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La turquie s'éveille

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forums d'A TA TURQUIE Index du Forum » Coup de Coeur / Coup de Gueule
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Auteur Message
HM
Invité





MessagePosté le: 09 Fév 2006 5:38    Sujet du message: La turquie s'éveille Répondre en citant

En 2004, sa croissance économique a égalé celle de la Chine! Plus de la moitié des Turcs ont moins de 25 ans. Ils ont le regard tourné vers l'Europe et rêvent de voir leur pays devenir un nouveau Taïwan...

Citation:
À Istanbul, Izzet Çapa est une personnalité connue. Il est, à 40 ans, le sultan du nightlife de la métropole turque. Et l'incarnation du dynamisme qui anime les entrepreneurs de ce pays de 70 millions d'habitants qu'est la Turquie. Jean griffé, veste de sport, allure décontractée, cet avant-gardiste musulman a ouvert et fermé une quarantaine de restaurants et de boîtes de nuit au cours des 10 dernières années, dont des clubs gais très courus. «J'avais une usine textile. J'ai ouvert un café pour m'amuser et amuser les gens. Quand mon entreprise a fait faillite, mon passe-temps est devenu mon travail.»

Comme Izzet Çapa, la Turquie roule pleins gaz. Dans les rues bondées d'Istanbul, les travailleurs pressent le pas, l'air affairé, se frayant un chemin entre les vendeurs de bricoles, de journaux et de sandwichs. La jeunesse branchée magasine dans les boutiques dernier cri de la place Taksim. Les hommes d'affaires conduisent de rutilantes voitures de luxe. Grâce aux réformes instaurées par le gouvernement pour sortir le pays de la crise économique de 2001, ils peuvent enfin laisser libre cours à leur énergie. Et l'ouverture, en ce début d'octobre, des négociations en vue de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne fouette davantage encore leur ardeur. En 2004, la croissance économique a été de 10% (2,9% au Canada), un taux égal à celui de la Chine! La Turquie serait-elle en voie de devenir le prochain tigre de l'économie mondiale?

«La Turquie n'est pas encore en plein boom, mais nous l'attendons prochainement», dit Serhan Süzer, 27 ans, qui travaille avec son jumeau, Baran, pour leur père, magnat de l'immobilier également propriétaire des franchises Pizza Hut et PFK du pays.

Le plus récent hôtel du holding Süzer, le Ritz-Carlton d'Istanbul, ouvert en 2002, abrite des restaurants, des boîtes de nuit, des cafés, des boutiques, un cinéma... «Tout pour que les clients n'aient pas à sortir. C'est comme une ville dans la ville», dit Baran Süzer. Entre ses suites somptueuses - que l'on peut acheter plutôt que louer, moyennant trois millions de dollars américains - et les cafés inabordables de l'hôtel Marmara, une odeur de fric commence à flotter dans les rues d'Istanbul...

À l'heure du retour à la maison, les klaxons enterrent presque les appels à la prière provenant des mosquées. Dans le brouhaha, l'arôme des kébabs se mélange aux gaz d'échappement. La ligne de métro, inaugurée en 2000, ne suffit déjà plus et on songe à la prolonger. Un peu partout, la construction va bon train, au point que les stigmates du tremblement de terre dévastateur de 1999 ont disparu.

Une série de récessions économiques, de bouleversements politiques et de conflits armés, ces 20 dernières années, avaient eu raison des progrès enregistrés par la Turquie depuis la fondation de la République, par Mustafa Kemal Atatürk, en 1923. La plus récente crise financière, en 2001, a été particulièrement brutale. Le système bancaire s'est écroulé et la livre turque s'est dépréciée constamment. Pendant des années, les commerçants ont écrit les prix au crayon à mine, obligés qu'ils étaient de les changer quasi quotidiennement. Le 1er janvier dernier, la livre a perdu six zéros. Encore la veille, un cornet de crème glacée coûtait 750 000 livres (soit environ 68 cents) chez McDonald's. «Notre pays a finalement surmonté les obstacles causés par les crises économiques et il navigue désormais vers la stabilité», a dit le premier ministre Recep Tayyip Erdogan à la presse.

L'élection de son parti, en 2002, avec une majorité de sièges au Parlement, a largement contribué à cette stabilité. Le Parti de la justice et du développement (AKP) peut gouverner sans avoir à ménager ses alliances. «Il a les mains libres pour modifier les lois», soutient Baran Süzer. L'AKP a cependant dû convaincre les sceptiques, qui ne voyaient pas d'un bon oeil l'arrivée au pouvoir d'un parti ouvertement religieux. Et le voile porté par la femme du premier ministre n'avait rien pour calmer leur inquiétude! La suite s'est avérée plus nuancée. Erdogan faisant de l'accession de son pays à l'Union européenne sa priorité absolue, il a mis sur pied un vaste programme de réformes politiques et économiques pour trouver grâce aux yeux de l'Europe.

La Turquie exporte massivement - textile, tabac, biens manufacturés, produits alimentaires, etc. -, mais attire encore trop peu de capitaux étrangers: un milliard de dollars américains en 2003 (contre 50 milliards pour la Chine). Or, il en faudrait au moins cinq fois plus pour un pays de cette taille. Le gouvernement Erdogan a donc modifié la loi sur les investissements directs étrangers afin de réduire les contraintes administratives et de mieux protéger les investisseurs étrangers. Les règles sont désormais les mêmes pour tous, étrangers ou pas. On a également adopté en 2003 un nouveau Code du travail, qui définit plus clairement les conditions d'emploi et de licenciement.

La réforme du système bancaire aura été déterminante pour instaurer un climat de confiance, croit Deniz Akagül, maître de conférences à l'Université de Lille-I, en France, et spécialiste de l'économie de son pays d'origine. «Le bouleversement des statuts de la banque centrale constitue l'une des réformes les plus importantes jusqu'à présent», dit-il. Devenue indépendante du gouvernement en 2001, l'institution a pu restaurer sa crédibilité en combattant efficacement l'inflation galopante. Une série de privatisations est également venue confirmer la volonté de l'État de moderniser sa politique économique, volonté déjà annoncée par la refonte de la fiscalité et de la sécurité sociale. Dans le but de décourager l'économie parallèle, le gouvernement a en effet réduit les impôts et les cotisations sociales.

Le meilleur atout de la Turquie reste cependant la jeunesse de sa population. Selon l'ONU, plus de la moitié de ses 70 millions d'habitants ont moins de 25 ans. «Un marché potentiel considérable», dit Nadir Yelkenci, importateur d'alcool aux allures de René Angélil, avec son front dégarni, ses cheveux gris noués en queue de cheval et ses succès en affaires - obtenus, entre autres, grâce à la vodka californienne Skyy.

À 27 ans, cravatés, la démarche assurée, les dents affûtées, les jumeaux Süzer sont à l'image des gens de leur génération, des jeunes issus de toutes les classes sociales et avides de réussite. «Nous devrons être prêts quand le gouvernement décidera de continuer les privatisations», explique Baran Süzer. Leur prochaine cible? Le gaz naturel, important marché que l'État contrôlait jusqu'à récemment.

La consommation en général a presque doublé en Turquie depuis 10 ans,
explique Üner Turgay, professeur à l'Université McGill, à Montréal, et spécialiste de l'histoire de son pays d'origine. «Les Turcs veulent des voitures, des réfrigérateurs, des téléviseurs, des cellulaires, des vêtements à la mode.»

Dans ce pays où les disparités entre riches et pauvres sont encore très grandes, une classe moyenne est en pleine émergence. À Istanbul, les magasins de disques de l'avenue Istiklâl, piétonne et branchée, font jouer en boucle les succès d'artistes locaux. Les Turcs n'ont que faire des Britney Spears et autres Beyoncé. Le désir d'exotisme des jeunes s'illustre davantage par leur parcours scolaire, la consécration étant, pour les plus aisés, d'aller étudier à l'étranger.

Baran Süzer a fait ses études universitaires à Boston et en Angleterre. Son frère Serhan est diplômé en commerce de l'Université McGill. «C'est à Montréal que je suis devenu citoyen du monde», dit-il. Il compare la métropole québécoise à sa métropole à lui, Istanbul. «La principale similitude, c'est la proximité avec un acteur économique hyper-puissant. Montréal se trouve à quelques heures d'un géant, les États-Unis. Notre géant à nous, c'est l'Europe.»

Destination déjà fort prisée des Européens, la Turquie enregistre chaque année des hausses de fréquentation touristique jusque dans l'arrière-pays; elle a reçu près de 17,5 millions de visiteurs en 2004, soit 25% de plus que l'année précédente.
Les plages somptueuses le long des mers Égée et Méditerranée, la culture fascinante d'Istanbul, Izmir, Ankara...

La Turquie, dont seulement 3% du territoire se trouve sur le continent européen, rêve d'adhérer à l'Europe depuis déjà 40 ans. Le 17 décembre 2004, les 25 pays membres de l'Union européenne ont accepté d'entamer ce mois-ci des négociations avec Ankara. Cette perspective motive les entrepreneurs, stimulés par la possibilité de nouveaux débouchés. «Nous n'avons pas de plan B», admet Meltem Kurstan, 44 ans, l'allure fière dans son tailleur beige et ocre et ses bottes pointues. Elle a repris avec sa soeur l'entreprise pharmaceutique que leur père avait fondée en 1955. Une délégation de l'association de femmes entrepreneuses qu'elle préside se rend même fréquemment à Bruxelles afin d'encourager les échanges économiques entre la Turquie et l'UE.

Certaines capitales européennes ont par contre des réserves. Même si le président Jacques Chirac s'est depuis longtemps déclaré favorable à l'adhésion d'Ankara au club européen, de récents sondages indiquent qu'une majorité de Français (67%) s'y opposent. Parce que tous les Turcs ou presque (99%) sont de religion musulmane; que la Turquie a des frontières avec l'Irak et l'Iran; que le revenu par habitant y est quatre fois moindre qu'en France.

De toute façon, il y a encore loin de la coupe aux lèvres. Les gouvernements de l'Union européenne ont accepté d'ouvrir les négociations, mais au prix fort pour le nationalisme turc: pour avoir sa place au sein de l'Europe, la Turquie devra admettre le génocide des Arméniens, commis au début du 20e siècle par l'Empire ottoman, et reconnaître la République de Chypre, partie grecque de cette petite île méditerranéenne divisée depuis 1974 entre les communautés hellénique et turque. Même en se pliant à toutes ces exigences, Ankara sera membre au mieux en 2015.

D'ici là, la Turquie n'est pas à l'abri d'une nouvelle crise financière. «L'économie roule au-dessus de son potentiel de croissance, reconnaît l'économiste Deniz Akagül. On peut envisager à long terme un retour à une croissance de 7%.» Quoi qu'il arrive, ce ne sera jamais aussi grave qu'en 2001, croit Nadir Yelkenci, l'importateur de vodka. «Pas avec tout ce qui a été fait par le gouvernement.»

La Turquie demeure un pays immense, dans lequel les disparités socioéconomiques sont grandes. Istanbul arrive au 15e rang - quatre places devant Toronto - parmi les villes du monde où le coût de la vie est le plus élevé, selon le magazine britannique The Economist. Dans l'est et le sud-est du pays, la principale activité demeure l'agriculture. «Certains villages sont restés à l'époque féodale, avec un chef de clan qui contrôle tout le monde», dit Deniz Akagül. Une éventuelle adhésion à l'Union européenne contribuerait, selon lui, à réduire les inégalités.

Sur le papier, la religion intervient très peu dans ce pays musulman - même les mariages ne sont pas régis par les imams, mais par l'État. Une claire séparation entre la religion et l'État préserve les pouvoirs publics de l'influence de l'islam. Ce modèle de laïcité, unique en son genre dans le monde musulman, date de la fondation de la République, en 1923. Les femmes y ont même obtenu le droit de vote quelques années plus tard, en 1934, six ans avant les Québécoises. Dans les villes d'importance, de plus en plus de femmes travaillent, notamment au sein de grandes entreprises. Le Code civil turc interdit par exemple à tout homme de quitter sa femme sans veiller à ce qu'elle et ses enfants ne manquent de rien.


«Le seul problème des droits de la femme en Turquie, c'est que ce sont des droits théoriques», soutient Hilal Akyuz, militante féministe turque dans une ONG qui vient en aide aux femmes violentées.

Certains organismes d'aide estiment en effet que le tiers des femmes sont victimes de violence familiale. «Les femmes ont des droits étendus, mais la police et les juges ne sont pas au courant», poursuit Hilal Akyuz, dont les cheveux gris témoignent de ses longues années de militantisme. «Notre travail consiste à faire en sorte que tout le monde soit au courant.»

Le plus grand défi auquel doit faire face le pays est de régler les problèmes sociaux, selon l'homme d'affaires Nadir Yelkenci. «Il faut améliorer l'accès à l'éducation, la qualité de vie de la classe moyenne, les soins de santé», explique-t-il, conscient que si la Turquie veut poursuivre sur sa lancée, la prospérité doit profiter à tous. C'est là un pari dont l'issue se joue autant à Bruxelles qu'à Ankara.

http://www.lactualite.com/economie/article.jsp?content=20051023_155241_5032

La Turquie avance, mais il parait évident qu'elle aura besoin de l'Europe pour se développer.
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Aurel
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Inscrit le: 30 Jan 2006
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MessagePosté le: 09 Fév 2006 10:04    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, et bien puisqu'il est fait là un comparatif entre la Chine et la Turquie, et vu que je suis à peine plus grand que Napoléon, je vais sauter sur l'occasion pour vous déclarer une main sur le ventre, le regard pointé vers l'horizon, et le bicorne bien vissé sur la tête :

QUAND LA TURQUIE S'EVEILLERA, LE MONDE TREMBLERA !!!

( Ho ! Je plaisante ! Wink )
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Vio
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MessagePosté le: 19 Mar 2006 11:44    Sujet du message: Répondre en citant

Ces français qui misent sur la Turquie :
http://www.lexpansion.com/art/6.0.76672.1.html
_________________
www.laplumebleue.com - contact@laplumebleue.com
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