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Forums d'A TA TURQUIE :: Voir le sujet - Littérature/Edebiyat sur Istanbul !
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Inscrit le: 30 Jan 2006 Messages: 11194 Localisation: Nancy / France
Posté le: 07 Avr 2010 0:00 Sujet du message: Littérature/Edebiyat sur Istanbul !
Chers amis,
Pour le numéro à venir d'OLUSUM/GENESE consacré à Istanbul, nous voulons présenter divers aspects historiques, architecturaux, culturels, urbanistiques et sociaux la capitale byzantino-ottomane en les introduisant par des extraits d'oeuvres littéraires.
Il pourrait s'agir par exemples de passages d'écrivains tels que :
Gérard de Nerval , Lamartine, Théophile Gautier (Constantinople) , Pierre Loti, Claude Farrère (en petite quantité), Lady de Montagu etc...
Kenize Mourad (De la part de la princesse morte)
Michel de Grèce (la nuit du sérail)
Jacques Almira (La Fuite à Constantinople ou la vie du Comte de Bonneval
Daniel Rondeau
Gilles Martin Chauffier
David Boratav (Murmures à Beyoglu)
Nedim Gürsel (Un long été à Istanbul, etc...)
Yasar Kemal,
Ahmet Hamdi Tanpınar,
Yahya Kemal,
Orhan Pamuk (Kara kitap, Istanbul, souvenirs d'une ville)
Etc...
Et pourquoi pas, San Antonio (Bosphore et fait reluire), SAS à istanbul
Il s’agit parmi ces œuvres de sélectionner des extraits qui introduisent un lieu, un bâtiment, un évènement, une impression, une ambiance etc… de la ville.
Une ou des photos et un encadré accompagneront éventuellement chaque extrait.
Cela demande un travail important de lecture. Certains d’entre vous ont peut être en mémoire des passages qui l’ont marqué lors d'une lecture. Faites nous les connaître.
Je lance un appel au volontariat pour la lecture de telle ou telle œuvre (la liste donnée est loin d’être exhaustive)
Personnellement , je pense travailler sur Théophile Gautier (Constantinople), Michel de Grèce (la nuit du sérail), Daniel Rondeau (istanbul), l’ouvrage collectif de Nicolas Monceau, et le livre de JF Solnon (le turban et la stambouline)
Cordialement
Jean-Marc
Dernière édition par murat_erpuyan le 01 Nov 2010 18:13; édité 1 fois
Inscrit le: 09 Oct 2007 Messages: 3474 Localisation: Somewhere in the world
Posté le: 07 Avr 2010 14:02 Sujet du message:
J'ai mis sur le site, il n y a pas longtemps, l'interview de Trotsky par Simenon.
Il y a une brève description très incisive des lieux...que je reprends ici....et je pensais déjà qu'elle avait sa place dans la publication:
Pour avoir une entrevue avec Trotsky, me voilà sur le pont plus grouillant que le Pont-Neuf de Paris qui relie le vieux et l'ancien Constantinople, Stamboul et Galata. Pourquoi vais-je avoir désormais une impression de beau dimanche sur la Seine, du côté de Saint-Cloud, de Bougival ou de Poissy ? Je n'en sais rien.
Tous les bateaux, autour des embarcadères enchevêtrés, me font penser à des bateaux-mouches. Ils sont plus grands ? C'est certain. Ils ont même un petit air marin et l'hélice bat de l'eau salée. Mais c'est une question de proportion. C'est tout le décor qui est plus vaste, le ciel lui-même plus lointain.
Ici, une rive s'appelle l'Europe et l'autre l'Asie. Au lieu des remorqueurs et des péniches de la Seine, ce sont autant de cargos et de paquebots qui battent pavillon de tous les pays du monde, s'en vont vers la mer Noire ou se faufilent dans les Dardanelles.
Qu'importe ? Je garde mon impression de beau dimanche, de banlieue, de guinguettes. Il y a des couples d'amoureux sur le pont du bateau, des paysans qui transportent des poules et des coqs dans des cages, des marins en permission qui sourient d'avance au plaisir qu'ils vont se donner.
Trotsky ? Je lui ai écrit avant-hier pour lui demander une entrevue. Le lendemain matin déjà j'étais réveillé par la sonnerie du téléphone.
– Monsieur Simenon ? Ici le secrétaire de M. Trotsky. M. Trotsky vous recevra demain à 4 heures. Il faut auparavant que je vous dise que M. Trotsky, dont les déclarations ont été trop souvent déformées, désire recevoir auparavant vos questions écrites. Il y répondra par écrit...
J'ai posé trois questions. Le ciel est bleu, l'air aussi limpide que l'eau profonde où l'on voit pourtant se balancer des algues d'un vert sombre. Là-bas, dans la mer de Marmara, à une heure de Constantinople, quatre îles émergent, les " îles ", comme on dit simplement ici, et déjà nous touchons au débarcadère de la première.
Meudon ou Saint-Cloud, avec les couleurs de la Côte d'Azur. Les pentes sont douces et vertes, ombragées de pins maritimes. Mais c'est la banlieue. Ce sont des dactylos et des midinettes qui rêvent au fond des petites barques où rament leur amoureux. On vend du chocolat et de la crème glacée et des photographes arrêtent les passants tandis qu'une femme placide tient un tir à la carabine.
Entre les îles, il n'y a guère plus de largeur qu'entre les rives de la Seine. La verdure est parsemée de villas blanches qui s'étagent. Un arrêt encore. Puis un autre. Presque tous les couples ont déjà quitté le bateau.
Voici Prinkipo, l'île où se dresse quelque part la maison de Trotsky.
On a parlé, je crois, de retraite somptueuse, de villégiature de luxe, de propriété paradisiaque.
Au bord de la Seine aussi, à mesure que l'on s'éloigne de Paris, le niveau social monte d'un ton, les villas cossues remplacent les guinguettes et les canots automobiles les bachots de location.
A Prinkipo, le débarcadère est plus coquet et il est entouré de restaurants dont les nappes blanches scintillent dans le soleil. Des voitures attendent, attelées de deux petits chevaux, couvertes d'un dais de toile, mais elles subissent la concurrence des ânes qui, tout sellés attendent sans impatience. Il y en a cinquante, peut-être cent sur une petite place.
Le vendredi, qui est le jour de repos en Turquie, ils seront pris d'assaut. Et partout où il y a de l'ombre et de l'herbe, dans la moindre crique, derrière les haies, sur les talus, la foule grouillera, fera étalage de victuailles, se grisera de rires, de musique et d'amourettes.
Trotsky ? Une voiture m'emmène le long d'une route bordée de villas. Beaucoup sont à louer ou à vendre, car la crise est dure en Turquie aussi. Les persiennes sont closes, mais les jardins sont pleins de roses si grosses qu'elles semblent obèses. En contre-bas, on aperçoit la nier plate et bleue. La voiture s'arrête. Mon cocher tend le bras. Il ne me reste qu'à descendre par une venelle entre deux murs. Tout est si calme, si immobile, l'air, l'eau, les feuilles, le ciel, qu'on a l'impression de rompre en passant les rayons du soleil.
et je ne vois vraiment pas que cherche le livre de Nicolas (Monceau) dans la bibliographie de Murat?? il vient de paraitre..et ce serait saugrenu de lui faire de la pub et d'en publier des extraits..Il faudrait au contraire trouver des ouvrages peu connus à faire(re)connaitre.
La revue L'ennemi édité par Christian Bourgois a publié en 1991 un n° spécial sur Constantinople, avec d'ailleurs certains articles de notre feu camarade Ali Semizoglu, qu'il conviendrait de faire (re)vivre à cette occasion... _________________ Родион Романович Раскольников
Inscrit le: 09 Oct 2007 Messages: 3474 Localisation: Somewhere in the world
Posté le: 09 Avr 2010 14:50 Sujet du message:
Alors??
Vu le nombre de participants : les gens rien à branler de la littérature/ edebiyat, d'Istanbul, de la capitale de la culture, de la culture, de la revue????? _________________ Родион Романович Раскольников
Il y a une image très intéressante reprenant quelques éléments typique de la Turquie tel que : le lokum, le café turc avec a l'intérieur de la tasse la représentation de la mosquée avec le café..
A voir je pense que cela peut vous être utile.
(Je n'aime pas bcp lire donc je préfère vous aider de cette manière)
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