Forums d'A TA TURQUIE

[Artemis59]

Pour info, un cycle sur Istanbul est programmé à la cité de la musique en février 2007 (pour ceux qui ne connaissent pas Paris, ça se trouve près de la cité des sciences, porte de la Villette dans le 19e). Merci de noter que j'ai repris ce que j'ai trouvé sur le site de la cité de la musique, Il y a probablement des erreurs (malgré que j'en ai corrigé certaines).

Voici un descriptif :

"Istanbul, qui fut successivement nommée Byzance puis Constantinople, est aujourd’hui une métropole effervescente où se côtoient des communautés grecques, albanaises, macédoniennes, bulgares, tsiganes, séfarades, arméniennes, arabes, persanes… On y entend résonner aussi bien les traces du chant liturgique byzantin que les clarinettes fantasques des Roms, mêlées aux sonorités de l’actuelle scène électronique…

Vendredi 23 février 2007
Nuit tsigane Istanbul Tekno Roman Project
Istanbul Tekno Roman
Selim Sesler clarinette
Lari Dilmen Dj

De nombreux récits de voyage attestent la présence des tsiganes dans le monde byzantin dès le XIVe siècle. En Grèce, on les appelait notamment Atsinganos, du nom grec donné à une secte manichéenne de musiciens et devins. D’où les termes de tsigane, Zigeuner ou zingari... En Turquie, aujourd’hui, ils sont appelés roman et rassemblent une communauté encore plus importante que dans les Balkans.

La clarinette est l’instrument privilégié des tsiganes turcs, elle qui, au XIXe siècle, a détrôné le hautbois zurna utilisé dans les fêtes de villages. Souvent bricolée, parfois même en métal, elle épouse les inflexions de la voix humaine. D’abord utilisée dans le taksim, une pièce improvisée, ou pour accompagner des danses comme le cifre-telli, la clarinette a ensuite rayonné vers des genres nouveaux où, comme on peut l’entendre dans les cafés et les fêtes d’Istanbul, le violon, le oud, la cithare trapézoïdale kanun et le petit tambourin à cymbalettes daire se joignent à elle.

Né en 1957, originaire d’une ancienne famille de musiciens tsiganes grecs de la région de Drama en Thrace, Selim Sesler témoigne exemplairement de cette évolution. Lui et ses musiciens roms rencontrent, pour la seconde partie de la soirée, le DJ Lary Dilmen : un croisement entre deux mondes sonores, qui sert d’accompagnement pour la danse rom du cocek…

Samedi 24 février 2007
Forum Istanbul et ses musiques 15h table ronde avec Françoise Degeorges, productrice à France Musique
Jérôme Cler, Sami Sadak, ethnomusicologues
Aram Kerovpyan, musicien, musicologue
Kudsi Erguner, musicien
17h30 concert Kusdi Erguner, ney Musique classique ottomane
Ensemble vocal Akn
Aram Kerovpyan, direction Chants liturgiques arméniens

Istanbul (l'équivalent turc de Konstantinoupolis qui, en grec, signifie "la ville de Constantin") fut successivement la capitale de l'empire byzantin puis de l'empire ottoman. La diversité de ses musiques est à l'image de celle des populations. Les traditions turque, grecque, arménienne ou juive se sont perpétuées pour enrichir la musique classique ottomane. Dans les années 1950, l'afflux massif de paysans d'Anatolie a été le point de départ d'un renouveau des musiques régionales. Aujourd'hui, dans une ville devenue métropole, la mondialisation se conjugue à la prise de conscience des cultures minoritaires. C'est de ce foisonnement que viennent témoigner des extraits de films et un concert.

Dimanche 25 février 2007
Traditions populaires d’Istanbul
1ère partie
Erkan Ogur et Ismail Hakki Demircioglu, tous deux issus du conservatoire national d’Istanbul, incarnent le raffinement d’une musique traditionnelle ottomane qui a su s’inspirer du répertoire populaire turkmène. Respectivement originaires de l’est de la Turquie et d’un village de la mer Noire, ces maîtres des luths traditionnels (le saz, mais aussi le cümbüs, proche du banjo, ou le kopuz, transformé en vièle lorsqu’il est joué avec un archet) ont donné à la musique stambouliote une nouvelle impulsion. Leurs chants méditatifs ont une aura volontiers mélancolique et presque religieuse.
Erkan Ogur chant, luths saz, kopuz et cümbüs
Ismail Hakki Demircioglu chant, luths saz et divân bâglama
2e partie
Ensemble Kardes Türküler
L’ensemble Kardes Türküler, quant à lui, fut créé en 1993 par de jeunes musiciens issus d’une association universitaire (Bogazici University Folklore Club). Leur répertoire est fondé sur l’héritage anatolien, lui-même issu des influences kurdes, arméniennes, turques et azerbaïdjanaises. S’ils adoptent une approche multiculturelle, ils savent éviter les pièges de la fusion et respecter l’esprit de chaque morceau, qu’il soit rom, macédonien, géorgien ou d’obédience alévie. Avec ses instruments acoustiques traditionnels, l’ensemble est devenu, dès 1998, le symbole d’une génération urbaine à la recherche de ses racines.

Mardi 27 février 2007
Jazz a la turca
Önder Focan Bosphorus Project

Né en 1955, Önder Focan est une sorte de doyen du jazz turc, une figure incontournable à Istanbul, où il a désormais son propre club au sein du vieux quartier de Galata, en pleine rénovation. Avant la parution remarquée d’un quatrième album chez Blue Note en 2003 (REMinisce, en duo avec le bassiste David Friesen), sa discographie alternait déjà les titres turcs (Erken en 1995, Sekiz en 1996) et anglais (Jazz guitar en 1994, Standard a’la Turc en 2001).

Pour sa venue en France, Önder Focan présente un concert directement inspiré du répertoire traditionnel et modal de la musique turque. Il est accompagné de musiciens qui se situent au carrefour du jazz et de la tradition ottomane, avec des instruments traditionnels comme le ney, la flûte en roseau classique, ou le tambur, le luth à long manche."

Pour plus de renseignements ou pour réserver : http://www.cite-musique.fr/

Amicalement.

[orkun]

Merci pour ces infos Artemis