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France et Turquie, une partition à contretemps

 
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Cuneytbelmondo
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Inscrit le: 29 Jan 2010
Messages: 742
Localisation: Paristanbul

MessagePosté le: 24 Nov 2013 2:55    Sujet du message: France et Turquie, une partition à contretemps Répondre en citant

Dans un calendrier présidentiel déjà chargé de dossiers casse-tête, François Hollande a ajouté une étape supplémentaire. Le président de la République se rendra en Turquie les 27 et 28 janvier 2014, pour une visite d'Etat, la première depuis 1993. Une éternité. Le dernier voyage avait donné l'occasion à François Mitterrand d'inaugurer l'université francophone Galatasaray d'Istanbul, clé de voûte de la coopération franco-turque.

Vingt ans ont passé. La Turquie a vu la montée en puissance de Recep Tayyip Erdogan, premier ministre depuis 2003, et a entamé des négociations d'adhésion avec l'Union européenne, devenant l'un des pays émergents les plus dynamiques. Les chefs d'Etat américain, russe, chinois, allemand, japonais, britannique, brésilien, sud-africain, sont tous venus humer l'air d'Ankara et d'Istanbul. La France s'est contentée d'une visite de travail de Nicolas Sarkozy dans la capitale turque en 2011, en cinq heures chrono. Un saut de puce perçu comme une marque de mépris, qui ne faisait que confirmer les rapports exécrables entre les deux exécutifs. La Turquie espère que la visite de M. Hollande mettra fin à cette période de glaciation. « Sa venue devrait permettre de renouer avec la France », a déclaré Zafer Caglayan, ministre de l'économie.

A l'exception notable du dossier syrien, France et Turquie jouent le plus souvent une partition à contretemps. Pourtant, Paris s'est longtemps montré bienveillant devant l'ambition turque d'intégrer le marché commun. Mais le ton change radicalement avec les élections européennes de 2004, marquées par une poussée des mouvements populistes, hostiles à l'entrée de la Turquie musulmane dans le « club chrétien ». Alors que Bruxelles et Ankara célèbrent l'ouverture des négociations d'adhésion, Jacques Chirac, menacé par l'ascension de Nicolas Sarkozy, se range au côté des turco-sceptiques. La France, comme l'Allemagne, défend désormais l'idée d'un « partenariat privilégié » comme alternative à une adhésion à l'UE.

Cette frilosité tranche alors avec le réformisme volontaire qui caractérise le premier mandat de Recep Tayyip Erdogan (2003-2007). Des transformations spectaculaires interviennent grâce à la dynamique européenne : la tutelle de l'armée est démantelée, la démocratie progresse, l'économie se libéralise, la diplomatie régionale s'affirme. Mais la France tarde à prendre en compte cet élan. L'ambition européenne de la Turquie se heurte à un rejet froid, incompréhensible vu d'Istanbul, et une profonde cassure s'installe entre Paris et les élites turques francophiles. Les milieux économiques se désespèrent d'un tel manque de pragmatisme.

Entre les deux pays se dresse aussi la « question arménienne » à l'origine de sévères crises diplomatiques. Ankara s'est braqué lorsque, en 2001, la France a reconnu officiellement le génocide de 1915. Idem en 2006 et en 2012 avec le vote d'une loi pénalisant le négationnisme. La dernière tentative, la loi Boyer, sera finalement censurée par le Conseil constitutionnel. Depuis son élection, M. Hollande, partisan déclaré d'une loi contre la négation, a mis ses projets en sourdine pour ne pas réveiller la colère turque. Mais sa position reste inconfortable. Le ministre de l'éducation nationale, Nabi Avci, s'en est pris violemment, le 10 novembre à Paris, aux manuels d'histoire des collégiens français, accusés « d'attiser la xénophobie ».

LES QUESTIONS MÉMORIELLES

Sur le dossier européen comme sur les questions mémorielles, les lobbies d'affaires se sont mobilisés sans relâche pour assouplir la position française et attirer l'attention sur le marché turc. Les échanges commerciaux, répètent-ils, représentent plus que pour le Brésil ou l'Inde, même si les parts françaises ne cessent de se réduire. Et les contrats d'équipement (défense, aviation, transports, énergie), qui constituent le gros des exportations hexagonales, sont largement tributaires de l'atmosphère politique. De passage en octobre, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a évoqué avec Recep Tayyip Erdogan « des turbulences inutiles » dans la relation bilatérale et s'est dit « captivé par la Turquie. » Areva et GDF Suez font partie du consortium qui s'est vu attribuer la deuxième centrale nucléaire turque.

Dernièrement, la France a tenté de relancer le processus européen, mais sa position sur l'adhésion reste trop floue. Pour reconquérir Ankara, Paris a également évité de se prononcer sur les questions démocratiques. Des accords de coopération antiterroriste contestés ont été signés en 2011 par le ministre de l'intérieur de l'époque, Claude Guéant, et un silence pesant entoure l'enquête sur l'assassinat de trois militantes du PKK, à Paris, en janvier.

Surtout, la visite de M. Hollande interviendra quelques mois après la violente répression des manifestations de la place Taksim et juste avant des élections municipales à fort enjeu, en mars. Le timing provoque la colère des démocrates turcs. En se rendant à Ankara « pour signer quelques contrats », M. Hollande légitimerait, selon eux, le pouvoir autoritaire et contesté de M. Erdogan, à l'heure d'une nécessaire remise à plat. En tentant de se rapprocher de la Turquie au moment où cette dernière s'éloigne des valeurs européennes, la France prend encore le risque de nager à contre-courant.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/11/22/france-et-turquie-une-partition-a-contretemps_3518449_3232.html
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