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L'Etat des Lieux de la Turquie d'Erdogan
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KralAuriverde
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MessagePosté le: 11 Jan 2014 13:45    Sujet du message: Répondre en citant

Ben dis donc, il s'est drôlement déchaîné le Canard, excellent article ! Smile Merci.
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Cuneytbelmondo
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MessagePosté le: 12 Jan 2014 21:50    Sujet du message: Répondre en citant

Sainte-Sophie redeviendra-t-elle une mosquée ?

Ces dernières années, plusieurs édifices chrétiens ont rouvert au culte musulman. Le gouvernement islamiste actuel, afin de galvaniser les masses conservatrices, souhaite reconvertir en mosquée le musée de la basilique Sainte-Sophie.

Il y a trois dates marquantes dans la longue histoire d'Ayasofya.

Le 27 décembre 537 : inauguration de Sainte-Sophie ("Sagesse divine", Hagia Sophia en grec, Ayasofya en turc) à Byzance.

Le 29 mai 1453 : Constantinople est conquise par les Ottomans ; l'empereur Mehmed II [1432-1481] convertit la basilique en mosquée.

Le 24 novembre 1934 : le conseil des ministres de la république de Turquie, sous les auspices du [président] Mustafa Kemal Atatürk [1881-1938], décide de transformer la mosquée en musée.

Nous verrons dans les prochains mois ou années si l'on ajoute à cette liste une quatrième date, celle du jour où Sainte-Sophie redeviendra une mosquée.

Car il existe une sérieuse probabilité pour que cela soit le cas dans un avenir pas très lointain. Le tour de la grande Sainte-Sophie semble désormais venu. Deux anciennes églises grecques orthodoxes portant également ce nom, converties en mosquées après la conquête de l'Anatolie par les Ottomans puis en musée pendant la période de la République laïque, sont redevenues des mosquées.

La première, c'est l'ancienne église Sainte-Sophie de Trébizonde, ville côtière de la région de la mer Noire orientale. Inaugurée en 1263, transformée en mosquée après la conquête de la ville par les Ottomans en 1484, puis en musée en 1964, elle est rouverte au culte musulman le 29 juin 2013.

La deuxième, c'est l'église Sainte-Sophie d'Iznik [nom actuel de Nicée]. Convertie en mosquée par le sultan ottoman Orhan après la conquête de la ville en 1331, elle sert au culte musulman jusque dans les années 1920. Par la suite, elle est transformée en musée, avant de redevenir une mosquée le 6 novembre 2011.

Il faudrait en ajouter une troisième. On a en effet appris le 20 novembre 2013 la décision de convertir en mosquée le monastère Agios Ioannis Prodomos, le plus ancien édifice chrétien subsistant à Istanbul.

Une décision politique

Le gouvernement du Parti de la justice et du développement [AKP, islamiste au pouvoir] a manifestement l'intention de reconvertir en mosquées les anciens édifices byzantins, eux-mêmes convertis en mosquées par les Ottomans puis en musées par la République laïque.

Le signe le plus fort en ce sens a été donné par Bulent Arinc, porte-parole du gouvernement et vice-Premier ministre, lors de son discours du 15 novembre à l'occasion de l'inauguration du musée du tapis Ayasofia, juste à côté du musée Sainte-Sophie. En voici des extraits :

"Nous avons connu deux événements qui m'ont rendu très heureux pendant mon mandat. Nous avons rouvert au culte deux mosquées nommées Ayasofya. C'était de toute façon des mosquées, mais elles étaient affectées à d'autres fonctions... Une mosquée ne peut servir à autre chose qu'au culte. Nous voyons une Ayasofya triste. Nous prions pour que les jours où elle retrouvera le sourire ne tardent pas, Inch'Allah [si Dieu le veut]."

Cette allusion subtile signifie bien évidemment reconvertir Sainte-Sophie en mosquée.

La personne qui prendra la décision finale est l'homme fort de la Turquie, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Bien entendu, l'impact aurait été bien plus grand si ça avait été lui qui avait fait une déclaration en ce sens. Ceci dit, les propos d'Arinc n'ont suscité aucune réaction négative de sa part ni de ses proches. On peut donc partir du principe qu'Erdogan approuve le message.

Le "choc des civilisations"

Le mouvement islamiste réclame régulièrement la réouverture de Sainte-Sophie au culte musulman pour mobiliser les masses conservatrices. La fermeture de la mosquée et sa conversion en musée à l'époque de la République laïque d'Atatürk a constitué pour les islamistes un traumatisme et une insulte. Ils ont transmis ce sentiment aux générations politiques qui ont suivi.

Voilà pourquoi la réouverture de Sainte-Sophie au culte musulman est l'occasion pour les islamistes de régler leurs comptes avec la République laïque.

Voilà pourquoi la conquête d'Istanbul par les Ottomans en 1453 a pour eux un sens différent et bien plus passionné : il s'agit de restaurer certains des vieux symboles du règne ottoman qui ont été éliminés par la République moderne et laïque. Les islamistes attribuent à la conquête d'Istanbul une nouvelle portée : il s'agit de prendre la ville et d'en faire ce qu'ils veulent.

Dans ce contexte, la réouverture de Sainte-Sophie au culte musulman n'est pas une question juridique mais une affaire purement idéologique et politique. Ce sera une pierre blanche dans la construction de la nouvelle identité islamique de la Turquie.

Si Ayasofya redevient une mosquée, ce sera une contradiction fondamentale pour Erdogan – en 2005, ce dernier lançait l'Alliance des civilisations aux côtés du Premier ministre espagnol José Zapatero.

Pourquoi une contradiction ? Parce que cette mesure ne servira pas une alliance des civilisations, mais le "choc des civilisations" cher à Samuel Huntington.

http://www.courrierinternational.com/article/2014/01/03/sainte-sophie-redeviendra-t-elle-une-mosquee
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murat_erpuyan
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MessagePosté le: 01 Fév 2014 20:28    Sujet du message: Répondre en citant

Selon Zaman France, presse de la mouvance guleniste :



http://bit.ly/1lsrify
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MessagePosté le: 04 Fév 2014 1:11    Sujet du message: Répondre en citant

Est-ce qu'il existe un pays où l'autorité de régulation d'internet demande à un député (d'opposition) d'enlever de son site le texte concernant la question au gouvernement posée dans le cadre de l'exercice de son mandat...

Et, oui cela existe en Turquie, "la démocratie avancée" déclarée par Erdogan pratique ce genre de fait...

Pour les turcophones, voir "AKP Turkiyesi"...
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Raskolnikoff
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MessagePosté le: 12 Fév 2014 23:17    Sujet du message: Répondre en citant

La Turquie en crise, le désarroi d'Erdogan

Par Ferit Ergil © Metula News Agency
http://www.menapress.org/


Quand le footballeur Hakan Þükür, ancien international et député du parti AKP au pouvoir, démissionna de son parti à la mi-décembre, en déclarant son attachement à Fethullah Gülen, chef de la puissante confrérie Cemaat, installé en Pennsylvanie, les observateurs y virent un signe de plus de la fracture entre les deux piliers du pouvoir en Turquie. Nul n'imaginait pourtant que le conflit latent allait dégénérer si vite en confrontation ouverte entre les deux camps.

La confrérie, connue pour ses infiltrations dans l'appareil d'Etat depuis les années 90, avait fait l'objet de poursuites judiciaires sous les gouvernements laïcs, et son chef, exilé aux Etats-Unis, qui avait mis en place un solide réseau d'écoles et de cours de soutien scolaire, favorisait le parti AKP d'Erdogan par le biais de son groupe de presse, dont les journaux à fort tirage étaient souvent distribués gratuitement dans les grandes métropoles du pays.

Les éditorialistes de la presse libre dénoncèrent en son temps le rôle joué par la confrérie dans les vastes opérations de justice menées après la prise de pouvoir de l'AKP et qui aboutirent à l'inculpation, pour complot contre le gouvernement, et à la condamnation à de lourdes peines de prison de dizaines de généraux, de journalistes et d'intellectuels.

Rappelons pour mémoire qu'un chef de police, Hanefi Avci, et deux journalistes, Nedim Sener et Ahmet Şik, racontaient par le menu dans leurs livres la constitution d'un « Etat parallèle » dans l'appareil de sécurité et de justice. Ils furent arrêtés et poursuivis à leur tour pour « activités terroristes ». Le procureur général qui jouait le rôle principal dans ces opérations n'était autre que Zekeriya Öz, connu pour ses liens avec la confrérie.

Le 17 décembre dernier, la Turquie se réveilla au son d’un vaste coup de filet aboutissant à l'inculpation de plusieurs fils de ministres, hauts fonctionnaires et dirigeants d'entreprises accusés de corruption. Lors des perquisitions menées au petit matin, les policiers découvrirent des millions de dollars cachés dans des boites à chaussures chez le PDG d'une banque d’Etat. Ces sommes proviendraient de transactions d'or illégales avec l'Iran, au mépris de l’embargo international concernant la vente des métaux précieux à ce pays.

Il est judicieux de rappeler également, qu'une semaine auparavant, et précédant la démission d’Hakan Şükür, le ministre de l'Education Nationale avait annoncé le projet de fermeture des cours privés et leur subordination à son ministère. Les opérations anti-corruption furent naturellement interprétées dans l'opinion publique comme la réaction de la confrérie, soucieuse de préserver sa principale source de revenus et son réseau d'influence.

La réponse d'Erdogan, habitué aux fuites en avant, fut brutale. Il s'était déjà aliéné le soutien d’un certain nombre d'intellectuels libéraux et de transfuges de la gauche, qui s’étaient alliés au pouvoir contre la « tutelle » de l'armée et des kémalistes laïcs, mais qui s’en détachèrent lors de la répression violente des manifestations de masse de mai-juin 2013, connues sous le nom de « Gezi Park Protest ». Usant des mêmes arguments, se posant en victime d’un « complot international » et renforçant l'arsenal répressif à chaque contestation, il dénonça « l’Etat parallèle », montra du doigt la confrérie, « alliée des puissances étrangères » et du « sionisme en particulier », mécontente des progrès économiques de la Turquie, et démit de leurs fonctions, ou muta, nombre de procureurs, de juges et de policiers impliqués dans les opérations.

Un procureur très connu, Zekeriya Öz, fut également dessaisi du dossier concernant Bilal Erdogan, fils du premier ministre, accusé d'enrichissement illégal. Vers la fin décembre, un convoi de poids lourds transportant des armes fut perquisitionné sur ordre du procureur de la République d'Adana, dans le Sud-Est. Il était soupçonné de participer au ravitaillement de bases djihadistes installées dans la région.


Les services de renseignement, dépendant du premier ministre en personne, protégèrent le convoi. Le procureur et les gendarmes, ainsi que le commandant local de la gendarmerie, furent démis de leurs fonctions, et il put poursuivre sa route.

Quelques semaines plus tard, le général israélien Aviv Kochavi, démenti aussitôt par le porte-parole du gouvernement turc, indiquera, carte à l’appui, l'emplacement des bases d'Al Qaeda en Turquie, dans ces mêmes provinces du Sud-Est. Ces informations trouveront un large écho dans la presse turque.

Après la démission des ministres impliqués dans les affaires de corruption, le gouvernement fut largement remanié, épargnant toutefois Ahmet Davudoglu, ministre des Affaires Etrangères, largement responsable des déboires de la politique étrangère turque dans la région.

Le pouvoir éphémère des islamistes en Tunisie et en Egypte, et leur chute sans gloire, privèrent Erdogan, qui rêvait de devenir le leader de l’islam sunnite au Moyen Orient, de ses bases arrières qu’il avait jugées, à tort, définitivement acquises.

A Bruxelles, où il se rendit fin janvier, quelques jours avant la visite de François Hollande en Turquie, programmée de longue date, Erdogan réitéra devant les dirigeants de l'UE la thèse « du complot et de l’Etat parallèle », et sa rencontre avec le président français fut discrète.

Hollande s'entretint davantage avec le président Gül, qui se pose en principal rival d'Erdogan dans l’optique des prochaines élections présidentielles prévues en 2015, et le président français mit l'accent sur la nécessité de développer les relations culturelles et économiques en souffrance depuis le quinquennat Sarkozy. La présence dans l'avion présidentiel de l'écrivain turc Nedim Gürsel, installé à Paris, auteur d'un livre récent contenant des passages acerbes contre l'autoritarisme croissant du premier ministre turc, était significative.

Avec l'éloignement de la perspective d'adhésion à l'UE et le discrédit qui le frappe à présent, après la répression du mouvement Gezi du printemps 2013, et les récentes affaires de corruption, Erdogan semble s’orienter vers un plan B.

Une indiscrétion de Nazarbayev, le président kazakh, passée quasiment inaperçue dans la presse, révéla qu'Erdogan lui téléphona fin novembre 2013 afin de lui proposer l'adhésion de la Turquie à l'Union Douanière de l'Eurasie, constituée par la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan. De l’avis du président kazakh, l’adhésion d’Ankara constituerait un atout, en dépit des difficultés liées à la participation de la Turquie à l'Otan.

Les lois récemment votées au parlement turc, en attente de l'aval du président Gül, prévoient la subordination directe du Haut Conseil de la Magistrature, chargé de la nomination et de la gestion des procureurs et des juges, au pouvoir, ainsi qu’un renforcement de la censure de l’Internet et des réseaux sociaux.

Le premier point, mettant légalement et pratiquement fin à l'indépendance de la justice, déjà fort éprouvée sous le pouvoir Erdogan, est fermement critiqué par l'UE.

La récente loi sur Internet, qualifiée « d'orwellienne » par ses opposants, permet à la Haute Autorité des Télécommunications d'interdire et de fermer immédiatement tout site indésirable, en dépit de l'article de la Constitution turque garantissant la liberté de communication. Samedi dernier, 8 février, la Police d'Erdogan a réprimé les manifestations contre la loi aux abords de la mythique place de Taksim à Istanbul, en dépit de la liberté de manifester, tout aussi garantie par notre constitution.

La Turquie a fait figure de championne, en 2012 et 2013, en nombre de journalistes emprisonnés, devançant au classement l'Iran et la Chine ; en outre, un journaliste azéri, bien que marié à une turque et titulaire d'un permis de séjour valide, vient de se faire expulser.

Les élections municipales du 30 mars prochain constitueront un test pour Erdogan, ancien maire d'Istanbul avant d'être désigné premier ministre. Le maire AKP de la capitale Ankara, Melih Gökçek, un proche du 1er ministre, prédit des violences lors de la campagne. En une semaine, la section locale d'un parti d'opposition nationaliste, le MHP, a déjà été attaquée par des « inconnus » à Istanbul et un militant tué. Et une bombe a été déposée au siège de campagne de Mustafa Sarigül, un prétendant à la mairie d'Istanbul et candidat emblématique du principal parti d'opposition, le CHP laïc, fondé par Atatürk dans les années 20.

Le prédicateur octogénaire Gülen, après avoir adressé une violente diatribe dans laquelle il a « maudit les corrompus, et souhaité que le feu divin tombe sur leurs foyers » se fait désormais plus discret. Certains de ses partisans disent qu'il attendra jusqu'aux élections avant d'envisager une réconciliation. D'autres affirment qu'une nouvelle alliance est probable entre la confrérie et le CHP durant la période électorale. Au Moyen Orient, les amitiés et les inimitiés sont éphémères et porteuses de tous les dangers.

En attendant, Erdogan a encore quelques atouts en main ; en premier lieu, son talent d'orateur, sa capacité à haranguer les foules, celles des déshérités, des déracinés des campagnes, attachés aux valeurs ancestrales de la religion, de la tradition, hostiles à la modernité des mœurs, s'entassant par millions dans les banlieues, et se contentant des maigres subsides distribués par le pouvoir sous forme de charbon de chauffage ou de paquets de pâtes alimentaires.

Ces pauvres bougres soutiennent les élus islamistes en place selon les mécanismes de la « Servitude Volontaire », si bien décrits par La Boétie au 16ème siècle. Erdogan n’hésite pas à se poser en « commandant en chef » d'une nouvelle guerre de libération nationale, et se vante des progrès économiques réalisés sous son gouvernement.

Il omet évidemment de préciser que l'endettement du pays à moyen et à long terme a atteint des records sous ce même mandat, que la balance des paiements et celle du commerce extérieur enregistrent des déficits fabuleux, et que les investissements non productifs, les centres commerciaux et ouvrages de prestige dans les grandes métropoles, profitent en avant tout aux parvenus de son régime, aux entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics.

Comme le précise, dans un article récent, un éditorialiste de Time, « les déboires d'Erdogan sont mauvais pour lui, mais bons pour la Turquie à long terme », car ils entrouvrent de nouvelles perspectives démocratiques, dans un pays tiraillé entre la démocratie et la modernité, d'une part, et l'intégrisme islamique et la tradition, de l'autre.
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Родион Романович Раскольников
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MessagePosté le: 26 Fév 2014 11:18    Sujet du message: Répondre en citant

La Turquie n'a jamais été aussi ébranlée...

Les écoutes téléphoniques légales ou illégales déballées sur place publique sont nauséabondes...

Pourtant tout le monde savait que ces écoutes existent. On déballait des choses infâmes... Mais jusqu'à présent cela concernait que les adversaires et le pouvoir s'en fichait éperdument.

Le Premier ministre disait qu'il fallait quand même prêter attention au contenu et un ministre, démissionnaire par obligation après ces scandales de corruption disait :
"De quoi vous vous plaignez, vous faites des choses cachées? Vous faites des choses illégales? De quoi vous avez peur si vous n'êtes pas dans l'illégalité?"

Hypocrisie la plus totale...

De toute façon ces écoutes montrent combien ce gouvernement est incapable de diriger un pays...
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murat_erpuyan
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MessagePosté le: 07 Mar 2014 2:02    Sujet du message: Répondre en citant

Le déballage continue... On reçoit chaque une confirmation des choses que l'on savait pas qui n'étaient pas prouvée. Tout cela déséquilibre la Turquie.


Le PM turc intervient partout quand il n'est pas content...
Il savonne le patron d'un journal, il veut qu'un autre patron soit condamné par la justice et quand cette condamnation attendue ne vient pas, son ministre de la juste avance que le juge est alevi...

La justice décide d'annuler le permis de construire du nouveau palais qui est l'office du PM et demande la démolition de ce qui est déjà fait, le PM se fâche et dit : qu'ils détruisent s'ils ont la force, non la construction va continuer, j'inaugurerai. Oui le PM croit qu'il est un souverain absolu sorti des urnes... On est lassé de répéter : Hitler aussi est sorti des urnes!


Le langage utilisé par les responsables est lamentable, les députés s'avèrent d'être des bagarreurs. La polarisation s'intensifie. L'économe fragile depuis plus d'un décennie peut, dans ce climat délétère, craquer, provocant une colère mêmes chez les partisans inconditionnels du PM.

Pendant tout ce temps le monde bouge. Ce qui se passe en Ukraine intéresse de près la Turquie puisque ce qui se passe là affectera la Turquie (lire -en turc- le chronique de Sirmen d'aujourd'hui) considérablement. Et comme il est souligné dans ces forums, en raison de ce déballage la Turquie n'a pas la main forte dans les négociations internationales...

La Turquie d'AKP ne va pas bien et la situation peut devenir encore plus incertaine...
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cengiz-han
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MessagePosté le: 22 Mar 2014 1:39    Sujet du message: Répondre en citant

Désormais dans le pays d'Erdogan les contestataires sont tabassés par les garde du corps.

Les femmes ont été arrêtées à Izmir pour un doigt d'honneur. Les gardes du corps du premier ministre ont pénétré dans le domicile de la femme qui aurait fait un geste de son balcon lors du passage du bus d'Erdogan. Alors qu'un dans un pays de droit on ne viole pas le domicile d'un citoyen sans autorisation du juge.
Les gardes du corps du premier ministre n'ont pas l'habilité pour arrêter un protestataire.

Pires encore, hier à Silivri, lors du passage du bus d'Erdogan qui allait vers un meeting, un contestataire qui a crié "tu vas subir la peine de tout ce que tu as fait", sur ordre d'Erdogan a été tabassé (le nez cassé) par les gardes du corps...

On se dirige vers une sorte de gestapo?!
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murat_erpuyan
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MessagePosté le: 31 Mar 2014 1:00    Sujet du message: Répondre en citant

murat_erpuyan a écrit:

(...)

En Turquie, AKP ou plus exactement R.T.E., après tant de déballage de corruption et de mensonges obtient un score au delà de ce qui est attendu. Une grande partie du peuple turc s'en fiche, pour des raisons complexes, de tout ce qui est passé, notamment depuis le 17 décembre.

Le problème, contrairement à ce que pense le PM turc, l'urne ne peut blanchir toute cette corruption. La frustration de ces opposants renforcera la polarisation du peuple et risque la cohésion sociale déjà ébranlée largement. De toute façon le PM turc ne fera rien pour apaiser la colère de l'autre moitié. D'autant plus que la Turquie, actuellement, très loin des critères d'une démocratie occidentales.

L'avenir est très sombre pour la Turquie, il n'est pas possible de gouverner un pays malgré l'opposition de la moitié de sa population...


Le score obtenu par AKP me laisse malgré tout perplexe et je n'arrive pas m'empêcher de penser à la probabilité d'une tricherie électorale, car après tout ce que nous avons entendu et appris depuis le 17 décembre le pouvoir n'inspire aucune confiance.
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KralAuriverde
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MessagePosté le: 31 Mar 2014 7:52    Sujet du message: Répondre en citant

murat_erpuyan a écrit:
murat_erpuyan a écrit:

(...)




Le score obtenu par AKP me laisse malgré tout perplexe et je n'arrive pas m'empêcher de penser à la probabilité d'une tricherie électorale, car après tout ce que nous avons entendu et appris depuis le 17 décembre le pouvoir n'inspire aucune confiance.




C'est ce genre de commentaire que j'avais écrit l'autre jour sur l'un des articles du Figaro pour répondre à un thuriféraire de l'AKP qui, disait en gros que son parti allait mettre une déculottée aux autres partis politiques. Après le scandale du 17 décembre 2013, une lueur d'espoir présageait des lendemains radieux, j'avais vraiment confiance au peuple turc. Je me réveille aujourd'hui avec un gros coup de massue derrière la tête. Sad

Moi aussi je n'ai aucune espèce de confiance en ces voleurs. Et ce depuis leur avènement au pouvoir. Si après tant de souffrances infligées aux manifestants mécontents, après tous ces scandales à répétition, après toutes ces malversations, le peuple turc continue encore de voter pour de tels politiciens corrompus et véreux, c'est qu'il n'y a plus rien à faire. Il n'a que ce qu'il mérite, comme je l'ai mentionné en citant ces quelques vers :

Celladına aşık olmuşsa bir millet‚
İster ezan ister çan dinlet.
İtiraz etmiyorsa sürü gibi illet‚
Müstehaktır ona her türlü zillet.

Ömer Hayyam




C'est avec une profonde tristesse que je me vois dans l'obligation de répéter encore ce que j'avais déjà dit il y a quelques mois. Ce n'est qu'avec un nouveau putsch que ces corrompus galvanisés par l'argent le pouvoir et l'opulence, partiront.

Et chaque jour qui passe rend quasi impossible cette intervention.
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narine
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MessagePosté le: 31 Mar 2014 12:08    Sujet du message: Répondre en citant

murat_erpuyan a écrit:
murat_erpuyan a écrit:

(...)

En Turquie, AKP ou plus exactement R.T.E., après tant de déballage de corruption et de mensonges obtient un score au delà de ce qui est attendu. Une grande partie du peuple turc s'en fiche, pour des raisons complexes, de tout ce qui est passé, notamment depuis le 17 décembre.

Le problème, contrairement à ce que pense le PM turc, l'urne ne peut blanchir toute cette corruption. La frustration de ces opposants renforcera la polarisation du peuple et risque la cohésion sociale déjà ébranlée largement. De toute façon le PM turc ne fera rien pour apaiser la colère de l'autre moitié. D'autant plus que la Turquie, actuellement, très loin des critères d'une démocratie occidentales.

L'avenir est très sombre pour la Turquie, il n'est pas possible de gouverner un pays malgré l'opposition de la moitié de sa population...


Le score obtenu par AKP me laisse malgré tout perplexe et je n'arrive pas m'empêcher de penser à la probabilité d'une tricherie électorale, car après tout ce que nous avons entendu et appris depuis le 17 décembre le pouvoir n'inspire aucune confiance.


Halk Tv titre : "Les élections les plus noir de la démocratie turque!"
Normal, et ils ont raison. Dans près de 40 villes il y a eu des coupures d’électricité pendant qu'ils comptaient les votes !!


ça fait peur que ça se termine comme un scénario Egyptien qui a renversé Mursi.. (c'est la solution rapide de Kral !!) Smile
Mais bon, n'oublions pas qu'ils ont aussi dans leurs mains les terroristes qu'ils ont armé avec les 2000 poids-lourd...de matériel, et d'armes..
Comme ils étaient près à les utiliser contre les soldats turcs postés au mausolée en Syrie...
qu'est-ce qu'ils ne vont pas faire!?
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Freeturk
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MessagePosté le: 01 Avr 2014 19:35    Sujet du message: Répondre en citant

Le problème est que d'un côté l'Europe aurait du accepté la Turquie : on n'en serait pas arrivé là ainsi avec les Erdo et l'absence de démocratie.
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narine
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MessagePosté le: 02 Avr 2014 1:51    Sujet du message: Répondre en citant

Freeturk a écrit:
Le problème est que d'un côté l'Europe aurait du accepté la Turquie : on n'en serait pas arrivé là ainsi avec les Erdo et l'absence de démocratie.


il me semble que ça fait un moment que L'Europe a accepté La Turquie..

oui.. oui..


C'est le 44% qui vient de sortir.. tu sais ..
c'est eux qui n'ont pas accepté l'Europe...

c'est plutôt ainsi..
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KralAuriverde
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MessagePosté le: 02 Avr 2014 7:59    Sujet du message: Répondre en citant

narine a écrit:
Freeturk a écrit:
Le problème est que d'un côté l'Europe aurait du accepté la Turquie : on n'en serait pas arrivé là ainsi avec les Erdo et l'absence de démocratie.


il me semble que ça fait un moment que L'Europe a accepté La Turquie..

oui.. oui..


C'est le 44% qui vient de sortir.. tu sais ..
c'est eux qui n'ont pas accepté l'Europe...

c'est plutôt ainsi..



Comment ils pourraient s'enrichir, vider les caisses de l'Etat autrement que dans les ténèbres ? On voit bien que les lumières ne sont pas leur tasse de thé. Il y a un article très éloquent, qui est sorti dans le Figaro quelques jours avant les élections de dimanche dernier où un expert disait :


«On est dans une telle absurdité que probablement sa prochaine mesure sera de couper l'électricité !» Un expert

http://www.lefigaro.fr/international/2014/03/28/01003-20140328ARTFIG00062-le-pouvoir-erdogan-aux-abois-avant-un-scrutin-decisif.php


Un visionnaire le monsieur, tu me diras pas besoin d'être Madame Soleil tellement c'était prévisible.

Comme on dit si bien chez nous "le village qu'on aperçoit n'a pas besoin de guide", en turc "görünen köy kilavuz istemez"
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narine
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MessagePosté le: 02 Avr 2014 13:10    Sujet du message: Répondre en citant

En Europe maintenant, ils savent exactement à qui ils ont à faire avec Tayyip Erdogan. A chaque fois qu'il a une population importée et ressemblé devant lui, c'est la nation..
Il a tenu avec ce discours de "la volonté de la nation" jusqu'à maintenant.
L'Europe ne comprend pas seulement la Turquie depuis le 17 Décembre, depuis le début de lancement des affaires de corruptions, mais comprend mieux depuis les événements de Gezi.

Citation:
‘Erdoğan Türkiye'si Avrupa'ya ait değil’
Alman Hrıstiyan Sosyal Birlik (CSU) partisi, Başbakan Erdoğan’ın balkon konuşmasına tepki olarak AB üyelik müzakerelerinin durdurulmasını istedi. Diğer koalisyon ortakları da Erdoğan’ı eleştirdi.

Yerel seçimlerden sonra bir konuşma yapan Türkiye Başbakanı Recep Tayyip Erdoğan'ın "inlerine gireceğiz", "bedelini ödeyecekler", "hesap verecekler" gibi sözleri Almanya'da tepki çekti. İktidardaki partilerden Hrıstiyan Sosyal Birlik (CSU) partisi, Ankara ile AB üyelik müzakerelerinin durdurulmasını istedi.

CSU Genel Sekreteri Andreas Scheuer, “Erdoğan Türkiye'sinin Avrupa'ya ait olmadığı giderek ortaya çıkıyor” dedi. Scheuer, “Hükümeti, muhalifleri tehdit eden ve demokratik değerleri ayaklar altına alan bir ülke, Avrupa'ya ait olamaz” şeklinde konuştu. CSU Genel Sekreteri, Türkiye için imtiyazlı ortaklıktan başka bir seçeneğin gündeme gelemeyeceğini kaydetti.

Scheuer, Hrıstiyan Sosyal Birlik partisinin, Türkiye'nin tam üyeliği için mücadele eden herkesi bundan vazgeçip, CSU'nun rotasını izlemeye çağırdığını söyledi.

'Ülkedeki gelişmelere kayıtsız kalamayız'
Hrıstiyan Birlik Partileri (CDU/CSU) Meclis Grubu Dış Politika Sözcüsü Philipp Mißfelder de “muhalefete uygulanan baskıdan endişe duyduğunu” kaydetti. Mißfelder, “Bir NATO üyesine karşı tutumumuz zor çünkü Türkiye'ye önemli bir müttefik olarak ihtiyacımız var ve ülkedeki gelişmelere kayıtsız kalınamaz” dedi.

Hrıstiyan Birlik Partilerinin yanı sıra Sosyal Demokrat Parti temsilcileri de Erdoğan'ın tehditleri nedeniyle endişeli olduklarını ifade etti. Sosyal Demokrat Parti Meclis Grubu Başkan Yardımcısı Rolf Mützenich, bu açıklamaların modern bir Türkiye ile uyuşmadığını söyledi. Mützenich, temel haklara ve ifade özgürlüğüne riayet edilmesinin AB ile üyelik müzakerelerinde gündemleştirilmesinin önemli olduğunu belirtti.

http://www.cumhuriyet.com.tr/haber/dunya/56377/_Erdogan_Turkiye_si_Avrupa_ya_ait_degil_.html



Dés qu'une nouvelle crise économique frappera la Turquie, comme en 2001, ça va être le chavirement.
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