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Forums d'A TA TURQUIE :: Voir le sujet - Le fait du jour, la femme du jour
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Inscrit le: 09 Oct 2007 Messages: 3474 Localisation: Somewhere in the world
Posté le: 23 Fév 2014 12:56 Sujet du message: Le fait du jour, la femme du jour
La femme du jour, exemple de l'âme et de beauté slave.;
Le "charme slave" dans toute sa splendeur
Iulia Timochenko
Le fait du jour: la victoire de Maydan, au prix d'immenses sacrifices, et d'une lutte opiniâtre contre le totalistarisme dans l'arrière cour de la Russie de Poutine.
La tresse blonde. Le charisme. La voix chavirant d'émotion, au bord du sanglot. Les mots tranchants comme des couteaux de chasse. Il est tentant de penser que tout recommence pour Ioulia Timochenko, lorsqu'elle s'avance, samedi 22 février, à la tribune de Maïdan, devant une foule compacte. Ioulia Timochenko est en chaise roulante rose, les traits terriblement tirés. Quelques heures plus tôt, elle est sortie de l'hôpital prison de Kharkiv, a emprunté un vol spécial en direction de Kiev et replongé dans le bain brûlant de Maïdan. La conclusion d'une journée politique étourdissante en Ukraine, marquée par un renversement de régime, par voie législative.
L'ancienne première ministre, en prison depuis trente mois, n'est plus la dame de fer de la « révolution orange » en 2004. Elle n'est plus l'ex-première ministre engagée dans une lutte à mort avec son ancien allié et président de l'époque, Viktor Iouchtchenko, suscitant l'exaspération populaire. Elle n'est plus la candidate défaite à la présidentielle de février 2010, pestant contre les poursuites engagées contre elle sur ordre de Viktor Ianoukovitch, alors nouveau chef de l'Etat. Elle est une femme éprouvée. Sa voix est un filet d'émotion, et non un rouleau compresseur, comme au temps de sa splendeur.
MAÏDAN A GAGNÉ
Dans ce contexte de recueillement à fleur de peau, après non loin de 100 morts, dont les photographies défilent sur l'écran de Maïdan, reprendre une activité politique est une tâche indispensable mais ô combien délicate pour elle. Son ennemi personnel, Viktor Ianoukovitch, est en fuite après avoir tenté en vain de quitter le pays. Son avion a été empêché de décoller par l'intervention de gardes-frontières. La Rada a fixé au 25 mai la tenue d'élections anticipées, provoquant automatiquement sa destitution, qu'il aurait dans un premier temps acceptée avant de se rétracter. Maïdan a gagné.
Mais à quel prix ! Ici, des hommes sont morts. Ici, une pièce tragique et absurde s'est jouée, rendant caduque toute comparaison avec la « révolution orange » de 2004, pacifique dans son expression. Ici, une chaîne de solidarité inouïe s'est formée, des combattants du front aux volontaires de l'arrière, en passant par les citoyens venant apporter des vêtements, des médicaments ou de la nourriture en guise de soutien.
Refaire de la politique après la guerre urbaine. C'est à quoi s'évertue Ioulia Timochenko, forte de son expérience et de son talent d'oratrice. Elle rend hommage aux morts de Maïdan, « héros pour des siècles ». Elle appelle la foule à ne pas quitter la place et à rester « garante de la victoire » aussi longtemps que nécessaire. « Si quelqu'un vous dit que c'est terminé et que vous pouvez rentrer chez vous, n'en croyez pas un mot, vous devez finir le travail », leur a-t-elle demandé. Consciente du « climat de défiance » envers les responsables politiques, l'ex-première ministre prétend « être garante du fait que personne ne vous trahira ». La foule semble plus dubitative qu'enthousiaste à cette idée.
A aucun moment, au cours des trois mois qu'a duré la contestation sur la place centrale de Kiev, la libération de Ioulia Timochenko n'a été une revendication ni une motivation. Beaucoup la voient comme une figure du passé et ne se font guère d'illusions sur son compte. Mais il viendra un moment où il faudra donner une incarnation à la nouvelle donne politique.
IANOUKOVITCH RÉFUGIÉ À KARKHIV
La grande blanchisseuse de la révolution ne comprend tout de même pas de programme amnésie. Mais cette libération replace l'ancienne première ministre au centre du jeu politique. Elle est annoncée comme l'un des trois candidats (avec Arseni Iatseniouk et le milliardaire Petro Porochenko) au poste de premier ministre qui devrait être désigné par la Rada dimanche. Ioulia Timochenko s'est farouchement opposée, de sa cellule, à des négociations politiques avec le chef de la « dictature sanglante », Viktor Ianoukovitch. L'un des trois signataires de l'accord, côté opposition, était pourtant Arseni Iatseniouk, son adjoint dans le parti Batkivchtchina. Lui comme le boxeur Vitali Klitschko et le nationaliste de Svoboda, Oleh Tiahnybok, qui furent en première ligne de la contestation pendant trois mois, sont soudain relégués en ligue inférieure par le retour de Ioulia Timochenko. (...)
Inscrit le: 09 Oct 2007 Messages: 3474 Localisation: Somewhere in the world
Posté le: 28 Fév 2014 12:42 Sujet du message:
SelimIII a écrit:
Autant pour moi! Eva
Il est impossible de savoir précisément quand et comment est apparue l’expression familière au temps pour moi, issue du langage militaire, dans laquelle au temps ! se dit pour commander la reprise d’un mouvement depuis le début (au temps pour les crosses, etc.). De ce sens de C’est à reprendre, on a pu glisser à l’emploi figuré. On dit Au temps pour moi pour admettre son erreur – et concéder que l’on va reprendre ou reconsidérer les choses depuis leur début.
L’origine de cette expression n’étant plus comprise, la graphie Autant pour moi est courante aujourd’hui, mais rien ne la justifie. _________________ Родион Романович Раскольников
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