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Des sociétés turques qui réussissent à l'exportation

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forums d'A TA TURQUIE Index du Forum » Coup de Coeur / Coup de Gueule
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Auteur Message
Artemis59
Novice
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Inscrit le: 09 Avr 2006
Messages: 93
Localisation: France

MessagePosté le: 03 Aoû 2006 10:30    Sujet du message: Des sociétés turques qui réussissent à l'exportation Répondre en citant

La Turquie face au dragon chinois
DE CHRISTOPHE LAMFALUSSY


A Izmir, sur la côte turque de la Mer Egée, des patrons tiennent tête à la concurrence des usines chinoises.
Leur secret? Le sur mesure, livré rapidement.
La compétitivité vient aussi des bas salaires.


À IZMIR

Izmir - sur la route des touristes de la Mer Egée - est l'une des régions les plus florissantes de l'économie turque. Le centre-ville est démodé, mais sa région, parsemée de zonings, produit 12 % du PNB de l'ensemble du pays. Par son port, transitent 55 % des containers qui sortent de Turquie.

C'est à Izmir notamment que la Turquie fait sérieusement concurrence à l'industrie manufacturière européenne et relève aussi le gant face aux géants chinois et indiens.

«Si vous commandez une télévision en Chine, vous l'avez en un mois et demi au moins. Ici cela prend quinze jours», vante Sertaç Beller, directeur général de Vestel Elektronik, le principal fabriquant de téléviseurs pour le marché européen.

Championne 2005 de l'exportation en Turquie, Vestel (dont nous reparlerons dans une prochaine édition) contrôle 26 % du marché des téléviseurs en Europe. Elle travaille à la demande, entre autres pour les marques japonaises.

Localisation stratégique

La position géographique centrale de la Turquie entre l'Europe et l'Asie, la rapidité des livraisons par bateau ou camion vers l'Union européenne (UE) et les bas salaires sont les trois atouts des industriels turcs pour battre la Chine sur le marché européen.

«Comparé à d'autres pays comme la Roumanie ou la Bulgarie, nous sommes beaucoup plus grands», estime Ahmet Zorlu, self-made man et grand patron de Vestel. «Notre industrie s'est développée très vite ces dernières années. Nous pouvons facilement faire la compétition à la Chine. Et la Turquie peut devenir la base manufacturière de l'Europe.»

«Customisation»

Après avoir attiré à elle les emplois des vieux bassins industriels européens, grâce à l'outsourcing, tout en tentant de couper l'herbe sous le pied des anciens pays de l'Est, la Turquie sent toutefois passer le souffle du boulet.

Certains industriels, comme Zorlu, se plaignent d'être tenus par l'UE à d'innombrables contrôles à cause de l'union douanière qui existe entre la Turquie et l'Union depuis 1995.

Cette union douanière a permis la libre circulation des marchandises et le rapprochement des législations, notamment en matière de droits sociaux. «L'UE contrôle beaucoup en Turquie, mais pas au Pakistan», se plaint Zorlu.

D'autres font la comparaison des coûts salariaux et du prix des matières premières et des machines. «Mes coûts salariaux s'élèvent à presque 11 000 dollars par ouvrier syndiqué. C'est dix fois la Chine ou l'Inde», relève Muharrem Kaykan, dirigeant de l'usine textile Söktas et ancien président de la fédération patronale Tüsiad.

Pour faire face à telle concurrence, les industriels turcs parlent de «customisation», la production à petites quantités de produits faits sur mesure pour la clientèle. Malgré son gigantisme, Vestel se dit en mesure d'honorer les commandes les plus petites à travers son programme d'Original Design Manufacturing (ODM). Söktas, elle, fournit les boutiques parisiennes par colis DHL.

Seules les grosses commandes intéressent les Chinois, selon les industriels turcs qui parient sur le marché européen, plus haut de gamme et plus avide de qualité que le marché américain.

Fondamentalement, l'industrie turque n'a pas grand-chose à attendre d'une adhésion à l'UE si ce n'est la possibilité de voyager sans visas. Mais elle a besoin d'un marché et d'alliés bienveillants. «En Europe, la Turquie n'est pas l'Europe», dit Muharrem Kaykan. «En Chine, la Turquie est l'Europe.»

Z comme Zorlu, V comme Vestel
DE CHRISTOPHE LAMFALUSSY


Zorlu et Vestel ne disent pas grand-chose au consommateur européen.
Pourtant, Zorlu, l'homme, et Vestel, la société, produisent 26 pc des TV européennes.

À MANISA

Un grand «Z» orne l'entrée de l'usine Vestel, à Manisa, dans l'arrière pays de la côte turque égéenne. «Z» comme Ahmet Nazif Zorlu, un physique de play-boy à 62 ans, mais surtout, l'un des entrepreneurs les plus étonnants de Turquie.

Zorlu n'a pas été plus loin que l'école primaire. Il a fait ses classes dans une petite usine textile familiale de l'Anatolie occidentale. Aujourd'hui, il dirige un holding turc qui regroupe une trentaine d'entreprises. Il a reçu, en 2003 de l'hebdomadaire américain Business Week, le titre de star des entrepreneurs européens.

Son fleuron, c'est Vestel, une entreprise sauvée de la faillite en 1994, qui produisait 360 000 téléviseurs par an. Zorlu ne connaissait pas grand-chose à l'industrie de la télévision, mais il savait qu'un immense marché s'ouvrait en Europe avec l'union douanière et que les bas salaires turcs feraient l'affaire.

Il vend aujourd'hui 5,5 millions de téléviseurs sur le marché européen, pour des marques comme Sharp, Mitsubishi, Hitachi ou Sanyo.

«Nous sommes déjà dans l'Union européenne », dit cet homme peu bavard mais attentif. «La seule chose qui changera (avec l'adhésion), c'est que nous n'aurons plus besoin d'un visa».

Pour visiter Vestel City, un complexe de huit usines, il faut prendre place à bord d'une petite voiture électrique qui traverse les allées de production à bonne allure, ouvertes par des gardes de sécurité.

Âge moyen: 29 ans

Secteur télévision, les employés sont vêtus d'un tee-shirt bleu. Ils s'affairent à deux lignes de production, l'une de téléviseurs CRT, l'autre d'écrans plasma. «Vingt-cinq ouvriers peuvent produire 40 télévisions par heure», explique Sertaç Beller, directeur général de Vestel Elektronik. Leur âge moyen est de 29 ans. Ils sont 2 000 à se relayer dans l'unité télévision.

Comme ailleurs dans Vestel City, les ouvriers travaillent six jours sur sept, à raison de 7h10 par jour. Une courte pause de 45 minutes leur permet d'avaler leur déjeuner. L'usine tourne 24 h sur 24 à raison de trois rotations de huit heures.

Plusieurs facteurs expliquent le succès de Vestel. Le très bas salaire des ouvriers de Vestel - entre 2,5 et 3 euros l'heure contre 26 à 27 euros en Belgique! - en est un. Le riche tissu industriel de la Turquie, qui fournit une partie des composants à l'assemblage, en est un second. La position stratégique de la Turquie -entre Europe et Asie- est le troisième.

Vestel vante aussi sa flexibilité, c'est-à-dire sa capacité à fabriquer en un temps record des écrans de télévision même en quantité limitée. De Turquie, les frais de transport sont moins élevés que si les écrans étaient embarqués sur container dans un port de l'Extrême-Orient. Si la télévision est l'emblème de Vestel, l'entreprise turque s'est en fait diversifiée. Elle fabrique des réfrigérateurs, des machines à laver et des climatiseurs. Ses secteurs les plus profitables sont, pour le moment, les ordinateurs portables (une activité lancée en 2006 avec Intel), mais aussi sa branche Défense qui conçoit entre autres des simulateurs de vol.
Au total, plus de 11 000 personnes travaillent pour Vestel. Environ 600 ingénieurs sont postés aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, à Taiwan, à Hong Kong et en Turquie pour se tenir au courant des nouveautés technologiques.

Quand on demande à Zorlu quels sont les marchés prometteurs, celui-ci répond sans hésiter: l'Iran et l'Irak.

Ces Turcs qui habillent l'Europe
CHRISTOPHE LAMFALUSSY


L'industrie textile turque a pénétré le marché européen. Un exemple: Söktas, qui produit des tissus pour les grandes marques, de Hugo Boss à Zara.

À SOKE

En 1971, Muzaffer Kayhan ouvrait une petite société de textile, à Soke, non loin d'Izmir, en Turquie. Söktas se lançait modestement dans la fabrication de serviettes pour le marché italien.

Trente-cinq ans plus tard, le fils, Muharrem Kayhan, trône sur un petit empire de 1 400 employés. Le holding familial contrôle 73 % des actions; le reste est placé à la Bourse d'Istanbul. Le patron possède une magnifique collection d'antiquités et de monnaies issues du riche terroir de la côte égéenne.

Mais surtout, Söktas habille une bonne partie des Européens, qui l'ignorent. Armani, Zara, Versace, Marks and Spencer, Gap, Hugo Boss, Façonnable, Dockers... sont des clients de cette société turque qui fabrique, à la demande, des tissus pour la confection européenne et américaine. Comme de nombreuses entreprises turques du textile, Söktas fait sérieusement concurrence à l'Italie, et résiste tant bien que mal au rouleau compresseur asiatique.

«Dans les années 90, Marks and Spencer s'était tourné vers l'Extrême-Orient. Nous avons récupéré le fast-track», explique Muharrem Kayhan, nonchalamment assis dans un spacieux bureau rempli d'antiquités.
Par «fast-track», Söktas entend la fabrication de petites quantités de tissu, à la demande et livré rapidement, en quatre à cinq semaines.
«Nous sommes en compétition dans l'Europe de l'Ouest, avec l'Europe de l'Ouest», reconnaît l'industriel turc.

La concurrence est rude. Si les salaires turcs sont ridiculement bas par rapport à leurs homologues ouest-européens, ils sont bien supérieurs aux rémunérations des ouvriers chinois. Un ouvrier de l'industrie textile turque gagne environ 350 euros par mois.

Depuis la levée des quotas d'importation sur le textile chinois en janvier 2005, partiellement rétablis en juin de la même année par l'Union européenne pour dix produits jusqu'à 2008, l'industrie textile turque (10 % des emplois dans le pays) subit de plein fouet la concurrence chinoise.
La Chine, avec ses contrats géants, ses cadences infernales et ses ouvriers mal payés, est devenue le premier exportateur de textiles vers l'Union européenne, devant la Turquie.

Alors comme beaucoup d'industriels européens, Söktas vise la qualité, le design et la créativité. Plusieurs stylistes travaillent sur ordinateur au siège de Soke pour concevoir les tissus qui feront fureur.
«Aujourd'hui», dit l'industriel, «tout est très technique. Le problème est d'être le premier et d'avoir un produit en avance sur les concurrents de cinq ou six saisons».

Les couleurs à la mode se décident sur le plan international «par une sorte de franc-maçonnerie de 20 à 30 designers», ajoute l'industriel. «Actuellement, nous envoyons à nos clients nos propositions pour la collection d'hiver 2007-08. Il y aura le show de Paris de la mi-septembre. Les designers vont se concerter. Nous recevrons les commandes de nos clients vers mars-avril 2007.»

En se développant, la Turquie augmente graduellement les salaires et perd donc en compétitivité par rapport à la Chine. Mais la récente dévaluation de la livre turque, la proximité de la Turquie avec le marché européen et la jeunesse de sa force de travail donnent encore des atouts à la Turquie.

Plusieurs grands noms de la confection en Europe fabriquent désormais en Turquie. C'est le cas de la société allemande Hugo Boss qui emploie 3 000 personnes dans le Free Trade Zone d'Izmir.

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Dominique

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murat_erpuyan
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MessagePosté le: 03 Aoû 2006 12:38    Sujet du message: A Artémis Répondre en citant

Chère Amie,
Comme je précise souvent, de préférence, les coupures de journaux, envoyez les à Dom les références afin qu'il les place dans les dossiers concernés et dans l'actualité.

Par exemple, votre contri fait un doublon, puisque on le trouve dans dossiers > économie turque.

et qu'ici on discute et on donne références des articles qui étayent notre propos...

Amitiés.
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Artemis59
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MessagePosté le: 03 Aoû 2006 13:48    Sujet du message: Re: A Artémis Répondre en citant

murat_erpuyan a écrit:
Chère Amie,
Comme je précise souvent, de préférence, les coupures de journaux, envoyez les à Dom les références afin qu'il les place dans les dossiers concernés et dans l'actualité.

Par exemple, votre contri fait un doublon, puisque on le trouve dans dossiers > économie turque.

et qu'ici on discute et on donne références des articles qui étayent notre propos...

Amitiés.


Avec toutes mes excuses, je considérais ça comme un coup de coeur pour moi. Je ne serais pas vexée si vous enlevez l'article.

Cordialement.

Dominique.
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