Forums d'A TA TURQUIE

[murat_erpuyan]

Agabey,
J'ai connu Papaz...
Mujittin était parti Muzaffer Kusuloglu était venu...
Quant à Feruhzat Hoca, je ne sais pourqoui je faisais partie de son clan. Je l'aime bcp, bien que j'ai entendu des choses fort désagréable par la suite...
Je me souviens que quand j'étais en 11ème il m'avait donné 8.000 LT en espèce (en 1793 !) pour que je puisse acheter des livres et encyclopédies...
Ce livre est édité où?
Selam ve sevgiler...

[Vio]

[Dom]

Dis donc ça le rajeuni pas
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[Vio]

ça doit être une mauvaise coordination digitale
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[sultani]

[murat_erpuyan]

désormais que je suis trop agé...
et oui 1973 tapé rapidement change tout...

Bravo Vio qui ne rate rien...

[Vio]

Murat a dit :

[sultani]

Voila quelques mots sur notre "feu" Ferruhzat Hoca..de la plume de Atilla Darmar...

"Ferruhzat Hoca: la fin d'une légende


Nous venons de perdre Ferruhzat Turaç le 11 avril dernier. Ayant passé plus d'un demi siècle au lycée, Ferruhzat Hoca était connu de tous. Pour lui rendre hommage, Attila Darmar nous raconte quelques anecdotes qu'il a vécues avec cette figure légendaire. (voir plus loin)

Fumeur ou pas, chaque Galatasarayli -prof aussi bien qu'élève- sait très bien que les toilettes de la Grande Cour constituent la cachette idéale pour les adeptes du tabac. Cet endroit mythique, vénéré par tant de jeunes lycéens boutonneux, fait partie de notre patrimoine "culturel". Mais il est une figure essentielle qui rassemble davantage toutes les générations de ces 60 dernières années: Ferruhzat Turaç. En effet, cet homme au regard glacial et pénétrant, issu d'une famille aristocrate de la cour ottomane, a marqué l'histoire de notre lycée.

D'abord élève, il est devenu en 1936 professeur, et par la même occasion, directeur-adjoint au lycée, suivant un séjour de 4 ans à Paris pour une licence en géographie. Muté dans un autre établissement en 1951, il est revenu au Sultani en 1958 pour y prendre sa retraite 15 ans après. Mais cela ne signifiait pas qu'il allait déserter les couloirs du lycée: il a entrepris pendant de longues années de réaménager le musée et la bibliothèque.

Des histoires avec Ferruhzat Hoca, tout le monde en a eu, des belles ou des moins belles. Il a été aimé, craint ou même détesté. Quoi qu'il en soit, pour cet homme qui avait voué sa vie à ses élèves, l'école, c'était toute sa famille...


Septembre 1957. Premier cours de géographie de l'année. Nous sommes en seconde (10. sinif). Après quatre années de Cihat Bey nous allons avoir un nouveau prof cette année.

La porte s'ouvre; un homme grand, de forte corpulence entre. Il se met devant le bureau, raide, avec ses épaules carrés, son buste légèrement penché en avant et vers la droite. Sa tète en revanche est penchée vers la gauche. C'est Ferruhzat Hoca qui réintègre Galatasaray après quelques années passées en dehors de sa "famille". Car Galatasaray est sa famille et les élèves du lycée sont ses enfants. Et comme tout père de famille l'essentiel n'est pas le cours de géographie, loin de là, mais l'éducation de ses "enfants" dans les valeurs du lycée.

Les voyages forment la jeunesse, dit-on. Toujours dans l'idée d'éduquer ses "enfants", d'être tout le temps avec eux, Ferruhzat Hoca organise des voyages pendant les vacances semestrielles, voire pendant des "ponts" intéressants. Ces voyages sont truffés d'anecdotes:

- La partie de foot avec la participation de Ferruhzat Hoca sur le pont du bateau "Akdeniz" lors du voyage à Izmir.

- La fameuse soirée à Ayvalik (Çamlik). Tout le monde, y compris les élèves, les profs (Goudman, Saffer Hoca...), nos aînés (abiler) d'Ayvalik qui nous ont offert cette soirée, étaient ivres, sauf Saffer Hoca qui était ivre-mort.

- Les interminables discussions, le soir autour du lit de Ferruhzat Hoca pour faire les comptes de la journée. En effet, Hoca gardait tout l'argent du groupe, mais les dépenses étaient tenues par les élèves (Esat, Sezer...). Le soir il fallait faire la caisse. On arrivait toujours soit à une solde positive, auquel cas celle-ci était affectée à une dépense prévisible sans écriture, soit à une solde négative auquel cas, après de longues vérifications et le verdict de Ferruhzat Hoca: " Isler "fourchette"lesti ! ", elle était accordée à la rubrique fourre-tout "Bahsis".

- La perte par Hoca de cette fameuse caisse lors de l'ascension de Yilankale entre Adana et Iskenderun. Le porte-feuille de Ferruhzat Hoca glissa de la poche intérieure de sa veste et tomba. Tulû qui marchait juste derrière lui, ramassa le portefeuille. Arrivé au sommet, à Yilankale, Hoca devint encore plus raide, regarda autour de lui et dit : " Nous avons perdu tout l'argent du groupe lors de l'ascension. Tout le monde cherchera mon porte-feuille et celui qui trouvera mangera ce soir tout ce qu'il veut et gratuitement. Le soir, dans le restaurant d'Iskenderun nous avons failli perdre Tulû à cause d'une indigestion.
Atilla Darmar "

http://www.geocities.com/agsfrance/bulten/no9/ferruh9.html

Un mot de moi...
Ferruhzat Hoca habitait aussi à Moda à cette époque, comme moi, et comme Barış Manço..
Il prenait souvent le petit bateau qui partait le matin de l'embarquadère de Moda pour Karaköy...Ce bateau était la fin d'une époque..Il était fréquenté par les derniers "Istanbul Efendisi" et quelques levantins....
A la place de sa maison qui était un petit "konak" ottoman, , il y a actuellement un parking. Il habitait avec sa soeur...Ni l'un ni l'autre n'avaient de descendance.....et à leur disparition, la maison a été rasée....

[murat_erpuyan]

Et oui,

Eux ils sont partis et avec eux une autre demeure véritablement istanbouliote est disparue...