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Discussion autour de deux livres:ISLAM, DEMOCRATIE,FEMMES...

 
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Raskolnikoff
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MessagePosté le: 10 Mai 2010 22:24    Sujet du message: Discussion autour de deux livres:ISLAM, DEMOCRATIE,FEMMES... Répondre en citant

Les carnets de Nadia Geerts
http://nadiageerts.over-blog.com/article-dialogue-entre-hamid-zanaz-et-nadia-geerts-47199715.html



Lundi 22 mars 2010
Dialogue entre Hamid Zanaz et Nadia Geerts

Je republie ici le texte d'un entretien entre Hamid Zanaz et moi, publié en arabe sur le site Alawan, à l'occasion de la parution de "Fichu voile !".



Nadia Geerts, agrégée en philosophie, auteur notamment de « Fichu Voile! », préfacé par Claude Javeau et postfacé par Caroline Fourest, éd. Luc Pire, mars 2010, Bruxelles

Hamid Zanaz, journaliste et essayiste, est l’auteur de « L’impasse islamique, la religion contre la vie’ », préface de Michel Onfray, éd. Libertaire nov. 2009. Il a publié en arabe un texte iconoclaste : « Réponse décisive aux obscurantistes », éd.dar saqui & ligue des rationalistes arabes, Beyrouth2009.



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Hamid Zanaz : Votre dernier livre ‘Fichu voile!’ est une radioscopie de l’islamisation rampante de la société belge. Pouvez-vous nous faire un état des lieux et des dieux dans votre pays ? Y a-t-il une spécificité belge concernant l’islamisme?

Nadia Geerts : Je ne pense pas qu'il y ait une spécificité de l'islamisme en Belgique. L'islamisme n'a pas de frontières, et ses modes d'action sont partout les mêmes. En revanche, il y a une spécificité belge qui constitue peut-être un terreau plus favorable au développement de l'islamisme que le terreau français, par exemple: la Belgique n'est pas un Etat laïque. C'est un pays relativement laïcisé, mais le principe même de laïcité n'est pas inscrit dans la Constitution, et la laïcité y est souvent perçue plus comme un "culte" (confondant ainsi laïcité et athéisme) que comme un principe politique. La société belge préfère aussi, traditionnellement, la notion de pluralisme à celle de laïcité. Aussi, quand des revendications fondamentalistes s'expriment (comme par exemple le droit de porter le voile partout, tant à l'école que dans les administrations publiques ou au Parlement), sommes-nous mal armés pour y faire face. D'aucuns considèrent ces revendications comme légitimes, et défendent un modèle plus communautariste, à l'anglo-saxonne, que réellement laïque. Ce qui permet aux islamistes d'avancer leurs pions.



H.Z : Le modèle communautariste a démontré ses limites. Il est devenu une machine à fabriquer des islamistes en Europe…Il est remis en cause même chez vos voisins hollandais, champions en la matière. Y a-t-il une prise de conscience de la classe politique belge sur l’illusion de la notion de pluralisme?



N.G : Je ne dirais pas que le pluralisme est en soi une illusion, s'il s'agit de désigner par là la coexistence de personnes de culture différente sur un même territoire. En revanche, la question me semble être celle de la gestion de ce pluralisme, notamment en matière religieuse. Et là, le modèle communautariste fait en effet beaucoup de dégâts en Europe, en encourageant l'expression de ce qui divise plutôt qu'en recherchant la mise en avant de ce qui rassemble. Les chiffres montrent bien que les pays communautaristes ne réalisent pas mieux l'intégration des populations d'origine étrangère que les pays à tendance "universaliste", au contraire: le taux de mariages mixtes y est bien plus faible, et les sociétés sont bien plus ghettoïsées.

Il est difficile de dire si la classe politique pèche par naïveté ou par électoralisme en encourageant ce communautarisme. Cela dit, des personnalités politiques se démarquent de cette attitude générale, que ce soit au sein du monde libéral (le plus critique aujourd'hui vis-à-vis de la complaisance envers l'islamisme) qu'au sein du monde socialiste.

Mais fondamentalement, je crois que majoritairement, le monde politique belge ne peut se résoudre à adopter un modèle de laïcité à la française: cela fait peur, cela s'éloigne de la tradition belge qui consiste à chercher le compromis, le consensus, plutôt qu'à défendre des principes.



H.Z : C’est vrai, le pluralisme en soi n’est pas une illusion. Mais pour vivre un pluralisme apaisé, un minimum réciproque de concessions est plus qu’indispensable. Ni le lecteur de votre livre ‘Fichu voile’, ni celui qui se promène à Molenbeek, le petit Maroc selon votre compatriote flamande Hind Fraihi (Undercover In Klein-Marokko), ne pourrait croire aisément à un probable consensus. Que faire avant que la Belgique toute entière devienne Molenbeek?



N.G : Molenbeek est un cas très particulier à Bruxelles, et son bourgmestre (maire), Philippe Moureaux, porte une lourde responsabilité dans la ghettoïsation de sa commune, tant il a fait preuve de clientélisme vis-à-vis de la population musulmane.

Heureusement, toute la Belgique n'est pas Molenbeek, et je ne pense pas que le risque existe qu'elle le devienne. En revanche, le risque existe bel et bien de voir se développer des zones (elles existent d'ailleurs déjà) où le communautarisme exacerbé met en danger le vivre ensemble. Certaines communes bruxelloises, sous prétexte d'adaptation à la "réalité de terrain", proposent déjà de la viande hallal dans les écoles ou des heures de piscine réservées aux femmes, et à Anvers, des élèves ont commencé à aller à l'école en burqa, juste avant que la directrice prenne la décision, pour cette raison, d'interdire purement et simplement le port du voile.

La solution, selon moi, passe par une réflexion en profondeur sur la place des religions dans l'espace institutionnel, à l'école, dans la fonction publique, au Parlement. Il importe de développer l'idée que si l'on a parfaitement le droit de se sentir "d'abord croyant" dans sa vie privée, une société ne peut fonctionner si l'on ne se sent pas "d'abord citoyen" dans certaines situations. A force de développer l'idée qu'il fallait respecter inconditionnellement les revendications estampillées "religieuses", on aboutit à un délitement du lien social: les différences sont survalorisées, et ce qui nous rassemble, ou devrait nous rassembler (la recherche du bien commun) disparaît. C'est pour moi le danger essentiel du communautarisme.





H.Z : Vous écrivez dans ‘ Fichu Voile’ que la question qu’il faut se poser aujourd’hui n’est pas celle de l’islam en Belgique, mais, bien plus généralement, du type de société dans laquelle nous voulons vivre : « voulons-nous d’une société patchwork, juxtapositions de diverses communautés ne se mélangent guère, ou d’une société réellement interculturelle, fondée sur la reconnaissance d’un socle de valeurs communes qui transcendent nos divers particularismes, fussent-ils religieux ? »p.28

Votre question n’est-elle pas en quelque sorte une description objective de la société belge d’aujourd’hui, un constat ? Pensez-vous que les musulmans puissent faire la moindre concession vis-à-vis de leur dogme, quand on sait que l’islam est législation plus qu’une spiritualité? La collision entre l’islam et la société moderne n’est-elle pas inévitable? N’est-il pas l’islam lui-même qui pose problème, et non pas l’islamisme?



N.G : En effet, la société belge évolue actuellement, du moins dans certaines villes, vers une simple juxtaposition des particularismes, et c'est préoccupant. Cela dit, des voix s'élèvent, de plus en plus nombreuses, pour réclamer un cadre laïque qui permette de sortir de cette "impasse communautaire" qui mine le vivre ensemble.

Concernant la distinction entre islam et islamisme, je pense qu'elle est pertinente. Il est vrai qu'aujourd'hui, l'islam pose problème, justement parce que c'est trop souvent la lecture islamiste qui prévaut. Les voix musulmanes laïques, démocrates et progressistes sont trop souvent bâillonnées, donnant l'impression fallacieuse que le seul islam qui existe est un islam politique, rigoriste, conservateur et antilaïque. Cependant, il ne faut jamais oublier qu'à côté des activistes islamistes que l'on entend beaucoup, il y a une majorité silencieuse de musulmans qui ne demandent qu'à vivre en paix, ne revendiquent pas d'"accommodement raisonnable" en fonction de leur religion et souscrivent aux principes laïques. Pour prendre l'exemple précis du port du voile à l'école, la majorité des jeunes filles qui le portent acceptent de l'enlever en entrant à l'école; mais tout se passe comme si le seul point de vue "musulman" sur la question était le refus de toute interdiction du port du voile. C'est là que réside le danger.





H.Z : Musulmans laïques, démocrates et progressistes! Excusez-moi, mais cela ressemble à une blague belge. Je ne vois vraiment pas comment peut-on être musulman et laïque? Etre laïque et démocrate, c’est refuser la charia, la loi d’Allah, c’est-à-dire l’islam lui-même! Exemple : un immigré marocain ou algérien refusant à sa fille la liberté de se marier avec un non musulman, est-il musulman ou islamiste? Le voile est-il une invention intégriste ou un impératif islamique?



N.G : Etre laïque, c'est à mon sens être partisan de la séparation du droit et de la foi. Et je pense que, même si globalement, l'islam est actuellement dans une mauvaise passe, on peut en effet être musulman et souscrire à ce principe de laïcité politique. Je ne nie pas que le problème de l'islam tient à ce que, bien plus que les autres religions du livre, ce soit une religion fondée sur le message d'un prophète qui fut à la fois chef spirituel et dirigeant politique. Néanmoins, on trouve dans l'islam des courants rationalistes, comme les mutazilites par exemple, qui insistaient sur la nécessité de lire le texte coranique à la lumière de la raison. Il y a également aujourd'hui des intellectuels musulmans qui mettent l'accent sur la nécessité de lire le Coran dans une perspective historique, en le contextualisant.

Concernant le voile, il s'agit clairement, pour moi, d'un prescrit qui n'a rien d'islamique. La première trace de l'obligation faite aux femmes vertueuses de se voiler date d'ailleurs du XIIè siècle avant JC, bien avant la naissance de l'islam donc. Faire d'une coutume traditionnelle un prescrit fondamental de l'islam, c'est de toute évidence utiliser la prétendue religion (rappelons qu'aucun verset du Coran ne dit clairement que les femmes doivent se couvrir la tête) à des fins politiques de contrôle du corps des femmes. C'est donc de l'islamisme.





H.Z : Je ne partage pas votre analyse même si je la trouve sympathique, optimiste et surtout responsable. Vous avez raison, être laïque, c’est être partisan de la séparation du droit et de la foi. Néanmoins, on ne peut nier que la loi et la foi sont les deux faces d’une même pièce en islam. Dans ce cas, comment séparer l’inséparable?

Vous affirmez qu’aucun verset du coran ne dit clairement que les femmes doivent se couvrir la tête. Sans tomber dans une querelle d’interprétation, le voile est le résultat logique du statut de la femme en islam car le minorât de la femme est un commandement religieux. Le Verset 31, Sourate 24, dit mieux, Allah donne l’ordre au prophète de dire aux femmes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté et de ne rien montrer de leurs atouts et de rabattre leur voile sur leurs poitrines etc.

Quant aux réformistes islamiques, je me demande comment pourraient-ils lire rationnellement le verset 34, Les femmes :

« Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris) et protègent ce qui doit être protégé pendant l’absence de leurs époux, avec la protection d’Allah admonestez (les femmes) dont vous craignez l’infidélité ; reléguez-les dans des chambres à part et frappez-les .Mais ne leur cherchez plus querelle si elles vous obéissent.»





N.G : Je ne suis pas théologienne. Néanmoins, je pense que la contextualisation, ou l'historicisation, consiste justement à déterminer ce qui, dans un texte "sacré" quel qu'il soit, relève de l'universel, et ce qui s'inscrit dans un contexte historique, politique, culturel, etc. particulier.

Ainsi, il existe des courants au sein même de l'islam qui défendent l'idée que certains versets, par exemple ceux qui accordent moins de droits à la femme qu'à l'homme, se justifient historiquement, en raison du contexte de l'époque, mais ne doivent en aucun cas être pris à la lettre pour déterminer comment gérer les relations entre hommes et femmes aujourd'hui, dans un contexte essentiellement différent.

Plus fondamentalement, je trouve dangereux les discours qui conduisent à placer les musulmans devant une seule alternative: soit être des fondamentalistes, qui lisent et appliquent le Coran à la lettre, soit devenir des athées. Il me semble que ce discours a peu de chances de faire évoluer les choses, et qu'au contraire il peut renforcer les tenants du fondamentalisme. Aidons les musulmans progressistes et démocrates, plutôt que de leur dire que le vrai islam, ce n'est pas ça ! Le danger réside pour moi dans la sédimentation d'une religion, quelle qu'elle soit, c’est-à-dire dans le fait de refuser qu'elle puisse évoluer, ce que toutes les religions ont pu faire grâce à des esprits éclairés qui ont su distinguer l'esprit de la lettre. C'est ce mouvement-là qu'il faut, selon moi, encourager au sein de l'islam. Car mon but n'est pas de transformer les gens en athées, mais de trouver une manière de vivre ensemble dans le respect d'un certain nombre de principes fondamentaux, au nombre desquels la laïcité politique.







H.Z : Aucun esprit libre ne veut dicter aux musulmans comment ils devraient s’y prendre avec leur religion. A chacun de considérer sa religion comme il l’entend, du moment qu’elle reste dans le domaine strictement privé. Aucun démocrate ne veut transformer les croyants en athées. Au contraire, c’est l’oppression communautaire qui veut transformer les gens en croyants. Je voulais simplement dire, à travers ma question précédente, que l’islam n’est pas une religion comme une autre, dans le sens où le Coran n’est pas vu comme un texte inspiré mais comme dictée divine, et cela gène énormément son interprétation. Nier cela ne rend service ni aux démocrates, ni aux musulmans. Mais étant donné qu’aujourd’hui, c’est la journée internationale de la femme, je vous laisse le dernier mot.



N.G : Je vous accorde qu'il est sans doute difficile de dissocier l'islam spirituel de ses aspects politiques, dès lors que le Coran est à la fois l'un et l'autre. Néanmoins, je pense que cette voie-là est possible, et que c'est elle que nous devons encourager, plutôt que d'enfermer l'islam dans ses interprétations les plus littéralistes et rétrogrades. Ne prenons pas le risque d'envoyer comme message aux musulmans humanistes, démocrates et laïques que leur interprétation de l'islam est erronée. Car après tout, ce sont les hommes qui font les religions...
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MessagePosté le: 10 Mai 2010 22:26    Sujet du message: Répondre en citant

L'impasse islamique
Hamid Zanaz
Éditions Libertaires, 2009


http://atheisme.org/zanaz.html



Contributeur actif de la Ligue Rationaliste Arabe, l'Algérien Hamid Zanaz vient de gratifier fanatiques et islamogauchistes d'un monumental coup de semonce avec l'excellent L'impasse islamique, la religion contre la vie publié par les Éditions Libertaires.

Après une préface de Michel Onfray et 150 pages de développement, il ne reste de l'islam qu'un tas de cendres, l'islam, pas l'islamisme. La démocratie ? Incompatible avec l'islam, les fanatiques le clament bruyamment, ils ont raison. La science ? Pas mieux : "il n'y a qu'à attendre tranquillement, à l'ombre d'une mosquée, les découvertes de la science moderne et prétendre par la suite que le Coran les avait toutes prévues". Les femmes ? Tout espoir de changement par un islam modernisé est vain. La pensée ? La manipulation des cerveaux démarre dès l'enfance pour persuader tout musulman que l'islam est la seule vraie religion, le reste du monde est dans l'erreur. La litanie des tares est sans fin, aussi longue que les siècles d'abrutissement qui ont mené le monde musulman dans le marasme actuel : marasme intellectuel, social, économique, politique, scientifique. Le dit "islamisme" n'est pas une perversion de l'islam, il en est l'essence et l'aboutissement. La contextualisation du texte coranique, le recours à la parabole et les vœux de modernisation sont des impostures : on ne relativise pas la barbarie.

Le propos de Hamid Zanaz est franc, direct, sincère, loin des méandres sans issue des "penseurs" de l'islam qui, pour mieux voir, se voilent les yeux, loin des intellectuels confortablement établis en Europe qui légitiment une oppression qui ne les affecte pas, loin des efforts frauduleux de faussaires tels Malek Chebel qui maquillent l'islam en religion porteuse de progrès. Si elle y a parfois recours, l'analyse ne se perd toutefois pas dans les bas-fonds des textes (Coran et Hadiths) : il s'agit d'abord d'examiner comment des sociétés entières ont pu admettre cette démission de la pensée, ce suicide de l'intelligence, comment la soumission volontaire du croyant demeure intacte, de l'analphabétisme mecquois du VIIe siècle à l'ère du téléphone portable. Car il s'agit bien de philosophie et Shopenhauer, Nietzche et tant d'autres sont convoqués pour mieux mesurer le gouffre qui sépare les contrées islamiques des sociétés éclairées.

Il faut saluer ce travail courageux autant que salutaire : la libération de la parole des athées arabes, maghrébins, turcs, etc. est une voie de salut pour des populations soumises à une religion intrinsèquement oppressive. Les attaques dont Hamid Zanaz a été victime par divers islamogauchistes inutiles et couards sont indignes de militants qui, par ailleurs, se parent des atours de l'antifascisme. Pourtant, ceux-ci demeurent muets, sourds et aveugles sur le totalitarisme musulman : dans leurs écrits, combien d'articles contre la dictature saoudienne qui, en matière de capitalisme sauvage, de mépris des étrangers, de soumission des femmes et de tyranie religieuse, n'a pas d'égale sur la planète, combien d'enquêtes sur les réseaux, en France, de fascistes lobotomisés par la haine coranique, combien d'éditoriaux sur le racisme envers les non musulmans manifesté, en France, par certains parents soumis à l'islam qui refusent que leur fille, automatiquement marquée du fer islamique, ait une relation amoureuse avec un "impie", ce sale chien ? Contre tous ces pleutres, Hamid Zanaz, Taslima Nasreen, Ayaan Hirsi Ali, Ibn Warraq et Wafa Sultan opèrent actuellement une juste et nécessaire mise au point sur l'état de l'islam dans le monde.


29 avril 2010
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MessagePosté le: 10 Mai 2010 22:28    Sujet du message: Répondre en citant

L’impasse islamo-gauchiste

http://www.lepost.fr/article/2009/11/23/1806312_l-impasse-islamo-gauchiste.html


En septembre dernier, les éditions Libertaires ont sorti un essai pétillant d’Hamid Zanaz, L’Impasse islamique – La religion contre la vie. Ce livre est tellement pétillant qu’il n’arrête pas de faire des bulles. Où ? Chez les barbus ? Pas encore. A la surprise générale, ce sont certains milieux libertaires qui fulminent en premier. Un comble. En guise de lettre ouverte, les animateurs des éditions Libertaires répondent à leurs détracteurs dans un texte nommé L’impasse islamo-gauchiste :


A peine imprimé, le livre d’Hamid Zanaz, L’Impasse islamique - La religion contre la vie, a été l’objet d’une charge d’une violence rare. Un journaliste de Politis, le journal Alternative Libertaire, des camarades de la CNT et d’ailleurs… ont, en effet, accusé l’auteur et l’éditeur d’islamophobie, de racisme, de faire le jeu de la droite et de l’extrême droite, de participer du choc des civilisations… Rien que çà !

Quelques précisions

Les éditions Libertaires, parce que libertaires, considèrent que toutes les religions sans exception aucune sont des instruments d’exploitation et d’oppression des populations, et des insultes à l’intelligence. D’où l’existence d’une collection intitulée Propos mécréants comprenant à ce jour huit titres consacrés à la religion catholique et un à la religion islamique. Un autre, relatif à la religion juive, est programmé.

Que nous dit Hamid Zanaz ?

Dans son livre, Hamid Zanaz critique TOUTES les religions. Morceaux choisis : « Toute croyance est une conviction fanatique. Le cessez-le-feu entres religions n’est malheureusement pas pour demain », « Toute religion est, au départ, une technique sociale. C’est le cas du premier âge des principales religions. Et comme l’histoire des religions n’est autre que celle de ses défaites, ces religions intègrent ce qu’elles ne peuvent plus empêcher, jusqu’à la limite de l’explosion du dogme lui-même », « L’islam, comme toute religion, est castrateur », « Certains milieux catholiques proches de Sarkozy se cachent derrière les musulmans et les encouragent à revendiquer des droits religieux spécifiques pour pouvoir ouvrir une brèche dans le mur de la laïcité », « Le bonheur n’est pas caché dans un texte sacré ou autre, mais il est à inventer », « La séparation de la raison et de la révélation est inévitable. Car, sans la privatisation de la religion et l’instauration de l’Etat de droit, comme le dit bien Daryusch Shayegen, on n’aura ni une démocratie véritable ni une religion du salut mais un amalgame cumulant les défauts des deux », « La liberté de conscience, le droit de philosopher, la tolérance, l’autonomie de l’individu, le libre usage de soi, l’égalité entre les sexes, ces questions et beaucoup d’autres encore ne pourraient se résoudre dans le cadre de la religion. Toutes les religions, l’islam en premier, sont intrinsèquement hostiles à ces droits fondamentaux de l’homme »…

Sur ces bases qui sont sans ambiguïté aucune, Hamid Zanaz passe la religion islamique (c’est l’objet de son livre) à la moulinette d’une critique certes féroce mais sans insulte aucune. Et il nous explique, entre autre, que la religion islamique n’est ni réformable ni modernisable. Parce que la parole de Dieu, soi-disant inscrite dans le Coran, n’est, contrairement à la parole d’humains relatant la parole de Dieu, pas susceptible d’interprétations. Logique ! Et puis, parce que la religion islamique, comme toutes les religions, combattra toujours les droits de l’homme, la démocratie, la laïcité…

Parce que philosophe, il parle beaucoup de modernité et des valeurs de l’occident. Ce qui fait hurler dans les chaumières gauchistes qui ont toujours le doigt sur la détente du revolver à tirer dans les coins. Sauf que… Sauf que, Hamid Zanaz, avec son langage de philosophe qui ne recouvre pas obligatoirement le langage politique stricto sensu, n’en n’est pas pour autant un adepte du soi-disant horizon indépassable du capitalisme ou d’un soi-disant choc de civilisation entre le « gentil » occident chrétien capitaliste et le « méchant diable » islamiste. Là encore, quelques morceaux choisis : « Islam-Occident, par cette formule, ces « élites » veulent nourrir une opposition indélébile entre la modernité et le monde arabo-musulman », « Nul relativisme culturel ne peut justifier l’idée selon laquelle la démocratie, les droits de l’homme, l’humanité de la femme, le droit de disposer de son corps, se masturber, croire ou ne pas croire au Bon Dieu, changer de religion, ne pas en avoir, seraient des valeurs exclusivement occidentales », « Séparer le religieux du profane, élire librement ses représentants, la liberté de conscience, en un mot être libre, ne sont plus une culture d’un pays ou d’un autre. Ils sont aujourd’hui des principes universels. Des valeurs transnationales », « Etre moderne, c’est être inquiet et incertain. Sacrifier certaines choses pour en gagner d’autres, tel est le prix de la liberté », « L’insoumission est la clef de la modernité », « La modernité n’est que la reconnaissance des aspirations contradictoires des individus, une éducation à la liberté », « La théologie islamique est défavorable au développement de la raison, de la responsabilité individuelle, du libre exercice de l’esprit critique, c'est-à-dire les trois piliers de la modernité »…

Islamophobes, racistes, faisant le jeu de la droite et de l’extrême droite, tenants du choc des civilisations…

Vu la teneur du livre d’Hamid Zanaz et la petite réputation des éditions Libertaires, nous nous étions préparés à nous faire traiter d’islamophobes, de racistes, de faisant-le-jeu-de-la-droite-et-de-l’extrême-droite, de tenants du choc des civilisations…, par les « méchants » barbus. Ça devrait venir ! Mais c’est vrai, nous avons été surpris de constater que ces mêmes accusations sont portées à notre encontre par certains de nos compagnons de lutte au quotidien. Selon eux, l’islam étant principalement la religion de peuples que « nous » avons colonisés, critiquer leur religion n’est pas séant. D’autant moins qu’en France, aujourd’hui, la population maghrébine est grandement victime de l’exploitation capitaliste et du racisme.

En clair, en France, aujourd’hui, ce ne serait ni le lieu ni le temps de critiquer l’Islam. Sauf à faire le jeu de la droite et de l’extrême droite qui mettent régulièrement de l’huile sur le feu pour alimenter le brasier d’un soi-disant choc des civilisations. Le raisonnement semble bétonné. Comme il semblait l’être quand, il y a seulement quelques décennies, on nous accusait de faire le jeu de l’impérialisme américain dès lors que nous émettions des critiques à l’encontre du « paradis » soviétique. Remember !

De l’universalisme en politique

La grande force des anarchistes, depuis toujours, est de n’avoir pas la critique de l’exploitation et de l’oppression (et, donc, des religions) à géométrie variable. Pour nous, en effet, quelques soient les lieux ou les circonstances, l’exploitation et l’oppression de l’être humain par l’être humain doivent être dénoncées et combattues. Car les droits fondamentaux de l’être humain relèvent de l’UNIVERSEL et non du circonstanciel. Point barre !

Ceux qui aujourd’hui, dans nos rangs ou à notre périphérie, estiment que tel n’est pas le cas, devraient s’interroger. La religion islamique, comme tous les monothéismes et comme toutes les religions, est-elle ou non un instrument d’exploitation et d’oppression des populations, et une insulte à l’intelligence ? Les petites beurettes et autres qui, dans les « quartiers » de notre « douce » France se battent pour n’être ni putes ni soumises ou tout simplement pour pouvoir porter une jupe ont-elles ou non droit à notre soutien ? Les Maghrébins qui, dans les cités, les taules et ailleurs sont sommés de faire ramadan et la prière ont-ils ou non droit à notre soutien ? Les homosexuels, les athées, les apostats… maghrébins qui sont pourchassés ici, là et ailleurs, ont-ils ou non droit à notre soutien ? Les gouvernements de merde qui, par le biais de la religion islamique, asservissent physiquement et psychologiquement des populations entières doivent-ils être respectés au nom d’une culpabilité à l’encontre d’anciens colonisés et d’un pseudo droit à LA (laquelle ?) différence ?

Du pourquoi du comment des choses

Les anarchistes pensent depuis toujours que la lutte contre l’exploitation n’a de sens qu’en se menant de concert avec la lutte contre l’oppression. Qu’il n’y a ni front principal ni fronts secondaires dans la lutte contre une ALIENATION qui est par définition GLOBALE. Et que la liberté, l’égalité, l’entraide…, relèvent de l’universel et non du conjoncturel. Les marxistes, les para-marxistes, les crypto-marxistes et autres gauchistes pensent différemment. S’appuyant sur une méthode d’analyse soi-disant scientifique, ils énoncent le primat de l’économique, qualifié d’infrastructurel, sur le politique, le culturel et le social, qualifiés de super structurels. De là la notion de front principal et de fronts secondaires. Et, dialectique oblige, car des fois c’est quand même un peu gros, une révolte à géométrie variable contre l’intolérable. C’est une manière de voir les choses qui a réussi à complètement décrédibiliser l’idée même de révolution.

Ni dieu, Ni maître, Ni…

Bien sûr qu’aujourd’hui, en France, il faut combattre le racisme et la stigmatisation dont sont victimes certaines populations. Mais, bien sûr qu’également il faut combattre l’oppression religieuse dont sont victimes ces mêmes populations. Les gauchistes, depuis toujours, ont fait le choix de défendre, d’abord, le prolétaire et l’ancien colonisé, avant l’être humain. Cela les conduit aujourd’hui à se fourvoyer dans l’impasse de l’islamo-gauchisme et, défense de rire, à jouer les idiots utiles de la religiosité islamique. Pour des gens qui ne cessent d’accuser leurs voisins de faire le jeu de X ou Y, c’est à tout le moins un paradoxe !

Pour les éditions Libertaires : Jean-Marc Raynaud, Dominique Lestrat, Franck Thiriot.

Hamid Zanaz, L’impasse islamique, La religion contre la vie, Les éditions Libertaires, 176 pages. 13 €

L’Impasse islamique sur Le Post.fr : http://www.lepost.fr/article/2009/10/07/1730928_l-impasse-islamique-un-livre-a-contre-coran_1_0_1.html
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MessagePosté le: 22 Sep 2010 19:04    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis venue pour écrire qq chose sur l'aspect d'un certain islamisme que j'ai appris l'attaque qui visait M. Gunltay de Strasbourg.

Ca fait peur l'extrémisme a le vent en poupe.

On pouvait lire dans le Figaro d’hier dans l’article Chrétiens et «mauvais» musulmans traqués en Algérie que Pour avoir rompu le jeûne du Ramadan, deux chrétiens algériens sont jugés mardi. Le procureur a requis, à l'issue de son réquisitoire, une peine de trois mois de prison ferme.
http://oua.be/dyg

Le même jour j’ai reçu un mail qui donnait un lien de reportage sur CBS invoquant que la France est envahi par l’Islam :
http://oua.be/dygcbn

De là les amalgames sont faciles...

Un camarade m’avait déclarer qu’il n’est pas possible que je reçois l’ablution mortelle parce que mes tatouages et piercings étaient indigne d’une musulmane !

Pour moi la question est “comment sauver l’islam” de ses exploitateurs et de ses usurpateurs ?
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SelimIII
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MessagePosté le: 22 Sep 2010 23:34    Sujet du message: Répondre en citant

Oui duygu vous avez raison il faut d'abord de ses exploitateurs et de ses usurpateurs.

Regardee ce qui s'est passé aujourd'hui à Istanbul, des fanatiques attaques les galries d'art à Beyoglu en hurlant Allah est grand prétextant l'alcool proposé pendant le vernissage.

Voilà les premières conséquence de la majorité dégagée à l'issu du référendum.
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