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La fin du pkk
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Bomonti
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MessagePosté le: 25 Déc 2007 22:47    Sujet du message: La fin du pkk Répondre en citant

Il y aura plusieurs morts dans les camps du pkk
Je présente mes sincères condoléances à Tom

Il doit être triste en ce moment

Bon

Tant pis

Bomontim
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murat_erpuyan
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MessagePosté le: 26 Déc 2007 2:08    Sujet du message: Répondre en citant

C'est une provocation ?
Mais je ne l'ai pas vu depuis fort longtemps sur les forums de ce site.
Personnellement je trouvais un certain plaisir à lire les contributions de Tomjez. Elles permettaient une autre vision des faits. Et il m'était agréable de sortir des arguments contre...

Sinon je ne pense que le PKK est fini. Ne serait-ce que les acteurs qui jouent sur cette géographie ne voudront pas perdre une carte importante ou autrement dit une organisation qu'ils manipulent à volonté.
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papatya
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MessagePosté le: 26 Déc 2007 10:26    Sujet du message: Répondre en citant

murat_erpuyan a écrit:
Sinon je ne pense que le PKK est fini. Ne serait-ce que les acteurs qui jouent sur cette géographie ne voudront pas perdre une carte importante ou autrement dit une organisation qu'ils manipulent à volonté.


Justement à ce propos, les journalistes anglo-saxons écrivent que Barzani utilise le PKK pour faire pression sur la Turquie. Le marchandage serait : je vous aide à en finir avec le PKK si vous acceptez la création d'un Kurdistan indépendant. On dit même que l'arrangement entre Bush et Erdogan dont on voit les résultats actuellement porterait non seulement sur une loi d'amnistie mais également sur la bonne volonté de la Turquie envers la région autonome administrée par Barzani.

Le tout est de savoir s'il est vraiment de l'intérêt de la Turquie que l'Irak implose. S'il y avait un kurdistan indépendant en irak, je pense que les Kurdes de Turquie voudront faire aussi bien que leurs frères d'Irak. C'est évident car dans leur tête le kurdistan ne se limite pas au kurdistan irakien.

Moi je vois bien une guerre régionale en cas d'implosion de l'Irak. Tlm voudra un part du gateau. Les Iraniens, les Syriens et évidemment les Turcs aussi. La Turquie revendiquant Kirkouk. Au finish on pourrait avoir une fédération turco-kurde comprenant le territoire autonome du nord de l'irak. Vous en pensez quoi ?
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murat_erpuyan
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MessagePosté le: 26 Déc 2007 11:58    Sujet du message: Répondre en citant

Depuis Ozal on en parle de cette fédération...
Pour moi, qui n'est pas toutes les données en mains, c'est le pire scénario...

Je tiens aux frontières actielles de la Turquie.

Inonu ne s'était pas aventuré pour les élargir pendant la 2ème guerre mondiale...
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narine
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MessagePosté le: 26 Déc 2007 21:08    Sujet du message: Répondre en citant

En trois articles de Gilles Munier, vous vous ferez une bonne idée de la région autonome du nord de l’Irak et du Pkk et de qui les financent.
En voilà le premier :
Citation:
« Une goutte de pétrole vaut une goutte de sang» disait Clemenceau…

Bernard Kouchner à Bagdad

3 questions à Gilles Munier (*) (« 7 Jours » - Rennes - 25 août 2007)

Bernard Kouchner vient d’effectuer un voyage officiel à Bagdad. Est-ce un tournant de la politique arabe de la France ?

Apparemment oui. Avec Bernard Kouchner aux Affaires étrangères, il fallait s’y attendre. Une nouvelle politique arabe est en marche. C’est une politique pro américaine.

Alors qu’on parle de désengagement britannique d’Irak, que l’opinion américaine réclame le retour des GI’s, comment expliquer cette main française tendue au gouvernement irakien?

Les Etats-Unis cherchent un pays occidental qui prenne leur relais en Irak, sous couvert d’une mission de paix de l’ONU par exemple. Ils veulent quitter Bagdad sans être humiliés. Mais, il est trop tard, il y a eu trop de massacres. Les Etats-Unis veulent aussi que la France soutienne la création d’un Etat kurde. Pour cela, Bernard Kouchner, ami des chefs féodaux kurdes depuis plus de 30 ans, est « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ».

Quels intérêts la France peut-elle tirer de ce changement de politique ?

A long terme : aucun, et comme le court terme est miné, je ne vois pas ce que la France irait faire dans cette galère. En revanche, je vois bien à quoi tout le monde pense: au pétrole ! Début août, la compagnie américaine Chevron a accepté que Total prospecte avec elle le champ pétrolifère de Majnoun, attribué à Elf du temps de Saddam Hussein, dont les réserves sont estimées à 12 milliards de barils. La création d’un « Grand Kurdistan », englobant notamment la région de Kirkouk et le Djebel Sindjar, ferait du nouvel Etat une puissance pétrolière de première grandeur, amie de l’Occident et d’Israël.

Georges Clemenceau disait après la 1ère guerre mondiale : « Désormais, une goutte de pétrole a la valeur d'une goutte de sang ». C’est toujours d’actualité. A l’époque, Kirkouk et le Sindjar faisaient partie du wilayet de Mossoul. On s’y battait déjà pour du pétrole. Ce mois-ci, la guerre du pétrole a fait dans ces deux régions près de 650 morts et des centaines de blessés, en quatre attentats non revendiqués. Qui pourrait être assez fou pour impliquer militairement la France dans le chaos irakien ?

Si le régime change à nouveau à Bagdad, tous les contrats signés depuis l’invasion de 2003 seront annulés. On ferait mieux de relancer l’idée de Michel Barnier, quand il était ministre des AE, d’organiser une conférence internationale pour la paix en Irak, à laquelle participerait officiellement la résistance irakienne. Et pourquoi pas la tenir à Paris ?

(*) Gilles Munier est Secrétaire-général des Amitiés franco-irakiennes depuis 1986 et auteur du « Guide de l’Irak » paru chez Jean Picollec Ed. – gilmun@club-internet.fr

http://gmunier.blogspot.com/2007/08/bernard-kouchner-bagdad.html
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narine
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MessagePosté le: 26 Déc 2007 21:58    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Sinjar: les Yézidis dans la tourmente

LES YÉZIDIS DANS LA TOURMENTE

Les chefs de guerre kurdes veulent annexer le Djebel Sinjar

par Gilles Munier


Le 14 août 2007, quatre camions-citernes ont explosé à quelques minutes de distance à Qahtaniya, Al-Jazeera et Tell Uzair, gros villages situés au nord ouest de l’Irak, dans le district de Sinjar, près de la frontière avec la Syrie. Les déflagrations ont fait près de 500 morts et plus d’un millier de blessés, en majorité des Yézidis, adeptes d’une religion les plus anciennes de l’humanité.

Ces attentats, les plus meurtriers depuis le 11 septembreà New York, n’ont pas été revendiqués. Comme ceux qui visaient Tell Afar le 27 mars dernier – 152 morts, 347 blessés - et le village turcoman d’Amirli le 7 juillet – 140 morts, plus de 250 blessés - l’ « Etat islamique en Irak » – regroupement comprenant Al-Qaïda en Irak (AQI) – a aussitôt été accusé du massacre par les Américains et Nouri Al-Maliki, « Premier-ministre » irakien.

Selon l’armée US, le cerveau des attentats anti-yézidis serait un certain Abou Mohammad Al-Afri, présenté comme un proche d’Abou Ayyoud al-Masri, le chef d’AQI. Mais beaucoup de gens dans le Sinjar pensent qu’il s’agit d’une provocation du Parastin, le terrible service secret kurde. De toutes manières, l’accusé ne parlera pas. Il a été tué le 3 septembre dans un bombardement US. En Irak, c’est toujours ce qui arrive au suspect désigné après des attentats d’origine controversée.

Crime d’honneur et vengeance

Les seuls indices accréditant l’hypothèse salafiste sont des tracts distribués dans la région de Sinjar une semaine plus tôt. Ils accusaient les Yézidis d’être des « adorateurs du Diable », des « infidèles », des « anti musulmans », et les prévenaient de l’imminence d’un attentat. Le texte était signé « Etat islamique en Irak ».

L’AQI s’était déjà manifestée dans la région, le 7 avril 2007, après la lapidation de Doua Khalil Aswad, une Yézidie de 17 ans, par un groupe de Yézidis opposés à son union avec un Irakien sunnite. Les deux amants résidaient à Bahzani et Badhiqa, deux villages au nord-est de Mossoul. La police, présente sur les lieux, n’était pas intervenue, considérant qu’il s’agissait d’un « crime d’honneur » !

L’assassinat de la jeune fille, filmé avec un téléphone portable, avait été diffusé sur Internet et retransmis par plusieurs chaînes de télévision. Le Prince Tahsin Beg – chef spirituel des Yézidis - avait condamné le meurtre et déclaré que la lapidation n’existe pas dans les textes sacrés yézidis. Selon lui, Doua n’avait pas été assassinée parce qu’elle allait se convertir à l’islam, mais simplement parce qu’elle aimait un jeune homme, issu d’une autre communauté que la sienne. Et dans ce secteur, il y en a plusieurs : kurde, chaldéenne, jacobite, shabak… Qu’à cela ne tienne : la résidence du Prince et le centre culturel yézidi d’Aïn Sifni dans le Cheikhan ont été attaqués par des Kurdes musulmans déchaînés, et brûlés.

Al Qaïda en Irak avait averti qu’elle vengerait la jeune fille, au nom de l’islam. Mais est-ce bien un de ses commandos qui, le 22 avril, a stoppé un minibus ramenant à Bashiqa les ouvriers d’une usine de textile mossouli ? Après avoir effectué le tri des passagers, des fanatiques – ou des agents provocateurs - avaient fait descendre les musulmans et les chrétiens. Vingt trois Yézidis qui s’y trouvaient avaient été emmenés près de Mossoul, alignés le long d’un mur et assassinés. Selon les passagers descendus, les terroristes n’étaient pas arabes, mais kurdes.

Jésus et les guerriers aux yeux bleus

Les Yézidis qui ont manifesté leur colère quelques jours plus tard à Khana Sor et à Al-Jazeera – où a eu lieu un des attentats du 14 août – auraient pu conspuer des villageois arabes ou accuser Ansar Al Sunna (1) d’avoir commis les meurtres. Non, ils ont brûlé des drapeaux kurdes et attaqué les bureaux du Parti Démocratique du Kurdistan (2). Ils accusaient le Parastin d’avoir commis les assassinats.

Karim Sinjari – chef du Parastin depuis 1992, « ministre » de l’Intérieur du Gouvernement régional kurde - est bien connu des montagnards du Djebel Sinjar. Il a été un des chefs de la rébellion barzaniste des années 70 dans la région. C’est aussi lui qui a organisé, avec la CIA, l’accueil des troupes américaines à Sinjar en 2003, en faisant croire à ses habitants qu’une vieille prophétie yézidie allait se réaliser : Jésus, accompagné de guerriers aux yeux bleus , arrivait pour les libérer ! Selon le Colonel MacFarland qui commandait la Task Force 1-37 Bandits, les GI’s y ont été fêtés « comme à Paris en 1944 ».

Il fallait bien connaître les Yézidis pour savoir que Qahtaniya, Al-Jazeera et Tell Uzair, les villages choisis pour les attentats, étaient habités par de nombreux Faqirs, la caste des prêtres et donc qu’ils auraient des répercussions importantes dans la communauté. Il fallait aussi savoir que les terres des familles yézidies qui avaient participé à la rébellion barzaniste avaient été confisquées en 1976 et attribuées à des paysans arabes de la région de Qahtaniya et d’Al-Jazeera. Ces terres ont, bien sûr, été récupérées en 2003 par leurs anciens propriétaires et les Arabes expulsés à Ba’aj, un village du désert alimenté en eau par un oléoduc contrôlé par les peshmerga. Aucune compensation ne leur a été versée.

A qui les attentats ont-ils profité ? Au Gouvernement régional kurde. Le massacre n’a pas grand chose à voir avec le yézidisme. Il est lié au « référendum » qui doit être organisé d’ici la fin décembre dans la région de Kirkouk et dans un certain nombre de « territoires disputés » - et pétroliers - pour les rattacher à la Région autonome.

Comme prévu, le massacre a jeté les Yézidis dans les bras de Massoud Barzani. Désormais, selon un sondage, 80% d’entre eux opteraient pour l’annexion du Sinjar à condition que la Région autonome respecte leurs droits et les protège. Le chef kurde a aussitôt envoyé 350 peshmerga assurer la sécurité des villages martyrs, ce qui a contraint le Prince Tahsin à dire que les « terroristes islamiques veulent faire couler des rivières de sang yézidi » et que « la seule protection possible pour les Yézidis est de faire partie de la zone autonome kurde » (3).

Israël, le pétrole, l’eau

La revendication du Sinjar par les chefs de guerre kurdes ne repose sur aucune base historique sérieuse. La région n’a été incorporée dans une province kurde qu’au Moyen Age et très brièvement (4). Après la Première guerre mondiale et la création de l’Irak, le Sinjar s’est révolté pour échapper à la conscription, et non pour aider les nationalistes kurdes. A l’époque, les Yézidis soutenaient le projet d’« Etat libre non-musulman » dans le nord de l’Irak rejeté par la SDN, proposé par l’Iraq minorities rescue comittee de l’archéologue assyrien Hormuzd Rassam.

Le Sinjar est revendiqué parce qu’il est - comme Tell Afar – sur le tracé d’un nouveau projet d’oléoduc Kirkouk-Haïfa (5) et en bordure des régions syriennes peuplées de Kurdes et de Yézidis qui, de ce fait, font partie du « Grand Kurdistan » (6). Les grandes manœuvres ont débuté le 22 mai, quand les « guerriers aux yeux bleus » de la Task Force Bandits ont quitté la région, laissant les Yézidis en tête à tête avec les séparatistes kurdes. On a appris le 22 septembre, grâce au quotidien israélien Haaretz que le ministère israélien des Affaires étrangères avait reçu un télégramme du Pentagone demandant à Tel-Aviv de relancer le projet de pipeline Kirkouk-Haïfa.

Yosef Paritzky, ministre israélien des Infrastructures, va se rendre à Washington pour en discuter. L’idée de réparer l’ancien oléoduc semble pour l’instant abandonnée. Il voudrait construire un pipeline de plus gros diamètre, passant inévitablement dans le Sinjar, qui longerait la frontière syrienne et traverserait la Jordanie.

Le Mossad est-il déjà à pied d’œuvre ? La résistance irakienne le dit. Elle lui impute les attentats du 14 août. Toujours selon Haaretz, mais du 2 septembre dernier, 250 israéliens se rendraient tous les ans en Irak depuis 2003, via l’aéroport d’Amman. Ces « hommes d’affaires » - parmi lesquels des représentants du ministère israélien de l’Armement - et ces « touristes » avaient une nationalité autre qu’israélienne pour passer la frontière sans se faire remarquer. Que font certains d’entre eux, depuis quelques mois au bord de l’Euphrate, près de la frontière syrienne ? Le Cheikh Ahmad Al-Khandjar, qui dirige une confédération de 13 tribus, en a vu – en tenue civile et sous protection américaine - à Hadittah, Al Qaïm, Jubbah. Est-ce un hasard s’ils s’activent dans la région que devrait traverser le nouveau pipeline ?

(25 septembre 2007)

Notes:

(1) Ansar Al-Sunna (Partisans des préceptes du Prophète) est un groupe de résistance kurdo-arabe islamique radical issu de Ansar Al-Islam, organisation djihadiste kurde basée dans la région de Halabja jusque fin mars 2003. Abou Musab Al Zarqaoui en était membre.

(2) Yazidi rioters attack KDP offices, Iraq News Monitor, 2/5/07

http://iraqnewsmonitor.blogspot.com/search/label/Yazidi%20Reform%20and%20Progress%20Movement

(3) They won't stop until we are all wiped out, par Michael Howard, The Guardian (18/8/07)

(4) La ville de Sinjar est une ancienne place forte du limes romain. Elle a fait partie de la province du Kurdistan créée en l’an 1150 par le Sultan turcoman Sandjar, souverain de la dynastie seldjoukide.

(5) Lire: L’oléoduc kurde, par Gilles Munier http://gmunier.blogspot.com/2006/01/loleoduc-kurde.html

(6) Massoud Barzani a accusé les « services secrets de pays voisins », d’être derrière les attentats du 14 août, laissant à ses proches le soin de préciser – selon Al Qods Al Arabi du 20 août – que la Syrie est impliquée dans le carnage. Selon eux, Damas cherche à vider le Sinjar irakien de ses habitants. Cela ne tient pas debout.

Citation:

LES YÉZIDIS ET L’ANGE PAON

Les Yézidis sont une des plus anciennes communautés religieuses de Mésopotamie. Leur religion serait une survivance du mazdéisme originel dont les adeptes refusaient la réforme entreprise par Zoroastre. Le yésidisme serait donc une branche des « majous » reconnus comme peuple de l’Ecriture par le calife Omar. Il devrait de ce fait jouir de la protection réservée aux religions citées dans le Coran. Le mot Yézidi dériverait du persan Yezd qui veut dire dieu. Les lettres YZD en écriture cunéiforme, trouvées sur une tablette mésopotamienne, confirment l’existence ancienne de leur croyance.

L’accusation d’être des « adorateurs du Diable », portée contre eux par les Musulmans et les Chrétiens d’Orient qui cherchent toujours à les convertir ou à s’emparer de leurs terres, est à l’origine des persécutions et des massacres dont ils sont victimes depuis des siècles, notamment sous l’Empire Ottoman.

Les Yézidis se disent descendants directs d’Adam. Le premier homme, disent-ils, a mélangé son sperme à de l’argile pour leur donner naissance. Ils croient en un Dieu unique qui a pardonné au bout de 7000 ans à Satan – symbolisé par un paon - son refus de se prosterner devant Adam. Iblis - le « Diable » - aurait alors été réintégré à la place qui était la sienne à la tête des Anges.

Le Yézidisme ancien a évolué sous l’influence des enseignements de Adi Ibn Musafir Al-Dimashqi, un élève du grand Cheikh soufi Abdelkader Al-Guilani (11/12ème siècle). Cheikh Adi qui descendait, dit-on, du calife omeyyade Yazid - exécré par les chiites pour avoir fait tuer Hussein, petit-fils du Prophète - est enterré dans la vallée de Lalesh au Kurdistan irakien, à une trentaine de kilomètres au nord de Mossoul. Son tombeau est devenu le principal lieu saint yézidi.

Les Yézidis sont divisés en castes et ne font pas de prosélytisme. La polygamie est autorisée mais peu pratiquée. Ils ne mangent ni porc ni gazelle, mais peuvent boire de l’alcool. Ils reconnaissent Muhammad comme Prophète et Jésus comme Ange. Ils ont deux livres sacrés : le Kitab al-Jalweh – le Livre de la Révélation - dont l’auteur serait le soufi Hassan al Basri, et le Mushaf Resh - le Livre Noir - qui raconte la création du monde. Ils prient matin et soir en direction du soleil, croient à la métempsychose, à la transmigration des âmes, et immolent un taureau - sans doute une résurgence du culte de Mithra - lors de leur principale fête religieuse.

Les Yézidis sont environ 600 000 en Irak. Ils ne se disent pas Kurdes au sens où on l’entend aujourd’hui. En fait, ils se considèrent comme les « vrais Kurdes », faisant remarquer que ces derniers descendent pour une part de Yézidis convertis à l’islam et des Mèdes qui ont envahi le Kurdistan dans les temps anciens. Ils habitent aujourd’hui le Djebel Sinjar où ils se sont réfugiés par échapper aux persécutions ottomanes, et le Cheikhan, proche de Mossoul dans la partie de la Région autonome contrôlée par Massoud Barzani.

Les Yézidis sont représentés par trois députés au « Parlement » irakien, élus sur la liste de l’Alliance kurde, et deux députés au « Parlement » de la Région autonome. Il existe des communautés yézidies dans le Sinjar syrien ainsi que dans le Caucase en Georgie et en Arménie. Depuis la révolution khomeyniste, les Yézidis ont fui l’Iran pour échapper à l’extermination. Ceux, nombreux, qui vivent en Allemagne sont pour la plupart originaires de Turquie.


Sources :

- Guide de l’Irak, par Gilles Munier (Jean Picollec Ed.)

- Mariage yézidi à Lalesh (vidéo)

http://www.youtube.com/watch?v=MQ5ixapxBes&mode=related&search=


http://gmunier.blogspot.com/2007/09/sinjar-les-yzidis-dans-la-tourmente.html





Et s’il y a un autre illuminé qui se prend pour un prochain prophète, dira : « Ô Moise nous avons fait le Grand Israël dans la convoitise selon tes commandements» !!!
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MessagePosté le: 26 Déc 2007 22:42    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Guerre du pétrole à Kirkouk
HOLD-UP À BABA GURGUR
par Gilles Munier
(Afrique Asie - octobre 2007)
Poussés par leurs dirigeants, des centaines de milliers de Kurdes d’Irak, mais aussi des Kurdistans syrien, iranien, turc, s’installent à Kirkouk. Bien plus que le nombre d’habitants expulsés du temps de Saddam Hussein. Le but : modifier la composition ethnique de la ville avant le référendum qui décidera du statut de la région fin 2007.
Depuis le 10 avril 2003 – lendemain de la chute de Bagdad - on assiste à Kirkouk à une véritable invasion kurde : Massoud Barzani et Jalal Talabani, respectivement dirigeants du Parti Démocratique du Kurdistan (PDK) et de l’Union Patriotique du Kurdistan (UPK) organisent militairement l’immigration massive des Kurdes vers les territoires irakiens qu’ils veulent conquérir. Les nouveaux venus s’inscrivent sur les listes électorales et attendent le référendum devant se dérouler avant le 31 décembre prochain. But de l’opération : donner un vernis démocratique à l’annexion de la région par les Kurdes et céder aux Américains le champ pétrolifère de Baba Gurgur, situé près de Kirkouk.
Turcomans et Kurdes
L’International Crisis Group (ISG) a recueilli le témoignage d’un membre – turcoman - du Gouvernorat qui résume la situation : « En 2003, Kirkouk avait 800 000 habitants. Elle en a maintenant 1 150 000. D’où viennent les 300 000 habitants supplémentaires ? Ils correspondent à 50 000 familles. On sait que 10 000 familles ont été expulsées, d’où viennent ces 40 000 familles supplémentaires ? ». Depuis, la population est passée à 1 500 000 habitants, majoritairement kurdes, donc pour l’annexion.
La mise en œuvre de l’opération n’est pas simple car l’article 140 de la nouvelle « constitution » irakienne stipule que le référendum doit être précédé par la « normalisation » de la situation dans la région, et par un « recensement ». La « normalisation » est en cours. Elle signifie le retour des Kurdes, Turcomans et Assyriens déplacés et - parallèlement - le départ des Arabes qui les ont remplacés. Des pressions sont exercées sur les Kurdes qui refusent d’y retourner parce qu’ils ont refait leur vie ailleurs ou craignent que l’annexion tourne au bain de sang. Pour les faire changer d’avis, le « Gouvernement régional kurde » ne leur délivre plus de documents administratifs et les prive d’aides sociales.
Les méthodes employées contre les non-Kurdes sont plus radicales. S’ils refusent les 15 000 dollars de dédommagement, ils risquent d’être assassinés ou de disparaître dans les prisons de la Région autonome. L’attentat du 7 juillet 2007 à Amirli – 150 morts, 250 blessés - rappelle la sauvagerie de l’Irgoun en Palestine. Sur place, les services secrets kurdes sont accusés et la réponse n’a pas tardé : le 16 juillet une voiture a explosé à Kirkouk devant un siège de l’UPK, faisant de nombreuses victimes.
Les nouveaux arrivants à Kirkouk n’y vivent pas tous. Beaucoup restent à Soulimaniya ou à Erbil, faute de logements ou pour des raisons de sécurité. Ils n’y vont que le week-end pour justifier leur « déménagement ». A Kirkouk, il suffit de creuser des fondations ou de réserver un appartement dans un immeuble à construire, pour devenir électeur…Le « recensement », néanmoins, n’est pas facile à organiser. Il doit faire le décompte ethnique et religieux des habitants de la région de Kirkouk, et celui des « territoires disputés », c'est-à-dire revendiqués par les Kurdes. Le problème, c’est qu’ils s’étendent du Mont Sinjar à la frontière syrienne, jusqu’à la frontière iranienne… et à une vingtaine de kilomètres au sud de Bagdad. Pour les Arabes, Turcomans, Yézidis, Shabaks, et Assyriens qui peuplent les lieux depuis des lustres, tous hostiles à la partition de l’Irak, c’est une déclaration de guerre. Il y a toujours eu des Kurdes à Kirkouk, mais ceux qui prétendent que la ville est kurde falsifient l’histoire. Les archives ottomanes, les récits de voyageurs, les rapports des diplomates en poste en Mésopotamie et des espions – notamment de l’Intelligence Service au début du 20ème siècle – attestent sans exception que Kirkouk et sa région sont turcomanes. Les dirigeants kurdes font remonter leur droit de constituer un Etat au Traité de Sèvres de 1920, mais oublient de dire que le Kurdistan promis… ne comprenait pas Kirkouk. A l’époque, les Britanniques n’auraient pas apprécié qu’ils réclament une région aux ressources prometteuses : les veines pétrolifères détectées allaient de Mossoul à Kasr El Chirin, en passant sous Tuz Khurmatu, Kifri, Mandali, régions peuplées majoritairement de Turcomans, et non de Kurdes. En février 1925, la commission de la Société des Nations qui enquêtait sur la question de Mossoul – attribuée à la France par l’accord Sykes-Picot - proposa officieusement aux dirigeants irakiens de rattacher le wilayet à l’Irak s’ils s’engageaient à céder la Compagnie Turque des Pétroles aux Britanniques, ce qu’ils firent. La frontière irakienne fut donc tracée comme le souhaitaient les Anglais.
La découverte de l’immense champ pétrolifère de Baba Gurgur, le 15 octobre 1927, bouleversa l’équilibre ethnique des alentours. Aux Kurdes qui y vivaient, s’ajoutèrent ceux recrutés par l’Irak Petroleum Company (IPC) : montagnards réputés dociles et durs à l’ouvrage. Le quartier Imam Kassim, à Kirkouk, leur fut réservé. L’IPC les préférait aux Turcomans soupçonnés de kémalisme, et les utilisait pour contrer l’influence grandissante du nationalisme arabe et du bolchevisme en Irak.
Les Kurdes de Kirkouk sont pour une bonne part descendants des réfugiés des guerres déclenchées sous la monarchie et les régimes républicains. La révolte de Cheikh Mahmoud, proclamé « roi du Kurdistan » en novembre 1922, fut écrasée dans le sang. Des milliers de montagnards kurdes, fuyant les bombardements au gaz mortels de la RAF, s’y réfugièrent. En 1945, la première révolte de Mustapha Barzani fut également écrasée par les Anglais. Les habitants des villages détruits y affluèrent eux aussi, tandis que leur chef trouvait asile en URSS après une courte période comme général dans l’éphémère République kurde de Mahabad, en Iran.
La guerre pour Kirkouk
Après le renversement de la monarchie, le 14 juillet 1958, le Président Abdel Karim Kassem décréta une amnistie générale. Barzani, alors pro communiste, rentra triomphalement à Bagdad. L’entente entre eux dura deux ans, jusqu’à ce que le chef kurde – conseillé par les Soviétiques désireux de gêner les approvisionnements pétroliers occidentaux - exige la création d’une région autonome avec Kirkouk pour capitale. Kassem lui déclara aussitôt la guerre. En septembre 1961, des milliers de réfugiés kurdes aboutirent à Kirkouk. Ils furent installés à Iskan, à l’est de la ville.
L’URSS soutenant finalement les gouvernements irakiens successifs, Barzani se tourna vers l’Iran, Israël et les Etats-Unis qui l’utilisèrent pour déstabiliser le régime des frères Aref, puis les baasistes arrivés au pouvoir en juillet 1968. En juin 1972, Barzani s’opposa à la nationalisation de l’IPC affirmant que le pétrole du nord était kurde et qu’il en céderait l’exploitation aux Américains dès l’accession du Kurdistan à l’indépendance. En mars 1974, il refusa la loi d’autonomie négociée avec Saddam Hussein, prétextant que la carte de la Région n’englobait pas Kirkouk. Les combats reprirent, avec leur lot de morts et de réfugiés. La guerre Iran-Irak en septembre 1980 entraîna la destruction de nouveaux villages le long des frontières avec l’Iran. Les rescapés se retrouvèrent dans des hameaux construits dans la plaine d’Erbil. Depuis la chute de Bagdad, le 9 avril 2003, ils ont été transférés à Kirkouk dans la perspective du référendum.
La guerre du Golfe de 1991, l’embargo puis le renversement de Saddam Hussein, ont donné aux séparatistes kurdes l’opportunité de créer un Etat. Sauront-ils la saisir ? Rien n’est moins sûr, car Kirkouk n’est pas seulement une pomme de discorde entre Irakiens – Arabes et Turcomans contre Kurdes - mais entre Massoud Barzani et Talabani qui se détestent cordialement. Ce dernier se prévaut de droits spécifiques, arguant que la plupart des Kurdes de Kirkouk parle le Sorani, dialecte de Soulimaniya, son fief.
Les deux chefs de guerre se livrent à une surenchère verbale sans en mesurer les conséquences. Pour Barzani, Kirkouk est « le cœur du Kurdistan », et pour Talabani le « Jérusalem des Kurdes », une suggestion, dit-on, du Mossad israélien. Forts des promesses américaines, ils pensent l’emporter. S’ils réussissent, la ville sera la capitale de la Région autonome, puis d’un Etat « indépendant », et peut-être un jour celle d’un « Grand Kurdistan » englobant les régions kurdes des pays limitrophes. L’entreprise américaine Bechtel qui a construit le pipeline Kirkouk-Haïfa – fermé avec la création d’Israël en 1948 - étudie déjà les moyens d’alimenter Israël en pétrole et en eau à partir du Kurdistan irakien…
C’est évidement compter sans la résistance irakienne, et la réaction plus ou moins violente de la Turquie où des kémalistes estiment avoir un droit de regard sur l’ancien wilayet de Mossoul. C’est aussi ignorer Moqtada Sadr qui soutient les chiites des Marais expulsés de Kirkouk. Cela ne leur enlève pas le droit de vote dans le gouvernorat, dit-il. Les transferts d’inscriptions d’Arabes ou des Turcomans sur des listes électorales d’autres régions – en échange de quelques centaines de dollars - sont parfaitement illégaux. Il se propose d’organiser avec eux un référendum parallèle si les Kurdes maintiennent le leur.
Le hold-up kurde en préparation à Kirkouk inquiète le Proche-Orient. Selon Al-Binah al-Jadidah, quotidien chiite bagdadi, le roi Abdallah d’Arabie a proposé en avril dernier à Massoud Barzani et Borham Saleh, « Vice-Premier ministre » irakien, 2 milliards de dollars pour qu’ils reportent le référendum de 10 ans. Ils ont refusé.
Bloomberg Markets estime les réserves pétrolières de la Région autonome à 25 milliards de barils. Avec Kirkouk – 10 milliards de barils – et les « territoires disputés » – 20 milliards de barils – les revenus du « Grand Kurdistan irakien » dépasseraient ceux du Mexique ou du Nigeria. On comprend que ces chiffres donnent le vertige aux chefs féodaux kurdes et suscitent à l’étranger bien des convoitises.

http://gmunier.blogspot.com/2007/10/guerre-du-ptrole-kirkouk_05.html

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Girsu
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MessagePosté le: 26 Déc 2007 23:14    Sujet du message: Répondre en citant

narine, tu as répondu comme il se méritait de répondre, et ajouter un mot, un seul, me semble même ridicule.
Pourtant, me voilà. Que veux-tu. à force de jouer à ce jeu d'échecs, je suis déjà un pion en retard. En avance ? Va savoir...
Par rapport à paptyacigim, je voulais juste relever, enfin, pas par rapport à elle mais, d'une manière générale, que ce qui est le plus hilarant, ou abject, allez savoir, c'est ce tout petit point là :

Depuis des années, l'angle d'approche de cette région fait porter à la Turquie une responsabilité, ou disons une "volonté" bien pratique pour tous les brâves n’est-ce pô.

Les Etats-Unis qui ont réalisé, mais un peu tard, comme le corbeau, que cette région n'était pas du style edam facilement tranchable en lamelles mais plutôt une sorte de camembert bien coulant. Ils ont tout intérêt, dès lors, à se cacher derrière une pseudo "amitié" pour soit-disant enfin prendre en compte le problème global de la région qui les dépasse depuis 100 ans (bon là, c’est vrai, c’est presque injuste de dire Etats-Unis, disons monde anglo-saxon, quoi que les bons « protectorationistes français ne soient pas blanc de chez de blanc, hein, si l’on reparle, style, du découpage d’antan de l’ex-empire ottoman)…
Les pays arabes qui, après avoir joué, un temps, la carte du monde arabe uni (sur le dos des Palestiniens, ou sur d'autres) n'ont pas envie de s'isoler, l'air de rien, de leur pote Sam ou autre, (même Ben Laden a pété les plombs à cause de cette hypocrisie, notamment de son pays, alors, hein... camembert, comme on dit). Autant de pays qui, comme le dit papatya, sont aux premières lignes pour exploser à la suite... de l'Irak.
Ouais, ouais, c’est presque amusant de voir le glissement étrange qui fait de mon amour de pays une Carte clé … à qui l’on n’offre pourtant même pas le luxe, de l’être, aimant trop la reléguer à un rôle annexe, voire, le rôle ingrat d’empêcheur de faire n’importe quoi. C’est presque drôle, (oui, j’ai développé un sens de l’humour étrange) de voir les pays aux premières loges, ceux qui ont soutenu cette idée de division des mondes, se sont lancés dans d’étranges opérations au nom de leur grandeur, de ci de là, profitant joliment de laisser à la Turquie de jouer l'arbitre sans carton, sans sifflet, avec des juges de touches nuls de chez nuls !

Ouais tu voa, la Tukie est méssan, elle veu pa de Kurdistan. Méssan.

Pfff.

Laissez-moi rire.

Je pense que si l'on réfléchit régionalement, la BP, les américains et tout le reste n'ont rien à faire dans la région. Mais comme le premier qui le dira se prendra un couteau dans le dos, on compte sur la Turquie pour régler le problème. En se prenant 3 couteaux à la fois : un dans le dos, un dans la gorge et un dans le coeur.

Le tout en se battant avec des moucherons du genre sarko et autres européens.

C'est si facile, hein, de remettre le paquet pourri suintant le fromage rance dans les mains de celui qui, techniquement, juste pour rappel, lave un fromage avant de le manger. Peut-être pour savoir que ce qui sort du bec de certains corbeaux est simplement funeste


Oui, il y a des "ethnies", des gens, des vivants quoi, qui sont depuis la nuit des temps nos frères, un peu partout, n'en déplaise à la vision monocentrée, économique ou autre des bouffeurs d'or noir.

Et c'est à côté de c'te ......... que mon amour de pays, la Turquie, mes frères ça et là, en plein milieu, l'air de rien, ouais, PAISIBLES, essaient de vivre, aussi.

Une envie furieuse, parfois, allez comprendre, me prend de gueuler, alors les connards, vous voulez péter la région, OU PAS comme qu'on dit chez les Helvètes ?????????
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murat_erpuyan
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MessagePosté le: 27 Déc 2007 14:42    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Narine pour toutes ces informations qui apporte quelques éclaircissement à tous ceux qu'ils ont une connaissance partielle et souvent manipulée de la question...

Le PKK est un détail insignifiant dans la stratégie régionale menée par des puissances qui ont des intérêts complexes. Comme hier elles ont livré Apo, aujourd'hui elles sont obligées de s'en passer provisoirement du PKK afin d'obtenir de la Turquie autres concessions (allusion à la fédération, à l'autonomie...)

Le grand problème dans cette question, les Kurdes (je pense surtout aux irakiens) par le biais de leur chef issu du féodalisme composent avec ces puissances ne voyant que leur intérêt immédiat. Comment ne voient-ils pas que ceux-ci sèment des grains de la haine qui vont empoisonner la vie dans cette région dans l'avenir au moins pour plusieurs générations...

Une fois le pétrole finit que va-t-on faire ? That is the question!


Dernière édition par murat_erpuyan le 09 Jan 2008 10:44; édité 1 fois
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narine
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MessagePosté le: 29 Déc 2007 4:38    Sujet du message: Répondre en citant

murat_erpuyan a écrit:
Comment ne voient-ils pas que ceux-ci sèment des grains de la haine qui vont empoisonner la vie dans cette région dans l'avenir au moins pour plusieurs générations...


Disons que nous nous créons nos propres peurs, ainsi pour dépasser la peur, la peur devient réalité. Donc, autant ne pas avoir peur de ses propres peurs.
Ce qui ne nous empêche pas de critiquer rationnellement, parce que le marketing de la peur se fait depuis le haut. Quand il ne restait plus d’ennemie, la peur, la terreur n’ont pas été inventé pour rien. Les bons bergers n’ont rien trouvé de mieux pour contrôler les populations. C’était le choix qu’ils ont fait pour maintenir le système en place et le niveau de vie, tout en sachant qu’on ne peut tuer l’ignorance de l’extrémisme en lui faisant la guerre.
Des flots de milliards coulent pour laisser les peuples dans l’ignorance, sans connaissance, ou bien avec des faux enseignements. Même les présidents de la république se sont fait emballer avec les écoles de Fethullah Gülen. Il y a des industries pour montrer la haine, la violence et ont des ramifications dans chaque coin de la planète.
Dans cette histoire de globalisation, ça pourrait paraître en fait comme un démarchage de réduction de population par l’élimination des plus faibles et démunis.

Sans tomber dans la paranoïa d’une certaine conspiration, la vidéo suivante est soumise à votre propre discernement pour ceux d’entre vous qui comprennent l’anglais. (2h 19’ – bon pour le week-end de fin d’année pour des bonnes résolution au nouvel an ) À la fin, toute à la fin de la vidéo, il est question de la réunion des Bilderberg en juin dernier à Istanbul. Une partie des participants turcs à ces réunions depuis quelques années se trouvent actuellement à la commission nationale de sécurité turque, et l’un d’entre eux est président de la République Turque actuellement.
http://video.google.com/videoplay?docid=1070329053600562261&q=Endgame+Alex+Jones&total=497&start=0&num=10&so=0&type=search&plindex=4

Pour créer des gens pensants par eux-mêmes, il faut leur apprendre à rechercher par eux-mêmes.
------------------------------------------------
Que voulez-vous faire quand le vice premier ministre Nazım Ekren dit que le premier ministre T.Erdogan n’est pas le co-président du projet du Grand Moyen Orient (Büyük Orta-Dogu Projesi), tandis que le démenti vient de la propre bouche de ce dernier.

'Erdoğan BOP Eş Başkanı mı?'

La vidéo est en turc, et c’est terrible que les incompétents trompent leur propre peuple de cette sorte!
Voila la réponse : http://www.youtube.com/watch?v=KpoBC-ZxZ0c
Comme on dit en turc : ‘Bu ne perhiz, bu ne tursu !’ n’est-ce pas ?
Ensuite comment vous voulez croire au premier ministre quand il dit qu’en homme d’honneur, il n’a aucun accord secret avec les États-Unis pour faire des opérations outre-frontalière au nord de l’Irak, alors qu’il était aux Etats-Unis debut novembre, et (son frère d’idéologie) le président de la République Turque ira visiter les Etats-Unis le 8 janvier prochain.
Allez savoir, si c’est pour des comptes à rendre.
C’est triste, oui, pour toutes les générations.
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MessagePosté le: 29 Déc 2007 10:43    Sujet du message: Répondre en citant

narine a écrit:
Que voulez-vous faire quand le vice premier ministre Nazım Ekren dit que le premier ministre T.Erdogan n’est pas le co-président du projet du Grand Moyen Orient (Büyük Orta-Dogu Projesi), tandis que le démenti vient de la propre bouche de ce dernier.

'Erdoğan BOP Eş Başkanı mı?'

La vidéo est en turc, et c’est terrible que les incompétents trompent leur propre peuple de cette sorte!
Voila la réponse : http://www.youtube.com/watch?v=KpoBC-ZxZ0c
Comme on dit en turc : ‘Bu ne perhiz, bu ne tursu !’ n’est-ce pas ?
Ensuite comment vous voulez croire au premier ministre quand il dit qu’en homme d’honneur, il n’a aucun accord secret avec les États-Unis pour faire des opérations outre-frontalière au nord de l’Irak, alors qu’il était aux Etats-Unis debut novembre, et (son frère d’idéologie) le président de la République Turque ira visiter les Etats-Unis le 8 janvier prochain.
Allez savoir, si c’est pour des comptes à rendre.
C’est triste, oui, pour toutes les générations.


Je tombe des nues là ! Est ce que le PM Erdogan soutient vraiment le projet du grand moyen orient ? Si c'est vrai, je ne comprends pas bien la diplomatie turque qui tout en essayant de renouer des liens forts avec les pays arabes soutiendrait un projet qui vise à faire éclater en petites structures les pays arabes de la région et ce en incitant les communautés chiite et sunniste à se faire la guerre comme en Irak ?????
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MessagePosté le: 29 Déc 2007 16:04    Sujet du message: Répondre en citant

papatya a écrit:
Je tombe des nues là ! Est ce que le PM Erdogan soutient vraiment le projet du grand moyen orient ?


On peut dire ‘oui’ sans aucune hésitation Papatya.
Ces gens sont téléguidés pour la politique régional et mondial. À la longueur de la journée, ils prennent leur conseil des faucons néoconservateurs états-uniens.
Comme vous le voyez, (à une réunion de parti !?), le premier ministre Erdogan dit qu’ils font le devoir de la Turquie qui est la coprésidence du projet du ‘Grand-Moyen Orient et l’Afrique du Nord’. Donc une politique toute tracée depuis Washington.
Quand il y a eu l’autorisation de frapper quelques cibles au nord de l’Iraq, ils l’ont fait pour calmer les esprits trop chauffés à l’intérieur de la Turquie. C’est tout. Sinon ce n’est en aucun cas pour résoudre un quelconque problème de terreur qu’ils perdurent volontairement depuis des décennies.
C’est exactement les mêmes cas, les mêmes situations qui sont décrits dans les articles suivants de Michel Chossudovsky:

L’Oncle Sam soutient des «terroristes islamiques»

La politique étrangère des USA : une politique criminelle

Et la Turquie, avec le gouvernement actuel ne fait que suivre cette politique étrangère des États-Unis. Cette politique a ses racines plus profondes, puisque l’armée turque a des contingents aussi bien en Afghanistan qu’au Liban. Juste pour le grand scénario.
D’une déduction à l’autre, on pourrait aussi dire que depuis les législatives du 22 Juillet dernier, la souveraineté de la nation turque ne peut plus être attribuée à la nation toute entière.
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MessagePosté le: 09 Jan 2008 8:37    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.hurriyet.com.tr/gundem/7991023.asp?gid=180&sz=91007

PKK’yı eleştiriye DTP’den onay alkışı
9 Ocak 2008
ANKARA
PKK’yı eleştiriye DTP’den onay alkışı 22 Temmuz seçimlerinde DTP’nin diğer bağımsız adayı desteklemesi nedeniyle Meclis dışında kalan Prof. Dr. Baskın Oran, DTP’ye "PKK’ya ağır eleştirilerde bulunarak" destek verdi.

Oran’ın, PKK’yı eleştiren sözlerine DTP milletvekillerinin alkışlarıyla onay vermesi dikkat çekti. ’Irkçılığa ve Milliyetçiliğe Dur de!’ girişimi adına DTP’nin dünkü Meclis grubunda konuşan Oran, şunları söyledi:

O TÜR DEÐİLSİNİZ Çocukların ölmesine neden olan bomba atılıyor, ’Biz bunu askeri otobüs geçecek diye atmıştık’ diyorlar. DTP’li dostlarımız, siz o türden insanlardan değilsiniz. Biz, sizi her türlü milliyetçiliğin saldırısından, sabotajından ve sizi bir Türkiye partisi olmaktan alıkoymaya çalışanlara karşı desteklemek için buraya geldik. Biz sizi aynı zamanda Kürt milliyetçiliğine karşı da desteklemeye geldik.

TÜRK: BÖLÜNMEYİ SAVUNMUYORUZ DTP Grup Başkanı Ahmet Türk ise konuşmasında Başbakan Tayyip Erdoğan’a seslenerek, şöyle dedi: "15 milyon Kürt halkının yaşadığı bir ülkede, kimliksel, örgütsel ve eğitimi konusunda Anayasal güvenceleri sağlayalım. Bölünmeyi savunan bir mantık yok. Ortaya koyacağımız, hepimizi kucaklayacak formüllerdir. Sayın Başbakan ’Kürt kardeşlerim’ diyor. O zaman bunlar farklı insanlardır. Peki, ’Türk Milleti’ dendiğinde kardeşlik nerede? Anayasa’yı, tek millet anlayışıyla gündeme getirirseniz, toplumun realitesine uymaz."
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MessagePosté le: 09 Jan 2008 10:47    Sujet du message: Répondre en citant

Ici on parle français BOM ! Sad
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MessagePosté le: 09 Jan 2008 11:10    Sujet du message: Répondre en citant

Baskin Oran retourne sa veste mais le pb, c'est que ça se voit trop.

Il nous dit que s'il a soutenu le DTP, c'était pour contrer le nationalisme turc et non pour donner un coup de main au nationalisme kurde.

Qu'un Pr en relations internationalles disent de telles banalités, moi je n'en reviens pas. Même ma mère qui n'a pas été plus loin que l'école primaire avait compris que le DTP soutenait non seulement le nationalisme kurde mais aussi le PKK.
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