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"Zones humides"

 
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Auteur Message
Raskolnikoff
V.I.P
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Inscrit le: 09 Oct 2007
Messages: 3474
Localisation: Somewhere in the world

MessagePosté le: 09 Mar 2009 11:04    Sujet du message: "Zones humides" Répondre en citant

Au lendemain de la Journée internationale de la femme, Le Temps publie cet article qui présente la parution de ce livre dédié, sous un angle a-typique, au corps féminin. Il y a quelque temps, j'étais lassé un soir, d'une discussion interminable sur la pilosité, l'épilation etc....et je ne comprenais pas pourquoi certaines femmes, à l'instar de beaucoup de turques urbaines, étaient à tel point obsédées par ces questions, au point de nier tout le naturel de leur corps, en se parant d'artifices. Le roman semble prendre le contre-pied de cette vision des choses. (RRR)


LE TEMPS , quotidien de Genève.
Moeurs lundi9 mars 2009
Mes poils, mes sécrétions, mon best-seller
Par Olivier Guez, Berlin
Sortie en français de «Zones humides», le roman-phénomène venu d’Allemagne. Ses protagonistes: le corps féminin, ses «jus», ses hémorroïdes, ses odeurs fortes. Rencontre avec l’auteure, Charlotte Roche

C’est un gris samedi de février à Kreuzberg, l’historique quartier alternatif de Berlin-Ouest. Dans un recoin du Café Cream, calée contre un radiateur, une jeune femme à la mise sage, enveloppée dans un gilet crème boutonné jusqu’au col, sirote un thé vert. Un visage d’oisillon effarouché, de grands yeux sombres, des tresses nouées autour de la tête à l’ukrénienne. C’est donc elle, c’est cette délicate créature qui a enfanté le livre le plus trash et scatologique du moment.

La jeune femme badine avec le serveur. Les clients de la table adjacente se retournent. Ils l’ont reconnue: Charlotte Roche, 30 ans, ancienne présentatrice de la plage nocturne de la chaîne musicale Viva 2 et auteure de Zones humides*, un ouvrage à l’odeur forte qui célèbre «le jus du corps» et qui a connu un immense succès l’an dernier en Allemagne (lire LT du 23.06.2008). L’auteure s’y livre à une exploration pour le moins décomplexée du corps féminin. A tel point que l’ouvrage, qui sort en français ces jours-ci, est devenu le symbole d’une nouvelle génération de féministes en Allemagne.

«Mes hémorroïdes ne datent pas d’hier…»: ainsi commence l’opus pistorum de Charlotte Roche où est narrée la sexualité expérimentale et jubilatoire d’Helen, une gamine de 18 ans, hospitalisée pendant plus de 200 pages dans un service de proctologie.

Charlotte Roche est-elle une grande régressive ou une petite futée? Le mystère reste entier, comme elle dit. Mais pourquoi pas les deux?

Le Temps: Vous avez vendu plus de 1,4 million d’exemplaires de «Zones humides» en Allemagne et votre livre est en cours de traduction en 30 langues. Comment expliquez-vous un tel succès?

Charlotte Roche: Honnêtement, le mystère reste entier. Quand j’ai remis le manuscrit, mon éditeur a estimé qu’il serait difficile de vendre un tel livre. Il a néanmoins tiré l’ouvrage à 30 000 exemplaires, un pari énorme. Puis les ventes se sont envolées. Des femmes l’ont acheté parce qu’il brise des tabous quant à leur sexualité et leur quotidien pas toujours très glamour. Des hommes – beaucoup d’hommes mûrs sont venus à mes lectures – parce qu’ils ont cru que les confidences d’Helen les exciteraient. Ils ont dû être déçus: il y a des passages franchement dégoûtants qui n’ont pas dû les inspirer. Enfin, je l’espère!

– Les aventures délurées et les fantasmes d’Helen, c’est une farce?

– Pas du tout! Au début, je voulais écrire un livre sérieux sur le corps de la femme, sur notre vie sexuelle… Pourquoi les femmes doivent-elles s’épiler? Ces questions, j’en parlais avec mes amies mais je percevais souvent une gêne de leur part. Or ces thèmes, j’avais envie de les aborder sans fausse pudeur, non plus sous la forme d’un essai mais d’un roman où j’aurais une liberté totale. C’est le fruit de mon éducation: ma mère est une grande féministe.

– Vous êtes féministe?

– Evidemment! Mais quelle femme ne l’est pas aujourd’hui? Nous nous battons toutes pour nos droits. Mais il y a une grande différence avec les féministes des années 1970: elles s’érigeaient avant tout contre les hommes, leur ennemi. Aujourd’hui, de vieilles lesbiennes ne peuvent m’apprendre à traiter mon mari! Je suis une féministe métrosexuelle; je veux l’être avec le concours des hommes pour obtenir une égalité totale et jouir de ma liberté, dont celle de disposer de mon corps.

– «Zones humides» serait le manifeste de la femme libérée du XXIe siècle?

– Le livre dénonce la hantise du poil féminin dans nos sociétés actuelles. Le monde est de plus en plus fou. Une dictature terrible règne contre la pilosité féminine! On exige des choses incroyables du corps des femmes: nous n’avons plus aucune liberté ou nous y avons renoncé. Regardez Julia Roberts: il y a quelques années, elle s’est fait photographier alors qu’elle avait le bras levé et oh surprise! elle n’était pas parfaitement épilée. Eh bien, on en parle encore, vous pouvez vérifier sur Internet, comme si la malheureuse était atteinte d’une maladie honteuse. Aujourd’hui, toutes les femmes devraient ressembler à des actrices de porno: un corps parfait, refait de partout, totalement épilé. Bon, pour un porno, je peux comprendre pour les scènes filmées de très près. Mais est-ce vraiment un modèle esthétique que toutes les femmes doivent adopter? Je ne le crois pas. Une femme ne peut pas être sublime en permanence. Il faut que les hommes l’acceptent

– Certes, mais dans votre livre vous allez beaucoup plus loin. Helen préfère un noyau d’avocat à un sextoy, elle fait des expériences avec sa «chatte pas lavée», elle se parfume avec son smegma (matière blanchâtre qui se dépose dans les replis des organes génitaux externes), boit le vomi de sa meilleure amie, adore diffuser ses bactéries et attraper celles des autres…

– Ok, la farce est là. Helen fait des choses stupides, extrêmes. Personne n’est comme ça, surtout pas moi. Mon modèle de femmes ce n’est pas les hippies à la pilosité exubérante. Moi aussi, je me rase et je cache mes culottes sales à mon mari. Mais dans le livre, je me suis amusée, tout est exagéré, j’en conviens. Mais comme dans nos sociétés actuelles! Cette peur des bactéries est absurde: une femme qui s’assoit sur des toilettes publiques est presque considérée comme une criminelle. D’ailleurs pour être sexy, une femme ne devrait jamais aller aux toilettes! On ne devrait jamais parler de nos petites maladies. Les hémorroïdes, oui, mais à partir de 80 ans seulement. La pression sur les femmes est trop forte.

– Que révèle le succès de votre livre sur la société allemande?

– Les Allemands sont peut-être plus obsédés ou plus décomplexés vis-à-vis de leur corps. Quand ma psy a lu le livre, elle m’a demandé si j’avais terminé ma phase anale. Peut-être que des millions d’Allemands n’en ont pas fini avec elle, eux non plus! Plus sérieusement, je crois que ce livre a libéré des jeunes femmes parce qu’il montre toutes les facettes de leur intimité. Beaucoup sont venues me voir et m’ont confié qu’elles avaient les mêmes problèmes qu’Helen – pas tous, je vous rassure.

– Souhaitez-vous que votre livre soit adapté au cinéma?

– Oui, mais je ne sais pas très bien comment. J’attends une proposition de Steven Spielberg!

* Zones humides de Charlotte Roche, Editions Anabet, Paris 2009, 226 pages, 14 euros.
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Родион Романович Раскольников
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