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L'Etat des Lieux de la Turquie d'Erdogan
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SelimIII
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MessagePosté le: 10 Oct 2015 16:10    Sujet du message: Répondre en citant

Et ce n'est pas tout..

La veille un ancien mafieux a organisé un meeting sous le titre "contre la terreur" mais a demandé qu'on vote Erdogan (alors que celui-ci étant président de la Républqiue n'a rien à voir avec les élections). Et il a déclaré sans gêne : nous n'attaquerons personne mais si on nous attaque le sang va couler à flot"...


http://www.cumhuriyet.com.tr/haber/turkiye/385213/Sedat_Peker_in__oluk_oluk_kan_akacak__sozleri_sosyal_medyanin_gundeminde.html
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duygu
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MessagePosté le: 11 Oct 2015 0:09    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis en colère, je suis frustrée...

Ma Turquie ne méritait pas ses souffrances.
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cengiz-han
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MessagePosté le: 23 Oct 2015 0:19    Sujet du message: Répondre en citant

Désormais non seulement les journalistes et les opposants mais les mineurs sont visés. Et après il dit "si je suis un dictateur vous ne pouviez pas poser cette question.


http://www.ataturquie.fr/turquie-un-lyceen-de-15-ans-emprisonne-pour-insulte-envers-erdogan
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cengiz-han
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MessagePosté le: 29 Nov 2015 2:07    Sujet du message: Répondre en citant

Et deux journalistes ont été envoyés en prison, malgré les vices de formes juridiques et aussi sur le fond parce que le "Sultan" le voulait ainsi. Que les règles élémentaires de la justice soient bafouées, aucune importance.

Que pouvions nous attendre d'une Turquie privée de tout contre pouvoir, alors que le Président de la République n'a pas hésité une seconde à violer la Constituyion en vigeur!

Voilà ce qu'ont écrote les 2 journalistes de Cumhuriyet

Citation:

Monsieur le Président de la République française,

En tant que journalistes qui croient en l'objectif d'une adhésion complète à l'Union européenne et qui croient que la Turquie fait partie de la famille européenne, nous vous écrivons de la prison de Silivri.
La liberté de pensée et la liberté d'expression sont des valeurs indispensables de la civilisation à laquelle nous appartenons.

Nous sommes jugés et détenus pour avoir usé de ces libertés et pour avoir défendu le droit du public à l'information.
Le premier ministre turc, que vous rencontrerez ce week-end, et le régime qu'il représente sont connus pour leur politique et leurs pratiques qui ignorent complètement la liberté de la presse et les droits de l'Homme.
Vos gouvernements sont en train de négocier avec le gouvernement d'Ankara afin de trouver une solution à la crise des réfugiés, qui brise nos coeurs à tous.
Nous espérons sincèrement que vous trouverez une solution durable à ce problème au cours de ce sommet.

Nous espérons que votre volonté de trouver une solution n'entamera pas votre attachement aux droits de l'Homme, de la presse et d'expression, qui sont les valeurs fondamentales du monde occidental.
Nous rappelons que nos valeurs communes ne peuvent être préservées que par lasolidarité et par une position commune. Nous insistons sur le fait que cettesolidarité est très importante et urgente.
Au nom des journalistes détenus,

Can Dündar
Erdem Gül
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cengiz-han
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MessagePosté le: 30 Nov 2015 13:17    Sujet du message: Répondre en citant

La Turquie d'Erdogan a fait écrire à Médiapart un article totalement antiturc, certes pas mal de chose que nous disons mais dans un ton presque raciste!

Jugez vous même :

Citation:

Turquie. Que fait encore la France dans l'Union européenne?
30 NOV. 2015 PAR JEAN-PAUL BAQUIAST BLOG : POUR UNE EUROPE PUISSANCE
Lors de la réunion intergouvernementale du 29 novembre entre l'Union européenne et la Turquie, outre un accord sur les migrants où l'UE promet 3 milliards sans aucunes garanties sérieuses en retour, elle a accepté de mettre en place un « dialogue de haut niveau » avec la Turquie, avec deux sommets annuels et des réunions régulières sur la politique étrangère et de sécurité et sur des questions thé





Par ailleurs, l'Union a annoncé la possibilité pour les Turcs de voyager dans l'espace Schengen sans visa à partir d'octobre 2016, à condition qu'entre temps Ankara remplisse les conditions nécessaires et commence à mettre pleinement en œuvre l'accord de réadmission UE-Turquie, à compter de juin l'année prochaine.

Le 14 décembre, l'Union et la Turquie ouvriront le chapitre 17 des négociations d'adhésion du pays (économie et politique monétaire). La Commission est également chargée de préparer des propositions pour l'ouverture de nouveaux chapitres. Il devrait s'agir des chapitres 23 (Justice et Droits fondamentaux), 24 (Justice, Liberté et Sécurité), 30 (Relations extérieures), 15 (Énergie), et 26 (Éducation et Culture).



Tout ceci est la marque d'un mépris total des institutions de l'Union (Commission et Conseil européen) au regard des gouvernements nationaux et de leurs opinions. Si les uns et les autres étaient consultés, il est certain qu'aujourd'hui, avec la montée du terrorisme islamiste largement financé par le gouvernement « islamiste modéré » de Erdogan, non seulement aucune négociation ne devrait être décidée, non plus que l'attribution aux Turcs de visas de libre circulation dans l'espace Schengen . Veut-on compliquer indéfiniment le travail de la police et de la douane en laissant entrer des dizaines de millions de Turcs, abritant des terroristes dotés ou non de faux papiers.



Par ailleurs en ce qui concerne plus précisément les chapitres 23 (Justice et Droits fondamentaux), 24 (Justice, Liberté et Sécurité), 30 (Relations extérieures), la Turquie a-t-elle acquis des brevets de respect du droit communautaire, en abattant un avion étranger qui n'avait même pas survolé son espace aérien?



François Hollande qui jeudi 26 annonçait à Vladimir Poutine l'entière coopération de la France dans la lutte contre le terrorisme, va-t-il accepter cela. Que l'on ne présente pas d'arguties juridiques pour dire qu'une protestation ne serait pas de la compétence d'un Etat national. L'état de guerre contre le terrorisme qu'il proclame lui impose de refuser d'avance de telles mesures, sauf à rétablir un contrôle aux frontières françaises.



On doit par ailleurs se demander quelle est la force géopolitique profonde qui impose aux Etats européens de telles démissions. Inutile de chercher. Il s'agit de la « Voix de l'Amérique ». Que celle ci trouve des telles répercussions en Pologne ou dans les Etats baltes ne surprendra qu'à peine, mais que la France s'y soumette serait une capitulation comparable à celle de Vichy devant Hitler.

Hollande et le parti socialiste pourront toujours regretter lors des prochaines élections la montée du Front National, ils auront tout fait pour que ceci se produise. On ne voit plus d'ailleurs en quoi aujourd'hui celle-ci serait une catastrophe. L'on trouve dans les propositions de Marine Le Pen l'essentiel au plan géopolitique de ce que beaucoup défende aujourd'hui, y compris sur ce site.


https://blogs.mediapart.fr/jean-paul-baquiast/blog/301115/turquie-que-fait-encore-la-france-dans-lunion-europeenne
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cengiz-han
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MessagePosté le: 01 Déc 2015 2:14    Sujet du message: Répondre en citant

Dans le même registre, lisez Meysan:


[img]Pourquoi la Turquie a-t-elle abattu le Soukhoï russe ?



La Turquie a été mal inspirée d’abattre un avion russe qui était entré durant 17 secondes dans son espace aérien. L’opération qui avait été conçue pour faire comprendre à la Russie qu’elle ne devait pas interférer dans la Troisième Guerre de Syrie —destinée à créer un Etat colonial au Nord du pays et à y transférer les Kurdes de Turquie— a eu l’effet contraire. Moscou renforce ses moyens anti-aériens en Syrie et isole la Turquie. Ankara perd le bénéfice de l’accord oral secret conclu jadis avec Hafez el-Assad. Londres, Paris et Tel-Aviv ne savent plus comment poursuivre leur plan.

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 30 novembre 2015
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JPEG - 28.7 ko

Le leader du YPG syrien, Salih Muslim, qui vit désormais en Turquie, a trahi les idéaux d’Abdullah Öcallan et s’est allié à la France, au Royaume-uni et à Israël. Il entend participer au projet de colonisation du Nord de la Syrie et à l’expulsion des 10 millions de Kurdes de Turquie vers ce nouveau pays.

À la fin de la Guerre civile turque, la Turquie menaça la Syrie de l’envahir avec l’aide de l’Otan si elle persistait à donner asile au leader du PKK, Abdullah Öcallan. Le président Hafez el-Assad demanda alors au chef du PKK de trouver un autre asile et fut contraint de conclure un accord oral avec la Turquie. Il fut convenu que l’Armée turque pourrait pénétrer en territoire syrien, dans une bande de territoire de 8 kilomètres de profondeur, de manière à s’assurer que le PKK ne puisse pas tirer d’obus de mortier depuis le territoire syrien.

Depuis le début de l’actuelle agression contre la Syrie, l’Armée turque a usé et abusé de cet accord, non plus pour prévenir des attaques du PKK, mais pour mettre en place des camps de formation pour les jihadistes.

En octobre 2015, alors que débutait la campagne militaire russe et que Salih Muslim commençait l’opération de kurdisation forcée du Nord de la Syrie, le célèbre lanceur d’alerte turc Fuat Avni annonça sur son compte Twitter que la Turquie était en train de préparer la destruction d’un avion russe. Celle-ci eu lieu le 24 novembre.

Dans la perspective de la Troisième Guerre contre la Syrie [1], il s’agissait d’adresser un message à la Russie de sorte qu’elle se contente de défendre Damas et Lattaquié et laisse le reste du pays aux mains de la Turquie et de ses alliés.

JPEG - 57.6 ko

La salle de commandement du Centre d’opérations aériennes combinées (CAOC) de l’Otan à Torrejón (Espagne).

Techniquement, la défense aérienne de la Turquie, comme celle de tous les États membres de l’Otan est coordonnée par le Centre d’opérations aériennes combinées (CAOC) de Torrejón (Espagne). Le chef d’état-major de l’armée de l’Air turque, le général Abidin Ünal, aurait donc dû informer préalablement de sa décision le commandant du CAOC, le général Rubén García Servert. On ignore si cela a été fait [2]. Quoi qu’il en soit, le président Recep Tayyip Erdoğan a confirmé avoir lui-même validé l’ordre de destruction.

L’état-major russe avait fourni 12 heures au préalable les plans de vol de ses avions à l’Otan, de sorte que l’Alliance et la Turquie ne pouvaient pas ignorer que l’avion était russe, contrairement aux allégations turques. En outre, un AWACS de l’Otan a décollé auparavant de la base grecque d’Aktion (près de Preveza) pour surveiller ce qui allait se passer [3].

L’armée russe bombardait la Brigade du Sultan Abdülhamid —du nom du dernier sultan ottoman, célèbre massacreur des chrétiens d’Orient—. Depuis le début de la guerre contre la Syrie, les services secrets turcs n’ont cessé d’alimenter en armes les milices turkmènes du Nord de la Syrie et de les instrumenter. La presse turque a évoqué le transfert d’au moins 2 000 camions d’armes et de munitions —ce que le président Erdoğan a admis [4]— dont l’essentiel a été immédiatement distribué par les milices turkmènes à Al-Qaïda. Ces milices ont notamment démonté, en 2011, les 80 000 usines d’Alep, la capitale économique syrienne, et envoyé les machines outils en Turquie [5]. Ces bombardements n’avaient donc pas pour but, contrairement aux allégations turques, de bombarder des Turkmènes, mais bien de détruire un groupe terroriste coupable de pillage organisé au sens des conventions internationales [6]. Les bombardements russes avaient provoqué la fuite de 1 500 civils et les vives protestations de la Turquie [7] qui adressa une lettre au Conseil de sécurité [8].

Le jihadiste turc —et non pas syrien— et membre des Loups Gris, Alparslan Çelik, commande les milices turkmènes en Syrie. Il revendique ici l’exécution du pilote du Soukhoï 24.

Le principal leader des milices turkmènes de Syrie est Alparslan Çelik, un membre des Loups gris, le parti néo-fasciste turc historiquement lié aux services secrets de l’Otan [9]. Il a revendiqué avoir ordonné d’abattre les pilotes russes au cours de leur descente en parachute [10].

L’avion russe qui a été détruit n’est entré que 17 secondes dans l’espace aérien turc et a été abattu alors qu’il se trouvait déjà dans l’espace aérien syrien. Cependant, la Turquie considérant avoir annexé la zone de 8 kilomètres de profondeur qu’elle avait le droit de pénétrer en vertu de l’accord passé avec l’ancien président Hafez el-Assad, elle peut avoir imaginé que cette intrusion était plus longue. Quoi qu’il en soit, pour abattre le Sukhoï 24, l’avion turc est entré 40 secondes dans l’espace aérien syrien [11].

La Russie, de son côté, n’avait pas pris de mesure de protection de ses bombardiers, estimant que la Turquie participe officiellement à la lutte contre les organisations terroristes. D’autant que, jamais, on ne considère une intrusion de quelques secondes comme une « menace pour la sécurité nationale », que la Turquie était informée, et qu’elle viole elle-même quotidiennement l’espace aérien d’autres États, dont Chypre.

Immédiatement sollicitée par la Turquie, l’Otan a réunit le Conseil de l’Atlantique-Nord qui n’a pas été en mesure d’adopter de résolution, mais s’est contenté de faire lire une brève déclaration de son secrétaire général appelant... à la désescalade [12]. Diverses sources ont alors évoqué de profondes divergences au sein du Conseil [13].

La presse officielle saoudienne a publié un enregistrement audio d’un appel des contrôleurs aériens militaires turcs à l’avion russe le mettant en garde contre une entrée dans l’espace aérien turc [14]. De nombreux politiciens de l’AKP ont commenté cet enregistrement et dénoncé le risque pris par l’Armée russe. Cependant, cette dernière a démenti l’enregistrement et prouvé qu’il s’agissait d’un faux. Le gouvernement turc a alors nié toute implication dans la diffusion de cet enregistrement.

Le président Poutine a qualifié la destruction du Soukhoï 24 de « coup de poignard dans le dos ». Il a publiquement mis en cause le rôle d’Ankara dans le financement de Daesh, notamment en raison du libre convoyage à travers la Turquie du pétrole volé. Le ministère russe des Affaires étrangères a demandé aux 4,5 millions de touristes russes qui prévoyaient de se rendre en Turquie d’annuler leur voyage et a rétabli les visas d’entrée pour les ressortissants turcs. Par décret, le Kremlin a interdit tout nouveau contrat entre des personnes ou organes russes et des personnes ou entités turques, incluant l’emploi de personnel, l’import-export de marchandises ou encore le tourisme [15].

JPEG - 38.4 ko

Jusqu’à présent, la Russie avait positionné des S-400 en Algérie et est en train d’en vendre à la Chine. Ces missiles anti-aériens sont (avec les S-500, actuellement en phase d’essai) les plus efficaces au monde.

Afin de protéger ses avions, la Russie a déployé sur zone une trentaine de chasseurs supplémentaires pour escorter ses bombardiers. Surtout, elle a installé des missiles sol-air S-400 sur son aéroport militaire de Hmaymime (à proximité de Lattaquié). D’une portée de 600 kilomètres, ces systèmes peuvent accrocher jusqu’à 160 cibles à la fois et les détruire. La Coalition états-unienne, dont la France et la Turquie, a immédiatement interrompu tous ses vols au-dessus de la Syrie.

De ces éléments, nous pouvons conclure que l’Otan était informée de la préparation de l’attaque turque et qu’elle l’a laissé faire. Tout laisse à penser que Washington, qui pourrait soutenir le projet d’un Kurdistan en Turquie, mais est opposé à l’invention d’un pseudo-Kurdistan en Syrie, s’apprête avec la Russie à contrer le projet franco-israélo-britannique comme jadis les deux Grands s’étaient opposés à la colonisation du Canal de Suez (1956).


À retenir :
- La destruction du Soukhoï 24 par la Turquie n’est pas un accident, mais une opération planifiée de longue date pour repousser la Russie hors de la zone destinée à être occupée par la France, Israël et le Royaume-uni. L’Otan, qui a suivi en détail à la fois l’opération russe contre les milices turkmènes et l’attaque turque, a choisi de ne pas intervenir.
- Loin de céder à la pression, la Russie a trouvé dans cet accrochage à la fois un motif et une occasion pour étendre sa présence militaire en Syrie. Elle a notamment déployé des missiles anti-aériens S-400.
- Les pratiques de la Turquie, que la presse internationale a ignorées durant quatre ans, sont désormais publiquement évoquées (pillage des usines syriennes, installation de camps de formation de jihadistes au Nord de la Syrie, encadrement des jihadistes, soutien à Al-Qaïda, contrebande de pétrole pour financer Daesh).
- L’opération franco-israélo-britannique est interrompue. Les avions de la Coalition ne s’aventurent plus en Syrie.

Thierry Meyssan [/img]
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MessagePosté le: 08 Déc 2015 13:12    Sujet du message: Répondre en citant

Metula News
Agency ©
Un Erdogan, qui devait faire dans ses pantalons, laissant sans demander à ses avions d’intervenir, les Russes détruire l’une de ses réalisations, à cinq kilomètres de la frontière turque.

Par Ferit Ergil à Istanbul.

En entier pour les abonnés de la Ména sur www.menapress.org ou, pour s’abonner et avoir accès aux conclusions des articles :
http://www.menapress.org/sub/subscribe.html
Les petites affaires de la famille Erdogan (info # 013011/15) [Analyse]

Par Ferit Ergil à Istanbul © Metula News Agency

Il ne fait pratiquement aucun doute que la décision turque d’abattre un avion russe était préméditée, et qu’elle a été consécutive à la destruction par l’Armée de l’air russe, dans la semaine du 16 au 20 novembre, d’entre 500 et 1 000 camions-citernes, dont la cargaison était destinée à la Turquie.
A en croire le député turc Mehmet Ali Ediboglu, du Parti Républicain du Peuple, le plus grand de l’opposition parlementaire à Ankara, "quelques 800 millions de dollars [d’autres sources parlent d’un milliard] de pétrole provenant des zones que DAESH a occupées [la quasi-totalité des champs pétrolifères syriens ainsi qu’un site d’exploitation en Irak près de Mosul] sont vendus en Turquie. Ils ont posé des tuyaux partant de villages proches de la frontière turque d’Hatay. Des conduits similaires existent à Kilis, Urfa et Gaziantep. Ils transfèrent le pétrole en Turquie et repartent avec du cash (…)".
Le Président Poutine a confirmé ces allégations, jeudi dernier, à l’oreille de François Hollande, dans les termes suivants : "Des véhicules transportant du pétrole sont alignés en une chaîne s’étendant au-delà de l’horizon. Cela ressemble à un pipeline vivant géant s’étirant des régions syriennes sous le contrôle des rebelles et d’ISIS et aboutissant en Turquie. Jour et nuit ils se rendent en Turquie. Les camions y arrivent pleins et en repartent vides. Nous parlons de livraisons de brut à une échelle commerciale, en provenance des territoires syriens saisis par les terroristes. Cela provient de ces zones et d’aucune autre, et nous voyons depuis les airs vers où ces véhicules se dirigent".
L’importation, la vente, la distribution de ce pétrole, ainsi que l’organisation du trafic, le financement des camions-citernes, ainsi que le recrutement des chauffeurs est l’œuvre de la Çalik Holding, dont le PDG n’était autre que le gendre de Recep Erdogan, Berat Albayrak.
Suite à la victoire électorale du parti présidentiel, le nom d’Albayrak a cessé d’émerger sur le site Web de la Çalik, puisqu’il vient d’être nommé… ministre de l’Energie et des Ressources Naturelles.
Le prix payé par les Turcs pour le pétrole de Daesh, compte tenu des risques et des financements de la Çalik Holding, varie entre 5 et 25% du prix du marché au départ des convois. Une fois importé, l’entourage du président n’a aucune raison de le revendre en-dessous du prix du marché, réalisant ainsi des profits colossaux.
Une partie des cargaisons est payée en cash, l’autre sert à financer l’achat d’armes, de fournitures et de munitions pour le Califat Islamique. Nous nous trouvons dans un environnement de concordance idéologique islamiste entre Erdogan et el Baghdadi, renforcée encore par des intérêts économiques communs.
Vu le prix des camions-citernes, on imagine la colère noire qui a dû s’emparer du despote démocratiquement élu d’Ankara, au point de lui faire perdre la tête et d’aller provoquer la seconde plus grande puissance militaire de la planète.
Cela explique la raison pour laquelle les F-16 de notre Armée de l’air se tenaient à l’affût, non loin du saillant de la frontière avec la Syrie, sachant que, par le passé, les pilotes russes n’avaient déjà pas fait l’effort de l’éviter.
Suite à la perte du Soukhoï, Vladimir Poutine a réagi comme le prévoyaient nos spécialistes de Métula : sans risquer une confrontation directe avec l’OTAN, mais en n’épargnant rien à son adversaire. Le Kremlin a ainsi pris des mesures d’ordre militaire et économique très dures et coûteuses pour Erdogan.
Quant à l’OTAN, bien qu’une clause du traité liant les nations membres prescrive l’obligation d’apporter une assistance militaire à un Etat subissant l’attaque d’un pays tiers, je doute que les alliés de la Turquie se pressent à son chevet au risque d’entrer en guerre ouverte avec la Russie simplement pour préserver les intérêts pécuniaires de la famille Erdo.
C’est ce qu’a dû dire le Secrétaire général de l’Organisation militaire, Jens Stoltenberg, au président turc, lorsque ce dernier a voulu s’assurer de pouvoir compter sur l’Alliance en cas de réplique cinglante de Poutine à la perte du Soukhoï. Stoltenberg lui a conseillé de calmer le jeu et d’adopter un discours proche des excuses publiques.
Ce, d’autant plus que le Tzarévitch a soigné son image de "barbare incontrôlable n’hésitant pas à faire usage de la force militaire brut". Dès le lendemain de la perte du Soukhoï, soit le mercredi 25 courant, il a lancé son aviation sur un convoi turc destiné à l’Etat Islamique. Ce raid a fait sept morts et dix blessés dans la localité d’Azaz, en Syrie, et les vingt camions qui composaient le convoi ont été détruits par les flammes.
Azaz est située à 5 kilomètres environ du poste frontière turc d’Öncüpinar ; c’est un centre de tri, de stockage intermédiaire et d’enlèvement par les camions, construit par les Turcs en Syrie afin de dissimuler les efforts qu’ils consentent afin d’aider les djihadistes de ce pays.
Le centre est géré par l’ONG turque IHH, dont les effectifs à Azaz se chargèrent d’éteindre les camions. C’est aussi cette "organisation [ONG] de charité islamique" qui avait affrété ce convoi "humanitaire" pris sous le feu des bombardiers russes.
Fait intéressant, c’était également l’IHH qui fut l’armateur de la "Flottille de la Paix" pour Gaza, en mai 2010, à l’origine de l’arraisonnement du Mavi Marmara. Ce navire ne transportait aucun chargement humanitaire – pas un gramme - mais un noyau d’une quarantaine de gros bras de l’IHH, qui se confrontèrent aux soldats de Tsahal, munis de barres de fer et d’armes blanches. Ces 40 voyous avaient été les seuls passagers à ne pas être contrôlés lors de l’embarquement en Anatolie ; l’altercation fera neuf morts et vingt-huit blessés chez les islamistes, dix militaires israéliens seront blessés.
A Azaz, c’est cette ONG "charitable" qui s’occupe de répartir les armes, les munitions et les mercenaires étrangers sur les camions, au plus près des désidératas des chefs de DAESH. Le MIT – les services secrets turcs – transportent ces équipements militaires dissimulés sous des cartons de médicaments jusqu’à Azaz et d’autres centres d’envoi en Syrie, où ils les transmettent aux experts d’IHH.
Deux grands confrères journalistes, dont le rédacteur en chef du journal libéral et laïc Cumhuriyet (la République), Can Dünar, ont été incarcérés il y a quatre jours pour avoir, le 29 mai dernier, proposé des images montrant des officiers de la police et de la gendarmerie turques, qui n’avaient pas été prévenus, procédant à la fouille, début 2014, de l’un de ces camions d’ "aide humanitaire". Sur cette vidéo, celle qui a justifié l’incarcération de nos camarades, on distingue le chargement réel d’armes et de munitions destinées à l’Etat Islamique.
Ils sont accusés par le chef de l’Etat en personne d’espionnage et d’être des membres d’une organisation terroriste armée. Il s’agit de la FETÖ, composée de sympathisants de l’imam islamiste Fethüllah Gülen, réfugié aux Etats-Unis ; un ex-allié d’Erdogan dans la prise du pouvoir, devenu l’un de ses pires adversaires.
Can Dünar et Erdem Gül, son chef du bureau à Ankara, ont peut-être reçu les informations sur l’arraisonnement du camion grâce à des adeptes de Gülen, mais ils n’ont aucun lien avec cette organisation qui sert de prétexte au régime islamiste en place à Ankara. Recep Tayyip Erdogan, qui contrôle les juges de notre pays a prévenu : "La personne qui a écrit cette histoire va le payer cher !".
Peut-être, mais pour le moment, c’est lui qui "le paie cher" : son trafic avec les djihadistes syriens est découvert et il a du plomb dans l’aile ; et Moscou s’emploie à interdire le commerce avec la Turquie, notamment la vente du gaz qui fait tourner le pays et l’achat de produits agricoles et fermiers. Il procède à l’exclusion des nombreux hommes d’affaires turcs qui travaillaient en Russie ou pour le compte de sociétés russes, et il a fortement conseillé à ses compatriotes d’éviter les voyages en Turquie. Pour les y encourager, le Tzarévitch a annulé les vols charters entre les deux pays et rétabli la nécessité d’un visa d’entrée pour nos ressortissants.
Des responsables russes ont aussi fait savoir qu’ils acquerront une partie des produits qu’ils achetaient en Turquie, en particulier la volaille, probablement en Israël, sans se soucier de savoir dans quelle partie de ce pays les poulets ont été élevés. Cette mesure doit enrager notre Sultanévitch, dont l’antisémitisme hystérique est connu de tous.
Ce qui doit aussi le rendre fou, est qu’il est forcé d’abandonner son idée de zone tampon, ou zone de sécurité, du côté syrien de la frontière, censée être assortie d’une interdiction de survol. Cette zone devait s’étendre sur une centaine de kilomètres de long et une trentaine de large.
Officiellement, c’était pour empêcher les islamistes de s’approcher de notre frontière – la belle blague -, et pour ne pas laisser les Kurdes syriens établir une continuité territoriale le long de ladite frontière, ce qui pouvait encourager les Kurdes turcs et syriens à envisager la création d’un Etat indépendant. Mais le bombardement russe d’Azaz, qui se situe à l’extrémité sud-ouest de la zone tampon envisagée [jusqu’à Jarabulus, à 100km au nord-est, où recommence la Rojava (kurd. : Ouest), la région autonome kurde], est venu détruire aussi le plan d’Erdogan.
D’une part parce que les Soukhoï n’ont pas hésité à frapper la zone tampon, et de l’autre, parce qu’ils ont installé un système de missiles S-400 à Lattaquié, qui leur permet, s’ils le désirent, d’interdire à l’Armée de l’air turque le survol de sa propre "zone de sécurité". C’est l’arroseur arrosé, et un Erdogan, qui devait faire dans ses pantalons, laissant sans demander à ses avions d’intervenir, les Russes détruire l’une de ses réalisations, à cinq kilomètres de notre frontière.
Quant à l’IHH, l’Organisation Non Gouvernementale au service du Gouvernement Turc et financée par les amis politiques d’Erdogan, il s’agit d’une entité jouissant de gros moyens, employée par le régime, sous une fine couche de verni humanitaire, pour exécuter ses desseins les plus violents.
Il n’y a guère que l’édition francophone de Wikipédia, de plus en plus aux mains d’administrateurs islamistes, pour la décrire comme un "acteur de référence dans le domaine de l'action humanitaire". Il est vrai que les auteurs de la même encyclopédie ont longtemps décrit la Ména comme une officine du Mossad et de la CIA, et qu’ils bloquent et imposent encore la publication de mensonges délirants sur la page qu’ils consacrent à notre agence.
Reste que l’Allemagne de Madame Merkel a décrété l’IHH hors la loi, et que le juge Jean-Louis Bruguière, le champion de l’anti-terrorisme en France, interviewé en 2010 sur les liens entre l’IHH et de djihad mondial, déclarait ce qui suit : "Malgré la difficulté de prouver ce fait, tous les éléments de l'enquête (y compris l'attaque du Millénaire préparée contre l'aéroport de Los Angeles en 1999) démontraient qu'au moins certaines des activités d'IHH servaient à couvrir des activités djihadistes, et qu'une partie des activités d'IHH n'avait rien à voir avec la charité, mais servait de canal pour transférer des fonds aux terroristes. Il a ajouté être convaincu que la stratégie était claire et bien connue pour IHH. Il a souligné que les liens [avec des terroristes] étaient étendus et intensifs, et qu’il était peu probable que les chefs de l'organisation n'en soient pas conscients".
Il est navrant, et pour tout dire incompréhensible, que l’IHH, qui livre la plupart des armes de DAESH, jouisse d’un statut consultatif auprès de l’ONU, que l’Administration Obama a annoncé qu’elle n’entendait pas la placer sur la liste des organisations terroristes ("parce que placer une organisation sur cette liste participe d’un long processus"), non plus que l’Union Européenne.
Liens :
Çalik Holding : http://www.calik.com/en
Berat Albayrak : https://en.wikipedia.org/wiki/Berat_Albayrak
Video : https://youtu.be/vFGWY51_wow
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MessagePosté le: 10 Déc 2015 2:45    Sujet du message: Répondre en citant

Mais s'il.veulent nous faite la guerre vous ne croyez quand même pas.qu'on va capitules sans se battre ,il peut mettre des missiles ou il veut même dans qo' cul le moskof,
OTAN ou pas nous turc n avons pas peut de ma Russie et t inquiète erdogan sais parfaitement ce qu'il fait
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MessagePosté le: 10 Déc 2015 13:40    Sujet du message: Répondre en citant

medar69 a écrit:
M...
ou il veut même dans qo' cul le moskof,
OTAN ou pas nous turc n avons pas peut de ma Russie et t inquiète erdogan sais parfaitement ce qu'il fait


Ta Russie??? Peut pas ?!!


Bon donc c'est Erdogan (ou Davutoglu) qui a donné l'ordre de decendre l'avion russe? C'est ça?
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MessagePosté le: 10 Déc 2015 16:00    Sujet du message: Répondre en citant

medar69 a écrit:
Mais s'il.veulent nous faite la guerre vous ne croyez quand même pas.qu'on va capitules sans se battre ,il peut mettre des missiles ou il veut même dans qo' cul le moskof,
OTAN ou pas nous turc n avons pas peut de ma Russie et t inquiète erdogan sais parfaitement ce qu'il fait


mais voyons! c'est facile à dire et même à souhaiter la guerre. les enjeux de ce qui se passe semblent dépasser les points de vue primitifs!
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MessagePosté le: 10 Déc 2015 16:06    Sujet du message: Répondre en citant

Metula News
Agency ©

Un très grand Ilan, dont je vous livre volontiers un extrait : "Pas rancunier pour deux balles, Barack Obama a encouragé les deux petits polissons, Erdogan et Poutine, à se réconcilier, sans que personne ne comprenne quel intérêt il avait à sauver la mise du sultan islamiste, djihadiste, antisémite et christianophobe. Il est vrai qu’on n’a toujours pas compris l’intérêt qu’il avait de transformer l’Iran des ayatollahs, islamistes, djihadistes, homophobes, Femen-ophobes, antisémites, négationnistes et christianophobes, en puissance régionale, pleine de pétrole, de gaz, de haine pour l’Amérique, et de dollars".

A mourir de rire quant à la forme, mais c’est une façon dynamique qu’a Ilan de transférer l’information. Car le contenu est top, fidèle à la réalité, très important, et absolument original.

En entier pour les abonnés de la Ména sur www.menparess.org Les autres, prenez vos responsabilités et abonnez-vous sur la page http://www.menapress.org/sub/subscribe.html Bien vous informer coûte cher !

Comment le dire à Vladimir ? (info # 010312/15) [Analyse]
Par Ilan Tsadik © Metula News Agency

A Paris, en marge de la COP21 sur le climat, Vladimir Poutine se fait filmer en tête-à-tête amical avec Binyamin Netanyahu, pendant qu’il lui souhaite de bonnes fêtes de Hanoukka, ajoutant que, s’agissant de la fête des lumières, il importe qu’elles prennent le pas sur les ténèbres.

Vœux auxquels Netanyahu, apprêté comme un coq en pâte, en bleu blanc et rouge avec le ruban de l’appellation d’origine contrôlée en guise de cravate, répondait au Tzarévitch que la coordination militaire en vue de prévenir les incidents sur la Syrie et le Liban allait être encore peaufinée, et mentionnait, sans les citer mais avec une sorte de roucoulement intérieur de satisfaction, des tas d’autres secteurs dans lesquels les deux pays resserraient leurs liens.

On a presque vu Poutine esquisser un sourire lors de la poignée de main qui s’ensuivit, quoiqu’on n’en soit pas absolument sûr et que cela pourrait n’être qu’un simple rictus, du type à amorcer une querelle d’experts de plusieurs siècles comme pour la Mona Lisa.

On espère que la satisfaction affichée par Netanyahu ne concerne pas la signature d’un contrat d’approvisionnement de tomates à la Russie, comme l’a laissé entendre le ministre russe de l’Agriculture, Alexandre Tkatchev. Auquel cas, il faudrait rappeler à notre 1er ministre que les Russes sont cent-quarante millions, et que pour les nourrir, il nous faudra détruire des usines de haute technologie à peine inaugurées, rééduquer les ingénieurs aux travaux agricoles, et, probablement, conquérir quelques territoires fertiles dans les pays voisins, ce qui ne va pas contribuer à faire remonter votre cote de popularité.

Merci en tout cas à Vladi, pour avoir, dès son arrivée à Paris, confirmé l’ensemble des informations fournies par le correspondant permanent de la Ména à Istanbul, Ferit Ergil, quelques heures plus tôt. Alors que les premiers volatiles de mauvais augures commençaient à mettre en doute nos révélations, dans le genre, "gnagnagna, oui, c’est intéressant, effectivement, mais il est peu crédible que la famille d’Erdogan s’enrichisse grâce au pétrole de DAESH, et que ce soit parce que les Russes ont détruit des camions-citernes en route pour la Turquie, qu’Erdogan, fou de rage, aurait donné l’ordre d’abattre un avion russe". Ou, "A la Ména, ils sont toujours prêts à inventer un scoop pour faire parler d’eux !".

Merci Vladi, donc, pour avoir repris tous les arguments de notre camarade, à croire qu’il avait lu l’article, et de préciser l’âge de Berat Albayrak, le gendre d’Erdogan, 37 ans, coupablement omis par Ergil, qui régentait ce trafic depuis le siège de PDG de la Çalık Holding. Siège qu’il a dû délaisser contre le portefeuille de ministre de l’Energie dans le cabinet de beau-papa. C’est pratiquement kif-kif.

Lequel Recep Tayyip Erdogan, qui fait visiblement partie des contempteurs de Ferit Ergil, a déclaré à son tour qu’il abandonnerait immédiatement son poste si les Russes amenaient la preuve de ce qu’ils avancent. Nous, nous ne le croyons même pas, évidemment.

Et les preuves… les preuves… On imagine Poutine faire son entrée au Bourget au volant d’un camion-citerne flambant neuf immatriculé à Ankara, traînant derrière lui Abou Bakr al Baghdadi, enchaîné un peu comme Vercingétorix derrière le char de César ; Baghdadi avouant à la presse agglutinée qu’il a continuellement vendu du brut au clan Erdo contre des armes, du fric, des esclaves sexuelles, et des munitions pour combattre les Kurdes, les Américains, les Français, les Allemands, et, depuis hier, les Anglais.

Pas rancunier pour deux balles, Barack Obama a encouragé les deux petits polissons, Erdogan et Poutine, à se réconcilier, sans que personne ne comprenne quel intérêt il avait à sauver la mise du sultan islamiste, djihadiste, antisémite et christianophobe. Il est vrai qu’on n’a toujours pas compris l’intérêt qu’il avait de transformer l’Iran des ayatollahs, islamistes, djihadistes, homophobes, Femen-ophobes, antisémites, négationnistes et christianophobes, en puissance régionale, pleine de pétrole, de gaz, de haine pour l’Amérique, et de dollars.

Décidément, les voies du Obama sont impénétrables, heureusement alors que ses mois à la Maison Blanche sont désormais comptés, à moins que ce soit pour laisser la place à Hillary Clinton, la seule femme au monde à atteindre en apnée le niveau de discernement politique de Ségolène Royal. Mais on a le temps de voir venir, on en discutera avec les partenaires sociaux.

Poutine ne s’est pas assis avec Erdogan, il n’a pas participé au banquet de Hollande en faveur du réchauffement climatique, et il poursuit sa politique de raidissement contre le Grand Turc. Toutes les femmes de Russie sont aux anges.

A la maison, ba bayt, c’est une autre information qui m’a glacé le sang, de même que les experts stratégiques de l’agence transformés en icebergs. A en croire Moshé Ya’alon, notre ministre de la Défense, un avion russe a traversé notre frontière dans le Golan avant de pénétrer notre espace aérien sur une distance d’environ deux kilomètres.

Nous avons immédiatement trouvé un soldat originaire de Russie – les pilotes abattus par les Turcs ne parlaient pas l’anglais – pour l’interpeler dans la langue de Tolstoï "sur le canal de communication, et le pilote est immédiatement retourné en Syrie" [Ya’alon], tout content de ne pas être tombé sur des Turcs monoglottes, non sans avoir lancé un chaleureux большое спасибо товарищу (merci beaucoup camarade) à son correspondant de Tsahal.

Commentaire du ministre Ya’alon : "Une petite violation", titt pititt di rien di tou, trois fois rien, riviné kan vous voudri, "qui fut immédiatement corrigée".

Ca en fait des "immédiatement". La veille, Amos Gilad, le directeur des affaires politico-militaires au ministère de la Défense, avait eu cette phrase merveilleuse de bon sens : "J’imagine que nous n’allons pas descendre un avion à chaque violation".

Bin naan, faut pas, certes, mais si le Soukhoï volait encore une minute, il était sur Kiryat Shmona, ou pire, sur Métula ! Sans compter que les Syriens utilisent exactement les mêmes coucous et exactement dans la même région, et qu’un Soukhoï sur le Doigt de la Galilée pourrait faire un carnage. Rien à voir avec les 130 malheureux de Paris, là, ce serait du lourd.

La seule chance que nous ayons de ne pas nous tromper lors de la prochaine erreur de pilotage des as de Poutine consiste à suivre au radar chaque avion russe depuis le décollage de Lattaquié ou de Damas, sans le perdre de vue une seule seconde, en poussant un grand ouf de soulagement lorsqu’il réatterrit. Ce ne doit pas être la Saint-Sylvestre tous les jours au radar de Tsahal, vu que les tovaritch effectuent plusieurs sorties par jour.

Encore que tous les pilotes d’al Assad parlent russe aussi, puisqu’ils ont appris à voler en Russie ou sous les ordres d’un instructeur popov. Il y a insuffisance d’instructeurs américains sur les Mig et les Soukhoï, tout le monde est au courant.

Inutile de dire que les gens du Nord (d’Israël) ne partagent pas du tout la nonchalance d’Amos Gilad, lorsqu’il affirme : "Il est impossible d’empêcher complètement la violation de l’espace aérien d’Israël par les avions russes". On voit bien que Gilad habite Tel-Aviv.

Mais que si, on peut ! Et comment qu’on peut les empêcher de franchir notre frontière ! D’abord, s’ils restent du côté de chez Erdogan, à canarder les camions-citernes, les convois d’armes, les Turkmènes, le gendre du Sultan, les miliciens islamistes et les jeunes filles en fleur.

Ils n’ont pas besoin de venir faire de l’ordre sur le Golan s’ils ne savent pas naviguer ; d’ailleurs, ils ne l’ont fait que très exceptionnellement, surtout dans la région de la colline d’al Harra, tenue par les sunnites, à une vingtaine de kilomètres de notre frontière.

Et puis, qui est-ce qui vous a tous hypnotisés ? Cela fait la seconde fois en quelques jours que ces pilotes, en principe hautement qualifiés, franchissent par erreur les espaces aériens de pays tiers. Cela démontre que les craintes de Juffa et de mon père quant à leurs capacités de pilotes étaient justifiées : le pilote d’un avion de guerre, en mode opérationnel, muni de missiles et de tonnes de bombes sous les plumes a l’obligation absolue de savoir au moins où il se trouve.

S’il peut se tromper de pays, il peut tout aussi bien se tromper de cible ! Et nous, avoir un zigoto qui ne parle pas de langue fréquentable, perdu sur notre tête avec dix ou quinze tonnes de bombes dans le coffre, ce n’est pas une situation qui nous remplit de bonheur ; dans ces conditions d’approximation, ce n’est plus un bombardier, c’est une bombe volante.

Aujourd’hui, avec un GPS à cent euros, un pilote de Cessna du dimanche sait, au mètre près, où il se trouve. Mais pas un pilote militaire russe, à ce qu’il semble. A moins que Poutine ne leur a pas acheté de GPS.

Et puis, Juffa me souffle à l’oreille – ça décoiffe – que ce dernier épisode le conforte dans son jugement que l’appui au sol des Russes n’est pas non plus au point. "Les contrôleurs du vol, munis de puissants radars, doivent savoir, seconde après seconde, où se trouvent leurs avions ; c’est strictement leur boulot de les diriger vers leurs objectifs et de les remettre sur le bon chemin lorsqu’ils s’égarent", raconte notre pilote-en-chef, incrédule. "Surtout", rajoute-t-il, "qu’ils viennent de perdre un appareil pour les mêmes raisons. Cela aurait dû leur servir de piqûre de rappel, ils auraient dû redoubler d’attention, c’est à peine compréhensible", conclut le capitaine de nos articles, analyses et autres dérives littéraires.

On ne voudrait surtout pas faire de peine à nos nouveaux amis, mais on veut encore moins payer pour leurs lacunes aéronautiques. C’est bien de se concerter et de synchroniser nos activités aériennes avec eux, encore faudrait-il qu’ils possèdent la capacité de mettre en pratique ce que nous avons décidé. Or, à observer ces derniers incidents, à Métula, nous entretenons de gros doutes à ce sujet.

Il semble que la doctrine de l’Armée de l’air russe n’ait pas foncièrement changé depuis la Seconde Guerre Mondiale : priorité à la robustesse des appareils, à leur simplicité d’utilisation, en se basant sur leur nombre pour écraser l’ennemi et sans fioritures, genre erreurs de pilotage de "quelques kilomètres", sans conséquences dans les vastes plaines de l’Oural.
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MessagePosté le: 30 Déc 2015 2:32    Sujet du message: Répondre en citant

Faisons un point, avant de terminer l'année 2015, seulement concernant les derniers jours...

- Fiasco total en matière de politique étrangère, l'avion Russe abattu met la Turquie face au dictateur qu'est Putin, en Irak l'armée turque est sommée pour quitter le territoire et la Turquie se met sous l'ordre saoudien face au terrorisme, mais sans qu'on sache ce que signifie ce terrorisme... Et après les "one minute" le rapprochement avec Israêl.

- Les magistrats continuent à mettre en prison même les mineurs sous prétexte d'insulter le 'Magnifque Erdogan' sans attendre le procès.

- Les journalistes, malgré les vices de formes et pour des raisons inadmissibles sont en prison...

- Mais la même justice, à savoir les procureurs n'osent pas poursuivre l'ancien député d'AKP qui a commandé sur place la mise en sac du journal Hurriyet et qui a déclaré : qu'on aurait du tabasser ces journalistes.

- Le pouvoir exploite la religion pour mettre à genou l'ODTU (université connue par ses positions progressites) en inventant le mensonge que les étudiants qui sont allés faire la prière ont été attaqués par les étudiants de gauche.

- Fiasco total concernant la question kurde et que peut-on dire autrement que guerre civile pour ce qui se passe au Sud-est de la Turquie.

- Et un Président qui viole constamment la Constitution en vigueur en s'accaparant des missions qui ne lui appartient pas avec la complicité d'un PM qui ne peut assumer son rôle.

Quelle chance qu'a la Turquie d'avoir Erdogan!
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MessagePosté le: 16 Jan 2016 0:30    Sujet du message: Répondre en citant

Après qu'Erdogan qualifié de brouillons d'intellectuel et traite les signataires la chasse aux sorciers est ouverte.

http://www.ataturquie.fr/turquie-le-pouvoir-declare-la-guerre-aux-signataires-dune-petition-pour-la-paix

Chomsky parmi les signataire, réplique

[img]https://i.guim.co.uk/img/media/aeada5c31c45a091b7348f8ac257bf5d46740c9d/0_1089_4574_2743/master/4574.jpg?w=620&q=85&auto=format&sharp=10&s=9ab3e8776af606b19b46c3bc95a12a0d[/img]
Chomsky hits back at Erdoğan, accusing him of double standards on terrorism

http://www.theguardian.com/us-news/2016/jan/14/chomsky-hits-back-erdogan-double-standards-terrorism-bomb-istanbul
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MessagePosté le: 05 Fév 2016 23:50    Sujet du message: Répondre en citant

On commence à parler en France de la Turquie actuelle d'une manière virulente :

Michel Billout interroge Laurent Fabius sur le silence assourdissant de la France

Atteintes aux droits de l’homme et aux libertés d’expression en Turquie - Par Michel Billout / 28 janvier 2016

http://bit.ly/1T3wlmu
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MessagePosté le: 06 Mar 2016 18:48    Sujet du message: Répondre en citant

SelimIII
Citation:
Où va-t-il?

Il est clair et net vers une dictature de plus en plus dure!

Hier il pleurait pour ses soeurs en turban aujoourd\\\'hui sa police les tabasse.
En effet le turban n\\\'a qu\'une importance, s\\\'il est porté par ses partisans c\'est défendable sinon il n\'est qu\'un tissu...


https://www.zamanfrance.fr/article/police-turque-disperse-violemment-manifestants-devant-journal-zaman-20319.html


Pourquoi le journal turc Zaman a-t-il été «confisqué» par le pouvoir ?
par le rédacteur en chef de Zaman France

notamment pour savoir comment la justice est devenue le courroie de transmission d\\\'Erdogan (je ne dirais même pas du pouvoir).

L\\\'identité du juge qui a pris cette décision et les administrateurs nommés justifient cette affirmation.

Lisez
https://www.zamanfrance.fr/article/pourquoi-journal-turc-zaman-a-t-il-ete-confisque-pouvoir-20320.html
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