518 visiteur(s) et 0 membre(s) en ligne.
  Créer un compte Utilisateur

  Utilisateurs

Bonjour, Anonyme
Pseudo :
Mot de Passe:
PerduInscription

Membre(s):
Aujourd'hui : 0
Hier : 0
Total : 2270

Actuellement :
Visiteur(s) : 518
Membre(s) : 0
Total :518

Administration


  Derniers Visiteurs

SelimIII : 02h58:33
lalem : 1 jour, 02h26:12
administrateu. : 3 jours
murat_erpuyan : 3 jours


  Nétiquette du forum

Les commentaires sont sous la responsabilité de ceux qui les ont postés dans le forum. Tout propos diffamatoires et injurieux ne sera toléré dans ces forums.


Forums d'A TA TURQUIE :: Voir le sujet - "Atatürk était-il un dictateur?"
Forums d'A TA TURQUIE Index du Forum Forums d'A TA TURQUIE
Pour un échange interculturel
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs    

"Atatürk était-il un dictateur?"

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forums d'A TA TURQUIE Index du Forum » Coup de Coeur / Coup de Gueule
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
murat_erpuyan
Admin
Admin


Inscrit le: 30 Jan 2006
Messages: 11194
Localisation: Nancy / France

MessagePosté le: 10 Jan 2013 1:14    Sujet du message: "Atatürk était-il un dictateur?" Répondre en citant

"Atatürk était-il un dictateur?"

L'auteur de l'article -dans Cumhuriyet- estime que certains historiens alimentent l'idée qu'on essaie de répandre comme quoi Ataturk était un dictateur afin d'entacher l'image du personnage qu'est Mustafa Kemal


pour lire l'article :
http://bit.ly/UkwJxr



***

Justement, Joost Lagendijk, parlementaire vert hollandais et vice-président de la commission parlementaire EU-Turquie et marié à une journaliste turque (Nevin Sungur) mais aussi chroniqueur (2 fois par semaine) du journal Zaman revient sur le sujet.


pour lire l'article :
http://bit.ly/Ur5F0z

***

J'ai pas mal de chose à dire, mais je laisse les premiers commentaires aux forumeurs de ce site. D'ailleurs, la jeune Serap, même si elle n'a pas attaqué le sujet sur cet angle en s'interrogeant sur les origines d'Atatürk (il serait un juif) dans la contribution "A propos d'Atatürk" touche d'une manière implicite ce sujet.

Au plaisir de vous lire...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
KralAuriverde
V.I.P
V.I.P


Inscrit le: 04 Juil 2011
Messages: 1085

MessagePosté le: 12 Jan 2013 1:09    Sujet du message: Répondre en citant

LE « TOTALITARISME » KEMALISTE :

Hormis le fait qu’il est de notoriété publique que Mustafa Kemal Atatürk méprisait les fanatismes et les personnalités d’Adolf Hitler et Benito Mussolini au plus haut degré, le « totalitarisme » imputé au kémalisme ne repose sur aucune vérité historique sérieuse comme le montre de manière décisive le politologue Maurice Duverger, dans Les Partis politiques, Paris, Le Seuil, « Points », 1981, pp. 375-377 :


« À l’inverse, certains partis uniques ne sont pas réellement totalitaires, ni par leur philosophie, ni par leur structure. Le meilleur exemple est ici fourni par le Parti républicain du peuple, qui a fonctionné en Turquie, de 1925 à 1946, comme parti unique.

Sa première originalité résidait dans son idéologie démocratique. Il ne présentait, à aucun degré, le caractère d’ordre ou d’Église de ses congénères fascistes ou communistes. Il n’imposait pas à ses membres une foi, ni une mystique : la révolution kémaliste fut essentiellement pragmatique. Elle a consisté à “occidentaliser” la Turquie, en luttant contre l’obstacle essentiel qui empêche la modernisation des peuples du Moyen Orient : l’Islam. L’anticléricalisme et le rationalisme des cadres du parti le rapprochait nettement des libéraux du XIXe siècle ; leur nationalisme même n’est pas très différent de celui qui agita l’Europe en 1848.

On a parfois comparé la mentalité du Parti républicain du peuple à celle du Parti radical-socialiste français de la grande époque : ce n’est pas absurde. Son nom même de “républicain” l’apparente beaucoup plus à la Révolution française et à la terminologie du XIXe siècle qu’aux régimes autoritaires du XXe. Cette ressemblance s’affirme dans la Constitution turque, qui donne le pouvoir à la Grande Assemblée nationale, à la mode de la Convention, et refuse de créer un exécutif distinct.

Ladite Constitution est basée tout entière sur le principe de souveraineté nationale, qu’elle proclame expressément avec une grande vigueur : “La souveraineté appartient à la nation sans aucune restriction.” L’apologie de l’autorité, quotidienne dans les régimes fasciste, était remplacée par l’apologie de la démocratie : non pas une démocratie “nouvelle”, qualifiée de “populaire”, mais de la démocratie politique traditionnelle. Le parti ne déduisait pas son droit à gouverner de son caractère d’élite politique, ou de “pointe avancée de la classe ouvrière”, mais de la majorité qu’il obtenait aux élections.

Que cette majorité fût d’autant plus sûre qu’un seul candidat affrontait les suffrages populaires est un autre aspect du problème. Ce fait n’était d’ailleurs pas présenté comme un idéal, mais comme une nécessité regrettable et provisoire.

Ce régime de parti unique n’a jamais reposé sur une doctrine de parti unique. Il n’a pas donné au monopole un caractère officiel, il n’a pas essayé de le justifier par l’existence d’une société sans classe ou la volonté de supprimer les luttes parlementaires et la démocratie libérale. Il a toujours été gêné par le monopole, et presque honteux. Le parti unique turc avait mauvaise conscience ― à la différence de ses congénères communistes ou fascistes, qui se présentaient comme des modèles à imiter.

Pour ses chefs, l’idéal restait le pluralisme, le monopole découlant de la situation politique particulière de la Turquie. Plusieurs fois, Kémal s’est efforcé d’y mettre fin, et à lui seul, ce trait est profondément révélateur. Rien de pareil n’était concevable dans l’Allemagne hitlérienne ou dans l’Italie mussolinienne.

En 1924, le Parti progressiste de Kérim Karabékir constituait le premier essai de pluralisme, qui avait pris fin dès 1925 après la révolte des Kurdes, la proclamation de l’état de siège et l’expulsion de députés progressistes de l’Assemblée. En 1930, Kémal fit créer de toutes pièces un Parti libéral par son ami Fatih bey, ambassadeur à Paris, spécialement rappelé pour la circonstance ; mais cette opposition devint le point de ralliement des adversaires du régime, particulièrement des cléricaux et des fanatiques religieux, et le Parti libéral fut dissous. En 1935, on fit élire des personnalités indépendantes, avec l’accord du Parti républicain du peuple. On a souvent raillé ces efforts pour créer une opposition.

Ils signifiaient malgré tout que le régime de Kémal reconnaissait la valeur supérieure du pluralisme, et qu’il fonctionnait dans le cadre d’une philosophie pluraliste de l’État.

D’un autre côté, le parti unique turc n’avait rien de totalitaire dans sa structure. Il ne reposait pas sur des cellules ou des milices, ni même sur des sections véritables : on pouvait plutôt le considérer comme un parti de comités, plus important par ses cadres que par ses adhérents.

Certes, il multipliait les réunions publiques, les assemblées populaires, les congrès, destinés à l’éducation des masses. Mais les masses elles-mêmes n’étaient pas directement enrégimentées dans le parti, plus proche encore par ce trait du radical-socialisme que du fascisme. Il faut ajouter que l’adhésion était ouverte, que le mécanisme d’expulsion et de purges n’existait pas, qu’il n’y avait ni uniformes, ni défilés, ni discipline rigide. En fait, la démocratie intérieure du parti semble avoir été assez développée.

Officiellement, tous ses dirigeants, à tous les degrés, étaient élus ; pratiquement, l’élection ne paraît pas avoir été plus “dirigée” que dans les partis des régimes pluralistes. Il est remarquable aussi que des factions assez nombreuses aient pu se constituer autour de personnalités influentes, sans “liquidations” suivant les méthodes fascistes. Par exemple, la rivalité d’Ismet Inönü et de Cemal Bayar a pris naissance à l’intérieur du Parti républicain du peuple, du vivant même d’Atatürk.

Ce dernier trait est particulièrement important. Dans la mesure où les factions se développent librement à l’intérieur d’un parti, celui-ci devient un simple cadre qui limite les rivalités politiques sans les détruire : prohibé à l’extérieur, le pluralisme renaît à l’intérieur du parti, où il peut jouer le même rôle. »


http://www.turquie-news.com/rubriques/tribune-libre/le-kemalisme-ou-la-democratie-en,9406.html
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forums d'A TA TURQUIE Index du Forum » Coup de Coeur / Coup de Gueule Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB v2 © 2001, 2005 phpBB Group Theme: subSilver++
Traduction par : phpBB-fr.com
Adaptation pour NPDS par arnodu59 v 2.0r1

Tous les Logos et Marques sont déposés, les commentaires sont sous la responsabilités de ceux qui les ont postés dans le forum.