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Le déclin du nucléaire ? Vers une énergie plus chère ?

 
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murat_erpuyan
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Inscrit le: 30 Jan 2006
Messages: 11178
Localisation: Nancy / France

MessagePosté le: 01 Avr 2011 23:40    Sujet du message: Le déclin du nucléaire ? Vers une énergie plus chère ? Répondre en citant

"LE DECLIN DU NUCLEAIRE ? CE SERA UN PRIX DE L'ELECTRICITE PLUS ELEVE"

Pour Fatih Birol, de l'Agence internationale de l'énergie,
le recours supplémentaire au charbon et au gaz est une mauvaise nouvelle pour le climat

Propos recueillis par Marie-Béatrice Baudet
Le Monde daté du 2 avril 2011


Economiste en chef à l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol, né à Ankara en 1958, supervise chaque année la publication du rapport annuel de l'AIE, qui présente les enjeux énergétiques mondiaux pour les années à venir. M. Birol s'inquiète des conséquences de la catastrophe de Fukushima qui, si elle remettait en question les investissements dans le nucléaire, pourrait conduire à une plus forte utilisation des énergies fossiles, à une hausse du prix de l'énergie et à une aggravation du réchauffement climatique.

Quelles pourraient être les conséquences de la catastrophe nucléaire au Japon sur le paysage énergétique mondial ?

Laissez-moi vous dire que le Japon vit avant tout une terrible tragédie humaine. Il est de notre devoir de tirer les leçons de ce drame pour améliorer nos systèmes d'alerte et de prévention, ainsi que la sécurité des centrales nucléaires partout dans le monde.

Maintenant, il est clair que la catastrophe de Fukushima peut modifier l'équilibre énergétique actuel. Quelques jours après le début de la crise, plusieurs pays ont annoncé soit une pause dans leur programme nucléaire, suspendant l'examen de tout nouveau projet de centrale, à l'instar de la Chine ; soit la fermeture anticipée d'installations vieillissantes.

Ces annonces nous ont incités à réaliser une nouvelle analyse sur les conséquences d'un futur avec moins de nucléaire. Notre rapport annuel 2010 avait, en effet, été publié mi-novembre, donc avant Fukushima. Pour résumer, je dirai que nous allons au-devant de mauvaises nouvelles : la moindre diversité du portefeuille énergétique mondial va conduire à une hausse du coût de l'énergie, donc des prix de l'électricité. Et va peser lourdement sur nos efforts pour lutter contre le changement climatique.

Sur quelles hypothèses avez-vous travaillé ?

Actuellement, la puissance nucléaire disponible est de 390 gigawatts (GW). Dans notre rapport 2010, nous avions tablé sur une expansion de 360 GW supplémentaires d'ici à 2035. Les incertitudes actuelles nous conduisent à diviser par deux cette hypothèse, à 180 GW. Du coup, le gaz, le charbon et les énergies renouvelables vont être plus sollicités, dans des proportions égales selon nos hypothèses. Si nous réfléchissons en termes de moyenne, cela signifie que, d'ici à 2035, la consommation mondiale de gaz devrait augmenter de 5 % au minimum, idem pour celle de charbon et pour les énergies renouvelables. Ces pourcentages varieront d'un pays à l'autre, selon les choix faits de favoriser telle ou telle source.

Ce recours supplémentaire aux énergies fossiles que sont le gaz et le charbon devrait entraîner une hausse de 0,5 gigatonne supplémentaire de CO2 en 2035, ce qui correspond environ à cinq années de croissance des émissions mondiales ! Inutile de vous dire que ce résultat va compromettre un peu plus nos chances de limiter la hausse des températures de 2 °C d'ici à la fin du siècle. Car je vois mal comment cette dégradation des émissions pourrait être contenue.
Une plus grande efficacité énergétique, c'est-à-dire une sobriété mondiale - sans précédent - en matière de consommation d'énergie ? Je n'y crois pas vraiment, compte tenu des besoins de certains pays émergents. La technique ? Le captage et le stockage de CO2 ne sont pas vraiment au point. Quant à la volonté politique des Etats, nous ne sommes pas à l'abri, bien sûr, d'une bonne surprise, mais après l'échec de Copenhague en 2009, je préfère rester prudent sur les objectifs qui pourraient être fixés à la conférence de Durban, en décembre 2011.
Les dirigeants politiques qui vont renoncer d'une manière ou d'une autre au nucléaire doivent avoir en tête l'ensemble de ce tableau, afin de ne pas réagir brutalement et dans l'urgence.

Beaucoup de pays affichent leur volonté de développer les énergies renouvelables. Si substitution partielle au nucléaire il doit y avoir, les sources alternatives pourraient-elles prendre le dessus sur les énergies fossiles ?

Nous avons raisonné en moyenne, mais, dans certains pays, cette substitution au nucléaire pourrait se faire à 100 % avec du charbon, ou avec du gaz, ou avec un " mix " éolien-solaire... Pour autant, je pense que le recours aux centrales électriques au charbon restera prédominant jusqu'en 2035 en Chine et en Inde, avec du minerai importé notamment d'Australie et d'Indonésie. Mais, en Asie, les centrales électriques au gaz pourraient devenir très importantes aussi.

Encore une fois, beaucoup de scénarios sont possibles, dont un scénario favorable aux énergies renouvelables, surtout si la communauté internationale parvenait à un accord sur la lutte contre le changement climatique.

Vous croyez vraiment qu'un accord sur le changement climatique reste possible ?

Je veux continuer d'espérer. Mais je reste préoccupé par l'attitude des deux plus grands émetteurs de gaz à effet de serre : la Chine et des Etats-Unis. Nous voyons bien que les marges de manœuvre de ces deux pays en matière de politique climatique sont étroites. Quant à l'Europe, qui fait des allers et retours sur un possible passage de 20 % à 30 % pour la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020, ne rêvons pas. Ce débat est important philosophiquement, mais, concrètement, cet effort supplémentaire ne représenterait que deux semaines d'émissions en Chine !

Et le pétrole, dont le prix s'envole...

Le pétrole, dont la production est surtout destinée aux transports, ne pèse pas beaucoup dans la nouvelle génération de centrales électriques. Il ne peut donc pas intervenir dans le " mix " énergétique susceptible de compenser la perte partielle du nucléaire.

Mais l'envolée des prix du pétrole fait entrer l'économie mondiale - qui espérait en avoir fini avec la crise - dans une zone dangereuse, particulièrement l'Europe, qui est selon moi le maillon faible dans la sortie de crise, en raison des déficits publics de nombreux Etats membres.
Si le prix du pétrole restait en moyenne à 100 dollars le baril, la facture pour les importations européennes d'or noir serait équivalente à celle de 2008, année de la crise. Mais on sait qu'il est probable que le prix - comme c'est le cas aujourd'hui - dépasse les 100 dollars, ce qui se traduira par une pression sur la balance des paiements de nombreux Etats européens et par une montée de l'inflation.

Pensez-vous, comme beaucoup d'experts l'affirment, que le solaire peut devenir l'énergie du futur ?

Le solaire est en très forte progression, mais n'oublions pas qu'il part de très bas. D'ici à 2035, je pense qu'il aura bien augmenté dans le portefeuille énergétique mondial, notamment en Europe et dans d'autres pays qui lancent de grands plans d'investissement, mais sa part restera limitée.

L'exploitation du gaz de schiste est de plus en plus contestée. ONG et populations locales soulignent ses conséquences sur l'environnement. Pensez-vous que ces critiques peuvent en freiner l'expansion?
L'exploitation du gaz de schiste est un défi. Mais je pense que les compagnies vont réussir à résoudre ce problème grâce à la mise en place de nouvelles technologies, qui seront d'ailleurs plus coûteuses et augmenteront donc le prix du gaz à la sortie du puits. Même avec ce renchérissement, le gaz restera concurrentiel. Et n'oubliez pas qu'il est aussi plus propre que le charbon.
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