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Il aurait sans doute mieux valu, pour la France, que se confirme l’hypothèse d’un assassinat à caractère néonazi, ou, mieux encore, qu’il se soit agi de l’acte d’un illuminé.
Ce, car les néonazis capables de passer à l’acte ne sont pas légions, et que le pétage de plombs d’un « loup solitaire » n’aurait porté à aucune conséquence.
En apprenant, très tôt ce matin, que l’assassinat des militaires de Montauban et de Toulouse, ainsi que celui de l’école Otsar Hatorah, ont été l’œuvre d’un terroriste djihadiste, issu de la « filière afghane », et, au fur et à mesure que les informations sur le tueur deviennent accessibles, on réalise l’étendue du problème auquel la France doit faire face.
J’en parlais, avant-hier soir, dans ces colonnes, la présence dans l’Hexagone d’individus motivés par le « génocide de Djénine » et l’ « assassinat de Mohamed Dura », et formés à tuer les chrétiens et les Juifs procède d’un phénomène hautement périlleux.
Ce matin, lors des tractations entre le RAID (Recherche Assistance Intervention Dissuasion) et l’assassin présumé des sept personnes dans le Sud-ouest, Mohammed Merah, ce dernier, pour faire montre de sa force, a indiqué aux policiers l’emplacement d’une Mégane bourrée d’armes et d’explosifs.
Les forces de l’ordre ont identifié le véhicule à l’endroit où Merah l’avait indiqué. Il contenait effectivement ce que le forcené avait décrit. Des armes de guerre, parquées sur la chaussée d’un quartier résidentiel de la ville rose, voilà qui est très inquiétant.
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A propos des enfants de Gaza
Ce sont de vrais fusils mitrailleurs
Difficile d’imaginer que le suspect ait réuni seul tout cet arsenal ; il faisait donc partie d’une cellule, dont nous ignorons, à l’heure actuelle, la dimension, mais qui impliquait au moins une quinzaine de personnes membres de son cercle familial.
Des hommes politiques et des commentateurs ont déclaré sur les chaînes TV et les radios FM qu’il était impossible, à moins de devenir un Etat policier, de contrôler tous les individus ayant séjourné en Afghanistan et au Pakistan. Je leur laisse la responsabilité de cette affirmation, considérant, premièrement, qu’un Etat qui se soucie de la sécurité de ses citoyens n’est pas forcément policier, et, secondement, que les personnes s’étant rendues dans les deux pays cités font déjà l’objet d’un contrôle de la part des services de renseignement et de la police.
Le ministre français de l’Intérieur, Monsieur Claude Guéant, a d’ailleurs mentionné que les noms de Mohamed Merah et de son frère figuraient sur une liste d’individus à surveiller, et qu’ils étaient suspectés, après le double attentat contre les parachutistes français. Suite à l’observation du ministre, on peut légitimement se demander pourquoi les deux frères n’ont pas été interpelés plus tôt, c’est-à-dire dès après le premier assassinat, le 11 courant.
Mais l’aspect principal de ces constations est le suivant : les jeunes gens qui voyagent en Afghanistan, exclusivement de confession musulmane, provenant du monde entier, y compris d’Europe et d’Amérique du Nord, ne se rendent pas précisément au Club Méditerranée de Kaboul. Ils entreprennent ce long périple afin de recevoir un entrainement au maniement des armes et des explosifs, ainsi qu’un endoctrinement psychologique, dont la finalité est d’en faire des « combattants » de la Djihad islamique.
Or, le concept même de la Djihad consiste en l’islamisation de la planète, soit par le consentement des populations à se convertir de leur plein gré à la foi de Mahomet, soit par leur passage au fil de l’épée.
Il s’agit d’un mode opératoire invariable, au cours duquel, après un ou plusieurs séjours de formation idéologique et pratique dans les zones tribales et inaccessibles d’Afghanistan et du Pakistan, ces hommes, devenus « combattants » salafistes, sont systématiquement réintroduits dans leur contrée d’origine.
Là, tout aussi invariablement, ils constituent, individuellement ou en groupe, des cellules dormantes, dont la tâche consiste à accumuler des armes et à recueillir des informations sur des cibles potentielles, pour, le moment voulu, passer à l’acte.
Il existe des centaines de ces cellules, disséminées dans tout l’Occident démocratique. C’est l’une de celles-ci qui est entrée en action durant ce mois de mars. Les opérations menées par Merah s’inscrivent dans le cadre global d’une guerre déclarée aux non-croyants, aux Juifs et aux chrétiens en particulier, mais également aux bouddhistes.
Nous avons déjà eu l’occasion de décrire les dangers de cette guerre, et il faut désormais s’attendre à de semblables actions en divers points du globe. Compte tenu de la dotation desdites cellules en armement, il pèse, sur le monde civilisé, une menace terrible.
Vu que la mouvance islamiste n’est guère intéressée par un compromis de quelque type que ce soit avec ses ennemis, et qu’elle identifiera ce qui s’est passé dans la région toulousaine comme un succès, ce que l’on appelle génériquement Al Qaeda va se considérer encouragée par sa capacité de troubler fondamentalement le quotidien des pays civilisés ; comme, par exemple, d’interrompre la campagne présidentielle en France, et les Djihadistes vont s’employer à multiplier ce genre d’initiatives.
Lors, il va falloir que les gouvernements concernés réétudient les déclarations de leurs ministres, du genre : « on ne va tout de même pas contrôler les activités de chaque personne s’étant rendue en Afghanistan » ; car faute de suivre ces individus de manière beaucoup plus conséquente qu’actuellement, les chefs d’Etats et les politiciens seront appelés à multiplier les formules de condoléance et d’empathie à l’égard des victimes, comme ce fut le cas durant ces deux derniers jours.
Les Etats occidentaux ne disposent en réalité que de deux moyens pour essayer de gagner cette guerre, ou, à tout le moins, d’empêcher que leurs territoires ne se transforment en champs de bataille. D’une part, resserrer la surveillance autour de ces individus et ces cellules, y compris en effectuant un contrôle infiniment plus sérieux au niveau des trafics d’armes et de minutions.
D’autre part, ils feraient bien de responsabiliser, immédiatement et sans la moindre concession, leurs media, en faisant cesser la propagande effrénée à laquelle ceux-ci se livrent à l’encontre de l’Etat hébreu.
Restons très terre-à-terre : comment un musulman français est-il censé réagir, lorsque l’Agence France Presse photographie et diffuse les images d’un ouvrier palestinien sur le corps duquel les militaires Israéliens auraient intentionnellement roulé avec un tracteur de trois tonnes ?
Certes, l’immense majorité des musulmans européens possèdent les forces morales nécessaires afin de ne pas tomber dans la dérive. Mais les autres…
Parmi toutes les images de dirigeants politiques clamant leur compassion à l’égard des victimes juives, l’une d’elles, au moins, m’a authentiquement ému. C’est celle des responsables laïcs et religieux des communautés israélites et musulmanes, sortant de l’Elysée, les bras enlacés, et s’adressant communément à la meute de journalistes. Leur appel contre l’amalgame et les actes de vengeance pesaient le poids de la sincérité. Reste que les représentants du culte musulman n’ont aucune emprise sur l’aile salafiste de leur communauté, qui, au contraire, les considère comme des traîtres et des collaborateurs au service de l’ennemi.
Une autre personnalité sort grandie de cette tragédie, et coupe, en passant, l’herbe sous les pieds des « amis néo-existentialistes de la Palestine », affairés à persuader les Français que les Palestiniens sont les successeurs des "Algériens", les Israéliens, des "colons européens", et le différend israélo-arabe, la continuation de la Guerre d’Algérie. C’est au 1er ministre de l’Autorité Palestinienne, Salam Fayyad, que je fais allusion. Avec beaucoup de dignité, celui-ci a posé : "Il est temps que ces criminels arrêtent de revendiquer leurs actes terroristes au nom de la Palestine et de prétendre défendre la cause de ses enfants, qui ne demandent qu'une vie décente, pour eux-mêmes et tous les enfants du monde". Pas étonnant, dans ces conditions, que les djihadistes du Hamas tiennent Fayyad dans une détestation sans bornes.
Mais quand Mohammed Merah justifie les assassinats qu’il a commis au nom des massacres d’enfants palestiniens, il convient, si l’on veut réellement éviter la dégénérescence sécuritaire, de ne pas écarter cet argument d’un revers de la manche.
Car ce sont les media, européens, en général, et français, en particulier, qui relatent ces pseudo-massacres à longueur de JT et d’articles antisémites dans les colonnes des journaux.
Pourquoi refuser de comprendre qu’un Mohammed Merah, avant même son conditionnement en Afghanistan, ne soit pas révolté par des images telles que celles présentées dans l’émission « Un œil sur la planète », dans laquelle les réalisateurs ont « montré » des soldats de Tsahal effectuant, quotidiennement, des tirs tendus – pour tuer ! – sur les paisibles agriculteurs gazaouis ?
Des images et des propos, encore confirmés par les syndicats de journalistes et par le CSA, qui n’y ont vu qu’un exercice libre et professionnel de notre métier.
Pourquoi s’attendre à ce que les Mohammed Merah ne réagissent pas, alors qu’ils assistent, depuis 12 ans, à la narration de l’épisode de Netzarim, lors duquel, d’après le témoignage notarié du cameraman de France2, quinze militaires israéliens ont tiré, pendant 45 minutes, sans discontinuer, sur l’enfant Mohamed Dura, qu’ils ont tué ?
Et je mets intentionnellement cette description au mode affirmatif, puisqu’aucun media maintream tricolore n’a jamais remis cette hypothèse en doute, et que les gouvernements français qui se sont succédé pendant la même période, n’ont pas levé le petit doigt pour que la vérité soit connue du public de l’Hexagone.
Demeurons clairs et simples : en quoi l’assassinat des enfants d’Otsar Hatorah serait-il pire que celui de Mohamed Dura ? Est-ce que le fait que la vengeance se déroulât en France, et non à Gaza, recèlerait, en termes de justice humaine, une interdiction de venger le sang du jeune shahid ?
Certes, il y a importation du conflit moyen-oriental en France, mais ce ne sont pas les terroristes embrigadés par « Al Qaeda » qui en sont premièrement responsables. Ce sont les media et les gouvernants français !
S’agit-il, dans mes propos, d’une invitation à museler la liberté de la presse, comme cela a parfois été entendu ? Non. Simplement non, parce qu’aucun des trois événements que j’ai cités n’est authentique. Ce sont des confrères, malintentionnés et bourrés de préjugés antijuifs, qui s’emploient, à l’instar de Thierry Thuillier (actuellement directeur de l’information de France Télévisions) et de Charles Enderlin, à colporter les images de « massacres » qu’ils ont eux-mêmes fabriquées ou commentées.
Alors oui ! Ils sont coupables, avec les centaines de leurs confrères journalistes qui les soutiennent dans leur démarche ignominieuse et raciste, comme ceux figurant sur la pétition en faveur d’Enderlin, sur l’édition du Nouvel Observateur électronique du 4 juin 2008.
Et ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux qu’ils ne sont pas pris d’un délire commun. Ils ont préféré, et ils préfèrent encore, le principe du copinage corporatiste à celui de la recherche de la vérité. Mais ce sont des apprentis sorciers, parce qu’une pareille injustice a forcément des retombées au sein de l’opinion, et qu’ils ont sciemment choisi de ne pas en tenir compte.
Idem des gouvernants français, maintes fois approchés, en vain, afin qu’ils clarifient ledit égarement. Qu’ils le clarifient ! Personne ne leur demande d’accepter sans jugement notre version des faits, seulement de la considérer.
Pas pour nous faire plaisir, pas plus qu’à la communauté israélite française, mais parce qu’en se comportant en sourds, aveugles et muets, ils créent obligatoirement des vocations, particulièrement, parmi les jeunes musulmans qui, comme les autres jeunes de partout, connaissent une faim insatiable de justice absolue.
Tous coupables, oui ! Si Mohammed Merah est appréhendé vivant, ils devraient partager le banc d’infamie au tribunal, en qualité de co-accusés. Leur comportement est tout simplement irresponsable.
Nous nous situons, après ces tueries, assurément à une croisée de chemins ; soit les dirigeants et les confrères français trouveront les ressources et le courage nécessaires à remettre en cause leurs erreurs, soit ils partageront, avec les populations du Moyen-Orient, l’interminable bain de sang que nous épongeons ici depuis longtemps. Les phrases creuses, les bonnes intentions exprimées et les tentatives d’instrumentaliser le drame à des fins électoralistes, ne transportent aucunement la solution du problème qui est maintenant aussi le leur.
Avec autant de francophones – six ou sept cent mille – en Israël, reliés à la France de façon quasi-ombilicale, et les militaires tricolores, à pied d’œuvre en Afghanistan pour faire barrière à la Djihad salafiste, la France se bercerait d’illusions, si elle pensait, qu’à l’époque du village global, le terrorisme respecte les frontières des Etats. _________________ Родион Романович Раскольников
Inscrit le: 30 Jan 2006 Messages: 11194 Localisation: Nancy / France
Posté le: 22 Mar 2012 23:30 Sujet du message:
Citation:
S’agit-il, dans mes propos, d’une invitation à museler la liberté de la presse, comme cela a parfois été entendu ? Non. Simplement non, parce qu’aucun des trois événements que j’ai cités n’est authentique. Ce sont des confrères, malintentionnés et bourrés de préjugés antijuifs, qui s’emploient, à l’instar de Thierry Thuillier (actuellement directeur de l’information de France Télévisions) et de Charles Enderlin, à colporter les images de « massacres » qu’ils ont eux-mêmes fabriquées ou commentées.
Il y a une accusation extrêmement sévère. Je ne comprends n'étant pas suffisamment au courant de ce qu'on parle.
Je ne pense pas qu'en Israël tout va dans le bon sens. Je le dis en partant d'un fait que je connais bien, du différend qui oppose la Turquie à l'Israël tout en soulignant la responsabilité du pouvoir turc, l'Etat hébreu a commis une violence extrême en tuant les gens de Mavi Marmara; parce qu'il pouvait obtenir ce qu'il voulait autrement.
Apparemment il y a une pollution d'information sur ce qui se passe là-bas.
Maintenant que faire de ces individus qui tuent lâchement mêmes des enfants, barbarie qu'il ne faut chercher dans la croyance à une religion?
Je n'ai pas de réponse, si une mais c'est utopique : la disparition de l'injustice au profit de la tolérance, du respect de l'autre et du partage.
La seule chose optimiste dans l'article cité ci-dessus est la déclaration de
Salam Fayyad, 1er ministre de l’Autorité Palestinienne :
Citation:
Il est temps que ces criminels arrêtent de revendiquer leurs actes terroristes au nom de la Palestine et de prétendre défendre la cause de ses enfants, qui ne demandent qu'une vie décente, pour eux-mêmes et tous les enfants du monde.
Inscrit le: 09 Oct 2007 Messages: 3474 Localisation: Somewhere in the world
Posté le: 25 Mar 2012 17:20 Sujet du message:
C'est très grave, cette information, c'est comme si des jeunes en tenue ss honoraient la mémoire du tueur fou d'Oslo......On aura tout vu......Spectacle affligeant portant de l'eau au moulin des xénophobes et des ségrégationnistes. Ces imbéciles, à la cervelle d'oiseau, portant tchador déambulent de la sorte dans une jolie ville comme Toulouse......Pauvre bande de crétins...... Au risque de déplaire à certain(e)s, si celles là veulent continuer de la sorte, qu'elles déguerpissent de la France. Oui, je le dis ouvertement, elles n'ont rien à faire ici. Qu'elles aillent rejoindre leurs semblables ailleurs, bon vent et bon débarras!
TOULOUSE (Reuters) - Une trentaine de jeunes gens, essentiellement des filles, se sont rassemblés samedi dans le quartier toulousain des Izards, où a grandi Mohamed Merah, pour honorer la mémoire du tueur de sept personnes abattu jeudi par la police, comparant leur douleur à celles des familles des victimes.
Une centaine de membres des forces de l'ordre ont entouré cette manifestation statique au cours de laquelle une femme portant un voile intégral a harangué le groupe.
"Nous ce qu'on demande aujourd'hui c'est qu'on arrête de diaboliser Mohamed, ça y est, il est mort", a-t-elle dit.
"On partage la douleur et la peine des familles car c'est la même douleur pour nous ici," a dit la jeune fille, qui a refusé de donner son nom. "Je pense que ce qui l'a influencé, c'est ce qu'il a vu dans ses multiples voyages. Il n'a pas pu gérer tout ça. Ça restait un adolescent dans sa tête, malgré ses 23 ans."
La police toulousaine avait détecté des appels à manifester samedi matin et a empêché le groupe d'en rejoindre un autre. La manifestation s'est dispersée en fin d'après-midi sans incident.
Une enseignante d'un lycée de Rouen a été suspendue vendredi après avoir demandé à ses élèves d'observer une minute de silence en mémoire de Mohamed Merah.
L'initiative, relayée par les élèves au chef d'établissement puis au rectorat de Rouen (Seine-Maritime), a été aussitôt condamnée par le ministre de l'Education nationale Luc Chatel.
La rectrice de l'académie de Rouen, Florence Robine, a assuré que les propos avaient été "extrêmement choquants" et que l'enseignante "n'en percevait pas la gravité".
Florence Robine a précisé que la professeur d'anglais en cause allait faire l'objet d'une procédure disciplinaire et que 16 élèves sur une classe de 20 étaient sortis de classe pour protester, les autres restant pour demander des explications.
Et que dire aussi de l'enseignante??? Dans tous les corps de métiers, il y a des esprits fatigués ou dérangés, mais quand il s'agit de confier l'éducation des enfants à de tels énergumènes, cela fait réfléchir... _________________ Родион Романович Раскольников
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