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La légende dit...................

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forums d'A TA TURQUIE Index du Forum » Cahier de Poésies / Siir Defteri
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Auteur Message
Ernst
Novice
Novice


Inscrit le: 17 Jan 2008
Messages: 78
Localisation: nord de la france

MessagePosté le: 21 Jan 2008 11:45    Sujet du message: La légende dit................... Répondre en citant

La légende dit


Chaque jour la porte s'ouvrait, une vieille femme, ridée comme une pomme que l'on avait mise à sécher, accompagnait un vieil homme, et l'aidait à s'asseoir sur une chaise.

Immobile, un léger sourire aux lèvres, il contemplait les mouvements de la rue, le soir venu, il rentrait chez lui soutenu par la vieille femme.

Un jour, une jeune fille d'une grande beauté, s'approcha de lui, et lui demanda:

Que fais-tu là vieil homme, qu'attends-tu ?

Il tourna la tête, vrilla son regard malicieux dans le sien, et répondit:

Je t'attendais, veux-tu t'asseoir près de moi ?

Intriguée, elle accepta.

Il appela dans un langage qu'elle ne connaissait pas, la vieille femme apparue souriante, apportant une autre chaise, ses yeux brillaient de mille feux.

La jeune fille s'assit, ils restèrent ainsi cote à cote sans prononcer un seul mot.

Le soir tomba, la vieille femme vint prononcer quelques mots à l'oreille du vieil homme, celui-ci sourit, et dit à la jeune fille :

Nous avons passé un excellent moment, je dois t'en remercier, mais reviendras-tu demain ?

Oui je reviendrai.

Elle revint le lendemain, et les jours suivants, elle restait près de lui sans dire un mot, elle savait qu'il ne lui parlerait, que lorsqu'il l'aurait décidé.

Un jour, il lui demanda:

N'es-tu point curieuse ?

Si, mais j'attendrais le temps qu'il vous faudra pour que vous satisfassiez ma curiosité.

Ce temps est venu, pose toutes les questions que tu veux.

Es-tu un sage ?

Non, je suis vieux.

Mais, ne dit-on pas que plus l'on avance en âge plus l'on devient plus sage ?

Et que vieillesse et sagesse vont de pairs, et font bonne route ensemble.

Ceux qui osent dire cela, ne sont que des sots prétentieux.

Pourquoi ?

Tout simplement parce qu'ils cachent derriére de grandes phrases fumeuses, le fait qu'ils se décrépissent.

Ils mentent alors !

Non, non, ils ont peur c'est tout.

Toi aussi ?

Bien sur, et beaucoup plus que tu ne le penses..

De quoi, as-tu peur ?

De perdre tout ceci, tout ce qui m'entoure, tout ce qui fait ma joie, pourquoi crois-tu que je m'assied dehors chaque jour ?

Dis-moi ?

Pour contempler la beauté, la jeunesse, les jolies femmes, le vol de l'oiseau, du papillon, tiens, vois ce jeune homme qui passe, n'est-il pas beau ?

Si bien sur.

Tu vois, la beauté est partout, et c'est cela qui m'aide à vieillir.

Es-tu très âgé ?

Trop, ma belle beaucoup trop.

Il appela, la vieille femme apparue, il lui parla dans son langage, celle-ci sourit, disparue dans la maison, revint apportant un plateau sur lequel étaient posées une théière et des tasses d'une telle beauté que la jeune fille en resta coite.

Allons ma belle, remet toi, et buvons ensemble.

Jamais elle n'avait bu un tel breuvage.

D'où vient ce thé ?

De si loin que ce mot ne veut absolument rien dire.

Cette femme est-elle ta femme ?

Ma femme! Quels horribles mots, l'on peut posséder terres et titres de noblesse, mais un être humain non jamais.

Elle et moi, vivons ensemble depuis notre plus tendre enfance, ensemble, nous avons parcourues les milliers de lieues de cette vie, joies et peines ne nous pas été épargnées, mais tout cela est derrière nous maintenant.

M'en parleras-tu un jour ?

Pour mettre de la tristesse dans d'aussi jolis yeux, pour que disparaisse ce sourire radieux, je ne veux pas que le masque de la tristesse se pose sur ton visage.

N'ai-je pas le droit d'être triste ?

Si bien sur, mais le moins souvent possible, si tu contemples la laideur, elle te fera le front plissé, le visage gris, le sourire coincé, les yeux ternes, le corps et l'esprit sec, mais si tu contemple la beauté, tu deviendras, rose parmi les roses, princesse parmi les princesses, diamant parmi les diamants, ta beauté rayonnera tel, l'astre du jour, et tu feras le bonheur de ceux qui t'entourent, et qui t'aiment.

Pour toi c'est facile vieil homme, les épreuves de la vie sont derrière toi, moi elles m'attendent tapies dans l'ombre prêtes à me sauter dessus.

Chaque jour est pour moi une nouvelle épreuve, crois-moi ma belle.

Chaque matin je dois me lever, faire fonctionner ce corps usé, regarder dans la glace, et voir cette face tellement ridée, que si l'on mettait mes rides bout à bout, elles feraient le tour de la terre.

Je les trouve belles moi tes rides, elles sont les marques du temps, et sont la preuve de ton vécu.

Moque-toi donc, mais assez parlé de moi, dis moi ma belle, raconte moi ta jeunesse, tes rêves, tes espoirs secrets.

Et ainsi chaque jour ils devisaient, apprenant l'un de l'autre.

Un jour, la jeune fille ne vit pas le vieil homme, la vieille femme l'attendait, et l'invita à entrer, la maison respirait la quiétude, elle la mena au chevet du vieil homme.

Que t'arrive t'il ?

Oh, rien de bien grave ma belle, ce matin ce ramassis d'os et de viande a refusé de continuer sa mission, alors il me faut resté couché., veux-tu me donner ta main ma belle ?

Bien sur.

La main du vieil homme était légère comme la plume du pinson, mais avait la force du tigre.

La jeune fille ne put retenir une larme.

La voix qui s'éleva alors, n'était plus celle d'un vieil homme, c'était une voix puissante, profonde, la voix de quelqu'un à qui l'on doit grand respect, et grande obéissance.

Veux-tu me faire honte avec tes larmes ? Je t'interdis d'être triste, de pleurer, est-ce que je pleure moi, sèche tes yeux, ils sont trop beaux pour être souiller par le chagrin.

La vieille femme apparut, et se mit à son tour à parler, sa voix était harmonieuse, légère, douce comme le duvet de l'oison, mais très ferme.

C'était la première fois qu'elle s'exprimait autrement que dans la langue que la jeune fille ne comprenait pas.

Qu'as-tu donc à gronder cette enfant, mon vieux tigre, sans moustaches, et sans griffes, ne vois tu pas sa peine, tu sais ce qui t'attend, elle aussi, et au lieu de la consoler, tu essaies de pousser un ultime rugissement, à qui crois tu faire peur ?

Oh, pas à toi, je le sais bien.

Pardonne moi ma belle, je suis si triste à l'idée de devoir bientôt te quitter, mais avant cela je veux que tu me promettes une chose.

Tout ce que tu veux mon vieil ami.

Tu as remarqué que nous parlons un langage que tu ne comprends pas!.

Oui quel est-il ?

C'est le langage originel dont est issu celui qui est en usage maintenant dans l'empire.

Tu vois ce coffre, à l'intérieur il y a toute notre histoire, nous allons t'apprendre le langage ancien, je veux que tu le traduises, et que tu l'apprennes au plus grand nombre, pour cela tu créeras ici une école, qui n'acceptera que l'élite, te sens-tu capable de mener à bien cette mission ?

Oui, je suis prête.

Elle appris d'eux toutes les subtilités du langage ancien, puis un jour elle sut que c'était la fin de son apprentissage, elle s'assit près du lit du lit du vieil homme.

Est-ce le jour ?

Oui, ma belle donne moi ce petit coffret, il en sortit un anneau d'or, prends cet anneau mon enfant, il représente tout l'amour que j'ai pour toi, il n'a pas de début ni de fin, il est éternel.

Le vieil homme fut mis en terre, sa compagne mourut le lendemain, et le rejoignit dans la tombe.

La légende dit, que le lendemain gravée en lettres d'or sur leur stéle apparut par magie cette phrase :

Nous sommes nés, nous sommes morts, quelle aventure !

La jeune fille tint sa promesse, et sa réputation de lettrée, ainsi que sa grande beauté arriva aux oreilles de l'empereur, qui la convoqua.

Il lui posa mille et une questions, et fut enchanté de ses réponses.

Il promulgua alors un décret, qui stipulait que tout haut fonctionnaire des deux sexes avant d'accéder au moindre poste était obligé de passer par l'école de ...... là il se dit; mais au fait comment s'appelle cette école ?

Il fit appeler la jeune fille.

Dis-moi ton école a t'elle un nom ?

Non.

C'est embêtant, nous pourrions donner à cette école le nom de ces inestimables personnes qui t'ont enseignée la langue de nos ancêtres, le connais-tu ?

Hélas non, quand j'ai demandé, ils ont rit, et m'ont dit, nous somme tout et rien, ou rien et tout, c'est comme tu le veux, je n'ai jamais pu en apprendre d'avantage.

Bien, je crois que je comprends, cette école portera désormais le nom,

" D'Académie du Tout et du Rien "

Ainsi fut fait, et l'Académie du Tout et du Rien devint la plus réputée de l'empire.

La jeune fille se maria eut des enfants, et maintenant ce sont toujours ses héritiers qui assurent la pérennité de l'enseignement.


La légende dit, que le jour qui suit la remise des diplômes, les diplômés vêtus de leurs plus beaux habits, se réunissent dans la grande salle, et s'assoient en cercle font grand silence, et attendent la tombée de la nuit.

Alors, devant chacun d'eux apparaît, une tasse de porcelaine aussi fine et transparente que l'aile de la libellule.

Puis une odeur suave envahit la salle, et au centre, apparaissent le vieil homme sur sa chaise, la jeune fille, et à son coté la vielle femme, tenant à la main une théière aussi fine que les tasses, elle emplit chaque tasse de toutes les personnes présentes, puis le vieil homme porte sa tasse à ses lèvres, alors tous font de même et boivent le thé de la connaissance.

Voilà ce que dit la légende de cet empire lointain, si lointain, que le vent en y arrivant, est tellement essoufflé qu'il n'est plus qu'un bruissement.

Oui voilà, ce que vous dit la légende, mais est-ce vraiment une légende.?


Ozan
23 mai 2005
_________________
Aimer ??
c'est savoir ouvrir les bras pour accueillir
mais c'est svoir aussi les ouvrir pour laisser partir
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primevere
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Inscrit le: 26 Nov 2007
Messages: 272

MessagePosté le: 21 Jan 2008 12:15    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Ozan pour cette légende captivante émouvante, je la relirai
ce soir car je vais partir travailler.
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