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Turquie, Syrie et...
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Raskolnikoff
V.I.P
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MessagePosté le: 11 Sep 2012 0:03    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.voltairenet.org/Les-mirages-et-illusions-de

La tendance en Syrie
Les plans américano-turcs : des mirages et des illusions


Par Ghaleb Kandil

Les États-Unis et la Turquie ont intensifié leurs ingérences directes en Syrie à travers le renforcement du nombre, du matériel et des prérogatives des chambres d’opérations militaires. Les déclarations des derniers jours laissent penser qu’une nouvelle étape de l’agression contre la Syrie est en voie de préparation.
Les concertations intensives, menées par Washington et Ankara, interviennent après les cuisantes défaites infligées par l’Armée arabe syrienne aux groupes terroristes à Alep et dans d’autres régions troubles du pays, où s’activent les escadrons de la mort, les agents de l’Otan et les mercenaires financés par les pétromonarchies obscurantistes du Golfe. Les discussions entre les parties turques et états-uniennes à Ankara ont porté sur le renforcement des opérations de contrebande d’armes et d’argent, et sur les moyens d’améliorer les liaisons et les communications cryptées entre les chambres d’opérations militaires installées en Turquie et les groupes terroristes en Syrie. L’objectif est de mieux structurer, guider et déplacer les groupes armes, sur la base des informations recueillies par les images des satellites ou collectées par les espions sur le terrain, sur les mouvements des troupes syriennes, de leur organigramme et de leurs méthodes de combat, qui restent un mystère impénétrable pour les Occidentaux et leurs auxiliaires turcs et du Golfe, surtout après les résultats des batailles de Damas et d’Alep.
Le ton élevé des responsables US et turcs concernant les événements en Syrie est en totale contradiction avec les propos échangés dans les coulisses et les salons diplomatiques. Citant de hauts responsables sécuritaires à Washington et Ankara, des visiteurs arabes rapportent que le projet de renverser le président Bachar el-Assad et de négocier les conditions politiques pour une transition, ainsi que les tentatives de prolonger la guerre des escadrons de la mort, se heurtent à des murs solides aussi bien à l’intérieur de la Syrie que sur le plan des positions de la Russie et de la Chine.
Les réalités montrent que la force de l’Armée arabe syrienne, sa solidité et le soutien populaire dont elle bénéficie, augmentent de jour en jour, tandis que les exactions, les actes de barbarie et les échecs successifs essuyés par les bandes armées ne passent plus inaperçus, même dans les medias occidentaux. La population éprouve un rejet de plus en plus marqué pour les terroristes, dont une grande partie sont des jihadistes extrémistes étrangers, qui sèment la terreur dans les villes et les villages syriens, et qui sont venus détruire l’État syrien dans toutes ses dimensions, pour ramener la Syrie cent ans en arrière. Le sentiment d’appartenance nationale s’est exacerbé et un vaste élan pour la défense de la patrie est visible, pour des observateurs et des journalistes qui ne peuvent pas être accusés de sympathie pour le pouvoir syrien. La bataille médiatique est pratiquement perdue pour les bandes extrémistes à l’intérieur de la Syrie, et un début de changement est palpable auprès de l’opinion publique internationale.
Face à ces réalités, les pays impliqués dans la guerre contre la Syrie ont procédé à une vaste opération mediatico-psychologique pour tenter de remonter le moral des groupes armés, décimés par les pertes énormes subies face à l’armée syrienne. La mediasphère a été inondée par des nouvelles sur une offensive par-ci et une offensive par-la, par l’occupation de 80 % d’Alep etc… Les autorités syriennes ne prennent même plus la peine de répondre à ces mensonges, d’autant que les journalistes qui connaissent bien le terrain, comme le Britannique Robert Fisk (connu pour ses critiques impitoyables contre le régime syrien), qui était récemment à Alep, connaissent la vérité. Ils écrivent dans leurs reportages et leurs comptes-rendus que sur tous les fronts, l’armée syrienne est passée à l’offensive et que les miliciens extrémistes ne parviennent pas a résister à l’avancée irrésistible des troupes régulières, qui frappent d’une main de fer les QG, les lignes de ravitaillement et les zones de regroupements des mercenaires et des jihadistes. Le soutien apporté par la population à l’armée —et que ces journalistes ne parviennent plus à cacher— apparaît dans la coopération entre les militaires et les civils, qui ont surmonté le mur de la peur et informent la troupe des repères et des caches des terroristes. Sans parler que de nombreux civils ont carrément rejoint les rangs de l’armée pour combattre ce qu’ils considèrent désormais comme une invasion étrangère de leur pays.
Dans le même temps, les conséquences de l’implication en Syrie du gouvernement de « l’illusion ottomane » commencent à apparaître à l’intérieur même de la Turquie ces deux dernières semaines :
- Les propos confessionnels de Recep Tayyeb Erdogan, qui multiplie les déclarations sur la « guerre civile » en Syrie, menacent la stabilité en Turquie même, où des voix s’élèvent pour dénoncer les dérives sectaires du Premier ministre.
- Par ses maladresses, Erdogan a ouvert la boite à Pandore des Kurdes. La guérilla kurde, qui s’était presque éteinte, reprend vigoureusement dans le Sud-est de la Turquie.
- La Turquie, qui tirait profit des accords économiques avec la Syrie, voit sa porte vers l’hinterland arabe fermée hermétiquement. Les pertes essuyées par les commerçants et les industriels turcs se chiffrent en milliards de dollars.
Dans un tel contexte, les projets de zone tampon ou de passages sécurisés en Syrie se transforment en mirage, surtout que la Syrie a clairement annoncé, par la bouche de la conseillère présidentielle en visite à Pékin, qu’elle considérerait de tels arrangements comme des actes de guerre et qu’elle défendrait sa souveraineté nationale avec toute la force dont elle dispose. Les stratèges états-uniens craignent que de la mise en œuvre de tels projets ne provoquent une grande guerre régionale qui mettrait en danger l’existence même d’Israël.
Le quotidien britannique The Guardian a rapporte l’échec des concertations américano-turques, qui ne sont pas parvenues à une vision commune autour de la zone tampon. Selon le journal, les États-uniens auraient transmis une mise en garde aux Turcs et auraient clairement exprimé leur refus d’imposer par la force, et en dehors du cadre des Nations unies, des régions sécurisées en Syrie.
Impliqués jusqu’au cou dans la guerre contre la Syrie, les États-Unis, la Turquie et les pétromonarchies du Golfe, voient leurs marges de manœuvres de plus en plus réduites, surtout qu’ils ont épuisé presque tout ce que leur imagination est capable de produire pour nuire à la Syrie.
Les dernières gesticulations de cette coalition ne sont que les ultimes tentatives pour sauver de l’effondrement un complot qui a nécessité des efforts colossaux et des investissements considérables. Mais les indices du fiasco inéluctables ne trompent pas, même s’il faudra encore quelques mois avant que les comploteurs n’admettent ouvertement leur défaite.
Déclarations et prises de positions

Nabih Berry, président du Parlement libanais
« Qui est la partie qui veut au Liban tout ce mal ? Qui couvre ce qui se passe ? L’absence de toute responsabilité politique et de tout rôle des autorités, partis et forces politiques face aux événements, est inacceptable. Est-ce un partage des rôles, des rues et des régions, dans un pays trop petit pour être divisé ? La patrie se serait-elle transformée en parcelle livrée aux communautés et aux catégories qui s’entrecroisent ? Ne savons-nous pas que ceux qui ont enlevé nos fils sur le chemin de retour, ou à Damas, veulent en réalité kidnapper le Liban ? Si chacun veut s’approprier le Liban, où se trouve alors notre espace, notre place en tant que Libanais ? Ou alors sommes-nous en train de composer à notre mesure une nouvelle Loya Jirga. L’État reste, en dépit de ses défaillances, la seule entité capable de chapeauter toutes les parties. À quoi cela servirait-il, dans un instant de folie, de transformer le pays en asile, offrant un spectacle de coexistence par le feu des armes ? C’est là un appel à la raison... non à la Loya Jirga. »

Michel Aoun, leader du Courant patriotique libre (Allié du Hezbollah)
« Les incidents qui se produisent dans certaines régions libanaises resteront confinés à ces régions. Cela est dû au fait que le camp politique auquel appartient le CPL s’est montré capable de circonscrire ces incidents et d’y mettre un terme lorsque le besoin s’en ressent. Toutefois, le Liban est en danger. Mais ce danger vient davantage de l’extérieur que de l’intérieur, car les protagonistes qui veulent la guerre à l’intérieur ne sont pas capables de l’allumer, alors que les parties qui en sont capables ne la veulent pas. Le Liban est influencé par les événements qui se déroulent dans les pays qui l’entourent, et en particulier la Syrie, du fait de leurs intérêts communs et des liens qui les unissent. C’est pour cela que le CPL a décidé d’établir les meilleures relations possibles avec la Syrie, mais de façon équilibrée. Néanmoins, nous avons laissé les questions politiques prendre leur cours normal, c’est-à-dire par le biais de l’État libanais, parce que le CPL n’entend pas entretenir des relations secrètes ou parallèle avec une quelconque partie extérieure. »

Samir Geagea, chef des Forces libanaises (Proaméricain)
« La crise syrienne ne se transportera pas au Liban et il n’y a pas de crainte qu’une nouvelle guerre civile y éclate en dépit du fait que certains alliés du régime syrien, et à leur tête le Hezbollah, tentent de susciter des problèmes à l’intérieur du pays pour alléger la pression que subit ce régime. L’affaire de l’arrestation de l’ancien ministre Michel Samaha a prouvé que le régime de Bachar al-Assad s’efforçait dernièrement de semer la zizanie au Liban entre alaouites et sunnites, d’un côté, et entre chrétiens et sunnites, de l’autre. Le président de la République, Michel Sleiman, fait tout ce qu’il est possible de faire pour éviter au Liban de retomber dans la guerre civile et pour préserver ce qui subsiste de l’État libanais. En Syrie, la chute du régime n’est plus qu’une question de temps. L’affaire pourrait prendre quelques mois. Après la chute du régime, le Liban sera débarrassé de l’un de ses plus grands problèmes. Nous aurions alors une occasion plus propice pour édifier un État capable, dans la mesure où le régime syrien empêchait d’atteindre cet objectif, aux côtés bien sûr du Hezbollah. L’Occident doit soutenir l’ASL pour qu’elle gagne sa bataille. Il faudrait que l’Otan intervienne incessamment, comme elle l’avait fait en Libye. Le problème, c’est que lorsqu’il n’existe pas d’intérêt politique ou stratégique bien défini, personne ne se préoccupe de ce qui se passe. »

Général Abbas Ibrahim, directeur de la Sûreté générale libanaise
« Ce qui se passe dans la région, et en particulier en Syrie, a des répercussions sur nous. L’apparition de groupes armés est l’une des conséquences de la crise syrienne. Mais le Liban ne se laissera pas entraîner vers la guerre civile. Je ne suis pas inquiet à ce sujet. La guerre civile ne peut éclater lorsqu’un problème reste limité à une région. De plus, une guerre civile a besoin d’interventions internes et étrangères. Or je ne crois pas qu’il existe au Liban une volonté politique et populaire d’orienter le pays dans cette direction. L’extrémisme est la principale cause de ce qui se passe à Tripoli et ce phénomène n’est pas innocent. Mais nous faisons tout pour que la boule de feu tripolitaine ne s’étende pas à d’autres régions. Nous localisons les régions sensibles et nous multiplions les contacts pour éviter l’éclatement d’incidents. Nous entreprenons des contacts avec toutes les parties, et les différentes institutions militaires et sécuritaires coordonnent entre elles. La route de l’aéroport ne sera plus fermée, ainsi que les autres routes d’ailleurs. »

Ali Abdel Karim Ali, ambassadeur de Syrie au Liban
« Le Liban devrait renforcer le contrôle de ses frontières avec la Syrie et empêcher le trafic d’armes vers le territoire syrien. Il doit éviter de répondre aux appels de la communauté internationale visant à accroître la pression sur la Syrie. La stabilité du Liban est étroitement liée à la stabilité en Syrie. Il y a des liens fraternels entre les deux pays, des accords ont été signés entre Beyrouth et Damas afin de coordonner les relations bilatérales et nous tenons à respecter ces relations et à les renforcer. Le président et le Premier ministre libanais ont affirmé, à plusieurs reprises, que le Liban cherche à se distancer de la crise syrienne. Nous espérons que ces décisions se concrétiseront sur le terrain car il y a toujours des violations à la frontière entre les deux pays. Les appels à rompre les relations diplomatiques entre le Liban et la Syrie sont irresponsables. »

Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères
« Il faut tout faire pour éviter un embrasement au Liban. La France soutient la politique du gouvernement libanais de rester à l’écart du conflit en Syrie. Il y a au Liban des groupes contagieux qui veulent entraîner le pays dans la tourmente. J’ai évoqué ce sujet avec les présidents de la République, Michel Sleiman, du Parlement, Nabih Berry, et du Conseil, Nagib Mikati, lors de ma récente visite à Beyrouth et, tout récemment au téléphone, avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Il est plus facile de le dire que de le faire. Les contacts se poursuivent tant pour trouver une amorce de sortie de crise que pour éviter que le Liban ne vienne élargir une zone où des conflits intercommunautaires risquent d’éclater au grand jour et de durer des années. »
Revue de presse

As Safir (Quotidien libanais proche de la majorité, 23 août 2012)
Le coordinateur du Courant du futur à Tripoli, l’ancien député Moustapha Allouche, a accusé plusieurs parties régionales de provoquer des incidents à Tripoli, dont la Syrie, Qatar et l’Arabie saoudite.
Intervenant dans le cadre de l’émission « Le jeu des nations », diffusée mercredi par la télévision al-Mayadine, M. Allouche a déclaré : « En tant que courant politique, nous pensons que le régime syrien allume le front de Tripoli habituellement, mais pas toujours, afin de servir ses propres intérêts. Les victimes sont les fils de Tripoli et le Liban. Les combattants sont aussi les victimes de ce jeu ».
Et M. Allouche de poursuivre : « L’acteur proclamé est le régime syrien, allié des parties de Jabal Mohsen, comme elles-mêmes le reconnaissent. A Bab el-Tebbané, il existe des forces bizarroïdes. Certaines sont alliées à la Syrie et au Hezbollah, d’autres à l’Arabie saoudite, au Qatar ou à des composantes du 14-Mars. Par conséquent, on ne peut pas établir une carte politique ni même militaire pour expliquer ce qui se passe actuellement à Tripoli ».
Moustapha Allouche a estimé que les États-Unis veulent démembrer la région, notamment la Syrie, l’Irak et le Liban. Commentant la politique de Washington au Liban, l’ancien député a affirmé : « Je ne fais confiance à la politique d’aucun État. Il n’y a pas d’associations caritatives mais des pays qui ont des intérêts ».

As Safir (23 août 2012)
Mohammad Ballout, correspondant a Paris
Le président du Conseil national syrien (CNS), Abdel Basset Sayda, a déclaré que Manaf Tlass et Riad Hijab n’auront pas leur place dans le gouvernement temporaire, parce qu’ils n’étaient pas aux côtés de la révolution dès ses débuts.
Le CNS fait de nouveau la une des médias français : le président François Hollande avait subi une campagne politico-médiatique menée par l’opposition, qui l’accusait de négliger le dossier syrien. De retour au Palais de l’Élysée, il a reçu certains dirigeants du CNS devant les objectifs des caméras pour alléger les pressions politiques dans un dossier qu’il ne saurait ignorer, d’autant que la révolte syrienne suscite une vaste sympathie populaire. Mais le président Hollande ne s’activera pas dans ce dossier avant les présidentielles américaines, et que la France n’est pas enthousiaste à l’idée d’aller au-delà de l’appui logistique à l’opposition syrienne, divisée politiquement.
Les Occidentaux s’emploient à présent à unifier l’opposition militaire, après avoir désespéré de pouvoir unifier l’opposition politique.

As Safir (21 août 2012)
Imad Marmal
La Résistance a prouvé une fois de plus être capable de se mettre a l’écart des conflits internes au Liban. En effet, le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a pris de court le public en annonçant, dans son discours prononcé à l’occasion de la Journée mondiale d’al-Qods, une nouvelle équation relative au conflit avec Israël. Nasrallah a voulu tout simplement dire que le « travail va bon train », en dépit de l’intimidation exercée contre la Résistance, et que cette dernière continue à renforcer ses capacités en vue de faire face aux menaces israéliennes.
Des ténors du 14-Mars ne trouvent pas ce « surplus de force » rassurant. Ils considèrent que le parti met au point une stratégie de défense en dehors des institutions de l’État, ce qui risque de projeter le Liban dans l’inconnu. Même le député Walid Joumblatt s’est montré consterné vis-à-vis du dernier discours de Nasrallah, auquel il compte réagir, sachant que la relation entre le chef du PSP et le Hezbollah est sur la corde raide.
De leur côté, les cadres du Hezbollah se disent étonnés par les sentiments de crainte et d’inquiétude suscités par le discours de Nasrallah. Ils soulignent que toutes les équations établies par le Hezbollah sont défensives et visent à dissuader Israël d’envisager une agression contre le Liban. Ils ajoutent que Hassan Nasrallah, dans son dernier discours, a voulu jouer sur la fibre sensible israélienne, à savoir l’élément humain qui constitue le maillon faible de la composition de l’entité sioniste, en affirmant que les colons israéliens seront pris pour cible dans l’éventualité d’une guerre.

An Nahar (Quotidien libanais proche du 14-Mars)
Samir Tueni, correspondant à Paris (23 aout 2012)
Des sources diplomatiques françaises estiment que le Liban se trouve sur un volcan depuis le début de la révolte en Syrie, et que les enlèvements de ressortissants syriens et turcs dans des zones sous le contrôle du Hezbollah confirment les craintes des pays occidentaux au sujet de la volatilité de la situation sécuritaire au Liban.
Ces sources suivent de près la politique de dissociation adoptée par le gouvernement libanais vis-à-vis de la crise syrienne–un gouvernement dont la majorité des membres représente des alliés du régime en Syrie, alors que la majorité du peuple libanais soutient les revendications légitimes du peuple syrien. Les mêmes sources qualifient de dangereuses les tentatives des autorités syriennes de déstabiliser le Liban, la dernière en date étant les faits reprochés à l’ancien ministre et député Michel Samaha, au cas où les informations à ce propos se confirmeraient.
De même, ces sources suivent l’attitude politique du Hezbollah, qui cherche à préserver ses acquis quels que soient les rebondissements en Syrie, et qui ne cessera pas de soutenir le régime syrien. Elles font remarquer que son secrétaire général sayyed Hassan Nasrallah a rendu hommage, dans son avant-dernier discours, aux quatre officiers des services de sécurité syriens qui avaient péri dans l’attentat de Damas, et les a qualifiés de martyrs et de compagnons d’armes dans son conflit avec Israël. Et dans son dernier discours, il s’est abstenu d’évoquer les accusations selon lesquelles le régime syrien aurait projeté d’assassiner des responsables libanais.
À l’heure actuelle, le Hezbollah se retrouve à un dangereux tournant : il n’est pas sans savoir que la fin du régime de Bachar el-Assad coupera la route par laquelle il communique avec l’Iran. Ce sera en effet la fin de l’arc chiite qui s’étend de l’Iran au Liban sud en passant par la Syrie et l’Irak. Il se prépare donc à l’après-Assad ainsi qu’à une guerre intérieure au Liban, à l’heure où ses ennemis le pressent de déposer les armes.
En cas de revirement anti-iranien inopiné en Syrie, le Hezbollah se retrouvera face à plusieurs éventualités : protéger ses acquis politiques à travers une opération militaire ou la menace d’une telle opération, ou appeler à un dialogue dans le but de livrer son arsenal militaire à l’État libanais mais en contrepartie, il préservera ses privilèges politiques et en obtiendra d’autres au sein du pouvoir.
L’actualité régionale, au premier rang de laquelle le dossier nucléaire iranien, entrera sans doute en ligne de compte, tout comme la possible entrée en scène d’Israël pour infliger au Liban une destruction à l’instar de la destruction actuelle de la Syrie.

An Nahar (24 aout 2012)
Le ministre de la Justice Chakib Cortbaoui a remis jeudi au Parlement une demande pour une levée de l’immunité du député islamiste du Courant du Futur Mouïn Merhebi. La demande a été adressée au secrétariat général du Parlement à la demande du commandement de l’armée qui accuse M. Merhebi d’incitation à la haine contre la troupe. Commentant cette mesure, le député a indiqué qu’il était prêt à se soumettre à une procédure judiciaire. Cependant, le Courant du futur avait annoncé qu’il ne voterait pas en faveur de la levée de l’immunité de son député.
Le commandement de l’armée avait annoncé le 31 juillet avoir lancé des « poursuites contre M. Merhebi qui persiste à attaquer l’institution militaire et à insulter ses responsables ». Le député avait accusé notamment le commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwaji, de « présenter quotidiennement ses lettres de créance à la Syrie et à l’Iran ». Le député ne se prive pas d’attaquer l’institution militaire depuis la mort du cheikh Ahmed Abdel Wahed par balles à un barrage de l’armée au Akkar, dans le nord du Liban.
L’armée avait annoncé qu’elle ne répondra plus aux attaques lancées contre elle par le député Merhebi, ajoutant que le parlementaire sera poursuivi « devant les instances compétentes ». M. Merhebi avait affirmé, dans un entretien accordé au quotidien koweïtien al-Jarida, publié hier, que « le Hezbollah et Michel Aoun contrôlent totalement l’armée, au point que celle-ci exécute leur sale boulot ».

Al Akhbar (Quotidien libanais proche de la majorité, 23 août 2012)
Nasser Charara
Les derniers combats de Tripoli ont été précédés d’une série de visites entreprises par le cheikh Houssam Sabbagh, recherché par la justice libanaise, et le cheikh Nabil Rahim, récemment de la prison de Roumié, à un groupe de dignitaires religieux sunnites du Liban-Nord, considérés comme des alliés du Hezbollah et du régime syrien. Les deux cheikhs ont informé leurs interlocuteurs que le moment est venu de renier leurs alliances actuelles et de rejoindre le projet d’unification des forces sunnites de Tripoli pour faire face au Hezbollah, au régime syrien et à l’Iran.
Dans le même temps, des rumeurs courent sur le fait que cheikh Sabbagh serait en fait l’émir d’Al-Qaïda au Liban-Nord, en remplacement de l’ancien numéro 1, dont l’identité aurait été découverte par les services de sécurité libanais il y a quatre mois après l’interception d’un sms lors de la remise d’une somme d’argent à un Koweitien membre de l’organisation. Le plus dangereux dans l’affaire du cheikh Sabbagh, c’est qu’Al-Qaïda semble désormais impliquée dans un projet destiné à attirer ou terroriser les cheikhs sunnites proches du Hezbollah. De même que l’organisation est devenue un acteur dans les événements qui secouent Tripoli, à un moment où les informations se multiplient sur une volonté de proclamer un émirat islamique au Liban-Nord.
Les deux cheikhs ont notamment rendu visite aux cheikhs Abdel Karim Nachar et Hachem Minkara, ainsi qu’à des jeunes responsables de quartiers proches du 8-Mars.
À chaque fois, les cheikhs Sabbagh et Rahim demandaient à leurs interlocuteurs de publier un communiqué, à l’issue de la visite, attaquant le Hezbollah, la Syrie et l’Iran. Lors d’une visite, un de leurs interlocuteurs les a interrogés sur les raisons qui les poussaient à s’attaquer à un parti qui lutte depuis des années contre Israël. Ils ont répondu qu’ils rêvaient de combattre les Israéliens mais que le Hezbollah les en empêchait. Leur interlocuteur leur a alors demandé s’ils avaient vraiment besoin de l’autorisation du Hezbollah pour pratiquer le Jihad et si le Hezbollah leur imposait aussi de s’allier à Samir Geagea, qui est accusé d’avoir assassiné un Premier ministre sunnite.

Al Akhbar
Ibrahim Al-Amine
La division politique au Liban vis-à-vis de la crise syrienne prend des proportions sectaires et confessionnelles exécrables. Dans le contexte actuel, il est quasi impossible de tenir un débat rationnel sur ce sujet : On est soit contre le régime soit avec le régime. C’est la formule simpliste à laquelle ont recours les nouveaux takfiris, en d’autres termes les fondamentalistes islamistes, libéraux, ou de la gauche.
Le problème ne réside pas dans la partialité aveugle qui prévaut à l’égard de la crise syrienne. Mais il se manifeste dans l’absence des vérités tangibles. Pour ceux-là, la Syrie n’a jamais été aux côtés de la Résistance. Son objectif était d’instrumentaliser les résistants pour ses propres intérêts. Ils disent aussi que la Syrie n’a jamais été un État et qu’elle était toujours une jungle gouvernée par le parti Baas et la famille Assad. De telles informations relayées par les chaînes satellitaires contredisent toutes les vérités.
Dans le même contexte de ce jeu takfiri, engagé par les adversaires du régime, toutes appartenances confondues, tout débat portant sur la situation de l’opposition syrienne constitue une mise en question de la moralité, de l’identité et des objectifs de la révolution syrienne. Pour les opposants au régime, tout ce qui se passe sur le terrain doit être accepté comme étant une vérité inamovible, même les pertes essuyées dans le cadre de la crise syrienne doivent être considérées comme étant le tribut de la grande révolution.
Si les adversaires du régime syrien trouvent qu’il est normal que le Liban devienne la plaque tournante des opérations des opposants syriens armés, les partisans de Bachar al-Assad auront toute la légitimité de mener des activités visant à soutenir le régime à partir des territoires libanais.

Al Akhbar (21 août 2012)
Amal Khalil
La France a présenté un projet de résolution au Conseil de sécurité réclamant la reconduction d’un an du mandat de la Finul, à compter de début septembre : si la France en a le droit, tout comme les autres pays contributeurs et le gouvernement libanais, la requête française, particulièrement zélée, semble receler d’autres intentions, selon des sources informées. Le gouvernement français a inclus dans ce projet une recommandation qui souligne la coopération nécessaire entre les pays contributeurs à la mission (de la Finul) et l’Armée libanaise. Mais quelle est la Finul dont le mandat sera reconduit ? Cette question se justifie par les changements structurels et théoriques au sein de la force internationale.
La semaine dernière, certaines composantes du 14-Mars ont de nouveau appelé à un déploiement des forces internationales aux frontières nord du Liban avec la Syrie. Les voix qui s’élèvent pour brandir une telle revendication ne sont pas sans savoir que l’amendement de la résolution 1701 et le déploiement de telles forces au nord nécessitent une résolution du Conseil de sécurité. De même, un amendement sous Chapitre VII reviendrait à attribuer à la Finul un rôle rappelant celui de l’Otan, ce qui inclut également le droit de recourir à la force pour imposer la paix. Abstraction faite de la faisabilité d’un tel scénario, des sources officielles libanaises ne manquent pas de relever que des Libanais en agitent le spectre de temps à autre, et indiquent que ce projet se recoupe avec la volonté occidentale et israélienne, car il s’agit, à l’origine, d’un rêve que caresse
Israël dans le but de faire tarir le transfert d’armes à destination du Hezbollah.Le plan israélien consiste, selon les sources précitées, à convaincre les alliés d’Israël qu’il est temps de mettre en place une Finul-3 après la force créée en vertu de la résolution 425 et la Finul renforcée qui a vu le jour avec la résolution 1701.
La France n’a pas attendu que quelqu’un révèle son rôle-clé dans les derniers changements au sein de la Finul, menant en fin de compte à une concrétisation du rêve israélien. Elle a en effet ouvertement proposé, il y a quelques mois, au Conseil de sécurité, en coordination avec les États-Unis, d’accélérer la délimitation des frontières libano-syriennes, et de marquer l’importance de leur sécurisation, étant donnée l’inquiétude due à l’armement du Hezbollah.
Le contingent français de la Finul, dérogeant au mandat de la force internationale et aux dispositions de la 1701, a dépêché certains de ses officiers au Liban-Nord, aux côtés d’une délégation américaine, pour sonder le terrain au sujet d’un éventuel déploiement d’une force internationale, en invoquant une participation de la Finul à l’aménagement de corridors humanitaires sécurisés pour venir en aide aux Syriens, et une remise en service de l’aéroport de Kleyate à cette fin. La France, convient-il de rappeler, est l’un des pays qui avaient appelé avec insistance à une revue stratégique du mandat de la Finul, aboutissant à des changements dans la structure de son commandement… le tout à l’heure où se poursuivent les tentatives de modifier les règles d’engagement, pour parvenir à une fusion entre les résolutions 1701 et 1559.
Mais les projets relatifs au déploiement de la Finul aux frontières nord, qui sera l’une des façons de mettre en œuvre la résolution 1559, ne sont pas pour plaire aux habitants du Liban sud, « qui, seuls, préservent et protègent la présence de cette force au sud, et non les chars français Leclerc », selon des notables de cette région. Ces derniers mettent en garde contre une « convergence entre les efforts israéliens, occidentaux et libanais pour réaliser le rêve israélien.

Al Akhbar (21 août 2012)
Hassan Olleik
Pour la première fois depuis 2008, le président Michel Sleiman n’a pas contacté son homologue syrien Bachar al-Assad pour lui présenter les vœux à l’occasion de l’Aïd el-Fitr. La dernière prise de contact entre les deux hommes remonte au lendemain de l’attentat à l’explosif contre le bâtiment de la sécurité nationale à Damas.
Plusieurs ambassadeurs ont reproché au président Sleiman cet appel téléphonique, en tête desquels celle des États-Unis Maura Connelly. D’ailleurs, depuis l’arrestation de l’ancien ministre Michel Samaha, Connelly a fait savoir, plus ou moins sans détour, à ses interlocuteurs libanais, qu’il était temps de hausser le ton contre le régime syrien et même d’expulser l’ambassadeur Ali Abdel Karim Ali de Beyrouth. Les ambassades de Grande-Bretagne et de France ont joint leur voix à la sienne, ainsi que plusieurs responsables arabes. Le président Sleiman s’est retrouvé dans l’embarras. Il n’a pas regretté son coup de fil à Bachar al-Assad, mais l’offensive qu’il a essuyée était particulièrement virulente. Une délégation médiatique qu’il a reçue la semaine dernière lui a demandé s’il a appelé Assad dans l’affaire Samaha, et il a répondu qu’il attendait que le président syrien le contacte pour des éclaircissements au sujet de cette affaire. L’information a été divulguée. Le chef de l’État, prisonnier de sa prise de position —selon des responsables du 8-Mars—, a dû la réitérer à maintes reprises. La réponse syrienne n’a pas tardé : annonce de la parution imminente de commissions rogatoires syriennes à l’encontre d’hommes politiques libanais, accusés de soutenir le terrorisme en Syrie. C’est comme si
Damas disait à Sleiman : « C’est vous qui avez commencé ».
L’attitude du président Sleiman surprend le 8-Mars. Ce camp estime en effet qu’une ligne rouge a été franchie, et que le président syrien a été délibérément visé pour que toute relation avec lui soit rompue, « car le président Sleiman aurait pu se contenter de sa prise de position en recevant le général Achraf Rifi et Wissam al-Hassan ». Des responsables de la majorité ministérielle tiennent d’ailleurs ce discours : s’il veut se conformer aux règles qu’il a lui-même définies, il devra passer des dizaines de coups de fil au président syrien, pour des éclaircissements et des mises au point, maintenant que le Liban est devenu une place forte de l’opposition syrienne armée. Sleiman a-t-il d’ailleurs contacté
Assad dans l’affaire du navire Lutfallah-2 ? se demandent-ils. Les propos de Sleiman sont la preuve d’une escalade sans précédent dans les relations entre les deux chefs d’État. Quant aux forces du 14-Mars, elles ont jubilé en écoutant les propos de Sleiman : elles n’osaient même pas rêver de le voir se tenir à leurs côtés face au régime syrien.

L’Orient-Le Jour (23 août 2012)
Elie Masbounji, correspondant en France
Chargé par le gouvernement d’une mission en France pour s’informer des systèmes de communication des datas informatiques privées aux autorités officielles, le président du Conseil d’État, Chucri Sader, accompagné d’une délégation de représentants de divers services de sécurité et du ministère des Télécommunications, a rencontré des organismes français compétents pour un échange d’informations sur un sujet devenu depuis quelque temps une pomme de discorde entre les deux principales fractions politiques libanaises.
Six réunions qui ont permis au président Sader et aux membres de la délégation de s’enquérir des fonctionnements en matière de surveillance, de traçage et de remise aux autorités policières ou judiciaires d’informations vitales.
La mission libanaise a rencontré successivement des responsables de la DCRI (ancienne DST) dont l’activité est axée, comme on le sait, sur la sécurité intérieure, de la police judiciaire qui surveille surtout les liaisons et communications en relation avec des actes criminels tels que la pédophilie et les trafics divers, des cinq principaux opérateur de télécoms (il y en a plus de 1400 en France), la CNIL (Commission nationale informatique et libertés) qui est en quelque sorte l’ange gardien en matière d’atteintes aux libertés individuelles, des magistrats (dont des juges antiterroristes) qui demandent des autorisations d’obtention de données et d’informations diverses et la Commission nationale des interceptions de sécurité qui pourrait être l’équivalente de l’organisme libanais créé en 1999 en vertu de la loi 140 (sous le gouvernement Rafic Hariri) pour mettre fin aux abus en matière d’écoutes téléphoniques illégales à l’époque.
Interrogé par L’Orient-Le Jour sur la teneur du rapport qu’il doit remettre aux dirigeants libanais, M. Sader a répondu que le document appartient d’ores et déjà aux plus hautes instances libanaises et qu’il ne pouvait rien révéler sur le contenu.
Mais nous avons appris de source française bien informée que le rapport comprendra non seulement un compte rendu factuel, mais aussi deux éléments principaux. À savoir un document comparatif des modus operandi en France et au Liban dans tous les domaines discutés lors des six réunions avec de strictes directives européennes suivies dans les pays de l’UE et des recommandations du président Sader allant dans le sens d’une responsabilisation des opérateurs de télécommunications qui devraient eux-mêmes signaler toute anomalie constatée au niveau des usagers comme cela se passe dans le secteur bancaire, par exemple.
Pierre Khalaf

Source
New Orient News (Liban)
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MessagePosté le: 06 Oct 2012 10:18    Sujet du message: Répondre en citant

La tendance en Syrie

Les misères d’Erdogan


Par Ghaleb Kandil

La presse turque foisonne, ces dernières semaines, d’articles, de rapports et d’enquêtes qui constituent autant d’indices sur le coût politique, économique et sécuritaire exorbitant que supporte le pays à cause de l’ingérence du gouvernement de Recep Tayyeb Erdogan en Syrie.
Sur le plan économique, les exportations turques via la Syrie sont tombées de 1,4 milliards de dollars, avant mars 2011, à 300 millions de dollars aujourd’hui. Des milliers d’usines et d’entreprises créées dans les zones franches à la frontière entre les deux pays ont fermé leurs portes. Le parc de poids-lourds utilisé pour le transit via la Syrie est paralysé par l’inactivité. Le transport des marchandises vers les pays arabes par voies maritimes et aériennes coûte beaucoup plus cher, privant ainsi les produits turcs d’un atout essentiel dans la compétitivité.
Ces pertes affectent de larges pans de la société turque qui n’ont pas été convenablement indemnisés et qui n’ont pas trouvé de nouveaux débouchés. Les acteurs économiques et financiers turcs craignent une intervention militaire de leur pays en Syrie, qui aura certainement des répercussions négatives sur le secteur touristique. Car dans une guerre entre les armées turque et syrienne, des missiles de longue porté et l’aviation seront sans doute utilisés.

En outre, Erdogan et son ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, ont développé un discours ouvertement sectaire pour exacerber les tensions à l’intérieur de la Syrie, attisant les divisions dans leur propre pays. Si, en Syrie, les dégâts provoqués par ce discours ont pu être limités, empêchant une fracture irrémédiable grâce à la fibre patriotique et nationale transcommunautaire, en Turquie, il en est autrement. Des milieux politiques, y compris au sein du Parti de la Justice et du Développement d’Erdogan, mettent en garde contre le danger de l’exacerbation des tensions communautaires dans un pays où les alaouites et les alévis constituent près de 20 % de la population.
Face à ces réalités, le mouvement populaire contre la politique syrienne d’Erdogan commence à prendre de l’ampleur. Il s’exprime à travers la multiplication des manifestations, la publication de communiqués et la signature de pétitions, autant d’outils de pressions contre le gouvernement Erdogan. Cette situation a poussé les autorités turques à déplacer les camps de réfugiés de la région d’Alexandrette, où les photos du président Bachar al-Assad sont brandies par la population, qui est d’origine syrienne, lors des manifestations. C’est pour les mêmes raisons qu’Ankara a demandé au commandement de ladite Armée syrienne libre de quitter le territoire turc. Bien que les chefs des Frères musulmans et du Conseil national syrien soient toujours à Istanbul, leurs milieux se plaignent de « la froideur » qu’ils rencontrent depuis un certain temps lors de leurs contacts avec les responsables turcs. Ces opposants syriens se sont plaints de leurs malheurs devant des journalistes occidentaux.
Le dossier kurde constitue le danger le plus grave auquel est confronté le gouvernement Erdogan. La frontière syro-turque s’étire sur 800 kilomètres, dont quelque 600 kms ont une forte population kurde deux cotés de la frontière. Ce qui signifie que les comités populaires armées kurdes, en Syrie, sont désormais présents face aux positions de l’armée turque, tandis que les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sont très actifs de l’autre côté de la frontière, où l’armée turque subie des pertes sans précédent. La reprise des négociations entre Ankara et le PKK est de nouveau envisagée. Dans le même temps, toutes les tentatives visant à entrainer les Kurdes de Syrie dans la rébellion armée ont échoué.
On dit en arabe : « Celui qui a préparé le poison à été le première à l’avaler ». C’est ce qui est arrivé à Erdogan, qui se trouve empêtré dans ses problèmes domestiques insolubles, pour avoir comploté contre la Syrie.




Déclarations et prises de positions

Najib Mikati, Premier ministre du Liban
« Lors de mes entretiens à New York, j’ai essayé d’expliquer la position du Liban par rapport à ce qui se passe dans la région. Notre position est très claire. Le Liban a des liens sociaux, historiques et géographiques avec la Syrie. Pratiquement 100 % de notre frontière terrestre est avec la Syrie. Toutes nos exportations avec le monde arabe transitent par la Syrie. C’est cette position que j’ai expliquée en cherchant tout le soutien possible pour isoler vraiment le Liban de ce qui se passe là-bas. Car mon objectif majeur aujourd’hui est de protéger mon pays et les Libanais de toutes les conséquences de la crise syrienne, surtout que nous ne savons pas encore quand et comment cette situation prendra fin. Allons-nous avoir la paix en Syrie ? J’ai été impressionné par la compréhension des problèmes libanais par François Hollande, par son engagement pour le Liban, par sa volonté de protéger notre pays du conflit syrien et par sa détermination inébranlable à ce que l’unité libanaise soit préservée. Je crois que c’est très important. Comme avec Mme Clinton, j’ai eu aussi des entretiens avec Mme Ashton sur les moyens de renforcer la capacité de notre armée en équipements, en armes et en formation. Le Conseil des ministres a approuvé un plan directeur d’une loi-programme accordant à l’armée libanaise la somme de 1,6 milliard de dollars, échelonnée sur cinq ans. Bien que modeste, ce montant permettra de garder le minimum requis. Et comme tous nos amis le savent bien, la capacité de la trésorerie libanaise est limitée. Nous prévoyons de consulter tous les “Amis du Liban” pour nous aider à lancer une conférence de donateurs afin de venir en aide à l’armée libanaise. J’ai l’intention de mettre sur pied un bon plan d’action et un système bien organisé au sein d’un programme quinquennal clair pour lui fournir l’équipement nécessaire. L’armée libanaise n’est pas comme n’importe quelle autre armée. Nous savons tous que nous avons un devoir à réaliser pour la stabilité du pays. La résolution 1701 mentionne qu’elle doit assumer progressivement le contrôle de la sécurité dans la zone d’opérations de la Finul et dans les eaux territoriales libanaises. Comment pouvons-nous le faire avec si peu de moyens ? Nous souhaitons renforcer ses capacités avec l’appui de tous les pays membres de la Finul qui contribuent aussi à la fourniture de son équipement. »

Vladimir Poutine, président russe
« Nos partenaires occidentaux n’arrivent pas à s’arrêter. Après avoir semé le chaos dans de nombreuses régions, ils poursuivent la même politique dans d’autres pays, notamment en Syrie. Notre position consiste à encourager les changements pour le mieux dans tous les pays. Il ne s’agit pas d’imposer —surtout par la force— ce que nous croyons juste, mais de stimuler le développement de l’intérieur. Nous avons prévenu qu’il fallait agir avec circonspection, sans rien imposer par la force pour ne pas provoquer le chaos. Et qu’est-ce que nous voyons aujourd’hui ? Nous voyons une situation proche du chaos. »

Jean Kahwaji, commandant en chef de l’Armée libanaise
« L’armée, qui a réussi à briser le terrorisme à Nahr el-Bared et a pu mettre en application la résolution 1701 du Conseil de sécurité au Liban-Sud, en coopération avec la Finul, s’efforce avec le peu de moyens dont elle dispose de maintenir la sécurité à la frontière ainsi qu’à l’intérieur du pays. Elle a pu contenir les affrontements de Tripoli, contrôler la frontière avec la Syrie et mettre fin au trafic d’armes. Le Liban est toujours confronté aux convoitises israéliennes, aux retombées des événements en Syrie, aux manigances des organisations terroristes. Le rôle de l’armée est de préserver la démocratie et la liberté au Liban. Je vous promets qu’il n’est pas question d’opérer un retour en arrière. »

Leon Panetta, secrétaire US à la Défense
« Intervenir en Syrie serait une grave erreur. Les États-Unis coopèrent avec la communauté internationale en vue d’aider les forces d’opposition et d’apporter l’aide humanitaire à toute personne touchée par la violence. Nous suivons également de près la situation autour des dépôts d’armes chimiques et biologiques dans ce pays. Il est toujours possible de régler le conflit syrien par des moyens diplomatiques, et notamment par un renforcement des pressions exercées sur le président Bachar el-Assad. Dans le même temps, les États-Unis s’engagent à soutenir l’approche qui sera adoptée à cet égard par la communauté internationale. Si la communauté internationale décide qu’une opération militaire est nécessaire, nous y prendrons part. »

Recep Tayyeb Erdogan, Premier ministre de Turquie
« La Russie est la principale source de déception. Au lieu de condamner la Syrie, elle soutient les massacres. La Chine partage la même position. Bien que Hu Jintao m’ait assuré que Pékin n’opposerait pas un troisième veto à la résolution de l’Onu, il l’a fait. Quant à l’Iran, sa position est incompréhensible. »

Ali Abdel Karim Ali, ambassadeur de Syrie au Liban
« Nous nous félicitons des appels lancés par la table de dialogue et le gouvernement à l’Armée libanaise de sécuriser la frontière libano-syrienne et de poursuivre ceux qui veulent porter atteinte à la sécurité du Liban. Il est dans l’intérêt du Liban, de sa stabilité et de ses relations avec la Syrie de ne pas permettre la contrebande d’armes parce que des parties étrangères veulent porter atteinte à la sécurité syrienne et veulent que le sang syrien soit versé. »
Événements

• Le représentant adjoint iranien à l’Onu, Eshagh Al Habib, a lu à la tribune de l’Assemblée général des Nations unies une déclaration affirmant que l’Iran « ripostera avec toute la force nécessaire » à une attaque. « La République islamique d’Iran est assez forte pour se défendre et se réserve le droit de riposter avec toute la force nécessaire à toute attaque », a-t-il dit en réponse au discours du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Ce discours, qui n’était pas attendu, a été présenté comme une « réponse aux allégations du Premier ministre israélien » jeudi devant l’Assemblée générale de l’Onu.

• Un homme a été tué et un autre blessé dans la nuit de mardi à mercredi par les tirs d’éléments de l’Armée syrienne libre (ASL, rebelles) dans le village libanais d’al-Tufayl, près de la frontière avec la Syrie. Abdallah Hassan Mrad a été tué sur le coup alors que Mamdouh Hassan Mrad a été blessé, lorsque des miliciens de l’ASL ont ouvert le feu dans leur direction, peu après minuit mercredi. Ce n’est pas la première attaque du genre de la part de l’ASL. L’Armée libanaise avait annoncé samedi dernier qu’un « grand nombre » de rebelles syriens avaient attaqué dans la nuit l’un de ses postes à Ersal, près de la frontière avec la Syrie, sans faire de victime.
Revue de presse

As Safir (Quotidien libanais proche de la majorité, 28 septembre 2012)
New York, Joe Makaron
Lors de leur rencontre en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, la secrétaire d’État, Hillary Clinton, a transmis un message au Premier ministre libanais Najib Mikati, confirmant que les États-Unis s’opposaient à ce que n’importe quelle partie profite du conflit syrien pour mettre en péril la stabilité du Liban et de la région. Les responsables états-uniens avaient déclaré qu’ils préféraient traiter avec Mikati à titre personnel et non avec son gouvernement au sein duquel le Hezbollah est influent. Cette dynamique rappelle l’expérience US avec l’ancien Premier ministre, Saad Hariri, à la différence que ce dernier avait accédé à son poste grâce au soutien états-unien, contrairement à Mikati, qui ne bénéficiait que d’un crédit US limité. En outre, les responsables états-uniens avaient insisté sur le fait que Mikati avait des engagements à tenir. Ce dernier à été à la hauteur des attentes en maintenant la structure sécuritaire et juridique, en finançant le tribunal international, etc. Le débat s’est également axé autour d’une coopération visant à imposer des sanctions aux régimes syrien et iranien et à ne soutenir le régime d’Assad d’aucune manière. Mikati a également fait part à Clinton de ses appréhensions au sujet des frontières Nord du Liban, notamment le flux d’extrémistes passant de la Syrie vers le Liban et l’incapacité du pays à supporter les conséquences d’un tel exode. Il s’agit-là d’appréhensions communes au Liban et aux États-Unis. D’ailleurs, un responsable US a expliqué que le conflit civil en Syrie et le contrôle intermittent des frontières faciliteront sûrement le passage de jihadistes étrangers à l’intérieur du Liban.
Par ailleurs, des sources occidentales ont affirmé que la rencontre entre Mikati et Ban Ki-moon s’est axée sur la nécessité de maintenir la paix et la sécurité au Liban et dans la région d’une part, et de fournir au Liban une aide internationale afin qu’il puisse gérer le flux de déplacés syriens d’autre part. La question des frontières maritimes avec Israël n’a pas été abordée.
Au cours de leur rencontre, Clinton a rassuré Mikati en lui affirmant que les États-Unis n’accepteront pas que le Liban soit un passage obligé du conflit syrien. Clinton lui a également fait part d’échos positifs américains quant à sa façon de gouverner.
Finalement, il est à noter que l’ambassade des États-Unis a établi des contacts avec le député Michel Aoun afin de l’exhorter à s’éloigner personnellement et politiquement des événements de la Syrie. Dans le même objectif, l’ambassade exerce des pressions morales sur le Hezbollah et lui impose des sanctions stipulées par le Trésor US.

As Safir (26 septembre 2012)
Une rencontre tendue a eu lieu dernièrement entre le président de la Chambre, Nabih Berry, et le représentant spécial du SGNU, Derek Plumbly. Les questions posées par ce dernier, relatives à la situation qui prévaut au Liban Sud, ont gêné son interlocuteur. L’entretien a porté également sur les frontières maritimes libanaises ainsi que sur les droits pétroliers du Liban. Le chef de l’Assemblée a proposé à ce que le Liban et l’entité israélienne s’abstiennent d’entreprendre des opérations de forage dans la zone qui fait l’objet d’un contentieux, en attendant la résolution du conflit en cours, considérant qu’il incombe aux Nations Unies de contribuer à la délimitation des frontières maritimes conformément à la résolution 1701.
Cependant, le responsable onusien ne s’est pas réagi favorablement à la proposition de Berry, chose qui a porté ce dernier à affirmer fermement, un verre d’eau en main : « Sachez que nous ne cèderons pas même ce qui équivaut à un verre d’eau de nos frontières maritimes et de nos droits pétroliers ».
Berry a affirmé à que les données dévoilées dernièrement par le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gibran Bassil, confirment la justesse de ce que je m’égosillais à dire depuis des années sur la présence de quantité considérable de pétrole sous les eaux territoriales libanaises. Et d’ajouter que les éléments scientifiques obtenus grâce à l’inspection 3D de la partie sud de la Zone économique exclusive (ZEE) constituent un développement important et significatif dans le périple du Liban vers la prospection pétrolière.
Le chef du Parlement a par ailleurs considéré qu’il incombe au gouvernement de former le comité chargé de la gestion du secteur pétrolier, afin qu’il puisse prendre les mesures nécessaires aux sous-traitances des forages pétroliers. Il a clarifié à cet égard que le tandem chiite Hezbollah-Amal a proposé le nom du candidat chiite qui devrait siéger au sein du comité.
La communauté internationale suit avec inquiétude l’évolution dramatique de la situation en Syrie et s’inquiète en même temps des retombées de la guerre dans ce pays sur le Liban. Ces appréhensions se sont manifestées dans les avertissements répétés adressés par nombre de capitales arabes et occidentales aux officiels ainsi qu’aux chefs de partis libanais, ainsi que dans l’appui exprimé par certaines d’entre elles à la politique de dissociation suivie par le Liban vis-à-vis du dossier syrien.

As Safir (26 septembre 2012)
Daoud Rammal
La stratégie de défense nationale proposée par le président de la République Michel Sleiman a extrait le dialogue de l’état de surplace qui le caractérisait et lui a insufflé une nouvelle vie. Mais le plus important reste que le document du chef de l’État est le fruit d’une synthèse d’idées étudiées avec précision, et pesées dans la balance de la Constitution et du pacte national. À chaque idée, le président a mis son contraire, afin qu’il soit prêt à répondre à toute question lors du débat prévu à la prochaine séance du dialogue, dans le souci de ne pas revenir à la case départ, selon une source informée.
La même source ajoute que les protagonistes peuvent hausser autant qu’ils le veulent le plafond de leurs positions, il n’en reste pas moins que « ce que nous avons entendu des dirigeants de l’Iran, d’Arabie saoudite, de l’Union européenne, des États-Unis et du Conseil de sécurité, est que la stabilité du Liban est une priorité ». « Aussi, le président Sleiman possède une large marge de manœuvre et s’active dans un climat encourageant qui montre que personne ne souhaite torpiller le dialogue national », poursuit la même source.
Une source neutre indique que la stratégie de défense nationale du président Sleiman fait le lien entre les constances nationales et les engagements du Liban à l’égard de la légalité internationale ; elle définit les dangers qui menacent le Liban, à savoir Israël et le terrorisme ; elle établit une comparaison entre l’armistice et l’alinéa 3 du document d’entente nationale, qui stipule que toute occupation doit être combattue par une résistance, et met l’accent sur l’importance d’une force de dissuasion pour exploiter et protéger les droits maritimes et pétroliers du Liban. L’Armée libanaise, c’est-à-dire la légalité libanaise, étant le pilier de tout ce dispositif.
La source précitée souligne qu’à travers son document, le président Sleiman a non seulement assuré la poursuite du dialogue et la possibilité d’aboutir à des résultats concrets, mais il a réussi à sortir les participants de la situation de profondes divisions qui caractérisait leurs positions concernant des questions importantes, notamment la Résistance. Il a facilité à l’opposition son repositionnement, afin que son approche de la question de la Résistance ne soit plus conflictuelle mais pratique. Il a enfin sorti les armes de la Résistance des polémiques stériles pour les replacer dans un cadre national prenant en considérations la nécessité de faire face aux dangers israéliens.

An Nahar (Quotidien libanais proche du 14-Mars)
Sarkis Naoum (28 septembre 2012)
Les États-Unis continueront-ils à soutenir et à se montrer compréhensifs vis-à-vis du Premier ministre Najib Mikati et de sa politique ? Une source diplomatique occidentale informée estime que la réponse à cette question dépendra de la position du chef du gouvernement à l’égard des accusations officielles ou quasi officielles qui seront bientôt lancées contre le Hezbollah, pointant sa responsabilité dans l’attentat contre l’autobus à bord duquel se trouvaient des touristes israéliens en Bulgarie. Washington s’attendra à une position claire de la part du Premier ministre, loin des détours et des atermoiements. S’il n’est pas possible à Mikati de demander au Hezbollah de se plier aux exigences des États-Unis et de la communauté internationale, la meilleure solution pour lui serait la démission de son gouvernement.
Les uns au Liban et à l’extérieur du pays se demandent pour quelles raisons le Liban doit être puni d’une « opération terroriste » qui a eu lieu à l’extérieur de ses territoires, et pour quelles raisons le Hezbollah doit être accusé de l’avoir exécuté, même si certains de ses éléments y sont impliqués. Cette interrogations émanent de leur conviction que la section de la « sécurité extérieure » du Hezbollah dépend de l’Iran et non pas du parti libanais et de son commandement.

An Nahar (27 septembre 2012)
Khalil Fleihan
Des sources diplomatiques indiquent que les États-Unis, la France, les pays arabes et les Nations unies sont plus préoccupés par les répercussions du conflit syrien sur le Liban que sur les autres pays voisins de la Syrie, en raison de sa composition confessionnelle et sectaire, et des relations denses qui lient entre les deux peuples, vu les liens familiaux qui existent entre les deux population, en particulier au Nord et dans la Békaa. Des rapports diplomatiques provenant de New York soulignent, par ailleurs, que les dirigeants des grandes puissances, à leur tête le président états-unien Barak Obama, ont reconnu durant les rencontres tenues en marge des travaux de l’Assemblée Générale des Nations unies que la situation en Syrie est floue et compliquée, et que rien n’indique que les combats prendront bientôt fin.

An Nahar (27 septembre 2012)
Rosanna Bou Mouncef
Les prises de positions exprimées à la tribune de l’Assemblée générale de l’Onu ont constitué, pour ceux qui suivent le dossier syrien, une preuve flagrante de l’impasse à laquelle est confrontée la communauté internationale au sujet des événements en Syrie. Aucun indice n’est apparu sur des tractations politiques qui se dérouleraient ouvertement ou en coulisse en vue de trouver une solution à la crise syrienne. Cette conclusion s’est manifestée non seulement dans l’évaluation de l’émissaire de l’Onu, Lakhdar Brahimi, qui a affirmé qu’il ne disposait pas de plan pour la Syrie, mais aussi dans les discours prononcés par les différents dirigeants influents sur la scène mondiale.
Des experts affirment que la période d’attente est liée à la fin de l’élection présidentielle en Syrie, pour savoir si Barack Obama sera élu pour un deuxième mandat, ce qui lui accorderait une plus grande marge de manœuvre dans le dossier syrien. D’autant que les grandes puissances attendent les résultats de l’élection pour prendre les décisions adéquates, car elles hésitent à conclure un accord avec un président qui serait en partance, préférant négocier avec un nouveau président.
Mais ces experts craignent que l’élection présidentielle américaine ne soit qu’une échéance illusoire qui s’ajouterait à tous les autres rendez-vous considérés comme étant décisifs pour le règlement de la crise syrienne. En réalité, la fin de cette consultation aux Etats-Unis n’apporterait rien de nouveau dans une crise complexe qui est appelée à se prolonger et qui nécessite beaucoup d’efforts.

An Nahar (26 septembre 2012)
Radwan Akil
En février dernier, la communauté juive a lancé le « Parlement juif européen » et a choisi Bruxelles comme siège pour cette institution, non loin du Parlement européen. Ce Parlement juif compte 120 membres, comme la Knesset israélienne. Ses membres, élus par près de 400 000 personnes, représentent 47 pays, de l’Ouest, du Centre et de l’Est de l’Europe.
Cette nouvelles est passée sans faire beaucoup de bruit et, comme d’habitude, n’a pas suscité l’intérêt des ministères des Affaires étrangères des pays arabes et musulmans, plus occupés ces temps-ci par la crise syrienne. Quant aux Parlement arabes, ils n’ont pas de langues pour parler et pour protester, surtout que la plupart ne sont que l’écho des positions des gouvernements de leurs pays respectifs.
La naissance de ce Parlement juif a provoqué un choc chez le président de l’Assemblée nationale libanaise, Nabih Berry. Il y a quelques jours, il en a parlé aux chefs et aux rapporteurs des Commissions parlementaires, et leur a promis que le Liban prendra une décision partant de sa place et de son rôle au sein du groupe des Parlements arabes et du Parlement européen.
M. Berry a chargé un de ses conseillers de collecter le plus d’informations possibles sur le Parlement juif, avant d’entrer lui-même en contact avec des responsables de certains Parlements européens. Car il estime que ce nouveau lobby juif vise à isoler les pays arabes et les communautés arabes et musulmanes au cœur de l’Europe.
M. Berry a interrogé les ambassadeurs et les responsables européens qu’il a rencontrés ces dernières semaines au sujet du Parlement et du danger qu’il représente pour leurs relations avec le Liban et les pays arabes. Il a demandé à ses interlocuteurs comment l’Europe, qui s’est libérée de la représentation religieuse, communautaire et ethnique, et a adopté le concept de la citoyenneté, a-t-elle pu permettre la naissance de ce lobby juif qui va placer en tête de ses priorités les intérêts d’Israël.
Ce lobby jouit d’un fort soutien de la part de plusieurs pays européens, notamment de la République Tchèque, premier défenseur d’Israël au sein de l’Union européenne. M. Nabih Berry a laissé entendre que le Liban pourrait ne plus coopérer avec le Parlement européen et ne plus participer aux réunions communes, s’il sent que le lobby israélien à la moindre influence sur le législatif européen.
Jusqu’à présent, les Européens n’ont pas expliqué comment une communauté bien déterminée a pu former un Parlement sur des bases religieuses, ce qui est en total contradiction avec toutes les écoles de pensées politiques et les institutions européennes.
C’est Shimon Pères qui a eu l’idée de créer ce Parlement juif européen.

Al Akhbar (Quotidien libanais proche de la majorité, 27 septembre 2012)
Nasser Charara
Le Quai d’Orsay a publié, le 27 juillet, une carte du Liban déterminant aux ressortissants français résidant ou en déplacement dans ce pays les régions qui leur sont déconseillées. La carte divise le Liban en trois zones : Zone rouge, la plus dangereuse, où les ressortissants français sont formellement déconseillés de se rendre. Elle comprend la Békaa et la banlieue sud de Beyrouth ; la Zone jaune, où les Français peuvent se déplacer avec prudence ; enfin la Zone orange, où il leur est déconseillé de se rendre sauf pour des raisons de force majeure. Elle comprend la ville de Saïda et ses banlieues, et les camps palestiniens, notamment celui d’Aïn el-Heloué.
Cette carte, publiée il y a deux mois, ne reflète pas uniquement le niveau actuel du danger dans les régions concernées, selon des évaluations établies par les services de sécurité français. Elle traduit aussi les craintes françaises des répercussions des positions politiques relatives aux différentes questions régionales, lesquelles peuvent varier en fonction de la composition politique, démographique et religieuse de chaque région.
Un décryptage de cette carte à travers une grille de lecture politique et sécuritaire permet de tirer les conclusions suivantes : Le ministère français des Affaires étrangères a classé Aïn el-Heloué dans la zone orange. Il considère donc que ce camp de réfugiés palestiniens est moins dangereux que la banlieue sud de Beyrouth, laquelle est classée dans la zone rouge, où les ressortissants français sont formellement déconseillés de se rendre ; les frontières de la zone jaune où les ressortissants français sont autorisés à se rendre et se déplacer, forment le « Petit Liban », auquel s’ajoutent la capitale Beyrouth et la région de Saïda ; la zone rouge couvre, quant à elle, toutes les régions frontalières au Sud, au Nord et à l’Est, lesquelles furent annexées au Petit Liban lors de la proclamation du Grand-Liban par le général Gouraud, en 1920.
Il ressort de ces observations que le guide sécuritaire émis par les autorités françaises semble être plus politique que sécuritaire.

Al Akhbar (27 septembre 2012)
Jean Aziz
Le projet de loi élaboré par le secrétaire général du Conseil des ministres, Souhail Baouji, et le président du Conseil d’État, Choukri Sader, proposant l’amendement de la loi 140/1999 relative à la protection du droit à la confidentialité des communications téléphoniques est un « massacre ».
Le projet se base sur le rapport final soumis par la délégation libanaise qui s’est rendue en France afin d’examiner auprès des experts français les mécanismes relatifs aux interceptions téléphoniques adoptés par la France. Les experts français, écrit l’auteur, ont explicitement assimilé la livraison de la totalité des données téléphoniques aux dispositifs de sécurité à l’écoute. Ils ont également clarifié que les exceptions sont repérées dans des pays sous régime dictatorial. Mais cette idée fut formulée dans le rapport final par des termes ambigus : « Nous avons senti qu’il existe une possibilité d’amender l’article 1 de la loi 140/1999, de sorte à exempter les communications téléphoniques aux dispositions de ladite loi, vu leur importance pour les dispositifs de sécurité libanais ».
En se basant sur cette formulation, Bauji et Sader ont présenté un nouveau projet de loi visant à bafouer les droits relatifs à la vie privée des citoyens, dit-il. Ce projet dont l’objectif consiste à mettre à écoute les citoyens constitue une violation des droits de l’homme. D’un point de vue juridique, il vise à abroger et non pas à amender la loi 140. Et d’un point de vue constitutionnel, il constitue une violation flagrante des dispositions de la Constitution libanaise qui stipule le « respect des libertés publiques » et la « protection de la liberté personnelle ».

Al Hayat (Quotidien libanais financés par l’Arabie saoudite-28 septembre 2012)
New York, Raghida Dergham
« Il n’y a pas de pasdaran au Liban », a affirmé le Premier ministre libanais, Najib Mikati, qui a précisé sur ce sujet : « Toutes les parties nous ont témoigné que la question posée à un responsable sécuritaire iranien faisait référence au passé. Ce dernier parlait des gardiens de la révolution iraniens en Syrie. Il n’a pas évoqué leur présence au Liban ». Mikati a souligné que le Liban ne peut pas servir de passage aux factions syriennes quelle qu’elles soient, signalant que l’armée libanaise dispose des plans nécessaires à la protection des territoires libanais.
Mikati a appelé de ses vœux un rôle arabe sincère dans l’objectif de faire cesser l’effusion de sang en Syrie et non pas dans l’optique d’une intervention arabe. Il a constaté que le représentant conjoint en Syrie, Lakhdar Brahimi, « n’a pas conçu une idée unique relative à une solution à la crise syrienne, mais une série d’idées dont il discute avec les différentes parties ». Le Premier Ministre a également évoqué la « Déclaration de Baabda », conformément à laquelle les différentes formations libanaises s’engagent à ne pas immiscer le Liban dans une question concernant une partie tierce dans la région. « Je suis conscient, a-t-il dit, que le Hezbollah qui s’est engagé à cette déclaration ne permettra pas que le Liban soit immiscé dans une affaire qui ne le concerne pas directement, à moins qu’il s’agisse d’une agression directe contre le pays. De notre part, il n’y aura aucune tentative visant à entraîner Israël à s’ingérer dans les affaires libanaises ».

L’Orient-Le Jour (Quotidien francophone proche du 14-Mars)
Scarlett Haddad (27 septembre 2012)
La crise syrienne semble être entrée dans une nouvelle phase. Si les combats et les explosions se poursuivent sur le terrain, faisant chaque jour de nouvelles victimes, une lueur d’espoir commence à poindre à l’horizon. Elle a d’ailleurs été évoquée par l’émissaire de l’ONU Lakhdar Brahimi qui a déclaré aux Nations unies voir une possibilité lointaine de solution. Selon un spécialiste du dossier syrien, le tournant décisif a été marqué par la bataille d’Alep qui s’éternise. Lorsque cette bataille a été lancée, estime ce spécialiste, l’opposition croyait pouvoir occuper rapidement la ville et ouvrir la voie avec la Turquie (le mohafazat d’Alep fait deux fois le Liban), portant un coup majeur au régime et réduisant de façon significative son autorité. Or, non seulement le régime tient encore le coup, mais de plus, en dépit de l’afflux d’armes et de jihadistes dans la région, il continue à avancer lentement.
De son côté, le régime syrien croyait lui aussi pouvoir mater rapidement l’opposition à Alep, se basant sur le fait qu’il bénéficie de l’appui d’une partie non négligeable de la population de cette agglomération. Pour accélérer l’issue de la bataille, il a utilisé son aviation militaire, à laquelle l’opposition a répondu en utilisant ses nouvelles armes de défense antiaérienne. C’est dire que les deux parties ont abouti à une sorte de statu quo qui fait qu’aucune d’elles ne peut vaincre l’autre. Elles sont ainsi entrées dans une guerre d’usure sanglante qui ne mènera qu’à l’affaiblissement considérable des deux camps en attendant que leurs « parrains » décident enfin d’arrêter la partie et de parvenir à un accord.
Le spécialiste du dossier syrien précise que la situation actuelle ressemble beaucoup à celle qui prévalait au Liban pendant la guerre civile, lorsque, au bout d’un certain temps, aucune partie ne parvenait à enregistrer des percées, alors que les lignes de démarcation étaient restées inchangées pendant des années interdisant à un camp ou à un autre d’avancer ne serait-ce que de quelques mètres.
Ce n’est que lorsqu’il y a eu un déblocage international – dans ce cas précis, il s’agissait d’un accord entre les États-Unis et la Syrie –qu’il y a eu au Liban des développements majeurs sur le terrain qui ont abouti à l’accord de Taëf, lequel avait commencé à se préparer quelque temps avant son adoption.
Pour l’instant, la solution est encore interdite en Syrie et, sauf imprévu, aucun camp n’est autorisé à éliminer l’autre. Le spécialiste du dossier syrien est convaincu qu’au début, l’Occident aidé par certains pays arabes voulait réellement se débarrasser du régime syrien. Mais le fait que celui-ci a tenu bon, faisant preuve d’une grande capacité de survie et de cohésion interne, en dépit des pressions à la fois politiques, militaires et économiques, a modifié la donne. Le fait aussi qu’il bénéficie de l’appui inconditionnel de l’Iran et d’une aide stratégique de la part de la Russie et de la Chine a plus ou moins stabilisé les rapports de force. Même s’il voulait faire des concessions – et la tenue des congrès de l’opposition à Damas en présence des ambassadeurs d’Iran, de Russie et de Chine, au cours des derniers jours, en est une–, cela n’aboutirait pas à une solution, puisque les parrains des deux camps ne sont pas encore prêts à discuter. Pour le spécialiste du dossier syrien, il ne faudrait donc rien envisager avant l’élection présidentielle américaine et l’entrée en fonctions du nouveau président en janvier 2013.
C’est pourquoi, selon lui, Lakhdar Brahimi a évoqué « une possibilité de solution lointaine ». Autrement dit, même si l’échéance est encore lointaine, on commence à voir le bout du tunnel, qui consisterait dans la tenue d’une réunion élargie regroupant des représentants des États-Unis, de la Turquie, de l’Iran, de l’Arabie saoudite, de l’Égypte, de la Chine, de la France et de la Russie qui superviserait la tenue d’un accord interne syrien dans le genre de l’accord de Taëf au Liban. La nouvelle phase consiste donc dans le fait que l’on commence à préparer une réunion de ce genre. L’initiative de l’Égypte de former une commission quadripartite regroupant des représentants égyptiens, saoudiens, turcs et iraniens s’inscrit dans ce cadre. Et si l’Arabie saoudite n’a pas participé à la première réunion de cette commission, elle n’en est pas moins informée de ses travaux. La réunion qui s’est tenue en marge du sommet de La Mecque entre le roi Abdallah d’Arabie et le président iranien Ahmadinajad a d’ailleurs abouti à un déblocage des relations entre les deux pays. Les deux dirigeants se sont ainsi entendus pour d’abord faire baisser la tension entre les sunnites et les chiites dans la région, ensuite pour appuyer la mission de l’émissaire de l’ONU Lakhdar Brahimi ainsi que pour laisser faire la commission voulue par l’Égypte.
Le chemin est encore long, et si les explosions d’hier sont interprétées comme montrant la capacité de l’opposition syrienne à frapper au cœur de la capitale un siège militaire, elles n’en restent pas moins une date sanglante parmi d’autres. Sur le terrain, chaque camp tente d’améliorer ses positions, mais la clé de la solution est ailleurs. Les Syriens pourraient être en train de rater leur rendez-vous avec le changement et pour l’instant, ils sont, comme l’ont longtemps été les Libanais, des victimes sacrifiées sur l’autel des intérêts régionaux et internationaux.

L’Orient-Le Jour (26 septembre 2012)
Khalil Fleihan
La communauté internationale suit avec inquiétude l’évolution dramatique de la situation en Syrie et s’inquiète en même temps des retombées de la guerre dans ce pays sur le Liban. Ces appréhensions se sont manifestées dans les avertissements répétés adressés par nombre de capitales arabes et occidentales aux officiels ainsi qu’aux chefs de partis libanais, ainsi que dans l’appui exprimé par certaines d’entre elles à la politique dite « de distanciation » suivie par l’État libanais vis-à-vis du dossier syrien.
Les séquelles éventuelles de la guerre en Syrie sur le Liban ont fait récemment l’objet de débats au sein de « think tanks » ainsi que dans les départements des Affaires étrangères de certains gouvernements. Le Conseil européen des relations étrangères (CERE) a ainsi tenu à Londres un séminaire au cours duquel il a examiné l’impact des bouleversements en Syrie sur le Liban depuis 1943 jusqu’à aujourd’hui.
Les participants sont arrivés à la conclusion que le Liban « est exposé à un grave danger du fait de la prolongation des affrontements en Syrie », mais que « les Libanais sont parfaitement conscients des menaces qui pèsent sur leur pays ». Pour eux, le Liban « est capable de s’adapter à cette situation, surtout que le Hezbollah, qui bénéficie d’une force militaire, est déterminé à empêcher que le conflit dans le pays ne s’exacerbe ». Le CERE a invité les États européens à « maintenir le dialogue avec le Hezbollah », qui représente, selon les participants, « une clé à l’apaisement et une garantie pour que le Liban ne sombre pas dans le chaos ».
Les participants ont passé en revue les incidents de sécurité à la frontière avec la Syrie. Ils les ont considérés comme une violation de la souveraineté libanaise. Ils ont également établi un lien entre les affrontements sporadiques à Tripoli et ceux qui se déroulent dans plusieurs régions syriennes entre les opposants et les forces du régime.
Les propositions ont été les suivantes : intervenir auprès d’Israël pour qu’il restitue au Liban les 380 kilomètres contestés de la zone économique exclusive maritime, riche en ressources gazières ; fournir aux forces militaires et de sécurité les armes et les équipements nécessaires pour qu’elles puissent protéger la frontière et maintenir la sécurité à l’intérieur du pays ; soutenir le dialogue national conduit par le président Michel Sleiman ; réaffirmer l’appui à la mission de la Finul ; soutenir l’économie libanaise qui fait face à d’importants défis qui risquent de générer des remous ; financer des projets de développement à Tripoli et au Akkar, dans une tentative de régler le problème de la pauvreté ; aider les États-Unis à contrôler le blanchiment d’argent ; accroître le volume des aides accordées aux réfugiés syriens, à travers le HCR, surtout que leur nombre est sans cesse croissant.

FIDES (Agence de presse missionnaire proche du Vatican, 26 septembre 2012)
Une maxi prise d’otage concernant 280 fidèles gréco-catholiques a bouleversé la communauté chrétienne du village de Rableh, situé entre la frontière libanaise et la ville de Qusayr, dans la province d’Homs. Il s’agit d’ouvriers et de paysans, hommes, jeunes et femmes, qui se trouvaient dans les champs à quelques kilomètres du village, afin de procéder à la récolte des pommes, l’une des principales sources de revenus de la population locale. Le catholique Abou Fadel, père de l’une des victimes, contacté par Fides, raconte que le 24 septembre, la population du village a entendu des coups de feu et des rafales « après quoi, nous nous sommes rendus sur place pour voir ce qui se passait. Nous avons vu de nombreux fourgons et des pick-up qui ont emmené les personnes. Il ne restait plus dans les champs que les cagettes contenant les pommes récoltées ».
Abou Fadel indique que « cette région est depuis des mois complètement sous le contrôle de bandes armées qui y font la loi. Au cours de ces dernières semaines, nous ne pouvions pas prendre soin des arbres dans les champs à cause de l’insécurité. Puis, grâce à une négociation menée par le gouverneur d’Homs, la situation semblait s’être améliorée ». L’homme poursuit : « Je suis très préoccupé. Mon fils fait partie des personnes enlevées et de nombreux jeunes de notre famille ont disparu. Pourquoi ? Que voudront en faire les ravisseurs ? Nous sommes angoissés pour leur sort. Nous sommes un village tranquille, proche du sanctuaire du prophète Saint Elie, lieu vénéré par les chrétiens et par les musulmans. Nous désirons seulement vivre en paix avec tous ».
Contacté par Fides, le Patriarche gréco-catholique de Damas, SB Grégoire III Laham, informé des faits, « implore Dieu afin qu’Il aide les innocents et les pauvres ». Le Patriarche lance un appel : « Je demande à tous les belligérants de respecter les civils et d’épargner les vies innocentes ». Un certain nombre de responsables chrétiens locaux cherchent actuellement à contacter ONG et organisations internationales afin de demander de l’aide dans cette situation tragique.
Pierre Khalaf
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MessagePosté le: 13 Oct 2012 15:50    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne connais pas bien le réseau voltaire mais la vidéo de Thierry Meyssan m'inquiète puisque l'appui molle des américains et de l'OTAN dans l'escalade avec la Syrie et les recommandations de calme me semblent aller dans le sens des affirmations de Meyssan. En effet celui-ci prétend que les Etats-Unis après les échecs des attaques internes ne pouvant pas vraiment déstabiliser le pouvoir syrien sacrifient les rebelles et les mercenaires dans des missions impossibles ouvrant ainsi la voie à la victoire au gouvernement syrien.

Sauf que, une fois les occidentaux quittent le terrain, la Turquie reste voisin de la Turquie.

Mon impression que la Turquie a été dupée dans cette affaire devient de plus en plus plausible.






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MessagePosté le: 13 Oct 2012 17:08    Sujet du message: Répondre en citant

Thierry Meysan qui réside à Damas, est quelqu'un de bien informé, apparemment.
Par ailleurs, il n'est pas exclu que les forces d'Asad, par sa voix, fassent de l'intox pour démobiliser l'opposition armée, les mercenaires et les groupes armés sur place, "sacrifiés" par les occidentaux. Ces derniers (occidentaux) ne sont pas non plus des enfants de cœur, et ne mettent pas tous leurs œufs dans le même panier. Ils ne misent pas sur le même cheval, mais diversifient leurs choix dans des scénarios variés. Un de ces choix pourrait consister à impliquer davantage la Turquie, comme laissent à présager les événements de ces derniers jours: bombardements à la frontière, de part et d'autre, atterrissage forcé de l'avion syrien.....et démarches et propositions sur le plan diplomatique... Le risque pour la Turquie: s'enfoncer de plus en plus dans ce panier à crabes.....pour des intérêts qui ne sont pas les siens.....
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MessagePosté le: 14 Oct 2012 12:41    Sujet du message: Répondre en citant

Raskolnikoff a écrit:

Thierry Meysan qui réside à Damas, est quelqu'un de bien informé, apparemment.
Par ailleurs, il n'est pas exclu que les forces d'Asad, par sa voix, fassent de l'intox pour démobiliser l'opposition armée, les mercenaires et les groupes armés sur place, "sacrifiés" par les occidentaux.
(..)


Je ne savais pas qu'il résidait à Damas, oui dans ce cas la probabilité de l'intox est non négligeable...

Mais je suis inquiet, je fais partie de ces gens qui ont l'intime conviction que la Turquie n'a rien à gagner dans cette affaire syrienne...
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MessagePosté le: 15 Oct 2012 9:24    Sujet du message: Répondre en citant

'Türkiye ordusunun tecrübesi tampon bölge yaratmaya yetmez'
Prof. Henri Barkey, Lehigh Üniversitesi Uluslararası İlişkiler Bölüm Başkanı. Türkiye ve Kürt sorunu uzmanı. ABD Dışişleri Bakanlığı’nda Ortadoğu ve Türkiye analisti olarak çalıştı.
RADİKAL
15.10.2012 09:47


Geçen hafta bir toplantı için İstanbul’daydı. Barkey’le Suriye’ye yönelik çıkan tezkereyi, Washington’ın yaptığı hesapları ve tüm bunların Kürt sorununa etkisini konuştuk.


Suriye tezkeresinin Esad’a değil de PYD’ye müdahale etmek için çıkarılmış olma ihtimali var mı?

Olabilir tabii ama tezkere çıkarmanın pratik hiçbir anlamı yoktu. Sınırötesinden size bir müdahale yapılıyorsa, nefsi müdafaa kapsamında cevap verebilirdiniz. Tezkere hem PKK ve PYD’ye hem de Suriye’ye gözdağı için çıkarıldı. Havan topu olayının ise yanlış yorumlanmış olabileceğini düşünüyorum. Orada bir iç savaş var ve Suriye ordusu aşırı yorgun. Havan topu hiçbir zaman keskin isabet silahı değildir. Yani o havan toplarının yanlışlıkla Türkiye sınırına düşmesi, özellikle atılmış olmasından çok daha büyük ihtimal. Ben Esad’ın mahsus Türkiye sınırını kışkırttığından hiç emin değilim. Zaten ne orduda ne de ülkesinde tam bir hâkimiyeti var.

Sizce Türkiye, Suriye’yle ilgili nasıl bir politika izler bundan böyle?

Türkiye istese de Suri-ye’ye tek başına giremez.

AK Parti’liler 3 saatte gireriz, Þam’ı da alırız diyor…

Evet böyle bir sözü Generalisimo Egemen Bağış’tan duydum ben de. Herhalde kendisi AB’yi bıraktı, Savunma Bakanlığı’na geçti!

Türkiye niye giremez kısmına dönersek…

Türkiye’nin derdi orada bir nevi uçuşa kapalı alan (no-fly zone), tampon bölge yaratması. Bunun için de sürekli Amerika’ya baskı yapıyor çünkü kendisi yapamaz. Biz, yani Amerika niye buna yanaşmıyoruz, onu anlatayım. Suriye’nin uçaksavar sistemi muazzam sofistike. Amerika’nın bile o sistemi sindirmesi için yüzlerce uçak kaldırması lazım. İsrail’e karşı geliştirildiği için Suriye’nin uçaksavar sistemi gerçekten tahmin ettiğinizin çok üstündedir. Bana Washington’dan şöyle söylendi: “Evet Suriye’de bir no-fly zone yaratabiliriz ama bazı uçaklarımızı kesinlikle düşürürler.” Bu işleri kimse oyun sanmasın. Bir haftadır Türkiye’deyim, çok tuhaf bir şeyle karşılaştım.

Nedir?

Televizyona binlerce uzman çıkıyor, Suriye meselesini tartışıyor fakat bu anlattığım noktaları kimse dile getirmiyor. Çünkü bilmiyorlar. 1983-84’te Hizbullah Amerikan Deniz Piyadeleri’nin üssüne saldırmış, 280 deniz piyadesi ölmüştü. ABD misillemeye karar verdi. Ve Bekaa Vadisi’ne saldırdı ve fakat Suriye’nin uçaksavar sistemi iki ABD uçağını düşürdü. Pilotlardan biri öldü, diğerini Suriye rehin aldı. Yani ABD, Suriye ve Türkiye arasında tampon bölge yaratmanın ne kadar zor olacağını tecrübelerine dayanarak da biliyor.

ABD bu hesabı yapıyor mu, kaç uçak kalkmalı gibi?

Tabii yapıyor. Hem de çok daha detaylı hesaplar... No fly-zone yaratman için devamlı o bölgede uçakla devriye gezmen gerekiyor. Irak Savaşı döneminde ben ABD Dışişleri’nde çalıştığım için çok iyi biliyorum ki devriye gezmek de çok zor. O dönemde Iraklılar hemen her gün radarlarıyla ABD uçaklarını kilitliyordu ve bizim uçaklar da o radara misil atıyordu. Her gün Irak’ın uçaksavar sistemlerini bombalıyorduk ve çoğunu da vuramıyorduk. Yani tampon bölge son derece zordur. Birçok ürkütücü olay yaşanır. Uçaksavar sistemini bir caminin yanına yerleştirirsen, tependeki uçak ister istemez camiyi, camideki sivilleri de vurabilir. Bunları Irak’ta gördük. Türkiye tüm bunları yapabilir mi? Yapamaz.

Niye yapamaz?

En önemli sebep tecrübesi olmaması. Türkiye en son ne zaman bir ülkeyle savaşa girdi? Belki Kıbrıs’ı sayabiliriz. Türkiye ordusu NATO’nun ikinci büyük ordusu olabilir ama tecrübesiz. İşin komik tarafı da şu… Suriye’deki S-300 uçaksavar sistemini bir dönem, 1998-99’da Kıbrıs almayı düşünüyordu. İşte o zaman Türkiye Hava Kuvvetleri İsrail’de S-300’leri sindirme talimi yaptı. Çünkü bu uçaksavarla nasıl baş edebileceğini bilmiyordu.

ABD bu hesaplar sonucu tampon bölge konusunda ne karar verdi?

ABD olarak istemiyoruz, kesinlikle yapmayacağız. Obama seçilirse kesinlikle yapılmayacak. Romney seçilirse de çok küçük ihtimal. Çünkü kim başkanlığına bir savaşla başlamak ister? Bir ay önce Washington Post’ta ‘Niçin Suriye’ye girmemeliyiz’ başlıklı makalem yayımlandı. Argümanlarımdan biri şuydu: Artık ABD’nin Müslüman ülkeleri bombalamaması lazım. Yetti de arttı! Tampon bölge yaratalım derken siviller ölecek ve herkes bizim sivilleri öldürdüğümüzü hatırlayacak. ABD Dışişleri’nden birçok üst düzey yetkili arayıp ne kadar haklı olduğumu söyledi.

ABD, bu işe girmeyeceğini Türkiye’ye net anlatıyor mu?

Elbette. Türkiye bunu gayet iyi biliyor. Eğer Romney seçilirse, daha şahin bir dış politika izleyeceği için belki Suriyeli isyancılara silah yardımında bulunabilir. ABD’nin gireceği maksimum ilişki bu olacaktır.

Türkiye’nin son bir yılda izlediği Suriye politikasının bir alternatifi var mıydı?

Yanı başınızda böyle bir savaş varken, fazla da bir seçeneğiniz yoktur. Ve bence Türkiye ilk etapta kendisini suçlu hissetti. Çünkü Beşşar’ı kucaklayan Türkiye’ydi. Politikasını böyle agresif biçimde şekillendirmesinin bir sebebi bu, bir diğeri de Beşar’ın çok daha erken düşeceği hesabını yapması oldu. O noktada biraz yanıldı. Muazzam özgüveni de bu hesabı yanlış yapmasına sebep oldu.

Ne özgüveni?

Biz Esad’a karşı çıkarsak, Esad tutunamaz özgüvene. Ve Libya’dan öğrendiğini düşündüğü derse göre hareket planı çizdi. Hatırlayın, Libya tavrını. Önce ‘Batı’nın Libya’da ne işi var’ diye öfkelendi. Fakat sonra Bingazi’de Türkiye aleyhtarı nümayişler oldu, Türkiye bir anda istenmediğini gördü. Ve 180 derece döndü. Dedi ki, ‘Mübarek düştü, Kaddafi düştü, Esad da biraz sonra düşecek’. Öyle olmadı. Þimdi zararın neresinden dönersek kâr mantığıyla Esad’ın düşmesi, savaşın bitmesi için isyancılara yardım ediyor.

Suriye politikası şekillenirken bir Kürt bölgesi hesaplanabilir miydi?

Elbette ama Esad’a karşı alınan pozisyon sonucu değiştirmezdi. İç savaşın sonucu olarak Türkiye’nin tavrından bağımsız kuzeyde bir Kürt bölgesi oluşacaktı.

Kuzey Suriye’de, Kuzey Irak gibi bir bölgesel yönetim olabilir mi?

Biraz zor çünkü bir devamlılık sorunu var. Sınıra bakarsanız, Kuzey Irak gibi birleşik bir Kürt bölgesi olmadığını, arada Arap bölgeleri olduğunu görürsünüz. Ama PYD bayağı güçleniyor, orası kesin. PYD ve PKK akıllıca bir politika güdüyor. Ortada bir iç savaş var, Ve örneğin iki sene sonra kazananın elindeki Suriye tamamen perişan bir Suriye olacak. PYD ve PKK bekleyerek sonuçta kuvvetli bir biçimde ortaya çıkacak.

Bunun Türkiye Kürtleri için anlamı ne?

Kısa vadede bu rüzgâr PKK ve Öcalan’ın işine yarayacak. Fakat orta vadede atlanmaması gereken, Barzani unsurudur. Kuzey Irak’taki pozisyon, 20. yüzyılın başından beri Kürtlerin elde ettiği en iyi pozisyon. Barzani bunu riske atmaz. Bu ne demek? Ankara’yla iyi ilişkileri muhafaza etmeniz gerekir. Kuzey Irak’taki Kürtler için bir tarafta Suriye, bir tarafta İran varken, en doğru müttefik Ankara’dır.

O zaman sizce PKK kartını nasıl oynayacak?

Þu anda Türkiye ve PKK adımlarını bir kart oyununa çevirdi. Bir çeşit satranç ya da poker. Devlet KCK operasyonlarını, PKK da yükselen şiddeti kullanıyor. PKK’nın Suriye’deki Kürt rüzgârını fırsat bilip Türkiye’ye gücünü göstermek için şiddeti tırmandırması uzun vadede çok yanlış. Doğru adım, şiddeti sonlandırıp “Bak istersem seni çok zor durumda bırakabiliyorum ama şimdi gel müzakere masasına oturalım” demesi.

Sizce ikinci Oslo görüşmeleri başlar mı?

Aldığım duyumlar cumhurbaşkanlığı seçimlerine kadar ikinci bir Oslo’nun olmayacağı yönünde. İnsan mantıken, Kürt sorununu büyük ölçüde halletmiş bir şekilde cumhurbaşkanlığı seçimine girmenin daha doğru olacağını ve liderlerin de böyle davranacağını düşünüyor. Ama unutmayın, savaşmak her zaman barışmaktan daha kolaydır.

Kemalist solun yaptığı Esadçılık

Suriye’yle savaşa girmek istemeyen, tezkereye karşı çıkan doğrudan Esadçı mı olur?

Eğer sen Esad’ın demokratik bir lider olduğunu düşündüğün için savaşa karşı çıkıyorsan, Esadçısın. Fakat tezkerenin çok muğlak olduğunu, oraya adım atmanın seni beklemediğin, bilmediğin bir maceraya götüreceğini söylüyorsan gayet meşru bir pozisyon almışsın demektir.

Suriye’de insanlar ölürken bu pozisyon meşru ama ahlaken doğru mu?

İyi ama Türkiye’nin Meclis’ten geçirdiği tezkere Esad’ın insanları öldürmesini engellemek için çıkarılmadı ki. Ve yine Suriye’de insanların ölmesini engellemeyecek ki. Yalnız bu tezkere tartışmaları sırasında ve Suriye’yle ilgili CHP’nin ve Kemalist solun takındığı tavır Esadçılık.

Neden?

Çünkü CHP en baştan beri Esad’a arka çıkmaya çalışıyor. CHP’nin, Türkiye’nin savaşa girmemesini istemesi gayet doğal. Öte yandan AK Parti’yi Amerikan taşeronluğuyla suçlamak son derece abes. Meclis’te bir CHP’li vekil, “Sen Türkiye’den yana mısın, Obama’dan yana mısın” deyiverdi. Bu mu yani?
Her şeyi Amerikan emperyalizmine bağlamak nasıl bir politika? Kan gövdeyi götürüyor Suriye’de, nerede Amerikan emperyalizmi?


Not: Henri Barkey kim?

Henri J. Barkey akademisyen

Lehigh Üniversitesi Uluslararası İlişkiler Bölüm Başkanı


İstanbul'da doğup büyüdü. Doktorasını Pennsylvania Üniversitesi Siyaset Bilimi bölümünde tamamladı. 1998-2000 yılları arasında Amerikan Dışişleri Bakanlığı'nın Politika Planlama Bölümü'nde Türkiye, Yunanistan, Kıbrıs, Irak ve istihbarat alanlarında direkt dışişleri bakanına bağlı çalıştı. Ortadoğu ve Türkiye uzmanı Barkey, eski CIA görevlisi Graham Fuller'la "Kürt Sorunu" adlı kitabı yazdı. Makaleleri Los Angeles Times, The International Herald Tribune gibi gazetelerde yayımlanan Barkey, News Hour, CNBC, ABC News and NPR gibi televizyonlarda siyaset yorumculuğu yapıyor.

Barkey, CIA'in üst düzey yöneticilerinden Graham Füller'le birlikte yazdığı Türkiye'nin Kürt Sorunu (Turkey's Kurdish Question) adlı kitapla Türkiye'de pek çok kesimin dikkatini çekmişti. ABD'nin Princeton, Columbia, Pennsylvania ve New York Devlet Üniversitesi gibi öndde gelen okullarında dersler de vermiş olan Barkey, Newsweek, Washington Post ve Wall Street Journal gibi medya kuruluşlarında yazılar yayınlıyor. Þu anda Carnegie Endowment For International Peace adlı düşünce kuruluşunda çalışıyor.


Barkey'in bir konferans videosu:

http://www.youtube.com/watch?v=iiiZpKhe-Y8

Bütün bu unsurlari yanyana koyunca, türk hükümetinin ne denli yanlis ve maceraci politika izledigi, ileri görüslülükten ne denli uzak oldugu ve züzgarin yönüne kapilandigi daha da açik ortaya çikiyor. (RRR)
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MessagePosté le: 15 Oct 2012 9:37    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
je fais partie de ces gens qui ont l'intime conviction que la Turquie n'a rien à gagner dans cette affaire syrienne...


Moi aussi Murat
L'article que j'ai porté ci-dessus, du Prof. Henry Barkey, qui a des liens étroits avec l'establishment us, de façon manifeste, renforce mon inquiétude.
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MessagePosté le: 15 Oct 2012 19:09    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Evet böyle bir sözü Generalisimo Egemen Bağış’tan duydum ben de. Herhalde kendisi AB’yi bıraktı, Savunma Bakanlığı’na geçti!


Dogrusu bu cumle de yanlis çeviri yoksa alay ve hakaret var ki beni çok sasirtti !

Citation:


Yanı başınızda böyle bir savaş varken, fazla da bir seçeneğiniz yoktur. Ve bence Türkiye ilk etapta kendisini suçlu hissetti. Çünkü Beşşar’ı kucaklayan Türkiye’ydi. Politikasını böyle agresif biçimde şekillendirmesinin bir sebebi bu, bir diğeri de Beşar’ın çok daha erken düşeceği hesabını yapması oldu. O noktada biraz yanıldı. Muazzam özgüveni de bu hesabı yanlış yapmasına sebep oldu.

Ne özgüveni?

Biz Esad’a karşı çıkarsak, Esad tutunamaz özgüvene. Ve Libya’dan öğrendiğini düşündüğü derse göre hareket planı çizdi. Hatırlayın, Libya tavrını. Önce ‘Batı’nın Libya’da ne işi var’ diye öfkelendi. Fakat sonra Bingazi’de Türkiye aleyhtarı nümayişler oldu, Türkiye bir anda istenmediğini gördü. Ve 180 derece döndü. Dedi ki, ‘Mübarek düştü, Kaddafi düştü, Esad da biraz sonra düşecek’. Öyle olmadı. Þimdi zararın neresinden dönersek kâr mantığıyla Esad’ın düşmesi, savaşın bitmesi için isyancılara yardım ediyor.

Yanı başınızda böyle bir savaş varken, fazla da bir seçeneğiniz yoktur. Ve bence Türkiye ilk etapta kendisini suçlu hissetti. Çünkü Beşşar’ı kucaklayan Türkiye’ydi. Politikasını böyle agresif biçimde şekillendirmesinin bir sebebi bu, bir diğeri de Beşar’ın çok daha erken düşeceği hesabını yapması oldu. O noktada biraz yanıldı. Muazzam özgüveni de bu hesabı yanlış yapmasına sebep oldu.

Ne özgüveni?

Biz Esad’a karşı çıkarsak, Esad tutunamaz özgüvene. Ve Libya’dan öğrendiğini düşündüğü derse göre hareket planı çizdi. Hatırlayın, Libya tavrını. Önce ‘Batı’nın Libya’da ne işi var’ diye öfkelendi. Fakat sonra Bingazi’de Türkiye aleyhtarı nümayişler oldu, Türkiye bir anda istenmediğini gördü. Ve 180 derece döndü. Dedi ki, ‘Mübarek düştü, Kaddafi düştü, Esad da biraz sonra düşecek’. Öyle olmadı. Þimdi zararın neresinden dönersek kâr mantığıyla Esad’ın düşmesi, savaşın bitmesi için isyancılara yardım ediyor.


Burada da bir Amerikali'dan geldigi için çik sert bir elestiri var. Ama bu analiz ne yazik ki benim için dogru.


Citation:

Suriye’yle savaşa girmek istemeyen, tezkereye karşı çıkan doğrudan Esadçı mı olur?

Eğer sen Esad’ın demokratik bir lider olduğunu düşündüğün için savaşa karşı çıkıyorsan, Esadçısın. Fakat tezkerenin çok muğlak olduğunu, oraya adım atmanın seni beklemediğin, bilmediğin bir maceraya götüreceğini söylüyorsan gayet meşru bir pozisyon almışsın demektir.

Suriye’de insanlar ölürken bu pozisyon meşru ama ahlaken doğru mu?

İyi ama Türkiye’nin Meclis’ten geçirdiği tezkere Esad’ın insanları öldürmesini engellemek için çıkarılmadı ki. Ve yine Suriye’de insanların ölmesini engellemeyecek ki.


Bu soylem bana tam anlamiyla uyuyor. Hep onu diyoruz Turkiye'nin bu iste hiçbir çikari yok, tersine kaybedecegi çok sey var diye...

CHP'nin tutumu konusunda birsey diyemecegim çunku çok iyi bilmiyorum ama bir CHP'li demedi ml "Esat'in cani cehenneme..." yani bana ne Esat'ttan ben evimdeki yanginda korkarim gibisinden?

Citation:

Her şeyi Amerikan emperyalizmine bağlamak nasıl bir politika? Kan gövdeyi götürüyor Suriye’de, nerede Amerikan emperyalizmi?


Burada Amerikaliligini tutmus. Evet kan govdeyi goturuyor ama fitili kim atesledi, hem de Suriye'yi dusurup Iran uzerinde nufuz kurmak stratejisiyle...

Sonuç olarak bu soylem ile Thierry Meysan'in dedikleri arasinda bir ortusme var, Amerika daha fazla kilini kipirdatmayacak. Olan bize oluyor iki cami arasinda kaldik...
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MessagePosté le: 03 Nov 2012 2:48    Sujet du message: Répondre en citant

Korkunç bir video, insanin içi ürperiyor

http://www.yurtgazetesi.com.tr/dunya/isyanci-vahsetine-bir-kanit-daha-18-h21975.html

https://www.youtube.com/watch?v=AjOP9rXrM1s&feature=player_embedded


Not: Bu temanin basligi artik konuya uygun degil. Sadece Suriye açsindan görülenler yazilmiyor burada. Acaba degistirme olanagi var mi?
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MessagePosté le: 03 Nov 2012 3:07    Sujet du message: Répondre en citant

Un article intéressant tout à fait à sa place dans le sujet "Turquie-Syrie"

http://www.voltairenet.org/article176392.html

Les mauvais perdants de la crise syrienne
par Thierry Meyssan

En 2010, la France a fait le choix de relancer sa politique coloniale. Cela l’a conduit à changer le régime en Côte d’Ivoire et en Libye, puis à essayer de la faire en Syrie. Mais face à l’échec de cette troisième opération, Paris se trouve emporté par les événements qu’il a provoqués. Après avoir armé et encadré des groupes terroristes en Syrie, la DGSE a frappé au cœur de la capitale libanaise.
Réseau Voltaire | Beyrouth (Liban) | 28 octobre 2012

Lors d’une table ronde à Ankara, l’amiral James Winnefeld, chef d’état-major adjoint des USA, a confirmé que Washington révélerait ses intentions à l’égard de la Syrie, dès l’élection présidentielle du 6 novembre terminée. Il a clairement fait comprendre à ses interlocuteurs turcs qu’un plan de paix avait déjà été négocié avec Moscou, que Bachar el-Assad resterait en place et que le Conseil de sécurité n’autoriserait pas la création de zones tampons. De son côté, le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a confirmé qu’il était en train d’étudier les possibilités de déploiement de casques bleus en Syrie.

Tous les acteurs de la région se préparent donc à un cessez-le-feu imposé par une force onusienne principalement composée de troupes de l’Organisation du Traité de sécurité collective (Arménie, Biélorussie, Karazkhstan, Kirghizistan, Russie, Tadjikistan). De facto, cela signifie que les Etats-Unis poursuivent leur retrait de la région, débuté en Irak, et acceptent d’y partager leur influence avec la Russie.

Simultanément, le New York Times a révélé que des pourparlers directs vont reprendre entre Washington et Téhéran, alors même que les États-Unis s’appliquent à couler la monnaie iranienne. En clair, après 33 ans de containement, Washington admet que Téhéran est une puissance régionale incontournable, tout en continuant à saboter son économie.

Cette nouvelle donne se fait au détriment de l’Arabie saoudite, de la France, d’Israël, du Qatar et de la Turquie qui avaient tous misé sur un changement de régime à Damas. Cette coalition hétéroclite se divise désormais entre ceux qui réclament un lot de consolation et ceux qui tentent de saboter le processus en cours.

D’ores et déjà, Ankara a changé son fusil d’épaule. Recep Tayyip Erdogan, qui se disait prêt au pire, tente de se réconcilier avec Téhéran et Moscou. Quelques jours après avoir insulté les Iraniens et fait molester des diplomates russes, il est devenu tout sourire. Il a profité du sommet de l’Organisation de Coopération Economique à Bakou pour rencontrer le président Mahmoud Ahmadinejad. Il lui a proposé de mettre en place un dispositif complexe de discussion sur la crise syrienne qui permette à la fois à la Turquie et à l’Arabie saoudite de ne pas rester au bord du chemin. Soucieux de ne pas humilier les perdants, le président iranien s’est montré ouvert à cette initiative.


Le Qatar, de son côté, est déjà en quête de nouveaux espaces pour ses ambitions. L’émir Hamad s’est offert un voyage à Gaza et s’est posé en protecteur du Hamas. Il verrait d’un bon œil le renversement du roi de Jordanie, la transformation du royaume hachémite en une république palestinienne et l’installation au pouvoir de ses protégés de la Confrérie des Frères musulmans.

Restent Israël et la France qui ont constitué un front du refus. La nouvelle donne serait une garantie de protection pour l’État d’Israël, mais mettrait fin à son statut particulier sur la scène internationale et ruinerait ses rêves expansionnistes. Tel-Aviv serait ravalé au rang de puissance secondaire. Quand à la France, elle y perdrait son influence dans la région, y compris au Liban. C’est dans ce contexte que les services secrets des deux États ont conçu une opération pour faire échouer l’accord USA-Russie-Iran. Dans l’hypothèse où cette opération échouerait, elle devrait quand même permettre d’effacer les preuves de l’ingérence dans la crise syrienne.

La France a d’abord fait circuler une rumeur selon laquelle le président Bachar el-Assad aurait commandité au Hezbollah l’assassinat de cinq personnalités libanaises : le chef des Forces de sécurité intérieure, le directeur des forces du ministère de l’Intérieur, le grand mufti, le patriarche maronite et l’ancien Premier ministre Fouad Siniora. Puis, Paris a sacrifié Michel Samaha —qui lui servait d’agent de liaison avec les services syriens, mais venait de tomber en disgrâce à Damas et était donc devenu inutile—. Le brillant et versatile politicien est tombé dans un piège tendu par le général Wissam el-Hassan —chef des FSI et lui même agent de liaison avec les salafistes—. Puis, Paris a sacrifié le général Wissam el-Hassan, qui non seulement était devenu inutile en cas de paix en Syrie, mais dangereux tant il savait de choses. Ainsi la rumeur française s’est réalisée : le premier sur la liste des cibles est mort, et une personnalité pro-syrienne a été arrêtée en préparant un attentat contre une autre cible de la liste.

Comme aux États-Unis où le secrétaire à la Défense Robert Gates a assuré la continuité politique dans l’ombre de l’alternance Bush/Obama, en France le général Benoît Puga gouverne que ce soit dans l’ombre de Sarkozy ou celle d’Hollande.

Au cœur de cette machination, on trouve le général Benoît Puga. Cet ancien commandant des Opérations spéciales et directeur du Renseignement militaire français a été chef de l’état-major particulier du président Nicolas Sarkozy et a été maintenu à son poste par le président François Hollande. Affichant un soutien inconditionnel à la colonie juive de Palestine [1] et des relations privilégiées avec les néo-conservateurs US, il a relancé la politique coloniale de la France en Côte d’Ivoire, en Libye et en Syrie. Il était l’agent traitant à la fois de Michel Samaha et de Wissam el-Hassan. Il est aujourd’hui l’homme fort à Paris. En violation des institutions démocratiques, il gouverne seul la politique proche-orientale de la France, bien que cette attribution ne corresponde pas à ses fonctions officielles.
Thierry Meyssan

Source
New Orient News (Liban)
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MessagePosté le: 03 Nov 2012 3:24    Sujet du message: Répondre en citant

Raskolnikoff a écrit:

(...)


Not: Bu temanin basligi artik konuya uygun degil. Sadece Suriye açsindan görülenler yazilmiyor burada. Acaba degistirme olanagi var mi?



C'est fait ! Wink
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MessagePosté le: 03 Nov 2012 4:05    Sujet du message: Répondre en citant

Pour les forumeurs qui souhaitent avoir une documentation sur le conflit en cours, avec des sons de cloche différents, un article de Jerusalem Post avec des références historiques. Ce qui fait l'intéret de cette publication, c'est aussi d'avoir été cité et reproduit dans les Nouvelles de l'Arménie. Ce qui est tout de même curieux, c'est d'y voir les turcs de la République qualifiés d'ottomans à plusieurs reprises....

http://www.jpost.com/EditionFrancaise/DiploMonde/Article.aspx?id=289929

L'original en anglais donne plus de détails, et je doute un peu de la justesse de la traduction française......

http://www.jpost.com/Magazine/Features/Article.aspx?id=288327
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MessagePosté le: 12 Nov 2012 14:07    Sujet du message: Répondre en citant

Entretien du président syrien à la télé russe, en anglais, avec des sous-titres en français, et des références importantes concernant la Turquie et la politique menée par Erdogan:

http://www.voltairenet.org/article176537.html


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MessagePosté le: 22 Nov 2012 9:42    Sujet du message: Répondre en citant

Bir hatirlatma....

http://video.sozcu.com.tr/esad-kardesini-boyle-anlatmisti.html

Un rappel de Sözcü...quand Erdogan parle de son "frère Assad", et de deux pays amis, Turquie et Syrie......
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MessagePosté le: 22 Nov 2012 16:46    Sujet du message: Répondre en citant

Emin Çölaşan

22 Kasım 2012 Sözcü'den


Tayyip haykırıyordu: “Kardeşim Esad!..”



Sevgili okuyucularım, 12 Eylül 2010 günü Türkiye’de anayasa referandumu yapılacaktı.

Tayyip her yerde mitingler düzenleyip “Evet deyin” çağrıları yapıyordu.
Kürsülerin arkasına koskoca “Evet” yazıları asılıyordu. Yandaş ve işbirlikçi medya bu
kampanyaya bütün gücüyle gaz veriyordu. Tayyip Türkiye’yi adım adım gezip “Aman haaa, evet demezseniz zor durumda kalırım” diye nutuk atıyordu.
Günlerden 15 Ağustos 2010…
Tayyip bu kez Suriye’ye komşu Gaziantep mitinginde konuşuyor.
Þimdi bu konuşmanın Suriye ve Esad’la ilgili bant çözümünü sizlere aynen iletiyorum. Lütfen dikkatle okuyunuz, bu şahsın nasıl çelişkiler içinde olduğunu, dün ak dediğine bugün nasıl kara dediğini iyice görünüz.
Tayyip çıkmış kürsüye, çevreden toplanan partililere ve bindirilmiş kıtalara coşkuyla, el kol hareketleriyle hitap ediyor:

* * *

“Türkiye on yıllar boyunca içine kapandı, içine kapatıldı. Ne dediler, ‘Türkiye’nin üç tarafı denizlerle, dört tarafı düşmanlarla çevrili’ dediler. Biz geldik bu anlayışı yıktık. Bu anlayışı ortadan kaldırdık. Bunu en canlı şekilde, en yakın şekilde Gaziantep yaşıyor. Türkiye ve Suriye daha 7.5 yıl öncesine kadar birbirine husumetle (düşmanlıkla) bakıyordu. İki ülke zaman zaman savaşın eşiğine geliyordu. Biz geldik, ESAD KARDEÞİMLE oturduk, iki ülke arasındaki meseleleri konuştuk.
İstişare ettik (danıştık.) Müzareke ettik…
Ve Türkiye ile Suriye’yi bölgenin iki KARDEÞ, iki DOST ülkesi haline getirdik mi?
(Kalabalıktan eveeet sesleri.)
Her alanda işbirliğine gittik mi?
(Kalabalıktan eveeet sesleri.)
Ekonomide, ticarette, dış politikada, kültürde, sanatta, ulaştırmada, bayındırlıkta işbirliği anlaşmaları imzaladık mı?
(Bu anlaşmaların imzalandığını bilen (!) kalabalıktan eveeet sesleri.)
Suriye ile aramızdaki mayınları temizlemek için adımlarımızı attık mı?
(Yine eveeet sesleri. Tayyip madeni bulmuş, kalabalığı okşayıp güzelce bağırtıyor!)
Suriye ile aramızdaki vizeleri kaldırdık mı?
(Eveeet.)
Þimdi benim Gaziantepli kardeşim cebine pasaportunu koyuyor, istediği gibi Halep’e gidiyor, Þam’a gidiyor. Halep’teki, Þam’daki, Lazkiye’deki, Hama ve Humus’taki kardeşim cebine pasaportunu koyuyor, Gaziantep’e geliyor. Soruyorum, kim kazandı? Gaziantep kazandı dii’mi?
(Kalabalıktan eveeet sesleri.)
Esnaf kardeşim kazandı dii’mi?
(Eveeet.)
Tüccar kazandı dii’mi?
(Eveeet.)
Sanayici kazandı dii’mi?
(Eveeet.)
Vatandaşım kazandı dii’mi?
(Amigo Tayyip kalabalığı bir kez daha bağırtıyor: ‘Eveeet’… Ve sözlerini şöyle bitiriyor:)
Bütün o korkuların, bütün o tehditlerin ne kadar boş olduğu ortaya çıktı. Düşman üretme politikasından yarar değil zarar gördüğümüz ortaya çıktı.”
(Video bant burada bitiyor.)

* * *

Þimdi aradan üç yıl geçti, kendi kaprisleri ve mezhep anlayışı nedeniyle Esad ile papaz oldu. Durup dururken, ortada hiçbir şey yokken…
“Esad kardeşim” diyordu, “Türkiye ile Suriye’yi bölgenin iki kardeş, iki dost ülkesi haline getirdik, her alanda işbirliğine gittik, vizeleri kaldırdık” diyordu, övgüler düzüyordu!
Peki bu üç yıl içerisinde ne oldu, ne değişti?
Suriye’den Türkiye’ye bir tehdit mi geldi? Terör mü ihraç edildi? Saldırı mı oldu?
Hayır, hiçbir şey olmadı. Sadece Tayyip’e ABD’den emir geldi:
“Biz Esad’ı devirmeye karar verdik, sen de gereğini yap, düşman olduğunu açıkla!”

* * *

Adına Tayyip denilen bu şahsın anlamsız kaprisleri nedeniyle, Suriye ile resmen düşman olduk. Konuşmasında bağırıyor:
“Bu yaptıklarımızdan Gaziantep kazandı dii’mi?.. Esnaf kardeşim kazandı dii’mi?.. Sanayici kazandı dii’mi?.. Tüccar kazandı dii’mi?.. Vatandaşım kazandı dii’miii?..”
Bir de şimdi gitsin oralara bakalım!.. Gaziantep, Hatay, Kilis…
Suriye ile ilişkiler tamamen kesilince oralarda ekonominin nasıl durduğunu, “Vatandaşının” neler çektiğini, nasıl işsiz kaldığını, nasıl ana avrat sövdüğünü görsün.
Gidemez, gittiği takdirde protestoların altında ezilip kalır.

* * *

Þuna bakın yaa, şu sözlerine bakın:
“Bütün o korkuların, tehditlerin ne kadar boş olduğu ortaya çıktı. DÜÞMAN ÜRETME politikasından yarar değil, zarar gördüğümüz ortaya çıktı.”
Dün bu sözleri söyleyen şahıs, bugün kendi ürettiği düşmanlığın altında eziliyor. Hiçbir
gerekçesi olmadığından, söyleyecek söz bulamıyor.
Ortadoğu’ya Suriye üzerinden karayolu ile yapılan ihracatımız tümüyle durdu. Þimdi Tayyip çözümü İsrail’de arıyor. Türk kamyonları artık Yunan gemisiyle İsrail’e taşınıp oradan yola
devam ediyor da, gemilerle kaç kamyon taşıyacaksınız.
Dün bu sözleri söyleyen şahıs siyasi kimliği ile başka bir ülkede yaşıyor olsa, onu o makamda bir dakika tutmazlar.
Ya görevden alınır ve hesap sorulur, ya da istifa eder ve çekip gider.

Bu bandın sesli yayınını bizim gazetenin internet sitesinden www.sozcu.com.tr ‘deki bu linkten izleyebilirsiniz.


Ahmet nerede ağlıyor?

Gazze ve Filistin’den sorumlu Hariciye Nazırı Davutoğlu Ahmet’in dünkü görüntüleri gerçekten muhteşemdi!
Þimdi Gazze’de turluyor, İsrail’e dayılanıyor… Ve bir cenazenin başında, gözlüklerini de çıkarmış, kameraların önünde ağlama pozları yapıyor. Belki de ağlıyor!
Ahmet Gazze’de gezinip iç siyasete malzeme üretirken, Türkiye Þemdinli’de yitirdiğimiz beş şehidini toprağa veriyordu. Bu Ahmet vesaire gibilerin herhangi bir şehit cenazesinde ağladığını bugüne kadar hiç görmedik.
Kendilerini bir şey zannediyorlar! Oraya buraya koşturup Arapçılık oynarken, yabancı devlet
adamlarını Türkiye’ye davet edip ağırlarken, nutuk atarken, yandaş medyaya konuşurken keyifleri gıcır! Devletin ve milletin parasıyla lüks içinde yaşarken de öyle!
Hariciye Nazırı Ahmet’in konut kirası olarak bu devletin ayda tam 51 bin lira ödediğini
biliyor musunuz?
Ankara Kırlangıç sokaktaki beş katlı villanın sadece kirası 51 bin lira. Öteki harcamalarla birlikte devlete maliyeti 60 bin liraya yaklaşıyor. İçeride aşçılar, uşaklar, hizmetçiler,
garsonlar, sekreterler… Kapısında koruma ordusu, altında son model devlet araçları…
Ne Ahmet’miş bu be!..
Böyle bir saltanat dünyanın sadece hırsız yönetimlerinde var…
Ve bizim Ahmet Gazze’de ağlama pozları veriyor, ağlıyor!
Beş katlı süperlüks villasında devletin ve milletin parasıyla krallar gibi yaşıyor,
Türkiye’de ağlamasına gerek kalmıyor!

* * *

Emin Çölaşan’ın notu: Suudi Arabistan’da bulunan Genelkurmay Başkanı Necdet Bey,
Riyad’daki Fethullah okulunu ziyaret etti. Bir bu eksikti!
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