marxisme" comme cela était de coutume dans la gauche turque avant 80.... Pour moi l'athée, c'est bien entendu "kif kif bourricot", mais la vraie question à mes yeux, par rapport au post de Cengiz, c'est de savoir comment et pourquoi tolère-t-on des sauvages en liberté comme ceux de la vidéo dans un pays aussi évolué que la Belgique, leur place étant à l'asile d'aliénés, à moins de les expédier ipso facto ( en fait qu'est-il devenu notre ami de ce nom???) dans les montagnes d'Afganistan rejoindre leurs semblables, ou dans un camp lointain comme Guantanamo..Mais le prix du billet coûterait cher à la collectivité en ces temps de crise....
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Родион Романович Раскольников
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duygu
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MessagePosté le: 02 Aoû 2012 1:21    Sujet du message: Répondre en citant

J’ai trouvé dans ma bal un mail sur le livre de Christopher Caldwell présenté comme :
L’ouvrage le plus synthétique sur la dangerosité de l’islam reste l’enquête du journaliste américain Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux. Comment l’islam va transformer la France et l’Europe (Toucan, 2011). C’est devenu la bible de la nouvelle droite. Que dit-il ? Les musulmans envahissent l’Europe grâce à leur natalité galopante alors que les naissances des Européens s’effondrent à "1,3 enfant par femme". Il prédit que l’Italie va perdre, d’ici à 2050, la moitié de sa population autochtone. Que 17 % à 20 % des Pays-Bas seront musulmans. Que "les étrangers" représenteront entre 20 % et 32 % de la population européenne.” ( http://www.laicite-republique.org/pourquoi-la-phobie-de-l-islam.html )

Je n’en avais pas accordé d’importance même si ce livre était préfacé par Michèle Tribalat.

Mais après avoir vu le post machisme ordinaire de cuneytbelmondo qui a rappelé le documentaire sur viol en Egypte et aussi vu l’émergence galopante d’un conservatisme hypocrite en Turquie j’ai décidé de parler de ce livre paru il y a un peu moins d’un an.

J’aurais bien voulu placer le pps (même si c’est une sorte de propagande...) mais je ne sais comment placer un diaporama sur le forum. Si quelqu’un me guide?

France culture présente le livre d’une manière positive :
http://bit.ly/QbS2zD


Lisez d’abord l’article paru dans le Figaro
http://bit.ly/N9xyD3

Ensuite la réaction de Malek Chebel : “Le livre de Christopher Caldwell alimente la phobie de l’islam"
http://bit.ly/OlgECn
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Cuneytbelmondo
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MessagePosté le: 03 Aoû 2012 2:17    Sujet du message: Répondre en citant

Dans les liens concernant ce livre, j'ai retenu ces deux paragraphes avec lesquels je suis d'accord. Ces extraits posent véritablement la question de la légitimité ou non de mettre ce livre sur la marché, et aussi de la compatibilité de l'islam avec la démocratie.

Les propos de l'auteur,
"La conclusion de votre livre est peu optimiste. Entre une culture qui doute d'elle-même et une culture forte, écrivez-vous, c'est la culture forte qui va l'emporter...

Ce que je voulais montrer à la fin de mon livre, c'était qu'une culture religieuse forte et un système contractuel basé sur la tolérance sont difficiles à concilier parce que, dans une telle rencontre, c'est toujours le côté qui ne veut pas négocier qui a l'avantage. Une religion qui ne doute pas de soi et qui prétend structurer toute l'organisation sociale, comme l'islam, n'est pas prête à transiger."

Celles de Malek chebel sur le livre,
"Qu’avez-vous pensé du livre de Christopher Caldwell ? J’ai été agréablement surpris. L’auteur me semble de bonne foi et se veut objectif, même s’il est un peu pique-assiette dans sa manière de présenter sa thèse, en puisant ses exemples un peu partout et à toutes les époques. En tout cas, son objectif est clair : il va alimenter la phobie de ceux qui considèrent que l’islam va envahir l’Europe et le monde. Il ne cherche pas à convaincre les gens, comme moi, qui veulent équilibrer les choses et rétablir un minimum de vérité, mais les gens qui sont déjà pratiquement convaincus et anticipent même son discours."
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Raskolnikoff
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MessagePosté le: 03 Aoû 2012 10:09    Sujet du message: Répondre en citant

Rencontre avec Caldwell:

http://www.france24.com/fr/20111008-entretien-christopher-caldwell-auteur-revolution-sous-nos-yeux-immigration-islam-musulman-europe-france-extreme-droite

L'auteur, lors de l'entretien, fait aussi référence à la Turquie, pour montrer que l'islamisation n'est pas forcément corollaire de la pauvreté et de l'exclusion. Il cite la Turquie, "pays riche, qui a le vent en poupe.."
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Родион Романович Раскольников
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duygu
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MessagePosté le: 04 Aoû 2012 0:09    Sujet du message: Répondre en citant

Merci d'indiquer l'entretien.

Ecouter l'auteur m'a permis de tempérer ses propos, car il a une vision de chrétien pas très content de l'arrivée d'Islam.

C'est son exemple sur le voile à l'école qui me fait dire ça. En effet, pour moi c'est une bonne chose que la croix et la kippa en tant que symboles d'une religion comme le voile dans l'espace scolaire, alors que lui le regrette...

Sinon son allusion à la Turquie est intéressant mais ne tient pas debout puisque ceux qui soutiennent AKP ont majoritairement des références que l'on colle à la ghettoïsation et à la discrimination, du fait qu'ils sont issus des classes populaires, paysannes, peu éduquée, fragiles et qui se sentaient exclus ou considérés des gens de second classe. En effet, ce soutient vient des couches qui n'ont pas pu suivre la modernisation et la sécularisation du pays...

Qui dit le contraire?
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MessagePosté le: 04 Aoû 2012 0:11    Sujet du message: Répondre en citant

duygu a écrit:

...

J’aurais bien voulu placer le pps (même si c’est une sorte de propagande...) mais je ne sais comment placer un diaporama sur le forum. Si quelqu’un me guide?

....


Bravo, personne ne m'a donné un tuyau!!!
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Cuneytbelmondo
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MessagePosté le: 04 Aoû 2012 2:00    Sujet du message: Répondre en citant

duygu a écrit:


Sinon son allusion à la Turquie est intéressant mais ne tient pas debout puisque ceux qui soutiennent AKP ont majoritairement des références que l'on colle à la ghettoïsation et à la discrimination, du fait qu'ils sont issus des classes populaires, paysannes, peu éduquée, fragiles et qui se sentaient exclus ou considérés des gens de second classe. En effet, ce soutient vient des couches qui n'ont pas pu suivre la modernisation et la sécularisation du pays...

Qui dit le contraire?


Oui, les gens qui soutiennent l'Akp sont issus de ces milieux sauf que ce qui fait l'originalité turque est l'émergence d'une nouvelle classe sociale issue des familles d'entrepreneurs anatoliens très conservateurs qui ont fait fortune depuis l'arrivée de ce gouvernement, souvent par piston et ont beaucoup de pouvoir et d'influence sur les succés électoraux de l'Akp. Ce sont eux qui, en tant que créateurs d'emplois, mélangent dans leur capitalisme occidental des plus sauvages, un conservatisme très stricte et militant. La preuve en est avec cette affaire de fils de maire Akp qui déchire les épaulettes d'un policier. Cet élu, l'a été car il détient un statut de quasi "köy agasi" dans son district. Ce sont eux qui sont la plupart du temps élus Akp dans les campagnes, et quand on sait que loin des grandes villes, dans les bourgs, les employés baisent la main de leur patron...Ce type de personnes abonde dans la campagne antolienne, l'arrivée de ce gouvernement qui représente toutes leurs valeurs leur a donné beaucoup d'importance dans les décisions du pays.
J'avais lu il y a quelques mois une annonce de soutient de tout un groupe d'entreprises très proches des milieux religieux dans le journal zaman qui soutenaient la loi sur l'avortement. Par le lobbying, ils façonnent le succés de l'Akp.
Je partage le point de vue de Duygu en apportant une précision, la facette moderne, riche dont parle l'auteur est ce qui se voyaient le plus, ce que les gouvernements précédents voulaient le plus montrer jusqu'il y a dix ans. La voix des franges conservatrices était souvent gommée auparavant. Avec ce gouvernement actuel, c'est la parole qui a changé de camps, désormais le conservatisme n'est plus une honte et gouverne le pays, cependant, les aspects modernes d'apparence laics du pays sont toujours là, l'akp a réussi à faire croire au monde grace au marketing des mots "démocratie avancée"qu'une véritable démocratie s'était installée en Turquie en montrant qu'il permettait à toutes les franges du peuple de s'exprimer sans complexe. Cette illusion a pris fin depuis deux ans, la réalité est toute autre, une révolution islamiste autoritaire est en place.
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Raskolnikoff
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MessagePosté le: 06 Aoû 2012 16:42    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Cette illusion a pris fin depuis deux ans, la réalité est toute autre, une révolution islamiste autoritaire est en place.

C'est cela cher ami.....
La Turquie a (re)pris sa place dans le nouvel ordre mondial, sous la houlette des us........
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Родион Романович Раскольников
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