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Au Pays du Sang et du Miel (Bal+Kan = Balkan)

 
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Raskolnikoff
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MessagePosté le: 01 Mar 2012 13:17    Sujet du message: Au Pays du Sang et du Miel (Bal+Kan = Balkan) Répondre en citant

L’amour en temps de guerre
par Martin Gignac

Premier film courageux, important mais parfois trop démonstrateur et sensationnaliste, Angelina Jolie signe avec «In the Land of Blood and Honey» une chronique de guerre inspirée qui doit beaucoup à la performance de ses comédiens.

La guerre met à l'épreuve les gens qui s'aiment. Surtout lorsqu'il est question de personnes qui sont issues de communautés culturelles différentes. Danijel (Goran Kostic, un mélange improbable entre Daniel Craig et Christopher Eccleston) et Ajla (Zana Marjanovic, d'une très grande beauté) l'apprendront à leurs dépens alors que la Bosnie-Herzégovine est divisée par un conflit interne.

Sélectionné aux Golden Globes plus tôt cette année dans la catégorie du meilleur film étranger, «In the Land of Blood and Honey» est un premier long métrage qui ne manque pas de conviction. Angelina Jolie explore un sujet rarement exploité au cinéma (les exceptions étant le solide «Welcome to Sarajevo» de Michael Winterbottom, l'oscarisé «No Man's Land» de Danis Tanovic... et la filmographie presque entière d'Emir Kusturica) en faisant appel à d'excellents acteurs. Sa réalisation est assurée, sa prise de position est clairement identifiable et un certain souffle épique transforme le tout en véritable tragédie grecque.

La nouvelle cinéaste a cependant tendance à beurrer épais. Son récit se veut parfois lourd, appuyé et très démonstrateur, voulait faire réagir à tout prix en montrant le maximum de violence, de sang et de viols. Oui, les films ne guerre ne sont pas là pour être aimables, mais les grandes oeuvres du genre tendent à être beaucoup plus subtiles. Ici, les ficelles de la manipulation sont visibles, et si l'ensemble ne verse pas dans la démagogie comme le faisait «La rafle», le ton est clairement manichéen, parfois même sensationnaliste.

C'est lorsque la metteure en scène se concentre sur ses héros qu'elle arrive à sortir des sentiers battus. Les relations de dominant et de dominé entre les deux personnages principaux sont ambiguës, rappelant parfois celles de l'inoubliable «The Night Porter» de Liliana Cavani. Il y a de l'amour et du désir, mais également de la dépendance, une aliénation (sur un plan individuel, mais également social et culturel) qui marque les esprits et qui donne une touche particulièrement malsaine à ce grand spectacle.

N'évitant pas de brosser trop de sujets en même temps comme c'est souvent le cas dans les premières réalisations, «In the Land of Blood and Honey» arrive tout de même à bousculer des thèmes éprouvés, à parler un peu différemment d'un conflit qui célèbre cette année son 20e anniversaire.
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Родион Романович Раскольников
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minor-Sinan
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MessagePosté le: 02 Mar 2012 9:39    Sujet du message: Re: Au Pays du Sang et du Miel (Bal+Kan = Balkan) Répondre en citant

Raskolnikoff a écrit:
Au Pays du Sang et du Miel (Bal+Kan = Balkan)


Je n'avais à ce jour pas remarqué cette association de mots !

En tout cas ça colle parfaitement au titre de ce film...
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Raskolnikoff
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MessagePosté le: 02 Mar 2012 21:14    Sujet du message: Répondre en citant

Au premier abord, moi non plus........Il a fallu que je lise l'article du Monde pour m'en apercevoir:

"Au pays du sang et du miel" : le geste courageux mais insensé d'Angelina Jolie

Critique | LEMONDE | 21.02.12 | 14h39



Comment recevrait-on Au pays du sang et du miel si on ignorait le nom de l'auteur ? A voir ce film dur, qui met en scène sans ellipses les atrocités commises par le camp serbe pendant la guerre en Bosnie, interprété en serbo-croate par des acteurs d'ex-Yougoslavie, on ne devinerait pas qu'il a été réalisé par une superstar du cinéma de divertissement.

Avec le soutien du producteur Graham King, Angelina Jolie a écrit et dirigé Au pays du sang et du miel, qui tire son titre de la signification en turc des deux syllabes du mot balkan (de bal, "miel", et kan, "sang") et l'a tourné en Bosnie. Elle a voulu raconter l'histoire de deux amants Ajla (Zana Marjanovic) et Danijel (Goran Kostic) qui se rencontrent à Sarajevo juste avant que la guerre n'éclate, en 1991. Immédiatement séparée de son nouvel amoureux par les combats, Ajla est bientôt arrêtée et internée dans un camp où des femmes musulmanes sont réduites en esclavage et violées par les troupes serbes. Danijel, fils d'un dirigeant nationaliste serbe de Bosnie, a été nommé commandant de ce camp et soustrait Ajla aux sévices des autres gardiens.

En recourant à une histoire d'amour pour révéler les mécanismes qui conduisent l'humanité à l'horreur, Angelina Jolie fait preuve d'une témérité plutôt admirable. Son parti pris la conduit à se heurter à des questions forcément sans réponses : comment un garçon prévenant, qui n'a jamais fait de mal à personne, peut du jour au lendemain commettre assez de crimes en une journée pour occuper un tribunal pendant des années ? Comment une société policée peut-elle en quelque jour revenir à la barbarie ?

Dans l'acharnement à donner des réponses, on trouvera peut-être un indice sur la nationalité de l'auteur d'Au pays du sang et du miel. C'est une opinion répandue aux Etats-Unis qu'il n'y a pas de problème sans solution, pas de question sans réponse. Et le scénario est entrecoupé de monologues explicatifs. Le père de Danijel raconte l'assassinat de sa famille par des miliciens musulmans pendant la seconde guerre mondiale, Danijel lui-même est décrit comme un homme qui n'a pas résolu son complexe d'Œdipe.

Cette pédagogie historique est mue par une colère légitime. Angelina Jolie dresse un catalogue des crimes de guerre commis en Bosnie. Viols de masse, massacres de civils, recours aux boucliers humains sont mis en scène dans toute leur violence, avec toutefois une rigueur qui tient à distance le voyeurisme.

La description des relations entre Ajla et Danijel se heurte à d'autres obstacles, formidables. De toute évidence, la réalisatrice veut préserver leur statut de héros, et se refuse à glisser dans l'ambiguïté érotique. Peut-être faut-il un peu de fascination pour le mal pour arriver à le cerner dans sa complexité. Malgré l'engagement des acteurs, les personnages sont rarement plus que des silhouettes, faites pour donner l'échelle de l'arrière-plan historique. Le découpage du scénario, fait de blocs de récit qui s'articulent plus en fonction des nécessités de l'enseignement de l'histoire et de la dénonciation des crimes de guerre, entrave davantage la construction dramatique. Geste courageux et presque insensé, Au pays du sang et du miel ne fait qu'approcher les ambitions de son auteur.


Thomas Sotinel
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Raskolnikoff
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MessagePosté le: 02 Mar 2012 21:42    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai été très touché par le film. Depuis longtemps la Bosnie en particulier, et les Balkans en général m'intéressent. La Bosnie constituait la frontière de deux empires, austro-hongrois et ottomans, et une mosaïque de peuples d'origines diverses. Les puissances étrangères ont décidé autrement de leurs sorts, en semant et exacerbant les hostilités ethniques (qu'on me pardonne ce langage de bois...) . J'ai été à Sarajevo peu de temps avant les hostilités. J'ai gardé un souvenir magnifique de Bosnie. J'ai marché sur le pont de Mostar (détruit depuis par l'artillerie croate...), mangé des "cevapcici", bu des quantités de "slivovic", trinqué avec des serbes à Banja Luka toute une nuit, et je me suis aussi trouvé, au début de la guerre, à Pristina (Kosovo) avec un canon de Kalashnikoff pointé sur le ventre, la peur aux tripes, face à la Milicia serbe.......les mêmes gueules de sauvages que dans le film, excités à l'idée de la Grande Serbie et de la purification. La veille, j'avais quitté pourtant le demeure d'une serbe accueillante de Montenegro qui m'avait rendu l'hospitalité que des turcs lui avaient témoigné lors de son séjour en Turquie....
Lisez aussi "Sevdalinka", le livre émouvant de la grande romancière turque Ayse Kulin qui relate cette guerre atroce, et donne aussi des indications historiques sur la conversion à l'Islam des bosniaques, d’origine "bohumil", hérétiques chrétiens différents des cathos et des orthodoxes, quand les ottomans ont conquis ces terres.
Il n'y a pas de bons ni de mauvais peuples au fond.......Si le film peut paraitre d'un manichéisme anti-serbe, il relate ce qui s'est passé un moment donné à un endroit donné, et il faudra en tirer des leçons pour ne pas répéter les mêmes atrocités sous couverts idéologiques.....dédié à "Turquiste" et consorts de ce forum........
Je me rappelle soudain ce que le père Marx avait écrit: "un peuple qui en opprime un autre ne saurait être libre"......
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Родион Романович Раскольников
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